Vercingétorix est le premier des « grands hommes » de l'histoire de France, de la France avant la France. Contrairement aux idées reçues qui le décrivent comme un simple meneur de bandes, il est à la fois un tacticien hors pair et un stratège redoutable. Une lecture fine de La Guerre des Gaules montre sa capacité à organiser tous les types de combats. Il se révèle un chef de guerre d'exception en lutte pour la liberté.
Par son encadrement et son commandement, Vercingétorix transforme un groupe d'insurgés en une véritable armée opposée à l'impérialisme romain. Pour chasser les légions de la Gaule du Nord, il organise la « terre brûlée », tout en menaçant d'envahir les territoires de la vallée du Rhône, mettant déjà en oeuvre ce que les militaires anglo-saxons appellent aujourd'hui le pull and push, « pousser et tirer ». En 52 av. J.-C., à Gergovie, César, le grand vainqueur de la guerre des Gaules, affronte un adversaire à sa hauteur, qui lui inflige une sévère défaite (5 000 soldats morts). Quelques semaines plus tard, après la défaite d'Alésia, le héros gaulois offre sa reddition au proconsul pour que ses compatriotes arvernes soient épargnés. Après six ans d'une très cruelle captivité, il meurt à Rome, étranglé par ses geôliers.
Grand spécialiste de l'histoire militaire romaine, à laquelle il a consacré de nombreux ouvrages, Yann Le Bohec s'attache ici à rétablir la vérité sur cet immense chef de guerre gaulois.
Yann Le Bohec nous plonge dans la vie quotidienne des soldats romains à l'apogée de l'empire, de 31 av. J.-C. à 235 ap. J.-C. : qui étaient les hommes recrutés pour faire la guerre, comment se déroulait une journée au camp, comment les soldats conciliaient leur religion et leur métier, leur vie familiale et leurs loisirs, quelles étaient les punitions, corvées, récompenses... À partir des sources disponibles (les textes des grands auteurs, l'épigraphie, la papyrologie et la numismatique), et des nombreuses et récentes découvertes des archéologues, notamment les ostraka, les papyrus et les tablettes, l'auteur nous permet de comprendre pourquoi l'armée romaine du Principat a atteint un niveau d'excellence sans exemple dans l'histoire. Avec ce nouvel ouvrage, Yann Le Bohec, le grand spécialiste de l'armée romaine, apporte une contribution précieuse et originale à l'histoire militaire.
L'histoire de Rome est inséparable de l'histoire de ses guerres. De 509 à 338 avant J.-C., la cité fut en permanence menacée de disparaître : elle combattit parfois plusieurs ennemis à la fois, souvent des voisins, qui ne supportaient pas l'âpreté au gain de ses soldats et l'arrogance de ses dirigeants. Ce fut un dur « struggle for life » qui forgea les bases de sa future puissance. Car ne reconnaissant jamais aucune défaite, sans plan préétabli, elle s'empara, de 338 avant J.-C. à 106 après J.-C., pays après pays, de tout le bassin méditerranéen, et elle fi nit par contrôler un domaine immense, de l'Écosse au Sahara, de l'Atlantique à la Mésopotamie. Et puis, en 406/410 après J.-C., elle le perdit.
Ce livre présente l'anatomie des guerres de Rome gagnées grâce à un outil militaire exceptionnel, à de grands capitaines, et à des règles sociales originales et fortes. Mais il présente aussi les guerres peu à peu perdues, les débâcles et les redditions. Il montre, à cet effet, comment la
supériorité des techniques de combat, de l'armement, de l'organisation et d'un art du commandement sans faille s'est peu à peu usée, délitée, éteinte au sein d'un empire devenu trop vaste, confronté à de nouveaux ennemis, venus de très loin, plus féroces que jamais et inassimilables.
Fidèle à sa méthode, Yann Le Bohec ramène le lecteur aux sources : par les textes des grands auteurs de l'Antiquité, mais aussi par l'épigraphie, et grâce aux dernières découvertes de l'archéologie, il exhume des batailles inconnues et des guerres oubliées.
L'Histoire des guerres romaines, qui évoque la mort de tant de soldats et de grands chefs militaires qui les menèrent au combat, devient ainsi, par cette approche inédite, un texte vivant et passionnant.
C'est l'histoire d'une milice de paysans qui a fi ni par dominer le monde.
Spartacus est né d'une famille libre, au Ier siècle avant J.-C. (vers 93), dans la province de Thrace, province de culture grecque conquise par Rome. Très jeune, victime d'une razzia, il fut vendu comme esclave. N'ayant pu faire valoir son statut d'homme libre auprès d'un tribunal romain, il devint gladiateur. Entre 73 et 71, l'esclave prit la tête d'une grande insurrection contre Rome. Comment ces hommes de toutes origines, souvent des esclaves fugitifs, sans moyens, sans formation militaire, sans armes, purent-ils défier l'armée romaine et vaincre des légionnaires rompus à tous les combats ? Rome mobilisa contre eux plusieurs armées, les meil-leurs soldats de l'époque, et pourtant, au moins cinq légions, soit 25 000 hommes, furent anéanties... Rome prit peur et fit appel à l'illustre Crassus pour vaincre Spartacus. À l'aide des rares sources écrites, Yann Le Bohec tente de répondre à ces questions. Il reprend la chronologie des faits, reconstitue le parcours des insurgés, analyse la situation militaire de Rome, et nous donne une lecture inédite de l'« énigme » Spartacus. L'histoire d'un homme qui, d'une condition subalterne, s'est hissé à l'égal d'un authentique chef de guerre.
Personne n'a jamais consacré un livre aux grands généraux de Rome, car retracer mille ans d'histoire n'est pas entreprise aisée. Ces chefs exceptionnels, qui ont accompagné l'essor de leur patrie, illustrent un art de la guerre qu'ils ont conçu pour une cité sans exemple dans le passé et le présent. Partis de rien, ils ont conquis un immense empire, qui s'est étendu de l'Écosse au Sahara, de l'Atlantique au désert de Syrie.Quelques-uns, toutefois, ont connu des échecs, voire subi des désastres ; ils n'en avaient pas moins été auparavant de grands généraux, tels Flaminius, Varus ou Valens. Yann Le Bohec décrit les hauts faits et les exploits qui ont justifié leur célébrité, il analyse des campagnes et des batailles, des sièges et des rencontres diverses : Cannes, Zama, Actium, le Teutobourg, la guerre des Gaules, etc. Il retrace aussi le portrait d'hommes comme Scipion l'Africain, César, Auguste, Marc Aurèle, et bien d'autres. Ces chefs de guerre, pourtant, ont été injustement décriés par les historiens du XXe siècle ; ils sont réhabilités dans cet ouvrage.
L'empire romain a duré dix siècles. Une longévité rare dans l'histoire de l'humanité. L'histoire de Rome est celle, extraordinaire, d'une petite cité qui a failli disparaître cent fois en deux siècles (509-338) avant de s'imposer à ses proches voisins, à toute une région - le Latium -, puis à l'Italie (272), et enfin au monde tout entier de l'époque, c'est-à-dire le monde méditerranéen. Pourtant, les Romains rejetaient la guerre et aimaient la paix. Faut-il chercher dans leurs organisations politiques, dans leur vie économique, dans leurs structures sociales ou dans leurs productions culturelles les raisons de la résistance de la suprématie romaine jusqu'à la chute de l'empire au Ve siècle après J.-C. ?Dans un ouvrage qui mêle une approche chronologique et des questionnements thématiques, Yann Le Bohec dresse un panorama de ce que nous savons de l'histoire romaine. Il offre ainsi une introduction éclairante au monde des Romains.
L'armée romaine a été l'armée la plus efficace non seulement de l'Antiquité mais encore de toute l'histoire. En cinq siècles, elle a conquis un empire immense - elle a su le garder pendant cinq autres siècles - et, après sa disparition, elle n'a laissé que des regrets. Sait-on que Rome, qui a tant fait la guerre, ne rêvait que de paix ? Les Romains avaient mis en place de nombreux garde-fous religieux et juridiques pour éviter la confrontation armée. Mais, une fois engagée sur le chemin de la guerre, Rome ne concevait pas de s'arrêter, sinon sur une victoire claire et nette. Sait-on aussi que les Romains ont inventé la logistique, le génie militaire, la médecine militaire et le« deuxième plus vieux métier du monde », le renseignement ? Ils ont même conçu la guerre biologique et chimique. Et, fait étonnant, cette armée exemplaire a nourri en son sein des vaincus, des déserteurs et des traîtres !
De fin août à début octobre 52 avant Jésus-Christ, les armées romaines de César font face aux troupes gauloises menées par le jeune chef arverne, Vercingétorix. Victorieux fin avril à Gergovie, ce dernier a réuni de nombreuses troupes et prépare la « nation » gauloise au combat.
Spécialiste d'histoire militaire, Yann Le Bohec vient combler une lacune : pour la première fois, Alésia est abordée non pas par l'archéologie, mais au plus près des combattants et des opérations militaires.
Brossant un tableau complet de la bataille décisive de la guerre des Gaules, il désigne le responsable de la guerre et ses motivations, et s'interroge : les Gaulois avaient-ils une chance de gagner ?, comment Gaulois et Romains combattaient-ils ?, quelle était la meilleure tactique ? Par l'analyse du siège et des quatre batailles qui se sont déroulées à Alésia, il nous donne à comprendre la compétence de César, l'efficacité des légions, l'héroïsme des Gaulois, le génie de Vercingétorix.
L'auteur revient aussi sur l'éternel débat pour le clore : où se trouve Alésia ? Enfin, et surtout, il répond à une question jamais posée : pourquoi Vercingétorix a-t-il été vaincu ?
La fascination publique pour César semble éternelle. Personnalité hors norme, faiseur de mondes, il a suscité une littérature immense souvent bien éloignée de la réalité du personnage. L'historien Yann Le Bohec, grand spécialiste de l'armée romaine, réunit et met à jour ici ses recherches sur le fameux chef de guerre.
Ni biographie, ni étude globale, ce livre s'attache à la seule facette militaire du pontifex maximus. S'appuyant sur une immense connaissance des textes anciens, l'auteur met à profit les études et les fouilles des sites les plus récentes, afin d'affiner la chronologie et de mieux connaître les parties en présence, leurs forces matérielles et morales.
Yann Le Bohec nous offre ainsi des mises au point magistrales sur la manière dont César a conduit ses troupes, avec une force psychologique rare et le soutien des dieux et du droit. Suivant d'abord la chronologie, il explore ensuite certains aspects primordiaux de la guerre : la poliorcétique, le rôle des esclaves, la guérilla... sans oublier, bien sûr, Vercingétorix et Alésia. Il apporte enfin des éléments pour contribuer à l'histoire militaire de la guerre civile, qui opposa César à Pompée.
Un livre pour redécouvrir César, stratège et meneurs d'hommes.
« Ce soir, Lucullus dîne chez Lucullus » : cette citation est très connue. Et, pour cette raison, ce personnage est devenu l'exemple du parfait gastronome. D'ailleurs, son nom a été donné à des mets, à des restaurants, et même - on frémit de le rapporter - à de la nourriture industrielle.
Pourtant, celui que cache cette célébrité, à vrai dire méritée, reste un inconnu. Les historiens, à tort peu intéressés par ses talents trop multiples, ne l'ont pas étudié, si ce n'est dans des ouvrages de pure érudition et dans des publications anciennes.
Gourmet, certes, il le fut. Mais il fut surtout un aristocrate de premier plan, admiré par ses amis, comme Cicéron, et même par ses ennemis, tel César, qui voyait en lui un général et amiral très compétent, l'ennemi de Mithridate et le rival de Pompée. Homme politique d'une grande habileté, intellectuel à la Socrate, qui maniait les idées sans les écrire, esthète raffiné, il possédait de nombreux talents... et de grands biens.
C'est ce Romain fascinant qui nous est dévoilé dans une enquête qui va au-delà des apparences. Et ce livre donne, à la fin, l'explication permettant de découvrir la vraie personnalité de Lucullus.
Les Romains ont longtemps que leur armée était invincible. Mais ils ont eu la preuve du contraire lors de la "crise du IIIe", une crise fondamentalement militaire, avec économiques, sociales et même culturelles et religieuses. Pendant des décennies, les historiens ont cru qu'ils pouvaient faire l'économie de l'histoire militaire pour écrire l'histoire du me siècle. A quoi bon étudier les guerres ? Et l'armée romaine ? Ils n'ont jamais pensé, non plus, aux ennemis. Bien pire, ils ne se sont même pas demandé comment la guerre était financée, et encore moins si elle pouvait l'être. Yann Le Bohec, qui enseigne l'histoire romaine à la Sorbonne, a abordé le sujet. Non sans jubilation, et avec une ironie discrète, il pointe du doigt les préjugés qui ont fait naître des erreurs parfois énormes. C'est ainsi qu'on a reproché aux fantassins romains de se laisser distancer par les cavaliers barbares, alors que ces derniers étaient eux aussi des fantassins. Les lecteurs retrouveront ici ses qualités de récit et d'écriture, la rigueur et la méthode dont il a fait preuve dans d'autres livres consacrés à l'armée romaine... et à ses ennemis.
Sous le Haut Empire, les provinces d'Afrique et de Numidie n'ont été défendues, la plupart du temps, que par une légion et ses auxiliaires. La célèbre IIIe Légion Auguste est déjà bien connue ; les unités auxiliaires le sont moins. Pourtant, leur rôle fut loin d'être négligeable.
Recrutées à partir de contingents venus d'autres régions, de la Pannonie à Palmyre, ou chez les Africains eux-mêmes, leurs garnisons, déployées jusqu'aux confins du désert, relayaient l'action de la Légion. Dans les territoires qu'elles contrôlaient, toutes ont joué un rôle, certes fondamentalement militaire, mais aussi politique, socio-économique et culturel.
S'il présente d'abord chacune des unités, Yann Le Bohec s'attache ensuite à dégager leur action collective, dans des domaines aussi divers que la stratégie et la tactique, l'attachement à l'empereur et les événements de 238, tout autant que le recrutement et les salaires, la diffusion du latin, les cultes pratiqués, la "barbarisation" des auxiliaires...
Yann Le Bohec enseigne l'Histoire ancienne à l'Université Jean Moulin Lyon III. Historien soucieux d'épigraphie et d'archéologie, il a publié de nombreux travaux sur l'Afrique du Nord et sur l'armée romaine, en particulier : "L'archéologie militaire de l'Afrique du Nord", "La IIIe Légion Auguste" et "L'armée romaine sous le Haut Empire".
A l'appui des données les plus récentes de l'histoire, Yann Le Bohec propose une relecture complète de l'affrontement qui opposa, de 264 à 146 avant J-C, l'empire romain, toute nouvelle puissance de la péninsule italienne à Carthage la subtile et mystérieuse civilisation de l'actuel Maghreb. Avec brio, il retrace la vie quotidienne et les motivations des combattants, les procédés tactiques mis en oeuvre de part et d'autre ainsi que les stratégies multiples choisies par les généraux. A l'issue de ces guerres qui firent des centaines de milliers de morts et où s'illustrèrent Hamilcar, Hannibal et Scipion l'Africain, Rome domine le bassin occidental de la Méditerranée. Et Carthage fut détruite.
Histoire militaire consacrée à la stratégie et à la tactique à l'Antiquité, domaines étroitement liés au recrutement, à l?armement, aux institutions, à l?économie, à la religion.