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Laure Adler
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« Je suis une vieille blanche hétérosexuelle, cisgenre, mère de famille, grand-mère d'origine petite-bourgeoise, appartenant à un milieu privilégié, engagée à gauche depuis des décennies et croyant encore en elle. Autant vous dire que je ne suis pas du tout à la mode. Mais je suis féministe et surtout féministe. »
L.A.
Ce livre est un vagabondage, une balade géographique, des instants vécus, des rencontres avec des femmes dites « ordinaires », des conversations avec des jeunes filles, des enquêtes dans le milieu associatif où chaque jour, des femmes remarquables aident des femmes en difficulté. C'est aussi un voyage littéraire et historique pour tenter d'éclairer ce que fut être femme et ce que veut dire être femme aujourd'hui. C'est un cheminement, une tentative d'élucidation.
Un manifeste féministe. -
" Il faudrait offrir ce livre à tous les jeunes tant il encourage la curiosité et l'empathie, questionne les inégalités entre les femmes et les hommes, ouvre des possibles." Olivia de Lamberterie - ELLE
" Ce récit est un pur enchantement, délicat et fiévreux." Page des libraires
TTT-Télérama
Profondément engagée pour la cause des femmes, Laure Adler retrace la vie et l'oeuvre d'une brillante intellectuelle féministe : Françoise Héritier. Une précurseuse, une aventurière de la pensée, une citoyenne engagée et une amie très chère, qui n'a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin et de lutter contre toutes les formes d'oppression dont souffrent les femmes.
« Bien avant la naissance de #MeToo, elle se révèle à la fois une théoricienne et une avocate des causes essentielles de la vie de la société. À l'heure du tout voir, du tout savoir, du tout exposer, à l'heure où des jeunes filles sont victimes chaque jour de harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux, à l'heure où le corps des femmes continue à être une marchandise ou un butin de guerre, à l'heure où l'intégrisme gagne du terrain, à l'heure où, en Ukraine, le viol est une arme de guerre, à l'heure où, en Afghanistan, les filles n'ont pas eu le droit de faire leur rentrée des classes, Françoise Héritier m'apparaît comme une vigie, une lanceuse d'alertes, une scientifique qui nous laisse en héritage des manières et des moyens de combattre les violences sexuelles, sociales et politiques dans un monde inégalitaire et fragmenté. Elle incarne aussi à mes yeux la figure d'une penseuse qui a toujours réfléchi de manière non occidentale, d'après ses observations en Afrique, terre nourricière de ses premières interrogations, sur ce qui fait société. Françoise, l'aventurière de l'esprit, Françoise, qui croyait au bonheur et qui, partout et en toute chose, détectait et goûtait le sel de la vie. »
Laure Adler est journaliste, historienne et écrivaine, et productrice à France Inter, spécialiste de l'histoire des femmes et des féministes au xixe et au xxe siècles. Elle est l'auteure de plusieurs biographies consacrées à de grandes figures féminines et a notamment publié, chez Albin Michel, Le Corps des femmes (2020). -
« C'est un carnet de voyage au pays que nous irons tous habiter un jour. C'est un récit composé de choses vues sur la place des villages, dans la rue ou dans les cafés. C'est une enquête tissée de rencontres avec des gens connus mais aussi des inconnus. C'est surtout une drôle d'expérience vécue pendant quatre ans de recherche et d'écriture, dans ce pays qu'on ne sait comment nommer : la vieillesse, l'âge ?
Les mots se dérobent, la manière de le qualifier aussi. Aurait-on honte dans notre société de prendre de l'âge ? Il semble que oui. On nous appelait autrefois les vieux, maintenant les seniors. Seniors pas seigneurs. Et on nous craint - nous aurions paraît-il beaucoup de pouvoir d'achat - en même temps qu'on nous invisibilise. Alors que faire ? Nous mettre aux abris ? Sûrement pas ! Mais tenter de faire comprendre aux autres que vivre dans cet étrange pays peut être source de bonheur...
Plus de cinquante après l'ouvrage magistral de Simone de Beauvoir sur la vieillesse, je tente de comprendre et de faire éprouver ce qu'est cette chose étrange, étrange pour soi-même et pour les autres, et qui est l'essence même de notre finitude.
« Tu as quel âge ? » Seuls les enfants osent vous poser aujourd'hui ce genre de questions, tant le sujet est devenu obscène. A contrario, j'essaie de montrer que la sensation de l'âge, l'expérience de l'âge peuvent nous conduire à une certaine intensité d'existence. Attention, ce livre n'est en aucun cas un guide pour bien vieillir, mais la description subjective de ce que veut dire vieillir, ainsi qu'un cri de colère contre ce que la société fait subir aux vieux. La vieillesse demeure un impensé. Simone de Beauvoir avait raison : c'est une question de civilisation. Continuons le combat ! »L.A. -
Dans ces entretiens avec Laure Adler réalisés peu de mois avant sa mort en automne 2021, Etel Adnan retrace avec profondeur et émotion les expériences fondatrices de sa démarche artistique, entre la poésie et la peinture. De sa jeunesse au Liban à sa reconnaissance tardive (et « fatigante ») lors de la Documenta en 2013, en passant par ses années américaines à New York et surtout en Californie, la conversation devient vite complice, et c’est le destin parfois difficile des femmes qui est revisité, questionné.
Ce qui est étonnant, c’est la tonalité vivifiante et primesautière du livre, et l’absolue croyance en la beauté qui l’habite : la beauté du monde, la beauté de l’art. La conclusion est en vérité une magnifique ouverture : « Aujourd’hui, c’est le printemps. Il y a cette belle lumière. Regardez, les fleurs dans le vase. L’olivier sur le balcon. C’est une bonne journée. » -
Christian Boltanski, récits : conversation avec Laude Adler
Christian Boltanski, Laure Adler
- Flammarion
- Écrire l'art
- 6 Octobre 2021
- 9782080271808
Christian Boltanski vient de disparaître. Ce livre d'entretiens s'est achevé quinze jours auparavant. Il avait décidé de tout, du titre, de la couverture, de l'ordre des chapitres. Il semblait heureux de ce texte qu'il avait minutieusement relu et corrigé. Il ne faut pas y lire la moindre dimension testamentaire. Christian était habité par une force de vie peu commune, il riait tout le temps, il était très drôle, et ce fut une joie de faire ce livre avec lui. Il était comme on dit « un bon vivant », même si son oeuvre, dans ses différents registres et ce, depuis l'origine, était hantée par la mort. L'éphémère, la finitude, la fragilité, le hasard constituent en un entrelacs serré l'arche de ses pensées.
L. A. -
Dictionnaire intime des femmes
Laure Adler
- Stock
- Hors collection littérature française
- 11 Octobre 2017
- 9782234084049
" Ce livre est une invitation au voyage dans un étrange pays sans frontières, une terra incognita, un territoire où vit la moitié de l'humanité. On a dit que c'était un continent noir. Je pense, au contraire, qu'il est habité par la lumière et bruisse de toutes les voix qui, vivantes aujourd'hui ou venues du passé le plus lointain, ont construit notre histoire.
Ce livre est un dictionnaire, donc une manière d' "entrer" à sa guise dans ce vagabondage où des femmes très célèbres cohabitent avec des anonymes. Il est "intime", car il est aussi, à mon insu, une sorte d'autobiographie. Dire qui l'on admire est inévitablement une forme de confession.
Mon seul désir est de faire connaître ou reconnaître ces femmes, tant elles sont pour moi des exemples qui nous donnent courage, énergie, espoir. "
Laure Adler -
« Florence, Suzanne, Judith. Elles forment une sarabande dans ma tête. Leur amitié m'a construite et m'a rendu indifférente. Avec elles, j'ai ressenti ce à quoi nous ne pensions jamais, ce que vivre signifiait. »Une nuit d'été, la narratrice se réveille, submergée par une vague de souvenirs qu'elle croyait enfouis dans l'oubli. Sous ses yeux défilent les vies de trois amies avec qui elle a grandi, trois femmes aux destins poignants, trois parties d'elle qu'elle rassemble soudain.
Roman sur la jeunesse, ses espérances, ses illusions, ses foucades et ses coups de foudre, Immortelles est surtout un hymne à l'amitié féminine. -
La nuit va bientôt tomber ; l'encre, c'est le sang
Laure Adler, Pierre Berger, Joëlle Gayot
- Gallimard
- blanche
- 14 Novembre 2019
- 9782072755576
Je suis né le 14 novembre 1930 dans une école, à Arceau, sur l'île d'Oléron. J'ai vécu dans cette école jusqu'à l'âge de neuf ans. Je me demande si elle existe encore. Le dimanche, la cour nous appartenait. Ma mère a été mon institutrice. Je suis resté un an dans sa classe et ce n'est pas un bon souvenir. Elle se croyait obligée d'être plus sévère avec moi puisque j'étais son fils. Mais c'était une bonne enseignante, comme me l'ont assuré certains de ses élèves que j'ai revus depuis.
Pendant près d'un an, Pierre Bergé s'est confié à Joëlle Gayot. Parce que la parole s'envole mais que les écrits restent, ils ont décidé de faire ce livre. On y voit Pierre Bergé enfant d'anarchistes, défenseur de la cause homosexuelle, mémoire d'Yves Saint Laurent, grand mécène, mélomane averti, esthète collectionneur, homme d'affaires pacifiste, viscéralement de gauche et contre tous les conformismes.
Ces entretiens sont prolongés par des conversations entre Pierre Bergé et Laure Adler, qui nous font découvrir un autre visage de cet homme à part, notamment ses goûts littéraires, de Louise Labé à Julian Barnes en passant par Villon, Marot, Flaubert, Proust, Stendhal, Rimbaud, Apollinaire, Genet, Giono, Jelinek, Coetzee, Roth. -
« Je pensais qu'en vieillissant, l'ombre de ce que j'ai vécu pendant la guerre s'estomperait, que j'oublierais un peu. J'ai l'impression que c'est le contraire : soixante-dix ans après mon retour, ce passé est de plus en plus présent en moi.
J'ai perdu mon sommeil d'enfant pendant la guerre et je ne l'ai jamais retrouvé. Je fais souvent le même cauchemar : la Gestapo me pourchasse. Mais je cours tellement vite que je me réveille. »
Anise Postel-Vinay
Écrit avec la complicité de Laure Adler et Léa Veinstein, Vivre relate avec simplicité le quotidien de celle qui n'aime pas qu'on l'appelle « résistante ». Arrêtée le 15 août 1942, déportée à Ravensbrück aux côtés de Germaine Tillion et Geneviève Anthonioz de Gaulle, Anise Postel-Vinay nous offre le récit d'une humanité plus forte que la barbarie.
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On dit George Steiner intransigeant. Il a la passion de l'absolu. Certains le redoutent pour son esprit acide et ses attaques virulentes, d'autres l'admire pour sa culture polyglotte, sa connaissance des textes classiques, ses engagements intellectuels et sa croyance éperdue, après la Shoah, d'une communauté humaine encore possible.
Avec Laure Adler, George Steiner évoque sa jeunesse (il est né en 1929 de parents juifs viennois, ils migrent en 1940 à New York) et sa formation aux États-Unis, sa position sur le judaïsme, son amour des langues et les grandes mythologies de notre siècle : psychanalyse, marxisme, structuralisme. Il parle aussi de son amour infini pour ce qui fait le goût de la vie : la musique.
Ce témoignage d'un des plus grands universitaires du XXe siècle au soir de sa vie, avec la complicité intellectuelle de Laure Adler, est une parfaite introduction à l'ensemble de son oeuvre. -
Entretiens - Jean-Pierre Chevènement
Laure Adler, Jean-Pierre Chevènement
- Michel de Maule
- 1 Janvier 2006
- 9782876231956
Cette série d'entretiens, publiée en coédition avec Les Amis de l'Institut François Mitterrand, se veut un témoignage non seulement politique mais aussi humain sur les deux septennats de François Mitterrand.
Ce soir, nous avons le très grand plaisir de recevoir Jean-Pierre Chevènement. Témoin il le fut, et ô combien. Il le fut puisqu'on sait le rôle essentiel qu'il a joué à Epinay. On sait très bien que s'il n'avait pas été là, François Mitterrand n'aurait pas, comme on dit, « gagné » Epinay, et s'il n'avait pas « gagné » Epinay, il n'aurait peut-être pas été président de la République et s'il n'avait pas été président de la République, cette réunion n'aurait pas eu lieu. -
Et si Françoise Giroud était encore plus grande que sa légende ? Plus riche, plus complexe, plus intéressante que l'image d'Epinal de la jeune femme talentueuse qui devint la première journaliste de son temps ?
La trajectoire, on la connaît : engagée par Hélène Lazareff à la création de Elle puis cofondatrice de L'Express, et enfin chroniqueuse au Nouvel Observateur, l'ex script-girl de Jean Renoir avait le sens des phrases assassines : la griffe sous le sourire enjôleur. Compagne et complice de Jean-Jacques Servan-Schreiber, farouche opposante à la guerre d'Algérie, amie fidèle de Mendès France et de Mitterrand, celle qui "inventa" la Nouvelle Vague et roulait en décapotable fut une grande amoureuse, aimant le plaisir autant que le devoir. Femme politique, cette fille d'immigré turcs ne passa jamais son bac, mais devint Secrétaire d'Etat à la condition féminine sous Giscard d'Estaing. Travailleuse acharnée, élégante en diable, éprise de liberté, c'était une visionnaire, qui incarna la naissance de la femme moderne.
Mais on découvre ici que ce tempérament passionné a aussi ses zones d'ombre - expérience de la trahison, coup de folie passionnelle, tentative de suicide, mort d'un fils... Et si une phrase de sa mère, sur son lit de mort, avait déterminé sa trajectoire et son destin ?
A travers le portrait d'une femme d'exception, c 'est une époque de feu que ressuscite ici Laure Adler : un temps, pas si lointain, où l'on savait encore se battre pour des idéaux. -
« Aujourd'hui il a dix-huit ans. Il est rêveur, timide, compliqué. Il n'en mène pas large depuis son arrivée d'Angoulême. Il n'éprouve pas le sentiment d'infériorité d'être un provincial qui débarque à Paris. Au contraire, il est fier de ses racines terriennes, mais, dans la capitale, il ne connaît personne, ignore le nom des rues et, comme il déteste demander quoi que ce soit à qui que ce soit, il préfère se perdre. Ne jamais rien devoir aux autres. Telle est sa devise. Il a des idées qui lui roulent dans la tête, le jour comme la nuit. Trop d'idées. Déjà, il rêve sa vie. Il la veut pleine de risques, dangereuse. » L.A. Avant d'être ce président qui a marqué la mémoire collective, François Mitterrand aura avant tout été un homme à la vie intensément romanesque. C'est à la rencontre de ce personnage hors du commun que nous invite Laure Adler, dans ce livre écrit comme une enquête, qui veille autant à ne jamais juger qu'à éviter toute complaisance. Afin d'approcher au plus près la complexité de l'ancien président, elle met en scène une centaine des journées « particulières » qui ont forgé l'homme, décidé de son parcours personnel comme de ses combats publics. De son arrivée dans la capitale en 1934 aux derniers instants émouvants du chef de l'État, ce livre, à l'aide de multiples entretiens et archives inédits, propose un portrait biographique, politique et psychologique du premier président de gauche de la Ve République.