Mon père buvait. Mes oncles buvaient, tout comme les pères de mes amis, mon frère, mes cousins. Les joueurs de hockey buvaient, de même que les politiciens, les comiques, les journalistes, les ouvriers, les intellectuels... Tout le monde, en fait. Si on voulaitêtre un homme, il fallait s'y mettre le plus rapidement possible, et ne jamais arrêter. Boire jusqu'à en mourir, parfois. Jusqu'à briser des relations, souvent. À commencer par celle qui devrait exister entre un père et son fils.
Des cambrioleurs en quête de sensations fortes, un vieillard qui communique via Facebook avec des trépassés, un menteur aguerri qui laisse libre cours à sa passion sur Internet, un fils qui assassine ses parents... Dans ce recueil regroupant dix-sept courtes nouvelles, François Gravel explore des thèmes sombres avec la touche d'humour et de légèreté qu'on lui connaît : meurtres, vols, mensonges et arnaques deviennent ici fort divertissants, pour ne pas dire franchement réjouissants !
C'est un destin bien singulier que celui de ma mère, quand on y pense. Certains enfants ont été élevés dans des tentes, des roulottes, des chambres d'hôtel, des orphelinats, des bungalows de banlieue ou des châteaux, d'autres ont sans doute grandi dans des endroits plus insolites et même improbables, mais je parierais que rares sont ceux qui auront passé leur jeunesse dans des presbytères.
À l'automne 1920, Martine a quatre ans et s'apprête à passer sa première nuit chez son oncle, curé. Sa mère vient de mourir. Son père l'a abandonnée. Ses frères et soeurs ont été dispersés aux quatre vents. La petite aurait besoin d'être consolée, mais son oncle refuse de la gâter. Du haut de l'escalier qui mène à sa chambre, Martine se dit qu'elle devra s'habituer, que ce sera toujours comme ça. Ce soir-là, elle se construit un blindage que personne ne réussira jamais à percer.
Dans ce récit doux-amer où jaillit néanmoins l'humour qu'on lui connaît, François Gravel raconte la vie de sa mère, cette femme complexe qui laissera à son tour ses enfants « en haut de l'escalier ».
Quand l'amour ne vit que dans la mémoire! Un livre pour tous, aussi bien ceux qui ont vécu ces mythiques années 70 que ceux qui regrettent d'être nés trop tard...
o Quand l'amour ne vit que dans la mémoire! Juste là où se confondent la passion et la nostalgie.
o Un livre pour tous, aussi bien ceux qui ont vécu ces mythiques années 70 que ceux qui regrettent d'être nés trop tard...
Années 70. Quelle époque, celle de Woodstock, des hippies, des communes et de l'amour libre. Vingt-cinq ans plus tard, Jean-François se souvient de ces soirées à discuter philosophie, de Michel, son meilleur ami qui avait toutes les filles à son cou. Il se rappelle surtout cette belle journée d'automne au mont Saint-Hilaire et sa rencontre avec Kate. Tout en finesse, en nuances et en humour, Jean-François nous raconte ici les lettres d'amour, les émotions, les maladresses et les tendres moments qui font que l'on n'oublie jamais... un premier amour.
Sacrilège! Un auteur se paye le luxe d'une biographie romancée sur l'un des plus importants hommes d'affaires du Québec.
Qui se cache véritablement derrière Carl Vaillancourt ? Comment a-t-il fait fortune ? Quelle était sa vision du monde ? Et surtout, qu'est-ce qui l'a conduit à collectionner de l'art religieux vers la fin de sa vie ? Voilà autant de questions auxquelles tente de répondre l'auteur... par le biais de ses lecteurs. À force de gratter, on peut trouver des réponses surprenantes sans toutefois parvenir à une seule vérité. Mais peut-on vraiment la détenir de toute façon ?
Il paraît que Carl Vaillancourt organisait des orgies dans sa maison de L'Estérel. Il paraît qu'il promettait à ses maîtresses de les tromper à la première occasion. Il paraît que, malgré sa laideur légendaire, les femmes étaient prêtes à tout pour partager son lit. Il paraît qu'il a roulé dans la farine les financiers de Toronto et qu'il a fini ses jours en collectionnant d'insipides statues de la Vierge... Même après sa mort, Carl Vaillancourt ne laisse personne indifférent. Le narrateur de Voyeurs, s'abstenir est bien placé pour le savoir, lui dont le roman précédent s'inspirait de la vie de ce fameux capitaliste canadien-français. Jamais il n'aurait imaginé que ce roman susciterait autant de réactions passionnées. En faisant le tri des nombreux témoignages, lettres et courriels qu'il a reçus au sujet de son roman (et de Carl Vaillancourt lui-même), il a constaté qu'il y était beaucoup question de sexe, de pouvoir, de religion et d'argent, bref qu'il y avait là matière à un nouveau roman...
On leur avait dit que c'était une ère nouvelle. Tout était permis. Quelques-uns y ont cru.
« Une heure du matin. Je rentre chez moi, à moitié soûl. Mes parents m'attendent. Ils voudraient prendre un air sévère, mais ils sont trop inquiets pour en être capables.
- Où est-ce que tu étais?
- Je préparais la révolution. Vous ne pouvez me comprendre. »
Jean-François Kelly habite la banlieue de Montréal. Pour lui, tout a débuté le 22 novembre 1963, lorsqu'une balle de fusil fracassait le crâne de John F. Kennedy. Jean-François était en septième année. Cet événement deviendra le point de départ d'une aventure, celle d'une jeunesse révolutionnaire, qui durera près de vingt ans et marquera à jamais la vie de Jean-François et de ses deux camarades, Jacques et Pierre-Paul.
Engagés dans une lutte afin de remodeler la face du monde et surtout celle du Québec, ils se heurteront très rapidement aux choix draconiens qui s'imposent lorsque l'amour se mêle à l'idéologie, lorsque la réalité refuse de se conformer au rêve.
Depuis Ostende jusqu'à Je ne comprends pas tout, sans oublier le tout récent Adieu, Betty Crocker ni les nombreux livres pour enfants, François Gravel poursuit une oeuvre personnelle, originale, à l'écriture limpide qui allie avec bonheur humour, intelligence et émotion.
Dans Fillion et frères, il nous raconte les aventures d'une entreprise familiale montréalaise de la Crise de 1929 jusque dans les années 1970. Avec ce roman, c'est une grande partie de notre histoire qui resurgit, attachante, drôle et renouvelée.
Automne 1929. À New York, une poignée d'hommes en noir déchirent des bouts de papier et les jettent par terre dans Wall Street. À Montréal, dans le quartier Hochelaga, au bout d'une longue chaîne de dominos, Étienne Fillion se retrouve à la rue.
Les fils voudront prendre la relève du père et fonderont, après bien des essais et quelques erreurs, Fillion et frères, le grand magasin de meubles de la famille canadienne-française, qui aura son heure de gloire dans les années 1960. Philippe, Léo, Édouard, Louis : c'est leur vie que François Gravel raconte ici. En toile de fond, la crise, la guerre, la croissance folle des années 1950 et 1960, la banlieue, la montée du féminisme...
Philippe, Léo, Édouard, Louis... des hommes qui travaillent dur et ne demandent rien, des hommes qui rêvent de paix, des hommes de silence, tellement discrets qu'on a failli les oublier.
Après nous avoir donné Fillion et frères, François Gravel explore à nouveau l'univers des souvenirs familiaux. Cette fois, il revisite les années 1960, l'époque des Beatles, des familles nucléaires et des reines du foyer. Fouillant le passé de sa tante Arlette, le personnage de Benoit nous invite à plonger dans l'atmosphère de cette époque telle une visite guidée dans les albums de famille.
Sous le mode de la tendre nostalgie, François Gravel nous offre un portrait magnifique d'un être incroyablement fragile qui a su être un phare pour ses proches. Avec des personnages plus vrais que nature, on se reconnaît, on se retrouve et on redécouvre un passé pas si lointain où la vie se vivait à un rythme moins effréné et où la famille traditionnelle était encore l'unité de base de la société.
À l'occasion du décès de sa tante Arlette, Benoit, un universitaire dans la cinquantaine, se remémore des souvenirs d'enfance. Il raconte à sa compagne l'odyssée de ses 10 ans, du temps où on faisait des tours de « machine » pour visiter la parenté le dimanche après-midi. De ces visites dominicales, il y avait, bien sûr, l'arrêt obligé chez tante Arlette - surnommée Betty Crocker - à son split-level de Beaurivage Gardens à Boucherville. Fasciné par son destin d'épouse-modèle, Benoît s'interroge sur la vie de cette femme qui n'a jamais quitté sa résidence après la mort accidentelle de son mari, chauffeur d'un autobus Voyageur. Trente ans confinée à demeure. Trente ans à être à la merci de son entourage pour lui fournir l'essentiel. Celle qui semble si parfaite, avec des enfants si parfaits, cache-t-elle une zone d'ombre ? Qu'arrive-t-il lorsqu'on gratte un peu le vernis de la perfection ? Benoit arrive à tirer des conclusions plutôt étonnantes...
Professeur de cégep pendant des années, aujourd'hui auteur jeunesse visitant régulièrement les écoles de la province, François Gravel a passé presque toute sa vie dans les salles de classe. En vingt-six courts textes, il revoit chacune des époques où il a fréquenté l'école et nous offre de multiples portraits qui font rire - parfois jaune - et éclairent toutes les facettes de cet univers. Un recueil à mettre entre toutes les mains, surtout celles des enseignants !
Ad libros ! « Aux livres ! », ce cri attribué à dom Guillaume de Raynald au moment où le feu ravageait la Grande Chartreuse lors de l'incendie de 1371 est à la fois une injonction et un élan que tout médiéviste peut reprendre à son compte : élan du chercheur vers ses sources, injonction du professeur à ses élèves. Ces deux mots latins, qui ont servi de devise à Denise Angers et Joseph-Claude Poulin, forment donc un titre idéal pour des mélanges qui célèbrent ce couple d'humanistes passionnés.Ce mantra est aussi un credo qui explique toute l'importance que Denise Angers et Joseph-Claude Poulin ont accordée dans leur pédagogie à cet aspect de la formation des jeunes médiévistes à Ottawa, à Québec ou à Montréal : cours sur les sources, introduction à la paléographie, à la codicologie ou à l'archéologie médiévale. Les études qui sont réunies dans ce livre rendent hommage à leur irréprochable engagement scientifique, dans un bouquet de contributions qui embrassent l'ensemble du Moyen Âge, du VIIIe au XVe siècle avec une avancée jusqu'en Nouvelle-France , mais dont le point commun réside dans l'attention aux sources.Textes de : Mathieu Arnoux, Annick Brabant, Isabelle Cochelin, Jean-Francois Cottier, Élisabeth Crouzet-Pavan, Dominique Deslandres, Francois Dolbeau, Claude Gauvard, Véronique Gazeau, Francis Gingras, Monique Goullet, Martin Gravel, Martin Heinzelmann, Stéphane Lebecq, Régine Le Jan, Didier Méhu, Francine Michaud, Michel Parisse, Geneviève Ribordy, Hedwig Rckelein, Sébastien Rossignol
En franchissant les portes des Galeries de la Rive-Sud, jamais Viateur n'aurait pu soupçonner que sa vie prendrait un tel tournant...
Pour son cinquantième roman, François Gravel nous présente la vie quotidienne d'une équipe d'agents de sécurité plus attachants les uns que les autres. Un huis clos très achalandé qui dévoile les dessous d'un centre commercial, et peut-être aussi ceux de notre société.
Des pères Noël verts et des téléviseurs peints en rouge, une enseigne de McDo fondue et des manteaux de cuir abandonnés dans un plafond, une vieille dame qui cherche en vain le traversier qui la ramènera dans le passé : rien ne va plus aux Galeries de la Rive-Sud. Heureusement qu'il s'y trouve des agents de sécurité cultivés qui prennent leur métier à coeur. Véritables casques bleus, les membres de cette équipe hétéroclite - à laquelle s'est récemment joint Viateur - ont de quoi s'occuper. Parfois même plus qu'ils n'en demandent. Mais pour un ancien prof de mathématiques comme Viateur, il n'y a rien de plus satisfaisant pour l'esprit que la résolution d'un problème. Ceux qui ne fréquentent les centres commerciaux que pour faire des achats ne savent pas ce qu'ils manquent...
Croisement entre Arsène Lupin, pour son côté pickpocket, et Sol, pour son amusante dyslexie, Jeff, le héros de Mélamine Blues, ne laissera personne indifférent. Personnage grincheux à souhait et à la vision teintée de cynisme, il aura tôt fait de bousculer le conformisme ambiant par ses savantes analyses à l'emporte-pièce.
Vingt ans après La Note de passage, François Gravel nous livre un roman corrosif, détonant et jouissif. Qu'on se le dise !
Jeff est un préposé aux bénéficiaires un brin dyslexique qui peut vous entretenir jusqu'à plus soif de ses théories sur l'expansion de l'Univers, le rôle des Jordannaires dans la carrière d'Elvis Presley, ou encore l'importance du vocabulaire pour amorcer la pompe à désir féminine. Pour arrondir ses fins de mois, il se fait parfois pickpocket culturel. Iseult est propriétaire d'une boutique médiévale. Douée d'un sens de l'organisation peu commun, elle a le don de scénariser des coups fumants. Elle aussi s'intéresse aux poches arrière de ses contemporains, mais elle est surtout en quête d'un enjeu moral satisfaisant. Quand ces deux-là conjuguent leurs efforts pour détrousser les baby-boomers donneurs de leçons, les concessionnaires Chrysler et les amateurs de jazz, ça grince dans la culture !
o Avec l'humour et le style décapant qu'on lui connaît, François Gravel, lui-même professeur de cégep depuis près d'un quart de siècle, nous trace un portrait mordant de cet enseignant trop souvent devenu tête de Turc de certains discours officiels.
o À lire par tous les profs, comme une consolation et une complicité, et par tous les élèves comme une révélation et un majestueux clin d'oeil!
On croyait qu'il n'y avait plus rien à dire ou à écrire sur les professeurs de cégep, ces personnes qui vous invitent à emprunter des chemins que vous mettrez des années à parcourir, tant les journaux, la télé et surtout la rumeur en avaient fait une caricature chaque fois plus mordante et souvent grossière... C'était sans compter la plume volubile d'un professeur de sciences économiques!
Sans complaisance, de même que sans fausse pudeur, François Gravel nous raconte ici le stress, l'angoisse, le bonheur, la démotivation, aussi bien que les petites joies, les minuscules triomphes et l'inénarrable fatigue de ces «plombiers» de la connaissance.
Il évoque, par exemple, le danger qui guette les jeunes professeurs qui ont à donner un cours en fin de journée, alors qu'ils doivent convaincre leurs étudiants que la matière enseignée est cent fois plus intéressante que celle des autres cours qui ont précédé. Il ne manque pas non plus d'inciter à la prudence les audacieux qui se risqueraient à ne faire qu'une seule pile des 150 copies d'examen qu'ils ont à corriger!
Et il aborde de front l'attirance que les professeurs «doivent» ressentir à l'égard de leurs élèves. Son mot d'ordre : pour enseigner, soyez amoureux!