Un fils. Un père. Duo improbable depuis si longtemps - l'aube des temps ? - qu'on s'y est fait ! Et nous faisons ce que devons. L'un, combattre. L`autre, supporter. L'un commencer à vivre, l'autre aimer voir commencer la vie.
Automne 2018. Entre Montréal et Québec, entre deux matchs de football sans retour, c'est l'histoire croisée d'un adolescent qui rêve de gagner le Bol d'or, et celle de son père qui assiste à ce spectacle vieux comme le monde : un fils qui devient un homme.
Un roman à quatre mains où l'apprentissage et le sport se conjuguent pour offrir un récit rare, feu roulant d'action, d'émotions et de réflexions.
«Moi, cet après-midi, je me dirige vers un vieillard que tout le monde croit mort.» En été de 2001, un cinéaste québécois se rend en Angleterre pour rencontrer le personnage central de son prochain film. Un personnage bien réel : James Richard Cross, le diplomate anglais qui fut, en automne de 1970, l'un des deux otages du Front de libération du Québec. La rencontre de ce «personnage secondaire» de l'histoire du Québec se double d'un voyage dans le temps, un voyage dans les coulisses du XXe siècle en compagnie d'un de ses acteurs. Un de ceux, si nombreux, pour lesquels le script ne prévoyait pas de réplique. Ce personnage « retrouvé» est donc aussi un temps retrouvé : l'époque trouble de la crise d'Octobre, où un autre otage, le ministre Pierre Laporte, fut assassiné et où la Loi sur les mesures de guerre transforma momentanément Montréal en État policier. Dans cette histoire, Cross, qui croupira soixante jours dans la «prison du peuple », n'est qu'un détail et, par là, il s'approche de celui que nous sommes tous, qui compte pour peu, et qui, pourtant, est, doit être, la seule mesure de notre humanité. Révolution. Ordre public. Contre les idées, les individus ne font jamais le poids. À moins qu'on cesse de les imaginer pour enfin, vraiment, les rencontrer.
L'univers des phobies est en expansion et son exploration infinie. Si certaines de ses formes les plus répandues, telles que l'agoraphobie et la claustrophobie, font partie des terres connues, d'autres variétés plus rares ne laissent pas de surprendre l'amateur chanceux qui les découvre. Qu'en fera-t-il ? Les nouvelles et poèmes réunis dans ce numéro de Moebius vous proposent, certes, une vaste panoplie de dérèglements tous fondés sur la peur et l'obsession. Mais l'objet ici importe moins que la manière, inventive et variée, avec laquelle chacun des auteurs a su prendre la chose dans ses filets. Après tout, la phobie est un art.
Un numéro piloté par Jean Lejeune
«C'est le plus grand des romanciers», disait Balzac.
Le hasard est aussi un auteur fécond. Voici quelques-uns de ses fruits: un ami qui resurgit de nulle part à point nommé, un livre qui bouleverse un voyage, un navire improbable, une tache récurrente, des yeux noirs qui nous hantent, Freud qui s'invite...
Certaines des coïncidences racontées ici auraient, bien sûr, été retranchées d'un scénario de fiction; le producteur les aurait jugées trop peu plausibles. Mais voilà, il s'agit d'histoires vraies. Qui donc a le pouvoir de disqualifier le réel? De rejeter ses pépites? Pourquoi ne pas s'amuser? Les fruits du hasard ne demandent qu'à être cueillis. Pas besoin d'être mystique pour y goûter; ces coïncidences surviennent, voilà tout. Et ces petites aventures hors la loi des probabilités, l'auteur a voulu les raconter sans enjoliver les choses, en respectant les faits tels qu'ils se sont produits, en restituant le réel qui, il faut bien l'avouer, dépasse parfois bel et bien la fiction. À Vancouver, Ljubljana, Paris, Montréal ou Vienne, partout, tout est possible; il faut bien que, de temps en temps, l'improbable le soit aussi. Voici le best of d'un collectionneur; le roman du réel, décliné en une vingtaine de récits. Des fruits donc. Ouvrez. Lisez. Croquez.
François Bélanger est reporter aux affaires juridiques pour un grand quotidien montréalais. Il se consacre habituellement aux affaires de motards criminalisés, de corruption, de mafia... Il baigne dans l'actualité, le présent. Mais ce jour-là, la Seconde Guerre mondiale «débarque» dans sa vie à deux reprises. D'abord avec le présumé criminel de guerre «Krylenko» se terrant dans un quartier de Montréal, ensuite avec un artéfact exposé au musée de l'Holocauste. Croisement troublant d'une sale affaire et d'une belle histoire, car l'artéfact en question est un carnet de voeux confectionné au coeur des ténèbres, en décembre 1944, par un groupe de jeunes femmes pour souligner le vingtième anniversaire de l'une d'entre elles, une certaine Klara Granovski. Un voyage commence alors pour le journaliste, un voyage dans le temps, dans l'histoire douloureuse du siècle. Pour la première fois peut-être, Bélanger est vraiment «affecté» par l'enquête qu'il doit mener. D'où vient ce carnet? Comment est-il arrivé ici? Qui l'a rapporté de l'enfer? Qui sont ces femmes? Et cette histoire, est-ce vraiment une belle histoire? S'est-elle même véritablement passée?