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Il n'y aura bientôt plus personne
Marie Vaislic, Marion Cocquet
- Grasset
- Document français
- 17 Janvier 2024
- 9782246836490
Marie Rafalovitch a 14 ans lorsque, le 25 juillet 1944, elle est arrêtée à Toulouse, trois semaines avant la libération de la ville. Elle ne connaît presque rien des origines de sa famille : c'est sa déportation qui lui apprend qu'elle est juive, et que ce mot la condamne.
Elle a été arrêtée sans ses parents ni son frère : elle est la seule adolescente livrée à elle-même dans un convoi de mères et d'enfants déporté vers Ravensbrück, puis Bergen-Belsen. Au camp, Marie découvre les humiliations, l'épuisement, les expériences menées sur le corps des déportées, la mise à mort pour un regard ou pour un geste. Elle apprend l'âpreté des relations qui se nouent entre les êtres lorsqu'ils sont réduits à rien. Elle tient, en dépit de tout. Jamais elle ne pense à la vie qu'elle a laissée, jamais non plus elle ne croit à sa propre mort.
A son retour, comme bien d'autres, Marie se tait. Personne ne songe à écouter les rescapés juifs. Surtout elle a survécu, quand la Shoah a emporté la quasi-totalité des familles polonaises de ses deux parents : de quoi devrait-elle se plaindre ? Des années plus tard, on invite Marie à témoigner. Elle prend la parole. Va dans les écoles à la rencontre des élèves. Elle sait désormais qu'il est impossible de dire, et impossible de se taire.
Aujourd'hui, accompagnée par Marion Cocquet, Marie livre ces pages sobres et inoubliables, dans l'espoir que la Shoah ne devienne pas, ou pas trop vite, une page d'histoire parmi d'autres - aussi lointaine, dit-elle, que la guerre de Cent ans... -
Au bon vieux temps
Pierre-antoine Delhommais, Marion Cocquet
- Éditions de l'Observatoire
- Hors collection
- 3 Octobre 2018
- 9791032903629
Marion Cocquet et Pierre-Antoine Delhommais dénoncent, avec autant d'érudition que d'humour, le déclinisme mortifère qui gangrène notre société, cette absurde petite musique du «?c'était mieux avant?» que tant d'intellectuels de renom et d'éditorialistes vedettes aiment fredonner aujourd'hui. Vous êtes nostalgiques du passé?? De ces époques bénies où l'existence bénéficiait d'une tranquillité, d'une douceur que notre société actuelle, angoissée et stressée, ne connaîtrait plus?? Mais quelle douceur de vivre purent bien connaître les 7 millions de Français morts en l'espace de quatre ans pendant la Peste noire?? Ces enfants victimes de la variole, de la scarlatine, de la varicelle ou de dysenteries, dont la moitié, sous l'Ancien Régime, n'atteignait pas l'âge de 10 ans?? Les mineurs de fond du début du XXe siècle, dans les houillères du Nord ou de Lorraine, victimes des coups de grisou et de la silicose?? Les centaines de milliers d'habitants des bidonvilles à l'époque des Trente Glorieuses, qui méritent aussi le titre de Trente Pollueuses?? Rappeler les maux endurés par les générations qui nous ont précédés est le meilleur moyen de comprendre que le bon vieux temps n'est qu'un mythe dangereux, qui déforme la vision du présent, accroît la peur de l'avenir et fait le lit des populismes.