Bien loin de l'histoire-batailles en vogue au siècle dernier, cet ouvrage - devenu une référence depuis sa première édition en 1989 - explore les voies nouvelles d'une histoire de la guerre antique inscrite dans son contexte social et économique. (Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition de poche de 1999.)
Les hauts faits d'armes de la Grèce ancienne n'ont cessé de nourrir l'imagination occidentale : guerre de Troie, guerres médiques, guerre du Péloponnèse, conquêtes d'Alexandre, etc. Ces événements s'inscrivent en fait dans une longue histoire où les guerres ont rythmé l'existence quotidienne des cités et des royaumes, et influencé largement leurs institutions, leurs façons de vivre et leurs systèmes de valeurs. Bien loin de l'histoire-batailles en vogue au siècle dernier, cet ouvrage - devenu une référence depuis sa première édition en 1989 - explore les voies nouvelles d'une histoire de la guerre antique inscrite dans son contexte social et économique. Yvon Garlan montre en particulier à quel point la guerre était étroitement liée à la vie économique dans la Grèce ancienne : le principal mode d'exploitation (l'esclavage) se fondait directement ou indirectement sur l'usage de la force, et le droit du vainqueur à disposer des biens du vaincu constituait le meilleur des titres de propriété. (Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition de poche de 1999.)
En quel sens et dans quelle mesure la Grèce ancienne fut-elle " esclavagiste " ? De la réponse à cette question toujours brûlante dépendent largement la vision que nous avons de l'Antiquité classique et les rapports qui nous lient à elle. L'auteur y répond ici en s'efforçant de concilier la présentation des principales sources documentaires et des grands courants d'interprétation historique. Pour avoir été ainsi conçu dès sa première édition en 1982, ce livre n'est sorti de la mêlée, a-t-on bien voulu écrire, " qu'avec quelques égratignures ". Il n'y avait donc aucune raison de la modifier de fond en comble à l'occasion de cette nouvelle édition. Encore fallait-il y intégrer le meilleur des recherches récentes, et aussi " gommer " telle ou telle réaction d'humeur liée au climat des années soixante-dix. Puisse ce travail de synthèse, destiné à tous ceux qui recherchent sur le sujet un point de vue argumenté, conserver ainsi la valeur de références qui a été reconnue à l'échelle internationale.