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Flammarion
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Christian Boltanski, récits : conversation avec Laude Adler
Christian Boltanski, Laure Adler
- Flammarion
- Écrire l'art
- 6 Octobre 2021
- 9782080271808
Christian Boltanski vient de disparaître. Ce livre d'entretiens s'est achevé quinze jours auparavant. Il avait décidé de tout, du titre, de la couverture, de l'ordre des chapitres. Il semblait heureux de ce texte qu'il avait minutieusement relu et corrigé. Il ne faut pas y lire la moindre dimension testamentaire. Christian était habité par une force de vie peu commune, il riait tout le temps, il était très drôle, et ce fut une joie de faire ce livre avec lui. Il était comme on dit « un bon vivant », même si son oeuvre, dans ses différents registres et ce, depuis l'origine, était hantée par la mort. L'éphémère, la finitude, la fragilité, le hasard constituent en un entrelacs serré l'arche de ses pensées.
L. A. -
On dit George Steiner intransigeant. Il a la passion de l'absolu. Certains le redoutent pour son esprit acide et ses attaques virulentes, d'autres l'admire pour sa culture polyglotte, sa connaissance des textes classiques, ses engagements intellectuels et sa croyance éperdue, après la Shoah, d'une communauté humaine encore possible.
Avec Laure Adler, George Steiner évoque sa jeunesse (il est né en 1929 de parents juifs viennois, ils migrent en 1940 à New York) et sa formation aux États-Unis, sa position sur le judaïsme, son amour des langues et les grandes mythologies de notre siècle : psychanalyse, marxisme, structuralisme. Il parle aussi de son amour infini pour ce qui fait le goût de la vie : la musique.
Ce témoignage d'un des plus grands universitaires du XXe siècle au soir de sa vie, avec la complicité intellectuelle de Laure Adler, est une parfaite introduction à l'ensemble de son oeuvre. -
« Aujourd'hui il a dix-huit ans. Il est rêveur, timide, compliqué. Il n'en mène pas large depuis son arrivée d'Angoulême. Il n'éprouve pas le sentiment d'infériorité d'être un provincial qui débarque à Paris. Au contraire, il est fier de ses racines terriennes, mais, dans la capitale, il ne connaît personne, ignore le nom des rues et, comme il déteste demander quoi que ce soit à qui que ce soit, il préfère se perdre. Ne jamais rien devoir aux autres. Telle est sa devise. Il a des idées qui lui roulent dans la tête, le jour comme la nuit. Trop d'idées. Déjà, il rêve sa vie. Il la veut pleine de risques, dangereuse. » L.A. Avant d'être ce président qui a marqué la mémoire collective, François Mitterrand aura avant tout été un homme à la vie intensément romanesque. C'est à la rencontre de ce personnage hors du commun que nous invite Laure Adler, dans ce livre écrit comme une enquête, qui veille autant à ne jamais juger qu'à éviter toute complaisance. Afin d'approcher au plus près la complexité de l'ancien président, elle met en scène une centaine des journées « particulières » qui ont forgé l'homme, décidé de son parcours personnel comme de ses combats publics. De son arrivée dans la capitale en 1934 aux derniers instants émouvants du chef de l'État, ce livre, à l'aide de multiples entretiens et archives inédits, propose un portrait biographique, politique et psychologique du premier président de gauche de la Ve République.