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Mathieu Castellani G
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Mythes de l'Éros baroque
Mathieu-Castellani G
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Littératures modernes
- 8 Novembre 2018
- 9782130657385
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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La Conversation conteuse
Mathieu-Castellani G
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Ecrivains
- 9 Novembre 2018
- 9782130667612
Pourquoi raconter des histoires sinon pour charmer, le temps d'une narration, un petit cercle d'auditeurs attentifs? Etude des nouvelles écrites par Marguerite de Navarre, histoires de séduction écrites pour séduire. « Copyright Electre »
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Éloge de la colère : L'humeur colérique dans l'Antiquité et à la Renaissance
Mathieu-Castellani G
- Hermann
- 11 Avril 2012
- 9791037033079
Cet essai retrace le parcours de la philosophie morale, de l'Antiquité à la Renaissance, lorsqu'elle s'attache à mesurer le rôle de l'humeur colérique dans le champ de l'affectivité. Les médecins de l'Antiquité, Hippocrate et Galien, qui voient dans le déséquilibre humoral la cause des maladies physiques et mentales, tiennent la colère pour responsable de graves perturbations ; les moralistes exploiteront le savoir médical pour dénoncer les dangereux effets de l'irascibilité, susceptible d'emporter jusqu'au délire quiconque ne sait pas résister à cette impulsion. Dans le procès de la colère, toujours enflammé, Aristote, sur les bancs de la défense, est son avocat le plus ardent : elle est à ses yeux, comme l'assurait Achille, « beaucoup plus douce que le miel ». S'attachant à définir la logique des passions, il a l'originalité d'arracher la colère au champ de l'irrationnel, en montrant qu'elle peut prêter l'oreille à la raison, et il la tient alors pour l'alliée efficace du courage et de la vertu. On a prêté attention aux arguments d'Aristote lorsqu'il se dresse en défenseur d'une juste colère, et à ceux des humanistes, comme Aubigné ou Sponde, qui attestent qu'il est des fureurs légitimes : la colère qui « brûle le foie » de Juvénal devant le spectacle des injustices est assurément juste.
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Montaigne
Mathieu-Castellani G
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Ecrivains
- 18 Septembre 2015
- 9782130663034
L'écriture de l'essai, telle que Montaigne la pratique, et parfois la rêve, ouvre la modernité. D'abord en ce que les composantes du moi jusqu'alors exclues du champ de la représentation : folies et rêveries, chimères et monstres fantasques, proliférant comme les herbes sauvages et inutiles sur le sol de l'oisiveté mélancolique, entrent alors sur le devant de la scène. Mais aussi dans la mesure où une intense activité auto-réflexive tente de cerner le rapport indécis d'une matière encore inédite et d'une manière qui la mette en rolle sans la contreroller. Écriture du moi et problématique du sujet sont, pour la première fois, intimement liées dans ce projet extravagant, car l'essai est aussi l'atelier où s'élabore l'identité du scripteur, tandis que l'essayiste, interrogeant le monstre qu'il découvre en lui, inscrit la différence au coeur du même.
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Dire à demi, dire confusément, dire discordamment : telle est l'obligation particulière, dit Montaigne, qui pèse sur son projet singulier, sur son extravagant projet. Assurant le lecteur, au seuil des Essais, que son livre est "de bonne foi", ne cherche-t-il pas cependant à l'égarer, à le séduire, à le prendre "par une forme de guet-apens" comme dit l'ami Pasquier ? La vérité a, comme le mensonge, tant de visages! Il arrive que tel mensonge dise en partie le vrai, que l'omission, le déguisement, la feinte dévoilent une "vérité" que l'écrivain choisit de découvrir tout en la couvrant. Celui qui aime le jeu d'allusions propre à la poésie érotique, et qui admire le discours oblique des oracles sibyllins, celui qui avoue à l'occasion qu'on ne saurait "dire tout", celui-là sait aussi qu'il y a des paroles qui signifient plus qu'elles ne disent et d'autres qui signifient même ce qu'elles ne disent pas.