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Eduardo Halfon
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En 1984, deux jeunes frères exilés aux États-Unis retournent au Guatemala, au coeur de la forêt de l'Altiplano, participer à un camp pour enfants juifs où les envoient leurs parents afin qu'ils n'oublient pas leurs racines. Mais un matin, réveillés par des cris sous leurs tentes militaires, les enfants découvrent que le camp s'est transformé en une chose bien plus sombre.
Dans ce nouveau pan du roman en mouvement qu'est l'oeuvre d'Eduardo Halfon, le narrateur revient à un épisode de son enfance dans le Guatemala complexe et violent de la guerre civile ; un épisode dont les raisons et les ramifications ne commenceront à s'éclaircir que des années plus tard, au fil de rencontres fortuites - à Paris avec une lectrice de Salinger devenue avocate, ou à Berlin avec un ancien instructeur du camp, aux yeux d'un bleu changeant, qui se promenait avec un serpent dans la poche et une énorme tarentule sur le bras. Entrelaçant passé et présent, réalité et fiction, Eduardo Halfon tisse un récit dense, foisonnant de symboles, pour toucher du doigt les fondements de son identité, cette maison dont il a toujours cherché à s'échapper : le cadre strict et rigoureux de la religion juive et le giron enveloppant et maternel du Guatemala. -
Dans Deuils, le narrateur éponyme d'Eduardo Halfon voyage au Guatemala à la recherche de secrets qui le hantent. Il tente de démêler le vrai du faux parmi les histoires contradictoires et interdites de la famille de son père, des Juifs libanais partis de Beyrouth en 1919. Et plus particulèrement l'histoire de son oncle Salomón qui s'était noyé, enfant, dans le lac Amatitlán. De quoi Salomón est-il vraiment mort ?
Plus il avance, plus le narrateur comprend que la vérité réside dans son propre passé enfoui, dans la brutalité du Guatemala des années 1970 et son exil en Floride. Un roman profond et émouvant, qui appuie la réputation de son auteur, un de ces écrivains qui savent dire beaucoup en peu de mots. -
Épuisé par quinze heures de vol, en manque de sommeil et de nicotine, Eduardo attend ses bagages aux côtés de son frère, à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv. Les deux hommes sont venus du Guatemala assister au mariage de leur soeur cadette avec un Juif orthodoxe originaire de Brooklyn, et la perspective ne les réjouit ni l'un ni l'autre. Car si certains se rendent en Israël pour se rapprocher de la Terre promise, Eduardo n'a fait le voyage que par devoir familial. La visite de Jérusalem, et en particulier du centre hassidique que fréquentent sa soeur et son futur époux, provoque en lui un malaise croissant. Les jours passent, sous une torpeur étouffante, jusqu'à ce matin où la sensuelle et impulsive Tamara, une Israélienne rencontrée dans un bar d'Antigua Guatemala des années plus tôt, le contraint, le temps d'une excursion au bord de la mer Morte, à affronter les fantômes de son histoire familiale, ces légendes que transportent avec eux les survivants.
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' Les histoires qui composent ce livre ont été écrites au cours des cinq dernières années, autrement dit les cinq premières années de la vie de mon fils. Comme toujours, elles ont surgi devant moi tels le chat ou le passant qui croisent ma route, mais le fait est que je marche et écris depuis cinq ans en tenant la main d'un petit garçon qui entre et sort de ces histoires, court se cacher dans l'une d'entre elles et va parfois jusqu'à me chuchoter les siennes. Un fils qui m'oblige désormais à écrire en tant que père. '
Eduardo Halfon -
Faut-il traduire les coquilles, les erreurs, les incohérences d'un texte ? Doit-on être fidèle aux mots de l'auteur ou à ses idées ? Sait-on être père ou apprend-on à le devenir ? Les allergies et les névroses sont-elles héréditaires ? La fin de la littérature est-elle l'utilité ou bien la beauté ?
Ces questions taraudent Eduardo Halfon alors qu'il traduit l'oeuvre du poète et romancier William Carlos Williams et que la naissance de son fils approche.
À l'image de Williams qui s'adressait à son père lorsqu'il rencontrait un problème littéraire, Halfon se confie à son fils. "Je me demande, Leo, s'il n'y aurait pas un point commun entre le processus par lequel on se transforme en père et celui par lequel on se fait traducteur ; entre le fait d'imaginer comment notre enfant devient peu à peu notre enfant, et celui d'imaginer comment les mots d'un autre deviennent progressivement les nôtres."
Nouvelle inédite en France, Halfon, Boy est le récit infiniment tendre et poétique d'un questionnement que l'écrivain, en parlant à son fils, s'adresse à lui-même. -
Par un matin glacial de janvier 1967, en pleine guerre civile du Guatemala, un commerçant juif et libanais est enlevé dans une ruelle de la capitale. Pourquoi ? Comment ? Par qui ? Un narrateur du nom d'Eduardo Halfon devra voyager au Japon, retourner à son enfance dans le Guatemala des années 1970 ainsi qu'au souvenir d'une mystérieuse rencontre dans un bar miteux - situé au coin d'un bâtiment circulaire - pour élucider les énigmes entourant la vie et l'enlèvement de cet homme, qui était aussi son grand-père.
Eduardo Halfon, dans ce nouveau livre, continue d'explorer les rouages de l'identité. En suivant à la trace son grand-père libanais, il entre avec lui dans l'histoire récente, brutale et complexe, de son pays natal, une histoire dans laquelle il s'avère toujours plus difficile de distinguer les victimes des bourreaux. -
Un enfant est fasciné par les cinq chiffres tatoués à l'encre verte que son grand-père, né à Lódz, en Pologne, porte sur son avant-bras gauche. Le veillard explique qu'il s'agit de son numéro de téléphone... reproduit là pour ne pas l'oublier. Le mystère, jamais abordé en famille, reste entier jusqu'à un après-midi pluvieux, quand le grand-père raconte à son petit-fils comment il a survécu dans le camp d'Auschwitz. Maus faut-il croire à ce récit? Est-il unique? Et où se situe la frontière entre réalité et littérature?
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À l'occasion d'un festival de musique dans la ville baroque d'Antigua, Eduardo et Lía, jeune couple de Guatémaltèques, font la connaissance de Milan Rakic, un pianiste serbe surdoué. Pour Eduardo, cette rencontre produit l'effet d'une déflagration. Pendant deux jours, Milan, l'éternel apatride, déchiré entre ses origines nomades, et Eduardo, le professeur d'université, tissent une amitié qui ne connaîtra pas de frontières. De retour à sa vie quotidienne, Eduardo reçoit de Milan des cartes postales énigmatiques, postées depuis les différents endroits où le mène sa tournée... Le jour où lui parvient ce qu'il perçoit comme une carte d'adieu, Eduardo décide de partir pour Belgrade, à la recherche de son ami et de sa dernière 'pirouette'.
Eduardo Halfon, considéré comme une des plumes les plus prometteuses de la littérature hispano-américaine, livre un court roman, à la fois sensuel et âpre, qui se savoure comme une rhapsodie. La Pirouette nous entraîne dans la chaleur enivrante de l'Amérique latine puis dans les bas-fonds glacés de la périphérie de Belgrade, sur les traces de deux hommes que tout semble opposer mais que pourtant tout réunit. -
Un écrivain se rend en Italie, invité à évoquer la mémoire de son grand-père, rescapé d'Auschwitz. On le retrouve en route pour une plage de sable noir du Pacifique, puis sur le sable blanc de l'Atlantique ou encore sur le haut plateau guatémaltèque, au coeur d'une plantation de caféiers qui a survécu à l'exploitation capitaliste et à la violence de son pays : dans l'équilibre naturel retrouvé, les oiseaux sont revenus.
Chacune des nouvelles de ce recueil se déroule entre deux pôles, de señor Halfon à signor Hoffman. Entre un air de jazz entendu un soir à Harlem et la noire ironie d'un chant de déportés, la musique des mots célèbre tout à la fois la grande misère des hommes et leur folle aptitude à survivre.