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Communiste et charmeur, cégétiste et volage : tel était Lulu, mon père. Menteur aussi, un peu, beaucoup, passionnément, pour couvrir ses frasques, mais aussi pour rendre la vie plus belle et inattendue.
Lulu avait toujours une grève à organiser ou des affiches à placarder. La nuit venue, il nous embrigadait, ma mère, mon frère et moi, et nous l'aurions suivi au bout du monde en trimballant nos seaux de colle et nos pinceaux. Il nous faisait partager ses rêves, nous étions unis, nous étions heureux.
Evidemment, un jour, les lendemains qui chantent se sont réduits à l'achat d'une nouvelle voiture, et Che Guevara a fini imprimé sur un tee-shirt.
Le clan allait-il survivre à l'érosion de son idéal et aux aventures amoureuses que Lulu avait de plus en plus de mal à cacher ? Collègues, voisines, amies ; brunes, blondes, rousses : ses goûts étaient éclectiques. Lulu était très ouvert d'esprit.
Sans nous en rendre compte, nous avions dansé sur un volcan. L'éruption était inévitable. -
Toi et moi on s'appelle par nos prénoms
Marc Lavoine, Driss El kersi
- Fayard
- Documents
- 20 Avril 2011
- 9782213665290
Une vingtaine d'hommes et de femmes, entre 18 et 45 ans. Ils ont interviewé Jacques Chirac, Barbara, Carla Bruni, Claude Allègre, Simone Veil et bien d'autres. Ils constituent l'équipe de rédaction d'un journal, Le Papotin, dont chacun des trois numéros annuels est lu par 6 000 abonnés fidèles. Tous souffrent d'autisme et sont suivis à l'hôpital de jour d'Antony. En 1992, ces jeunes autistes interviewent Marc Lavoine, qui vient de tourner le clip de sa chanson « Le Parking des anges ». L'un d'eux, Arnaud, lui lance : « Tu ressembles à la Peugeot 605 alors que Daniel Balavoine ressemble à la 405. Et Alain Souchon à la Rover 825. » Le chanteur rit, gêné. Il fredonne le refrain des « Yeux revolver ». On l'interrompt : « On n'est pas chez Drucker, ici, hein ! » A la fin de l'interview, c'est lui qui remercie ses hôtes. Il ne les quittera plus. Aujourd'hui, à l'occasion des vingt ans du Papotin, avec Driss El Kesri, ancien professeur de français et fondateur du journal, il raconte ses rencontres et accompagne un ensemble de morceaux choisis du Papotin, des interviews inouïes et des textes émouvants, souvent drôles.