Histoire érudite et sensible du pouvoir impérial romain, cet ouvrage s'articule en trois axes principaux – espace, temps, figures – qui condensent toute l'originalité des travaux de Stéphane Benoist.
Il s'agit tout à la fois d'étudier le prince en sa ville, d'interroger sa conception du pouvoir impérial dans l'espace urbain, ses interventions dans la Cité, comme de comprendre comment les pratiques cérémonielles et fêtes impériales ont consolidé un pouvoir politique en formation et sacralisé la fonction de l'empereur. Mais aussi de saisir ce que Stéphane Benoist nomme " le métier d'empereur ", à travers l'étude de certaines figures impériales, de Néron et Julien, en dressant les contours du pouvoir normatif du prince, garant des lois, et en expliquant l'évolution de sa place dans les institutions religieuses de la Cité.
L'auteur saisit les permanences, césures, inflexions sur la longue durée, d'Auguste à Constantin, du premier siècle avant notre ère au tournant du ive siècle de notre ère.
Les articles de ce recueil, soigneusement pensé et articulé, intègrent des ajouts, notamment bibliographiques et la confection précieuse d'index des sources, des noms, des lieux et des notions.
Afin de comprendre les ressorts du passage de la République à l'Empire au tournant de l'ère chrétienne avec Auguste, d'inscrire cette évolution dans la perspective du glissement de la cité-état à la capitale d'empire, cette étude prend en compte les formes de reconnaissance et d'identification du pouvoir impérial dans l'espace urbain de Rome. Privilégiant la longue durée, d'Auguste à Constantin c'est-à-dire des dernières décennies de la République aux Constantinides, l'enquête historique se fonde sur les grandes cérémonies publiques pour mettre en lumière les destins solidaires des princes et de la Cité. Grand pontife et père de la patrie, le souverain incarne un passé qui l'assimile au fondateur Romulus et protège une cité impériale dont l'avenir se confond désormais avec son propre destin, au risque d'une véritable décapitalisation de Rome : là où réside le prince dans l'empire se trouve l'essence même de la Cité, la Romanitas.
Comment une petite cité du Latium a-t-elle pu devenir souveraine du monde méditerranéen ? C'est avec une approche renouvelée de 1 400 ans d'histoire que sont données ici les raisons d'un succès. Au-delà du thème romantique de la décadence et de la chute des empires s'élabore un récit appelant quelques réflexions bienvenues pour notre monde contemporain en proie aux doutes.L'histoire des institutions de la cité-État de Rome, celle de la constitution de son empire territorial, le destin d'une citoyenneté et d'un droit largement diffusés au cours de l'histoire « européenne », les rapports entre les dieux et les hommes sont autant de destins partagés qui participent d'une aventure humaine commune, de part et d'autre des rivages de la Méditerranée.
La méthode prosopographique, mise au point par des historiens de Rome au xixe siècle, s'attache à la constitution de notices individuelles fondées sur des renseignements biographiques de toutes sortes à propos de personnes ayant des liens entre elles. L'analyse comparée de l'ensemble des notices, à partir du matériel réuni, classé et interprété, permet d'établir les points communs et particularités, en vue d'une synthèse d'histoire générale. Cette méthode a contribué, dès ses origines, au renouvellement de nos connaissances de l'empire romain. Les diverses contributions de ce symposium international, célébrant l'activité scientifique de Janine Desmulliez, professeur émérite d'Histoire du christianisme à Lille 3, se présentent comme la première synthèse de ce type, à portée méthodologique et historiographique, fondée sur des recherches originales, d'éminents prosopographes comme de jeunes chercheurs, abordant sur la longue durée de multiples aspects de la société romaine d'empire, païenne et chrétienne. Des empereurs aux gouverneurs de provinces, des prêtres et dévots païens aux évêques et pères de l'Église chrétienne, ce sont autant d'éléments constitutifs de la société romaine d'empire qui sont éclairés par l'analyse prosopographique des données disponibles, sa méthode rigoureuse et ses résultats assurés. Ce volume illustre la fécondité de recherches entreprises dont la seule légitimité est de faire progresser l'histoire sociale du monde romain, cette « vie des autres », ce miroir de l'humanité qu'évoque Ségolène Demougin en conclusion.
Pour la première fois un livre raconte l'histoire de l'Humanité à
travers l'évolution de la cuisine.
Voici vingt-cinq façons de rendre compte des mémoires des empereurs romains Trajan et Hadrien (98-117 et 117-138 de notre ère). Elles nous offrent de multiples variations et angles d'approche pluridisciplinaires, et se placent sous le patronage illustre de l'oeuvre de Marguerite Yourcenar, Mémoires d'Hadrien (1951). Elles participent de surcroît à la commémoration des mille neuf-cents ans de la mort du vainqueur des Daces et des Parthes et de l'arrivée au pouvoir de son fils « adoptif », prince philhellène que la romancière avait élu, afin d'aborder les rapports entre mémoires humaines et Histoire. La littérature des périodes ancienne, médiévale, moderne et contemporaine est convoquée par les études ici rassemblées, tout autant que les arts et les nombreuses formes de représentations et illustrations des aventures humaines de ces deux princes placés naguère en tête de cet âge d'or de l'histoire romaine, le fameux siècle des Antonins, revisité depuis à toutes les époques qui se sont succédé.
Créée en 1831, la Légion étrangère est aujourd'hui un corps d'élite de l'armée française, un mythe pour l'opinion publique et un formidable melting-pot où se côtoient plus de cent quarante nationalités.Mais depuis quelques mois, l'institution connaît une crise sans précédent. Mort d'un Slovaque en entraînement à Djibouti, quadruple meurtre dans le désert tchadien perpétré par un légionnaire, photos volées de jeunes recrues humiliées... la Légion fait désormais la une de la rubrique des faits divers.Sévices psychologiques et physiques, confiscation des papiers d'identité, contrôle abusif des achats personnels, la Légion est-elle devenue une zone de non-droit dans la République ?Au sein de la Grande Muette, les langues se délient enfin. Pour la première fois, ce livre donne la parole à des légionnaires, mais aussi à des cadres de l'armée, qui dénoncent les dérives d'une organisation à bout de souffle.L'institution saura-t-elle se réformer ?