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Editions Zoé
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Ilaria ou la conquête de la désobéissance
Gabriella Zalapì
- Editions Zoé
- DOMAINE FRANCAIS
- 23 Août 2024
- 9782889074143
Un jour de mai 1980, Ilaria, huit ans, monte dans la voiture de son père à la sortie de l'école. De petits hôtels en aires d'autoroute, l'errance dans le nord de l'Italie se prolonge. En pensant à sa mère, I'enfant se promet de ne plus pleurer. Elle apprend à conduire et à mentir, découvre Trieste, Bologne, l'internat à Rome, une vie paysanne et solaire en Sicile. Grâce aux jeux, à la radio, à Claudia, Isabella ou Vito, l'enlèvement ressemble à une enfance presque normale. Mais le père boit trop, fume trop il est un « guépard nerveux » dans un nuage de fumée. S'il la prend par la main, mieux vaut ne pas la retirer ; ni reculer son visage quand il lui pince la joue. Ilaria observe, ressent tout.
Dans une langue saisissante, rapide et précise, ce roman relate de l'intérieur l'écroulement d'une petite fille qui doit accomplir seule l'apprentissage de la vie.
Gabriella Zalapì est d'origines anglaise, italienne et suisse. Née à Milan, elle a également vécu à Genève et New York. Aujourd'hui elle habite à Paris. Son écriture réduite à l'essentiel a valu à son premier roman, Antonia (Zoé, 2019), le Grand prix de l'heroine Madame Figaro 2019 et le Prix Bibliomedia 2020. Willibald (Zoé, 2022), un roman sur l'exil autour du sacrifice d'Abraham, a confirmé l'importance d'une oeuvre saluée par la critique. -
Après quinze ans d'éloignement, Agathe, scénariste à New York, retrouve Véra, sa cadette aphasique, dans la bâtisse du Périgord où elles ont grandi. Elles ont neuf jours pour la vider. Les pierres des murs anciens serviront à restaurer le pigeonnier voisin, ravagé par un incendie vieux d'un siècle.
Véra a changé, Agathe découvre une femme qui cuisine avec agilité, a pris soin de leur père jusqu'à son décès, et rétorque à sa soeur « Humour SVP » grâce à son smartphone dont elle lui tend l'écran.
C'est dans une campagne minérale qu'Elisa Shua Dusapin installe son quatrième roman, peut-être le plus personnel à ce jour. A travers un regard précis et sans peur, empreint de douceur, elle confronte la violence des sentiments entre deux soeurs que le silence a séparées.
En 2016, Elisa Shua Dusapin publie son premier roman aux éditions Zoé, Hiver à Sokcho (prix Walser, Régine Desforges, Révélation SGDL et lauréat du National Book Award en 2021). Suivent Les Billes du Pachinko (Prix suisse de littérature et Alpes-Jura) en 2018 et Vladivostok Circus en 2020 (sélection Prix Femina). Ses trois romans sont traduits dans le monde entier.
Née d'un père français et d'une mère sud-coréenne, Elisa Shua Dusapin grandit entre la Dordogne, Paris, Séoul et Porrentruy. Elle a publié aux éditions Zoé Hiver à Sokcho en 2016 (National Book Award et prix Walser, Régine Desforges, Révélation SGDL), Les Billes du Pachinko (Prix suisse de littérature et Alpes-Jura) en 2018 et Vladivostock Circus en 2020 (sélection Prix Femina). Ses trois romans sont traduits dans le monde entier. -
Les étoiles s'éteignent à l'aube
Richard Wagamese
- Editions Zoé
- ECRITS D'AILLEURS
- 31 Mars 2016
- 9782889273447
Franklin Starlight a tout juste seize ans lorsqu'Eldon, son père ravagé par l'alcool, le convoque à son chevet et lui demande de l'emmener au coeur de la montagne, là où, traditionnellement, on enterre les guerriers.Au cours de leur voyage, le fils affronte un jeune grizzly, ramène poisson ou gibier et construit des abris contre la pluie, tandis qu'Eldon lui raconte comment il a rencontré l'amour de sa vie, pourquoi il a sombré dans l'alcool et d'où vient leur patronyme qui évoque les temps indiens immémoriaux. Pendant ce périple, père et fils répondent, chacun à sa manière, à leur besoin d'apaisement identitaire.Ce roman au style brut et aux dialogues taiseux est un allé simple pour les terres sauvages du centre du Canada. Richard Wagamese appartient à la nation ojibwé. Il est le premier lauréat indigène d'un prix de journalisme national canadien et est régulièrement récompensé pour ses travaux. Il vit actuellement à Kamloops, en Colombie britannique. Les Étoiles s'éteignent le matin est son premier roman traduit en français.
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À Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Franco-coréenne qui n'a jamais mis les pieds en Europe rencontre un auteur de bande dessinée venu chercher l'inspiration depuis sa Normandie natale. C'est l'hiver, le froid ralentit tout, la cuisine de poissons peut être dangereuse, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et les coups de crayon danser sur le papier : une attirance fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si différentes. Ce roman délicat comme la neige sur l'écume transporte le lecteur dans un univers d'une richesse et d'une originalité rares, à l'atmosphère puissante.
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Dans ce texte clé de l'oeuvre de Dürrenmatt, Alfredo Traps, représentant en textile, se retrouve un soir en panne non loin d'un village. Le voilà invité à la table d'un juge à la retraite pour un somptueux dîner bien arrosé aux côtés des anciens collègues de son hôte, avocat, procureur et bourreau à la retraite. Ces derniers lui proposent un « jeu un peu singulier » : trouver le crime qu'il aurait pu commettre. Traps accepte en riant : « Dites-moi un peu, quel crime suis-je censé avoir commis ? -Un point sans importance, cher ami, répond le Procureur. Un crime, on en déniche toujours un. »
Avec sa pièce de théâtre La Visite de la Vieille Dame en 1956, le Suisse Friedrich Dürrenmatt (1921-1990) devient un écrivain mondialement connu, traduit dans plus de quarante langues et lauréat de nombreux prix. Parallèlement à son activité d'écrivain de théâtre et de pièces radiophoniques, il est également reconnu pour ses romans policiers (notamment La promesse). Il est aussi un essayiste engagé dont la pensée a compté dans les années 1950-1990, sur la justice et sa parodie. -
Quand Starlight ne s'occupe pas de la ferme avec son meilleur ami Eugene, il part photographier la vie sauvage au coeur des forêts canadiennes. Mais son existence rude et solitaire change lorsqu'il recueille sous son toit Emmy et sa fillette Winnie, prêtes à tout pour rompre avec une vie sinistrée. Pour redonner confiance aux deux fugitives, Starlight les emmène dans la nature, leur apprend à s'en faire une amie. Au fil de cette initiation, les plaies vont se refermer, la douleur va laisser place à l'apaisement, et à l'amour. Mais c'est sans compter Cadotte, l'ex brutal et alcoolique d'Emmy, qui sillonne l'Ouest canadien en quête de vengeance.
Roman laissé inachevé à la mort de son auteur, Starlight déploie la poésie lumineuse et l'exceptionnel don de conteur de Richard Wagamese.
Richard Wagamese (1955-2017) est l'un des principaux écrivains canadiens. Appartenant à la Nation des Ojibwés, il a été régulièrement récompensé pour ses travaux journalistiques et littéraires. En français, des milliers de lecteurs ont découvert ce conteur génial à travers Les Étoiles s'éteignent à l'aube (2016) et Jeu blanc (2017). Wagamese est mort en mars 2017 sans avoir eu le temps d'achever son ultime roman, Starlight. Le voici traduit en français. -
Alison, 21 ans, raconte ses débuts dans le tourbillon hollywoodien des seventies, et la dure réalité d'être une actrice noire, contrainte de porter des perruques lisses, de subir des avances sexuelles incessantes, de vivre le racisme au quotidien.
Dans une langue nerveuse, mélangeant les registres, Francisco est le carnet de bord de cette jeune femme vive, ainsi que le récit de son histoire d'amour avec Francisco Newman, réalisateur engagé dans le Black Arts Movement (BAM) et la lutte des artistes noir-es pour leurs droits.
Née en 1951, Alison Mills Newman a été la première actrice afro-américaine adolescente dans une série télévisée (Julia, 1968). En parallèle d'une carrière dans le cinéma, elle a été chanteuse et a exercé comme pasteure au sein de différents organismes. Alison Mills Newman a été l'épouse du réalisateur afro-américain Francisco Newman (1945-2003), le personnage éponyme du roman Francisco. -
Enfant, Jana n'en fait qu'à sa tête. Si l'envie lui prend de s'allonger dans une fourmilière et de laisser les insectes l'envahir, elle n'hésite pas. Elle est libre, vive et bagarreuse, pour la plus grande joie de son frère et le désespoir de ses parents. À l'adolescence, son attitude fantasque devient intolérable aux yeux de la petite ville où elle vit. Alors que Mai 68 bat son plein, Jana est enfermée une première fois. Son frère est le témoin impuissant du mécanisme qui la broie. Personne ne le sait, mais jusqu'en 1981, des mesures d'« internement administratif », légales, étaient pratiquées dans toute la Suisse. Avec ce roman, Roland Buti aborde une page d'histoire honteuse. Mais il fait aussi un portrait sensible et généreux du Jura, une région où il a passé tous les étés de son enfance.
Roland Buti est né en 1964 à Lausanne, où il vit toujours. Son premier roman, Un nuage sur l'oeil (Zoé, 2004), est distingué par le prix Bibliomedia. La consécration arrive avec Le Milieu de l'horizon (Zoé, 2013, Zoé Poche, 2016), couronné de nombreux prix littéraires, dont le prix suisse de littérature et le prix du public RTS, traduit en sept langues et adapté au cinéma par Delphine Lehericey, avec Laetitia Casta dans le rôle principal. Son roman suivant, Grand National (Zoé, 2019, Zoé Poche, 2021) obtient le prix Lettres frontière. -
Un couple élève une enfant dans un village de montagne. Il n'y a pas de télévision à la maison, mais la petite peut aller la regarder autant qu'elle le veut chez Egon, le voisin. L'enfant ne parle pas beaucoup et, à cinq ans, fait encore pipi au lit. Les parents sont un peu perplexes, mais le père est occupé à sauver les espèces en voie de disparition, tandis que son épouse, soucieuse de ne pas se laisser enfermer dans ses rôles de femme et de mère, s'adonne à la sculpture.
Avec finesse, Sarah Elena Müller dessine les mécanismes qui empêchent les adultes de comprendre ce qui cloche. De la grand-mère à l'enfant, elle esquisse des portraits de femmes, interrogeant sans jugement les faux-semblants des mouvements d'émancipation.
Sarah Elena Müller est née en 1990. L'enfant hors-champ est son premier roman. Elle y joue avec les réalités parallèles que crée l'imagination pour porter un regard critique sur son milieu. Elle parvient avec brio à trouver une langue qui grandit avec l'enfant placée au centre de son récit. -
Le cantonnement
Ronelda Sonnet Kamfer, Georges Marie Lory
- Editions Zoé
- ECRITS D'AILLEURS
- 11 Avril 2025
- 9782889075119
Enfant, Nadia vit sur le domaine agricole de sa grand-mère Sylvia, en Afrique du Sud. Fils de pêcheur, son cousin Xavie grandit à Santekraam, un village côtier. Dans les années 1990, les deux adolescents déménagent avec leurs parents dans un faubourg de la ville du Cap. Nadia y devient « la personne la plus fâchée de toute la terre », Xavie encaisse en silence. Quand Sylvia, « reine-mère du mensonge », laisse tomber la vérité comme un précieux vase de porcelaine, Xavie et Nadia prennent tour à tour la parole pour épousseter les morceaux et tenter de reconstituer l'histoire familiale, sa violence et ses secrets. Un roman qui fait parler une génération née au début des années 1980, et révoltée au sein de cette « nouvelle Afrique du Sud » où les traces de l'ancienne sont partout à vif.
Née en 1981 en Afrique du Sud, où elle vit toujours, Ronelda S. Kamfer s'est d'abord imposée comme poétesse. Après trois recueils en afrikaans, elle écrit le quatrième, Chinatown (traduit par Pierre-Marie Finkelstein, Éditions des Lisières, 2023), et son premier roman, Le cantonnement, en kaaps. Longtemps méprisée, cette variante de l'afrikaans mêlant argot et anglais est la langue d'une partie de la population défavorisée du Cap, à laquelle Kamfer contribue à donner ses lettres de noblesse. -
Accoudé à la fenêtre de son appartement genevois, Benjamin tend l'oreille vers les voix de son passé. Le voici transbahuté dans le salon de son enfance à Douala, écoutant son père conter l'histoire du Cameroun. Ce pays à la démarche bancale, ses marionnettes politiques aux commandes; ses héros aussi, comme le grand-père Wolfgang, grand résistant. Lorsque sa goutte aux genoux le permet, ce père fantasque et bedonnant quitte son fauteuil pour esquisser quelques pas de Funky-Makossa. Mais quand l'humeur dérape et gronde, Estha Minlah sait tenir tête à son sangoh de mari pour protéger son fils bien-aimé de ses attaques homophobes.
Max Lobe nous fait swinguer au gré des souvenirs de son personnage, débordants de vie et d'humour, pour parler de la lourde question de l'hérédité.
Né à Douala au Cameroun en 1986, Max Lobe vit depuis l'âge de 18 ans en Suisse, d'où il élabore une écriture rythmée, dialoguée et inventive. Il a notamment reçu le prix du Roman des Romands pour 39 rue de Berne (Zoé, 2013, Zoé poche, 2017) le prix Ahmadou Kourouma pour Confidences (Zoé, 2016, Zoé Poche, 2021) et le prix du roman gay pour Loin de Douala (Zoé, 2018, Zoé poche, 2022). La chose père est son sixième roman. -
La maison de Sugar Beach
Hélène Cooper
- Editions Zoé
- ECRITS D'AILLEURS
- 9 Septembre 2017
- 9782889275243
Le 12 avril 1980, le ciel est encore bleu au Liberia pour Hélène Cooper, 13 ans. Elle se prépare pour son cours de ballet du matin, et devra être demoiselle d'honneur pour le mariage d'un cousin l'après-midi. La narratrice est une « congo ». Une congo ? Une jeune fille qui « a tiré le gros lot », dit-elle d'elle-même : fille, petite-fille et arrière-petite-fille des fondateurs du pays, eux-mêmes ex-esclaves noirs d'Afrique aux Etats-Unis, ensuite affranchis, et venus « coloniser » leur ancienne terre d'Afrique. Ni pauvre, ni victime du racisme, l'enfance d'Hélène est dorée. Elle le sait. Mais cela ne va pas durer.
Ce texte autobiographique fait se surexposer l'histoire tragique du Liberia contemporain à une enfance dorée et à un avenir personnel désormais à conquérir.
Hélène Cooper est journaliste au New York Times, correspondante de la Maison Blanche. Elle a couvert la guerre en Irak pour le Wall Street Journal, puis travaillé au Times. Elle est née à Monrovia au Libéria et vit à Washington D.C. La Maison de Sugar Beach est son premier livre. -
Voici l'histoire de Saul Indian Horse, un jeune Ojibwé qui a grandi en symbiose avec la nature, au coeur du Canada. Lorsqu'à huit ans il se retrouve séparé de sa famille, le garçon est placé dans un internat par des Blancs. Dans cet enfer voué à arracher aux enfants toute leur indianité, Saul trouve son salut dans le hockey sur glace. Joueur surdoué, il entame une carrière parmi les meilleurs du pays. Mais c'est sans compter le racisme qui règne dans le Canada des 70's, jusque sur la patinoire.
On retrouve dans Jeu blanc toute la force de Richard Wagamese : puisant dans le nature writing et sublimant le sport national canadien, il raconte l'identité indienne dans toute sa complexité, riche de légendes, mais profondément meurtrie. -
Le Garçon sauvage commence sur un hiver particulier : Paolo Cognetti, 30 ans, étouffe dans sa vie milanaise et ne parvient plus à écrire. Pour retrouver de l'air, il part vivre un été dans le Val d'Aoste. Là, il parcourt les sommets, suspendu entre l'enfance et l'âge adulte, renouant avec la liberté et l'inspiration. Il plonge au coeur de la vie sauvage qui peuple encore la montagne, découvre l'isolement des sommets, avant d'entamer sa désalpe, réconcilié avec l'existence. Néanmoins, ce séjour initiatique ne parvient pas à l'affranchir totalement du genre humain : « je pourrais me libérer de tout, sauf de la solitude. »
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Petit traité de la marche en plaine ; Adieu et feuillets
Gustave Roud
- Editions Zoé
- ZOE POCHE
- 7 Février 2025
- 9782889075010
La marche est le moteur de l'écriture de Gustave Roud. Loin du pittoresque de la montagne, les lieux qu'il arpente jusqu'à l'épuisement sont faits de collines, parcourus de ruisseaux, ponctués de villages et de vergers. C'est sur la route qu'est né Adieu (1927), son premier livre, au seuil duquel le poète se déclare « quitté par la Poésie ». Et c'est sur la route que la poésie redevient possible.
Dans Feuillets (1929), Roud rassemble et agence des notes tirées de son journal, dans une tentative de capter le réel au moment de son surgissement. Avec Petit traité de la marche en plaine (1932), il évoque encore plus directement ces paysages qu'il aime, discrets, habités, qui deviennent sous sa plume des corps sensuels et vivants et ouvrent sur une exploration de la mémoire et du temps.
Poète, traducteur, critique et photographe, Gustave Roud (1897-1976) est, entre son aîné C. F. Ramuz et son cadet Philippe Jaccottet, l'un des écrivains suisses les plus importants du XXe siècle. Après avoir publié ses OEuvres complètes en 2022, Zoé poursuit la reprise en poche des livres les plus marquants de cet auteur, préfacés par des écrivains comme Marie-Hélène Lafon, Pierre Bergounioux, Claro ou encore Célia Houdart. -
Depuis l'adolescence Mara est habitée par un tableau suspendu dans le salon de son H.L.M. Willibald, qui a acheté cette toile dans les années 1920, la hante tout autant. Lorsqu'il fuit Vienne en 1938, il n'emporte que ce Sacrifice d'Abraham, soigneusement plié dans sa valise. Entrepreneur et collectionneur juif, il refait sa vie au Brésil, loin des siens. Lors d'un séjour en Toscane chez sa mère Antonia, Mara déchiffre les lettres de Willibald qu'elle retrouve dans un hangar. Elle observe les photos, assaille de questions Antonia, « qui sait mais ne sait pas ».
Gabriella Zalapì est plasticienne, d'origines anglaise, italienne et suisse, elle vit à Paris. Antonia (Zoé, 2019, Le livre de poche, 2020), son premier roman, a reçu le Grand prix de l'heroine Madame Figaro et le prix Bibliomedia. Dans Willibald, l'écriture précise et réduite à l'essentiel de Gabriella Zalapì peint les plis et replis d'un homme dont la vie aussi tragique que romanesque a fait de sa famille la victime collatérale.
Gabriella Zalapì est artiste plasticienne, d'origines anglaise, italienne et suisse. Née à Milan, elle a également vécu à Genève et New York. Aujourd'hui elle habite et travaille à Paris. Son premier roman, Antonia (Zoé, 2018) a reçu pour son écriture précise, limpide, le Grand prix de l'heroine Madame Figaro 2019 et le Prix Bibliomedia 2020. -
Je me réveillerai un matin sous un ciel nouveau
Anne Brécart
- Editions Zoé
- DOMAINE FRANCAIS
- 11 Avril 2025
- 9782889075171
Récemment séparée de son mari, la narratrice a l'impression d'avoir tout perdu. Lorsqu'elle rencontre S., enseignant comme elle, elle ne mesure pas la puissance du charme qu'il exerce. Bientôt, elle ne fait plus qu'attendre cet homme énigmatique qui lui sourit un jour pour l'ignorer le lendemain. Le journal de Virginia Woolf, les mots écrits, les amitiés du passé et du présent, les méandres de la ville et les vastes forêts viennent se mêler à cette étrange histoire d'amour.Un roman suspendu, en forme de journal intime, qui se tient au plus près des sensations pour relater quelques mois dans la vie d'une femme en quête d'un lieu où être vivante.
Anne Brécart compose depuis vingt-cinq ans une oeuvre envoûtante, entièrement publiée aux éditions Zoé, dont Angle mort (2002, prix Schiller), Le monde d'Archibald (2009), La femme provisoire (2015) et La patience du serpent (2021). -
De monde en monde : reportages 1934-1942
Annemarie Schwarzenbach
- Editions Zoé
- ZOE POCHE
- 4 Octobre 2024
- 9782889074600
La curiosité d'Annemarie Schwarzenbach est insatiable, que ce soit pour la politique américaine ou le rôle joué par la religion aux Etats-Unis en 1936, pour l'ouvrier allemand en pleine montée du nazisme en 1937, pour la rue arabe en 1940, pour un jeune ingénieur turc aux prévisions pénétrantes en 1939 Dans les soixante reportages réunis ici, elle fait preuve d'une intelligence de synthèse, d'une sensibilité à l'autre et d'un pouvoir d'observation dont la perspicacité n'a d'égal que l'aisance. S'ajoutent à ce recueil des photographies de l'autrice et quelques pépites, comme le récit de sa rencontre avec Carson McCullers : « Vous etes la premiere femme avec qui je parle depuis des annees », lui avoue la jeune prodige americaine.
Ecrivain, archéologue, Annemarie Schwarzenbach (1908-1942) fut aussi journaliste et photographe. Ses reportages la menèrent sur les routes du monde, d'Istanbul à Persépolis, de l'Europe centrale à New York, de Lisbonne à Brazzaville, de Madrid à Tanger. Les grands lointains l'attiraient irrésistiblement, mais elle ne perdait jamais de vue le dramatique combat du moment en Europe, la lutte contre le nazisme. -
Créatrice de mode, Emaney fascine Fracasse depuis l'adolescence. Lorsque, après avoir quitté mari et enfants, elle part s'isoler avec ses chiens et ses écrans dans un hameau en altitude, il décide de la suivre. Là-haut ne vivent plus que Javerne, qui s'adonne à un petit trafic de cannabis, la silencieuse Maïko, quelques ânes philosophes. L'hiver s'installe et Emaney fleurit sur les réseaux sociaux, où elle met en scène son quotidien, vend ses créations et prodigue toutes sortes de conseils. Mais au hameau, sa solitude devient vertigineuse. Quant à Fracasse, il l'épie à en devenir fou.
En confrontant les points de vue et les voix, Le hameau de personne met en lumière la façon dont l'histoire se construit, dans notre société de l'image où la vérité se révèle toujours insaisissable.
Né en 1967 dans le canton du Valais, Jérôme Meizoz vit à Lausanne, où il enseigne la littérature française à l'Université. Lauréat d'un Prix suisse de littérature pour Faire le garçon (2017), il a également publié aux éditions Zoé : Morts ou vif (1999, « Livre de la Fondation Schiller »), Les Désemparés (2005), Séismes (2013), Absolument modernes ! (2019) et Malencontre (2022). Jérôme Meizoz est également l'auteur de Temps mort(Éditions d'en bas, 2014, préface d'Annie Ernaux). -
Les débats sur l'usage de produits phytosanitaires dans l'agriculture défraient régulièrement la chronique. Qui a raison ? Les paysans, pris en étau entre urgence écologique et impératifs de rentabilité, que l'on soupçonne d'empoisonner la terre, pourtant leur principal outil de travail ? Ou les citadins qui exigent l'interdiction des pesticides mais ne savent pas distinguer un épi d'orge d'un épi de blé ?
Fils et petit-fils de paysans, Blaise Hofmann décide, au tournant de la quarantaine, de revenir vivre à la campagne. L'écrivain voyageur emprunte les voies du reportage sur le terrain et de la réflexion personnelle pour partir à la rencontre d'un monde agricole qui se révèle, contre les idées reçues, en constante réinvention de lui-même.
Né en 1978, Blaise Hofmann est l'auteur d'une douzaine de livres, dont Estive (Zoé, 2007, Zoé Poche, 2011) qui remporte le Prix Nicolas Bouvier 2008 au festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo, et plus récemment Deux petites maîtresses zen (Zoé, 2021), dernier récit de voyage avant la pandémie de coronavirus. -
Si son fils Carsten s'était un peu soucié d'elle, cette chute dans les escaliers aurait pu être évitée. C'est ce que pense Inge, seule dans sa chambre d'hôpital, le col du fémur fracturé. Carsten n'a d'autre choix que de passer l'été au chevet de sa vieille mère, dans la promiscuité d'un village déserté de l'ex-Allemagne de l'Est. Il embarque avec lui Lissa, son adolescente de quinze ans. Drôle de colocation pour les trois membres de la famille Ruck, qui n'ont guère en commun que leur nom. Inge, claquemurée dans un monde qui porte encore les stigmates de la RDA, comprend mal les idées de sa petite-fille ; encore moins l'attitude fuyante de Carsten, toujours prêt à partir au quart de tour.
À travers cette comédie sociale et familiale, Katja Schnherr érige le portrait impitoyable, terriblement réaliste, de trois générations en proie au malentendu.
Née à Dresde en 1982, Katja Schnherr vit aujourd'hui à Zurich. Salué par la critique, son premier roman, Marta et Arthur (Zoé, 2021) a remporté le prix Millepages pour « son scénario implacable et fascinant ». Elle confirme avec La famille Ruck sa grande maîtrise narrative et son habileté à décrypter les travers humains. -
Issue de grandes dynasties viennoises et anglaises au cosmopolitisme vertigineux, Antonia est mariée à un nanti de Palerme. Soumise et contrainte à l'oisiveté, mais lucide, elle rend compte dans son journal de ses journées-lignes et du profond malaise qu'elle éprouve. Suite au décès de sa grand-mère, Antonia reçoit quantité de boîtes contenants lettres, carnets et photographies. En dépouillant ces archives, elle reconstruit le puzzle du passé familial et de son identité intime, puisant dans cette quête, deux ans durant, la force nécessaire pour échapper à sa condition.
Roman d'une émancipation féminine dans les années 1960, Antonia est rythmé de photographies tirées des archives familiales de Gabriella Zalapì. Comme chez Sebald, elles amplifient la puissante capacité d'évocation du texte.
Gabriella Zalapì est artiste plasticienne, d'origines anglaise, italienne et suisse. Née à Milan, elle a également vécu à Genève et New York. Aujourd'hui elle habite et travaille à Paris. Antonia est son premier roman. -
À Genève, où il est né, à Kyoto, qu'il a follement aimée, à Trébizonde, en Azerbaïdjan, à Ceylan et en Inde centrale, Nicolas Bouvier a toujours écrit de la poésie. « [Elle] m'est plus nécessaire que la prose, expliquait-il, parce qu'elle est extrêmement directe, brutale - c'est du full-contact ! » Pourtant il ne fit paraître qu'un unique recueil de poèmes, Le Dehors et le Dedans. Composé de 44 textes écrits entre 1953 (le départ en voyage avec Thierry Vernet) et 1997 (quatre mois avant sa mort), ce recueil est paru pour la première fois en 1982. Bouvier le retravaille à quatre reprises et autant d'éditions, il s'y met à nu : de tous les livres de l'écrivain, c'est celui qui propose la plus ample et la plus intime traversée de son existence.
Nicolas Bouvier (1929-1998) est un des plus grands auteurs de langue française de la deuxième moitié du 20e siècle, voyageur, photographe et iconographe. -
L'analphabète : récit autobiographique
Agota Kristof
- Editions Zoé
- DOMAINE FRANCAIS
- 23 Février 2022
- 9782889279081
Onze chapitres pour onze moments de la vie d'Agota Kristof, de la petite fille en Hongrie qui dévore les livres à l'écriture de ses romans. Les premières années heureuses, la pauvreté après la guerre, l'amour des mots, la rupture du « fil d'argent de l'enfance », puis l'adolescence, et finalement l'exil, qui ne la conduit pas seulement hors d'un pays mais surtout hors d'une langue. C'est avec effroi qu'elle se constate « analphabète », face au français qu'elle va devoir apprendre à son arrivée en Suisse. Phrases courtes, mot juste, lucidité et humour : le monde d'Agota Kristof infuse dans ses romans comme dans L'Analphabète, son unique texte autobiographique.
Née en 1935, Agota Kristof fuit la Hongrie en 1956, par la forêt, à pied, son bébé contre elle : elle a 19 ans. Le hasard veut qu'elle s'installe en Suisse à Neuchâtel, où elle travaille tout d'abord dans une fabrique de montres. Elle y apprend le français, puis écrit pour le théâtre. En 1986, elle devient célèbre avec son premier roman, Le Grand Cahier. Deux autres livres suivent, La Preuve et Le Troisième Mensonge, complétant une trilogie mondialement connue. Agota Kristof est décédée en 2011.