Contre la violence de certains à l'égard des travaux des historiens, Henry Laurens interroge les enjeux de notre rapport au passé, source régulière de polémiques.
Il part d'un rappel des grands traits du savoir historique, essentiel pour aborder de façon critique un certain nombre de discours actuels, notamment autour des questions mémorielles. Suit une brève histoire de l'occidentalisme et de l'orientalisme qui montre comment les deux mouvements se sont développés parallèlement, sans nécessairement s'opposer. En ouvrant, pour finir, une réflexion sur les violences des xxe et xxie siècles et les temporalités dans lesquelles elles s'inscrivent, substitution du héros à la victime et du présent au futur, il affronte les débats d'aujourd'hui autour du mouvement postcolonial, promoteur d'un passé imposé.
Un essai stimulant, qui redonne sa valeur à l'indispensable travail de l'historien.
Dans ce volume, Henry Laurens montre de manière originale comment la Première Guerre mondiale est aussi une guerre pour l'islam. L'Allemagne impériale cherche à organiser un jihad contre les empires coloniaux de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie quand Britanniques et Français tentent de prendre le contrôle des villes saintes de l'islam.
À la faveur du Premier Conflit mondial, né de la question d'Orient, et de l'effondrement de l'Empire ottoman, une multitude d'États se constituent dont les élites travaillent avec acharnement à se libérer de la tutelle étrangère. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale toutefois, les Britanniques parviennent à maintenir leur monopole. Mais l'entrée en scène des États-Unis et de l'Union soviétique, qui reprend à son compte le Grand Jeu du tsarisme, déstabilisent la région. D'autant que la création d'Israël en 1948, soutenue par les Occidentaux, initie un nouveau cycle de conflits au Moyen-Orient.
Ce livre révèle une fois de plus combien l'enjeu des ingérences et des implications a façonné la réalité politique de la région et créé de terribles tragédies humaines comme la destruction de la chrétienté anatolienne ou l'exode des Palestiniens. Les drames d'aujourd'hui y trouvent leurs origines.
Henry Laurens est titulaire, depuis 2003, de la chaire d'histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France et auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages d'histoire, notamment la Question de Palestine, en cinq volumes, première véritable synthèse d'une des questions essentielles de notre temps. Le premier volume de ses Crises d'Orient, consacré aux années 1768-1914, est paru en 2017.
En ce début de xxie siècle, le cycle d'instabilités au Moyen-Orient commencé en 2003 et qui s'est accéléré depuis 2011 a pris une dimension particulièrement dangereuse. Et l'on se donne l'impression d'être dans une situation nouvelle. En réalité, le Moyen-Orient a connu, tout au long du xixe siècle, des crises dites d'Orient.
Dans un jeu d'ingérences et d'implications entre acteurs locaux, régionaux et internationaux, au point que l'on ne sait plus qui manipulait l'autre, ces crises opposèrent des intérêts et des projections culturelles contradictoires, aussi bien des Européens sur les pays dits orientaux que de ces derniers vers ce que l'on appelait le « monde civilisé ». Les États affrontèrent une violence parfois extrême, répondant dans l'urgence par des solutions politiques souvent boiteuses.
Henry Laurens reprend à son fondement cette « question d'Orient » si multiple, liée aux recompositions successives de l'Empire ottoman et du « Grand Jeu » qui opposa, en Asie, Russie et Grande-Bretagne entre la fin du xviiie siècle et 1914.
Henry Laurens est titulaire, depuis 2003, de la chaire d'histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France et auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages d'histoire, notamment la Question de Palestine (5 vol.) première véritable synthèse d'une des questions essentielles de notre temps.
5 juin 1967-4 juin 1982 est une étape décisive de la question de Palestine, le moment où le conflit israélo-arabe connaît son apogée pour ensuite tendre à se transformer en conflit israélo-palestinien. L'occupation par Israël de la totalité de la Palestine mandataire remet en avant la dimension première du conflit, l'opposition des deux peuples. La révolution palestinienne contrecarre les projets des États arabes au risque d'une confrontation armée. La guerre de 1973 restaure l'honneur des États arabes et ouvre un processus de paix bien ambigu tandis que le Liban bascule dans une guerre civile qui attire à elle Israéliens et Palestiniens. Ce tome IV de la question de Palestine restaure le caractère unique de chacune des séquences historiques de cette période tumultueuse, les rendant pour la première fois intelligibles. C'est la première synthèse de ce genre issue d'un enseignement de plusieurs années au Collège de France. La description des événements permet de comprendre les mécanismes politiques du Moyen-Orient contemporain et l'évolution des sociétés, ainsi que les règles qui régissent les relations internationales dans cette région du monde.
En 1799, l'armée de Napoléon Bonaparte entre en Palestine. C'est le débat d'une redécouverte de la Terre sainte, qui dés lors s'ouvre progressivement aux Occidentaux. Les Puissances vont aller jusqu'à se faire la guerre pour établir leur protectorat sur les Lieux saints, les archéologues font des rouilles pour démontrer la véracité du texte biblique aria à mal par la critique historique, La petite Palestine devient ainsi un enjeu de luttes politiques et de confits scientifiques. Elle-même se transforme considérablement durant un long XIXe siècle marqué par les reformes modernisatrices de l'Empire ottoman. Société levantine, elle découvre au début du XXe siècle les premières formes de nationalisme. De l'opposition entre science et religion naît historicisation du texte sacre qui fait du peuple juif un acteur de ]'Histoire. A partir de l880, au moment cor le libéralisme européen s'épuise, la montée des différentes formes d'antisémitisme génère l'expression d'un nationalisme dont la forme la plus radicale sera le sionisme. Ce livre rapporte comment, grâce aux " israélites " français, la pre mière colonisation juive a été possible. Dès les années 1900, le sionisme commence à se heurter au nationalisme arabe palestinien. Durant la Grande Guerre, Français et Anglais mènent une politique hésitante et contradictoire destinée à leur assurer le soutien des mondes ,juif et musulman dont la force véritable est surestimée. De 1919 à 1922, les Britanniques obtiennent bien un. mandat sur la Palestine, mais, au moment où la charte dudit mandat est: ratifie par la Société des nations (juillet I922), la contradiction des engagement pris est patente en dépit d'une savante construction politique. De 1799 à 1922, la vieille Terre sainte des religions devient la Terre sainte ces nations. Plus le monde est censé se désenchanter, plus la sacralité de cette région se renforce pour devenir la cause de nouvelles violences.
Il n'existe aucun équivalent dans aucune langue de l'entreprise exceptionnelle que représente la trilogie de Henry Laurens sur les origines du conflit israélo-arabe, dont voici le deuxième volume. C'est précisément durant le mandat britannique (1922-1947) que s'est noué l'antagonisme qui ensanglante le Proche-Orient : premières véritables implantations juives, achats de terres, dissolution de l'Empire ottoman, rôle prépondérant du pétrole dans l'économie de la région... Jérusalem est plus que jamais un symbole. En 1917, la déclaration Balfour promet la création d'un « foyer national juif ». La guerre mondiale réduit très fortement l'immigation juive. Même après les abominations de la Shoah, la création d'un État d'Israël mettra du temps à se réaliser.
Ni les Arabes ni les Juifs ne peuvent se montrer satisfaits des vingt-cinq années du mandat.Agrégé d'histoire, arabisant, professeur à l'INALCO (Langues-O) et depuis 2001 directeur du Centre d'études sur le Proche-Orient à Beyrouth, Henry Laurens est spécialiste du Moyen-Orient.
Ouverte dès le XIXe siècle, la question de Palestine a pris un caractère particulièrement aigu après la Seconde Guerre mondiale. En dépit des apparences et des idées reçues, ce n'est pas la Shoah qui a accéléré le dessein des Juifs de fonder un « foyer national », mais plutôt le déclin de la puissance européenne, en particulier de la Grande-Bretagne au Moyen-Orient. Durant le conflit et juste après, ce sont en effet le Liban, la Syrie, l'Irak, la Jordanie qui se trouvent débarrassés des mandats confiés en 1919 par la SDN à la France et à l'Angleterre, et quelques années plus tard, l'Égypte elle-même acquiert son indépendance. Pour les sionistes, le moment est venu. La création d'Israël est décidée à l'arraché à l'ONU. Mais les pays arabes, estimant que ce nouvel État, créé à leurs dépens, n'a été voulu par les Européens que pour se racheter de la destruction des Juifs d'Europe, ne s'inclineront jamais devant le partage de la Palestine. Incursions des uns dans le territoire des autres, sabotages, luttes pour la terre et pour l'eau douce, rancoeurs et haines, jeu des grandes puissances et des puissances déclinantes empêcheront jusqu'à nos jours qu'une issue soit trouvée. Quant aux souffrances des Palestiniens, elles seront bien longues à être prises en compte.
À lire la minutieuse chronique dressée dans ce nouveau volume (1947- 1967) par Henry Laurens, on se convainc que la culture du conflit est devenue comme une seconde nature de ces contrées : indépendant depuis quelques jours, Israël doit faire face à un conflit ouvert ; en 1956, alors que le problème à résoudre pour les Européens est de répondre à Nasser après la nationalisation du canal de Suez, Israël fait partie d'une improbable coalition anglofrançaise ; en 1967, comme aucune frontière ne semble intangible et comme Américains et Soviétiques se révèlent incapables - ou peu désireux - de calmer le jeu en lieu et place des Européens, Israël s'estime contraint d'attaquer de nouveau ses voisins. À chaque guerre Israël se renforce, à chaque fois, l'humiliation vient nourrir la haine.
L'histoire n'a pas pour rôle de renvoyer les protagonistes de ce sempiternel conflit dos à dos - et pourtant une bonne part des torts sont partagés -, mais elle peut apporter une irremplaçable contribution en montrant comment on en est arrivé là. Des décideurs de bonne volonté pourraient toujours en faire leur miel...
Juin 1982-janvier 2001 : si cette vingtaine d'années est marquée, en Israël et dans les territoires palestiniens, par de nombreuses violences, elle voit aussi la mise en place de ce qu'on appelle depuis le processus de paix.
Se confrontent ici deux logiques : la situation sur le terrain et les initiatives diplomatiques. Henry Laurens propose une chronique détaillée de la première comme des secondes, tout en exposant les évolutions politiques internes aux différentes parties impliquées - l'Autorité palestinienne et Israël, mais aussi les États-Unis, la Syrie, l'Égypte. Il explique avec clarté les avancées, les revirements, les blocages et les principaux points d'achoppement, rendant intelligibles des notions et des événements qui paraissent parfois obscurs aux non-spécialistes. En se plaçant au plus près des acteurs, il montre toute l'importance du facteur humain dans des négociations qui concernent des peuples et des territoires.
Dans cet ouvrage sans équivalent, issu d'un enseignement de plusieurs années au Collège de France, Henry Laurens poursuit sa grande synthèse historique d'un conflit qui trouve ses origines à la fin du XVIIIe siècle.
Tout en exposant les évolutions politiques internes aux différentes parties impliquées - l'Autorité palestinienne et Israël, mais aussi les États-Unis, la Syrie, l'Égypte... -, Henry Laurens retrace minutieusement les discussions bilatérales ou multilatérales, de sommet en sommet. Il explique avec une grande clarté les avancées, les revirements, les blocages et les principaux points d'achoppement (le retour des réfugiés, la question de Jérusalem, les frontières de 1967...).
En se plaçant au plus près des acteurs, il montre combien le facteur humain peut avoir de l'importance dans des négociations qui tournent autour de peuples et de territoires.
Leçon inaugurale faite le jeudi 11 mars 2004 par Henry Laurens professeur :"Il y a plus d'un quart de siècle, alors que jeune chercheur je commençais mon travail sur les sociétés arabes contemporaines, faisait rage la controverse, relancée par Edward Said, sur la façon dont l'Occident avait créé dans des buts impérialistes la notion d'Orient. La domination imposée de l'extérieur serait relayée par un discours faisant des sociétés arabes et musulmanes des entités figées dans leur essence, dont le seul devenir positif nécessitait une intervention extérieure bénévolente chargée de les remettre dans le bon sens d'une évolution historique définie par d'autres. Il en était ainsi des disciplines à prétention scientifique comme de l'ensemble des représentations littéraires et artistiques concernant l'Orient.".
Les États-Unis disposent-ils d'un empire ? Les Palestiniens des territoires occupés vivent-ils sous le joug d'un " néo-colonialisme " ? La France et la Grande-Bretagne doivent-elles " se repentir " de leur passé colonial ? La question impériale ne cesse de travailler la conscience politique occidentale. Mais elle reste l'une des moins bien comprises de l'historiographie moderne. Ses formulations théoriques les plus abouties sont venues des adversaires de l'impérialisme. Or leurs critiques ont souvent manqué leur cible. Une étrange histoire parallèle des puissances impériales et de leurs dénonciations depuis le XIXe siècle montre une constante inadéquation entre les faits et les idées. Explorant ce long héritage de conquêtes et de dominations, de contestations et d'indépendances, Henry Laurens entreprend d'élucider cette histoire double - celle de l'empire et celle de ses ennemis - qui a largement façonné le monde dans lequel nous vivons.
Henry Laurens est historien, professeur au Collège de France. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont La Question de Palestine (3 vol., Fayard, 1999, 2002 et 2007).
HistoireL'expédition d'EgypteL'expédition d'Egypte est un moment capital de notre histoire contemporaine, celui où se termine, par une expédition coloniale, la Révolution française commencée par la Déclaration des droits de l'Homme. Comment la pensée des Lumières, prophétique quant à la destinée de l'humanité, affronte-t-elle la société musulmane fière de son héritage millénaire mais en même temps déjà entrée dans un processus de changements ? Comment les révolutionnaires déçus de l'impossibilité de fonder une République durable voient-ils ce monde musulman alors qu'ils s'interrogent sur la personnalité hors du commun d'un général en chef qui n'a pas encore trente ans ? Comment les musulmans ont-ils jugé ces hommes qui se vantaient de ne pas avoir de Dieu ?Telles sont quelques-unes des interrogations que ce récit essaie de faire revivre en montrant l'ampleur du rêve oriental d'un jeune Bonaparte qui hésite un moment entre un empire d'Orient et un empire d'Occident.
Le nouvel opus de la série Orientales : une lecture vivifiante et la clarté d'un grand savant pour comprendre les évolutions du monde arabe.
Le nouvel opus de la série
Orientales : une lecture vivifiante et la clarté d'un grand savant pour comprendre les évolutions du monde arabe.
Méditerranée et Proche-Orient, question de Palestine, notion d'Empire dans l'histoire, habits neufs de l'antiterrorisme, printemps arabes, politique française au Liban, héritages des Frères musulmans... L'histoire contemporaine de l'Orient arabe éclaire puissamment les soubresauts de notre actualité. À l'heure de la lutte contre l'État islamique, de la guerre civile en Syrie, du regain de tension entre Israël et les Palestiniens, la mise en perspective historique d'Henry Laurens permet de saisir les ruptures et les continuités, le jeu des alliances et la force des idéologies.
Linguiste, philologue, orientaliste, historien, philosophe, publiciste, écrivain, Renan (1823-1892) fut, selon le mot d'Anatole France, « l'un des plus vastes génies de son temps ». La probité intellectuelle était pour lui une vertu première. Ses livres et ses conférences L'Avenir de la science, Vie de Jésus, Qu'est-ce qu'une nation ?, etc. ont fait de lui une figure centrale de la vie scientifique et intellectuelle française de la seconde moitié du XIXe siècle. Toutes les tensions de son époque s'y reflètent : science et religion, peuple et élite, vérité et démocratie, diversité des cultures et universalité de la raison. Ce sont encore les nôtres. À l'occasion du cent cinquantième anniversaire de sa leçon inaugurale, en octobre 2012, le Collège de France a voulu lui rendre hommage.?Replaçant sa pensée et ses travaux dans leur contexte scientifique, culturel et politique, mettant en lumière leur originalité et leurs apports à la connaissance et au débat intellectuel, dégageant les erreurs et les acquis, les impasses et les voies novatrices, les idées dépassées et celles qui valent qu'on y revienne, cet ouvrage propose ainsi un état des lieux en profondeur de l'héritage de Renan. Henry Laurens est professeur au Collège de France, chaire d'histoire contemporaine du monde arabe. Il est notamment l'auteur de La Question de Palestine (1999-2007) et d'Histoires orientales (2009). Contributions de Jean Balcou, Sophie Basch, Corinne Bonnet, Dominique Bourel, Jacques Bouveresse, Dominique Charpin, Antoine Compagnon, Denis Knoepfler, Alain de Libera, Jean-Noël Robert, Thomas Rmer, Pierre Rosanvallon, John Scheid, Perrine Simon-Nahum, Céline Surprenant, Claudine Tiercelin, Tobie Zakia, Michel Zink.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
2e éditionDésordre installé en Irak, violence extrême et quotidienne entre Israéliens et Palestiniens, terrorisme endémique, onde de choc étendue à tous les États de la région...Le Proche-Orient est bien devenu, au fil des années, la zone la plus instable et la plus dangereuse de la planète, où la guerre est promue, par tous les acteurs et irrémédiablement semble-t-il, comme l'ultime avatar de la politique.Dans ce paysage compliqué, comment trouver des points de repères, des éléments de réflexion et de comparaison ? Quel pronostic porter sur l'avenir ?À travers la chronique précise et documentée des événements qui se sont succédé depuis la guerre du Golfe jusqu'à la guerre d'Irak, Henry Laurens nous donne les clefs pour comprendre les enjeux de ces conflits à répétition, et les mécanismes qui leur permettent de se perpétuer.À l'heure de la domination américaine, les réflexions d'un historien sur un chaos érigé en système géopolitique.Professeur d'histoire à Paris IV puis à l'Institut National des Langues et Civilisations orientales, ancien directeur du Centre d'Études et de recherches du Moyen-Orient contemporain à Beyrouth, Henry Laurens est professeur au Collège de France, à la chaire d'histoire contemporaine du monde arabe.Il a notamment publié Paix et Guerre au Moyen-Orient (Armand Colin, 1999) et La Question de Palestine, 2 volumes, Fayard 1999 et 2002.
Un entre-deux guerres. Le nouvel ordre international à l'épreuve. Normalisation ou conflit ? L'Orient arabe à la fin du siècle. Un nouveau temps des troubles ? L'évolution des États arabes. L'échec du processus de paix. L'enfermement dans la violence. Les nouveaux choix américains : guerre contre le terrorisme et remodelage de l'Orient arabe. Difficultés américaines. L'heure américaine.