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Laure Adler
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Entretiens - Jean-Pierre Chevènement
Laure Adler, Jean-Pierre Chevènement
- Michel de Maule
- 1 Janvier 2006
- 9782876231956
Cette série d'entretiens, publiée en coédition avec Les Amis de l'Institut François Mitterrand, se veut un témoignage non seulement politique mais aussi humain sur les deux septennats de François Mitterrand.
Ce soir, nous avons le très grand plaisir de recevoir Jean-Pierre Chevènement. Témoin il le fut, et ô combien. Il le fut puisqu'on sait le rôle essentiel qu'il a joué à Epinay. On sait très bien que s'il n'avait pas été là, François Mitterrand n'aurait pas, comme on dit, « gagné » Epinay, et s'il n'avait pas « gagné » Epinay, il n'aurait peut-être pas été président de la République et s'il n'avait pas été président de la République, cette réunion n'aurait pas eu lieu. -
À l'aube du féminisme : les premières journalistes (1830-1850)
Laure Adler
- Payot & Rivages (réédition numérique FeniXX)
- Bibliothèque historique Payot
- 21 Avril 2017
- 9782228914789
Elles étaient couturières ou lingères. Elles étaient descendues dans la rue en 1830 puis, déçues, amères après la révolution trahie, elles entrèrent dans une secte socialiste communautaire : le Saint-simonisme. Là, entre femmes, entre prolétaires, elles se réunirent, mirent leurs économies en commun et fondèrent le premier journal féministe français. Il était écrit, dirigé, géré, distribué par des femmes. L'expérience dura deux ans. Cela ne s'arrêta pas là. Des bourgeoises, plus cultivées, moins libertaires peut-être, mais avec obstination et talent, lancèrent toute une série de journaux féminins, spécialement écrits pour les femmes. La bourgeoise cultivée devenait émancipée. Si, auparavant, leurs maris ne leur reconnaissaient que des devoirs, elles acquerront désormais des droits : droit de penser, droit de s'exprimer, droit de régner dans leur foyer. Bref, on arrivait au règne de la liberté. Dès les débuts de la révolution de 48, les prolétaires et les bourgeoises se réunirent et firent ensemble, quotidiennement, le journal, qu'à bon droit, elles pouvaient appeler le journal de toutes les femmes. Ce fut, avec la répression de juin, puis avec la trahison de nos chers socialistes, que la presse féministe s'éteignit. Il faudra attendre l'après 68 pour la voir renaître, aussi diverse, vive, provocante qu'en 1832.