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Valérie Toureille
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Une nouvelle et forte biographie de Sainte Jeanne d'Arc, pour le centième anniversaire de sa canonisation.Un siècle a passé depuis la canonisation de Jeanne d'Arc par l'Église. Un siècle durant lequel fleurirent en France comme à l'étranger nombre d'ouvrages sur cette grande figure féminine, plus ou moins fantaisistes. Et pourtant il restait à offrir un nouvel éclairage historique de Jeanne d'Arc, tant de fois convoquée par des écrivains, des juristes ou des essayistes. Tour à tour catholiques, républicains, socialistes ou monarchistes. Aujourd'hui, c'est une véritable biographie qui, faisant fi des légendes, revient à l'histoire et replace Jeanne dans son contexte, en partant des sources. Un travail d'autant plus nécessaire que, contrairement à une idée reçue, nous ne savions pas tout d'elle. Car de sa famille, de ses proches et des hommes de guerre qui l'ont accompagnée, tout n'a pas été dit, loin de là. Médiéviste de grande renommée, Valérie Toureille convoque au tribunal de l'Histoire ceux qui l'ont connue, femmes et hommes, amis ou ennemis, plus de cent cinquante témoins. Elle leur donne la parole, détaille les faits, éclaire l'action comme l'extraordinaire parcours de la " bergère " de Domrémy par les circonstances du moment et laisse au lecteur le choix de son opinion sur la geste johannique. L'auteur livre ici un ouvrage de référence qui renouvellera l'historiographie de la " Pucelle ". Condamnée à être brûlée vive en 1431 - elle n'a alors que dix-neuf ans -, innocentée et réhabilitée en 1456, proclamée par le pape Pie XI patronne secondaire de la France en 1922 - et par André Malraux " patronne du temps où les hommes ont vécu selon leurs rêves et selon leur coeur " -, Jeanne n'en a assurément pas fini de nous surprendre et de nous émerveiller.Il existe plusieurs façons d'aborder l'extraordinaire parcours de la "pauvre fille" de Domrémy, et autant de façons de l'interpréter. Valérie Toureille ne prétend pas trancher. Elle convoque au tribunal de l'Histoire ceux qui l'ont connue, femmes et hommes, amis ou ennemis, plus de 150 témoins. Elle leur laisse la parole, détaille les faits, éclaire son action par les circonstances du moment et laisse au lecteur le choix de son opinion, livrant là un ouvrage de référence qui renouvelera assurément l'historiographie de la "Pucelle", condamnée à être brûlée vive en 1431 - elle a alors dix-neuf ans -, innocentée et réhabilitée en 1456, béatifiée en 1909 et enfin élevée au rang des autels en 1920.
Un "must" dont le plaisir de lecture se conjugue avec la rigueur historique. -
Crime et châtiments au Moyen Age
Valérie Toureille
- Seuil
- L'Univers historique
- 3 Janvier 2013
- 9782021104608
L'histoire de la criminalité au Moyen Âge est entachée d'une image noire et sanglante, qui renvoie aux archétypes traditionnels de la violence médiévale : ce Moyen Âge serait en effet le conservatoire des pratiques judiciaires les plus irrationnelles et le laboratoire de la torture, comme des peines les plus cruelles.
Au-delà des clichés, Valérie Toureille s'attelle à démêler les complexités de la justice médiévale à partir du XIIIe siècle : existe-t-il une hiérarchie judiciaire (justice seigneuriale, justice royale, justice urbaine) ? Qui en sont les juges ? Le système évolue-t-il avec le renforcement de l'autorité royale ? Derrière la diversité des crimes et l'hétérogénéité des acteurs surgit une véritable sociologie criminelle, riche d'enseignement sur la société médiévale et ses valeurs.
On découvre ainsi que le Moyen Âge connaît une criminalisation spécifique de certaines transgressions (vol, blasphème...), bien différente de celle qui a cours dans nos sociétés contemporaines. De même, le traitement du crime par la justice accorde une place conséquente à une résolution des conflits par l'accord et la réparation, sans oublier le pardon. Loin des stéréotypes de barbarie, la justice médiévale parvient donc à conjuguer sans les opposer, le châtiment et la miséricorde.
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La réforme de Colette de Corbie (1381-1447) : Méthodes et mécanismes
Clara Romani
- Editions L'Harmattan
- 25 Juillet 2023
- 9782140340208
Au cours de la première moitié du XVe siècle, anachorète et abbesse Colette de Corbie (1381-1447) devint la première femme à réformer un ordre monastique contemplatif en fondant vingt-quatre maisons franciscaines en France, en Bourgogne et dans les Pays-Bas. Pendant son activité, la France était en guerre tant avec l'Angleterre qu'avec elle-même ; les papes siégeaient à la fois à Rome, à Avignon et à Pise ; même l'ordre franciscain était déchiré par le conflit entre Spirituels et Conventuels. Colette navigua dans ces eaux turbulentes de l'époque pour guider sa réforme à travers la violence, l'incertitude et l'instabilité. En maintenant ses fondations sous la pauvreté évangélique stricte et l'emprise encore plus stricte de ses propres systèmes de contrôle, Colette mena ses institutions farouchement indépendantes vers un large succès. Par l'étude des documents fondateurs, de la correspondance et des hagiographies de la future sainte et de son mouvement, ces pages explorent les stratégies employées par cette femme singulière pour parvenir à ses fins.
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Le drame d'Azincourt ; histoire d'une étrange défaite
Valérie Toureille
- Albin Michel
- 2 Septembre 2015
- 9782226382245
Le 25 octobre 1415, la bataille d'Azincourt, qui aurait dû être gagnée par les Français, fut pour eux une défaite sans précédent, où périt une grande partie de leur élite politique et guerrière. Pour les Anglais, bien inférieurs en nombre, usés par des semaines de marche, ce fut une formidable victoire, mise à l'actif de leur jeune roi Henri V. Comme à Crécy, ou à Poitiers, les redoutables archers anglais avaient fait la différence.Azincourt ouvrit la plus grave crise institutionnelle que la France ait connue, partageant le pays entre deux légitimités contradictoires : celle du Dauphin et celle du roi d'Angleterre, se prétendant l'un et l'autre héritier du roi de France. Trente- cinq années seront nécessaires pour que le pays retrouve son unité. De cette longue période de revers et de déconvenues, nous ne retenons le plus souvent que l'épisode de Jeanne d'Arc, ouvrant la voie de la reconquête. Mais l'intervention de la Pucelle n'aurait guère produit d'effets sans l'ample mouvement de résistance à l'occupant anglais qui émergea dans le royaume. D'une certaine manière, Azincourt, qui sonna le glas de l'aventure chevaleresque, provoqua l'émergence d'un premier sentiment national, incarné par des capitaines audacieux, mais aussi par des femmes et des hommes du peuple menant au péril de leur vie une guerre de coup de main.C'est la bataille, que raconte ainsi Valérie Toureille, mais également ses conséquences. Car si Azincourt constitue un épisode fondateur de la nation anglaise, il signe aussi l'acte de naissance de la première résistance française.
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Robert de Sarrebrück ou l'honneur d'un écorcheur (v. 1400-v. 1462)
Valérie Toureille
- Presses universitaires de Rennes
- 9 Octobre 2014
- 9782753536401
Le parcours de Robert de Sarrebrück, seigneur de Commercy, offre à lire des pages méconnues de la guerre de Cent Ans. Au début du XVe siècle, ce grand baron, longtemps dénoncé comme un vulgaire brigand, anima aux marches du royaume de France entre Champagne et Lorraine un mouvement de résistance face aux forces anglo-bourguignonnes. Cette action aux frontières éclaire aussi d'un jour nouveau l'épopée de Jeanne d'Arc.
Avec le soutien du CICC, Civilisations et identités comparées, et de l'université de Cergy-Pontoise.