Pendant près de 400 ans, la péninsule est un des principaux foyers de la vie économique, artistique et scientifique de l'Europe. Cette deuxième édition refondue de L'Italie de Boticcelli à Bonaparte présente les structures et les continuités du destin national de l'Italie à travers la succession des esthétiques et des dominations. Il s'agit également d'une réhabilitation de l'Italie de Monteverdi et de Galilée, de Goldoni et de Volta.
La Renaissance. Au temps de l'"équilibre italien". Guerres d'Italie et leçons de l'histoire. Techniques italiennes. Cartes économiques et conjoncture. Retour vers l'Antiquité? La culture italienne au temps de la Renaissance. Floraison artistique. L'Âge baroque. Un dossier controversé. L'effacement politique. L'économie: de la prospérité au repli. La culture: éclat et excès. Les Lumières. Le temps et l'espace des Lumières. Démographie et économie. Aspects culturels. Un esprit nouveau. Les réformes.
Un voyage enchanté au coeur de la cité de Rome entre Ville éternelle et capitale de religion.Après une décadence de près d'un millénaire, voici le récit des deux siècles - 1450-1660 - par lesquels Rome redevint la Ville éternelle et rayonna à nouveau en Occident d'une splendeur incomparable. Ce qu'il a fallu d'énergie, de ténacité, parfois de démesure aux grands papes Borgia, Della Rovere, Médicis et Farnèse pour opérer ce redressement et ce renouvellement urbain est aujourd'hui difficile à imaginer. A cette grandiose résurrection politique, intellectuelle, spirituelle et surtout artistique resteront associés les noms de Bramante, Raphaël, Michel-Ange et Titien, mais aussi d'Ignace de Loyola, Philippe Neri et Charles Borromée. Saint-Pierre de Rome incarne à elle seule cette époque inégalée.
" A la recherche de la peur ", l'historien Jean Delumeau a réussi une peinture sans précédent de l'Occident du XIVe au XVIIIe siècle, tout à la fois histoire des mentalités, histoire de la vie quotidienne.
L'auteur dépeint:
I. " Les peurs du plus grand nombre " (peur de la mer, peur des ténèbres, peur de la peste, etc.);
II. " La culture dirigeante et la peur " (l'attente de Dieu, la présence de Satan et de ses agents _ le juif, la femme _, la sorcellerie...).
Né à Nantes en 1923, agrégé d'Histoire, Jean Delumeau est depuis 1975 professeur au Collège de France. Il a derrière lui une oeuvre importante, marquée par des ouvrages qui lui ont valu une réputation internationale. Sa thèse sur Rome au XVIe siècle a été rediffusée dans une collection pour le grand public. La Civilisation de la Renaissance a obtenu le prix Gobert de l'Académie française en 1968. Les deux livres de la " Nouvelle Clio ", Naissance et affirmation de la Réforme et Le Catholicisme entre Luther et Voltaire, ont ouvert de nouvelles voies à l'historiographie religieuse. Enfin, Le Christianisme va-t-il mourir? continue de connaître un grand succès. Jean Delumeau est directeur de la collection " Les Temps et les Hommes " (Hachette) et codirecteur de la " Nouvelle Clio " (P.U.F.).
Dans l'Occident des xvie-xviiie siècles, quelles relations réciproques soudaient les comportements religieux d'une communauté reconnue comme significative à son outillage mental, à sa grille de concepts, à son échelle de valeurs, à son type d'émotivité ? Il s'agit de tenter l'appréhension globale du vécu religieux et d'évaluer, dans des espaces et des temps dits « de chrétienté », l'intégration au sens commun du modèle de christianisme de l'époque. Celui qui nous sert de paramètre, c'est moins le syncrétisme médiéval que la religion de l'âge classique à la fois unanimiste et austère et qui, beaucoup plus que celle du Moyen Âge, voulut au niveau des masses transformer réellement le prescrit en vécu et l'idéal de quelques-uns en vie quotidienne de tous. Et, s'il est vrai que ce modèle de christianisme est à l'arrière-plan de notre discours actuel sur la déchristianisation, alors il faut conclure que la grande christianisation de l'Europe est un fait relativement récent. Car ce sont les deux Réformes, protestante et catholique, qui ont répandu dans les campagnes où vivait l'immense majorité de la population le type de religion et de pratique religieuse qui nous sert de référence pour apprécier la situation présente.
Si notre fin de siècle est marquée par le pessimisme, l'histoire de la chrétienté a été imprégnée par le millénarisme plus profondément qu'on ne le croit d'ordinaire. Nombreux en effet furent ceux qui crurent que le Christ reviendrait sur terre et y régnerait pendant mille ans auprès des justes ressuscités. Les hommes, enfin, vivraient heureux. Le diable, la mort, le péché, l'enfer s'évanouiraient.
Cette croyance, qui s'appuyait sur des prophéties de l'Ancien Testament et sur l'Apocalypse de saint Jean, fut combattue par saint Augustin. Mais elle réapparut à la fin du XIIe siècle sous la plume du moine calabrais Joachim de Flore dont les visions prophétiques se répandirent dans toute l'Europe. Au fil des siècles, le millénarisme refit surface sous de multiples formes. Thomas Müntzer, Jean de Leyde, Campanella et Jurieu, entre autres, évoquèrent cet avenir radieux qui, pour les uns, s'instaurerait par la violence et, pour les autres, se réaliserait dans la paix. Christophe Colomb espérait étendre ce royaume chrétien des " derniers jours " à la terre entière. Les Pères pèlerins qui s'établirent en Amérique du Nord dans les années 1620 voulaient faire de cette partie du monde le centre du royaume du Christ, et cet espoir a été l'une des composantes de l'identité américaine.
Les attentes millénaristes se laïcisèrent peu à peu pour rejoindre l'idéologie du progrès: Priestley attendait mille ans de bonheur à la suite de la Révolution française. Et c'est bien la tradition millénariste qui inspirait encore Pierre Leroux, inventeur du mot " socialisme ", lorsqu'il écrivait: " Le règne du Christ est promis sur la terre. "
Après Une histoire du Paradis, le Jardin des délices, Jean Delumeau, membre de l'Institut et professeur honoraire au Collège de France, continue ici sa grande enquête sur les rêves de bonheur de l'Occident chrétien. Auparavant, il en avait exploré les angoisses (La Peur en Occident, Le Péché et la Peur) et leurs remèdes (Rassurer et protéger, L'Aveu et le Pardon).
Selon Luther, l'homme reste toute sa vie indigne du salut, le péché originel a été trop grave. C'est la doctrine de la "justification par la foi".
Cet ouvrage la replace dans son contexte historique et en suit la diffusion dans la partie de la chrétienté devenue protestante. Pour la première fois dans l'histoire, une hérésie chrétienne a tenu en échec l'autorité romaine.
La Renaissance catholique qui suivit le concile de Trente est justiciable de deux lectures historiques concomitantes. Elle fut durcissement des structures, enrégimentement des masses par un clergé mieux tenu en main, puissante entreprise de catéchèse, et cela grâce à l'appui de l'État. Mais elle fut aussi sainteté et piété. Ces deux aspects, qui peuvent paraître contradictoires l'un avec l'autre, cohabitèrent en réalité dans le vécu quotidien. Et si une christianisation quantitativement importante résulta de l'action méthodique de l'Église romaine, c'est parce que cette action fut qualitativement doublée, appuyée, vivifiée de l'intérieur par des trésors de dévouement, d'héroïsme, de charité, de spiritualité, d'imagination créatrice.Se pose toutefois la question des limites de la christianisation ainsi réalisée entre l'arrivée de Luther sur la scène historique et l'époque de la mort de Voltaire. À peine remis de la secousse protestante, le catholicisme dut affronter le choc des « Lumières ».
Dans la vie de Campanella (1568-1639), la réalité dépasse sans cesse la fiction. Il a été un authentique personnage de roman et l'historien n'a besoin d'ajouter aucun détail pour révéler un
parcours fait d'indépendance ombrageuse, de suspicions récurrentes, d'aventures dramatiques, de prisons et de tortures, de retournements surprenants et de dénouements imprévus.
Fils d'un Calabrais analphabète, il devint un philosophe de renom international et l'auteur d'une oeuvre immense (et touffue), dont la plus grande partie fut rédigée, grâce à sa prodigieuse mémoire, au cours de trente années de prison. Il aurait dû être condamné à mort comme hérétique récidiviste. Mais, soumis à une torture de près de quarante heures, il feignit la folie et échappa à la peine capitale.
De ses geôles il envoya avec un aplomb surprenant lettre sur lettre aux papes, à des cardinaux influents, aux souverains d'Espagne, aux archiducs autrichiens, et aussi à Galilée. Réputé pour sa science des étoiles, il devint après sa libération des prisons napolitaines l'astrologue confidentiel d'Urbain VIII, à qui un horoscope annonçait une mort prochaine. Mais le pape, contraint par la conjoncture religieuse de l'époque, ne put lui maintenir son appui et favorisa sa fuite. S'étant rendu en France, Campanella y fut durant les dernières années de sa vie un conseiller de Richelieu pour les affaires italiennes. Sa dernière intervention publique fut, à la demande d'Anne d'Autriche et de Richelieu, l'établissement de l'horoscope du dauphin qui venait de naître, le futur Louis XIV !
Un tel personnage, auteur à la fois de La Cité du soleil et d'une Apologie de Galilée, prophète millénariste et ennemi d'Aristote et de Machiavel, constitue une énigme, surtout si l'on tient compte de ses retournements - plus ou moins sincères - et des zones d'ombre qui subsistent à son sujet. Qui était-il vraiment ? Quel était le fond de sa pensée ? Quel dossier pour les historiens que cette grande figure de l'histoire culturelle italienne - et occidentale - encore peu connue hors des frontières de la Péninsule !
Professeur honoraire au Collège de France, membre de l'Institut, Jean Delumeau est l'historien mondialement reconnu des mentalités et de la religion de la fin du Moyen Age à la Révolution. Ses ouvrages, notamment La Peur en Occident, Le Péché et la Peur, Une histoire du paradis (3 vol.), etc., ont tous connu un profond succès.
La pandémie actuelle de Covid-19 nous donne l'impression de vivre un moment unique. Pourtant, l'histoire française est pleine de calamités et de fléaux. Hier, les pestes, les famines, les pillages, les inondations... Aujourd'hui, les accidents nucléaires, les épidémies nouvelles, le terrorisme... Loin de nous désespérer, ce constat doit nous rassurer : si nos aïeux ont su s'en relever, pourquoi n'en serions-nous pas capables ?
C'est en effet à la lumière des malheurs d'hier que les historiens dégagent ce qui conditionne nos réactions face aux menaces du XXIe siècle. Cette nouvelle édition augmentée éclaire ainsi les maux qui ont marqué la France du début du Moyen Âge à nos jours, tels qu'ils ont été vécus et qu'ils ont évolué.
« Car n'est-ce pas précisément la fonction de l'historien dans la société de fournir à ses contemporains les lumières sur le passé dont ils ont besoin pour comprendre le présent, prendre du recul par rapport à lui et, en même temps, inventer l'avenir ? » Jean Delumeau.
La vie ne vaudrait d'être vécue, dit-on, que si elle apporte le bonheur. Mais que signifie être heureux ? Y a-t-il des recettes au bien-être ? Où se niche le bonheur ? Dans l'argent ? La réussite personnelle ? La santé ? Les plaisirs ? L'espérance d'un jour meilleur ? Est-il dans ce que nous avons ou dans ce que nous sommes ?
Le bonheur n'est pas une idée neuve en Europe, il a lui aussi une histoire qui, depuis des millénaires, colle à nos désirs et à nos désillusions. C'est cette longue aventure qui est racontée ici, avec les regards croisés du philosophe, du croyant et de l'historienne. De la pensée antique à nos frustrations modernes, en passant par l'invention du paradis, on verra comment l'idée du bonheur a évolué au fil du temps, et combien son histoire mouvementée peut nous aider à mieux vivre aujourd'hui.
Selon Luther, l'homme reste toute sa vie indigne du salut, le péché originel a été trop grave. C'est la doctrine de la "justification par la foi".
Cet ouvrage la replace dans son contexte historique et en suit la diffusion dans la partie de la chrétienté devenue protestante. Pour la première fois dans l'histoire, une hérésie chrétienne a tenu en échec l'autorité romaine.