Le Manuscrit
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Chassez les papillons noirs
Lichtsztejn-montard Sarah
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304037494
Voilà plus de vingt-cinq ans que Sarah Montard raconte inlassablement, en particulier aux jeunes, ce qu'elle a vécu durant la Seconde Guerre Mondiale. Comment, avec sa mère, elle s'est évadée du Vél' d'Hiv au premier soir de la rafle, le 16 juillet 1942, comment une dénonciation les précipita en mai 1944 au coeur de la tourmente nazie: à Drancy, dans l'enfer d'Auschwitz-Birkenau puis au camp de Bergen-Belsen où elles seront libérées le 15 avril 1945. Livrant enfin aujourd'hui son témoignage écrit, Sarah a choisi de s'adresser tour à tour aux êtres chers à son coeur, entremêlant le récit de sa vie de femme et de mère profondément marquée par la Shoah, et celui de son adolescence brisée. Ce texte fort délivre un message de courage et d'espoir dont la portée est universelle.
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Les cendres de la mémoire
Ida Palombo
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 10 Janvier 2020
- 9782304048018
Elle s'appelait Ida...
Née en 1924 à Marseille dans une famille juive arrivée de Salonique (Grèce) au début du siècle, elle a vu sa jeunesse insouciante broyée par les menées exterminatrices nazies. Arrêtée le 9 mai 1944, déportée à Auschwitz II-Birkenau (convoi no 74), elle recouvra la liberté un an plus tard dans les Sudètes. Comme un signe, c'est un 9 mai, 68 ans plus tard, qu'elle nous a quittés.
Elle a heureusement pu nous transmettre son témoignage, celui d'une femme énergique et courageuse, retranscrit après de nombreuses séances d'enregistrement et qui se révèle être un émouvant testament.
Témoigner et transmettre ont été le combat de sa vie pour que ne se dispersent pas les cendres de la mémoire. -
Les juifs de Tunisie sous le joug nazi
Claude Nataf
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304040630
« Ce sont eux, ces témoins qui ont vraiment écrit l'histoire, des Juifs de Tunisie entre novembre 1942 et mai 1943. Ce sont dans ces récits que quelques historiens ont puisé leurs sources depuis soixante-dix ans. Nous devions tous les éditer ou les rééditer pour les rendre disponibles. Ces témoignages sont particulièrement précieux pour celui qui veut monter dans la machine à remonter le temps et en ces lieux où les Juifs tunisiens étaient taillables et corvéables et où leurs persécuteurs rêvaient de massacres que seule leur victoire pouvait provoquer, ou de déportation rendue impossible par le manque de navires et par la domination de la Navy. À ces obstacles auxquels se heurtait la barbarie nazie, ajoutons la réserve de la population arabe encadrée par les forces de police de Vichy. « Ces récits sont éclairés par le remarquable appareil critique de Claude Nataf qui réussit brillamment à faire de ces pages de mémoire des pages d'histoire, car il corrige, il précise, il informe, et il renseigne partout où il faut se poser des questions. Sans Claude Nataf, on lirait ces centaines de pages dans le doute , il nous guide, nous éclaire d'un bout à l'autre de cette traversée du semestre où les Juifs de Tunisie ont frôlé de très près la Shoah, et dont leurs voisins, les Juifs de Libye, ont été victimes. »
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J'ai sauté du train
Odette Spingarn
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304041217
Odette Spingarn décrit ici le fonctionnement des différents camps de la « Solution finale » par lesquels elle est passée à partir de son arrestation avec ses parents, le 31 mars 1944, dans un village de Corrèze : la caserne de Périgueux, le camp de transit de Drancy, le camp d'extermination d'Auschwitz II-Birkenau - sa mère y décède -, un de ses sous-camps, le Kanada, où elle trie des vêtements de déportés assassinés, et enfin le camp-usine de Zschopau (Saxe, Allemagne), destination de son transfert du début octobre 1944. À l'approche des Alliés, en avril 1945, les travailleuses forcées sont entassées dans un train à destination d'un camp de la mort. À ce moment-là, Odette prend son destin en main et s'évade en sautant du train. S'ensuit une longue odyssée qu'elle nous relate par le menu. En définitive, elle est sauvée par une femme allemande. À son retour, grâce à sa jeunesse et à son inébranlable optimisme, Odette a su se reconstruire, étudier, mener une carrière et fonder une famille.
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Passeport pour Auschwitz ; correspondance d'un médecin du camp de Drancy
Zacharie Mass
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304039276
Quatre-vingt lettres écrites à son épouse par le Dr Mass, interné au camp de transit de Drancy du 16 octobre 1941 au 31 juillet 1943, nous font entrer dans l'intimité d'un médecin de la cité ouvrière de Maisons-Alfort victime de la persécution antisémite. Pour sa femme Élisabeth et leur fille Gabrielle qu'il aime profondément, le Dr Mass nourrit l'espoir d'une libération, alors que planent parmi les internés juifs, la famine, la terreur d'être fusillé comme otage puis, à partir de mars 1942, la peur d'être déporté. Aucune des protections que pourraient lui valoir son passeport roumain, la Roumanie étant un allié du Reich, ni même son état de santé précaire ou sa volonté de tromper ses bourreaux ne lui épargnent la déportation. Envoyé dans les mines de charbon de Jaworzno, Zacharie Mass, à bout de force, est transféré à Auschwitz-Birkenau où il sera gazé et son cadavre brûlé. Cet ouvrage saisit de l'intérieur ce que fut la vie dans le camp de Drancy, où transitèrent la grande majorité des déportés juifs de France durant la Seconde Guerre mondiale.
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Charles Palant a été arrêté à Lyon en août 1943, par la Gestapo, avec sa mère et sa soeur Lily âgée de 17 ans. Internés au Fort Montluc, ils sont déportés début octobre vers Auschwitz via Drancy , lui seul est revenu en 1945 après avoir connu la « marche de la mort » et la libération à Buchenwald.Dans son récit, Charles Palant, né en 1922 à Paris, raconte son parcours depuis son enfance dans le quartier populaire de Belleville où, comme sa famille, les Juifs immigrés vivaient alors nombreux. Le fil directeur de l'exposé lucide qu'il nous livre ici tient dans sa foi inébranlable en l'Homme, cette foi qui ne le quitta jamais, même au coeur des plus terribles épreuves.
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Les Juifs de Tunisie sont les seuls Juifs au monde à être tombés massivement sous le pouvoir de l'Allemagne hitlérienne et à avoir échappé à la Shoah. Pourtant l'anéantissement de cette Communauté était prévu, comme le prouve la présence à la tête des forces de police allemande du colonel SS Walter Rauff : responsable du programme des camions à gaz, il avait été envoyé en 1942 à Athènes à la tête d'un Kommando spécial dans la perspective de la victoire de l'Afrika Korps. Sa mission : la liquidation des Juifs d'Égypte et de Palestine. Soucieux de savoir précisément quel fut le sort des Juifs Tunisiens, nous avons entrepris de publier plusieurs témoignages de valeur.
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Journal 1939-1945 ; une famille juive alsacienne durant la Seconde Guerre mondiale
Jacques Samuel
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304043792
"Juif français originaire d'Alsace, Jacques Samuel a traversé la guerre au sein d'une famille engagée dans la Résistance juive. Ce jeune homme pieux et mélomane a consigné dans son journal ce que lui et les siens ont vécu durant le conflit : l'Exode et la fuite désordonnée vers Moulins et la Creuse, le refuge et l'expérience de la vie collective dans une ferme-école des Éclaireurs israélites de France (EIF) à Taluyers près de Lyon, et enfin l'épopée, qui tourna au drame, du passage des Pyrénées vers l'Espagne afin de rejoindre la Palestine.
D'une écriture précise et achevée, le Journal de Jacques Samuel nous plonge au coeur d'une période terrible de notre histoire à travers le regard honnête et courageux d'un jeune homme sur les événements de son temps. Ce témoignage historique nous éclaire également sur l'engagement d'une famille juive durant la guerre, bien loin des stéréotypes qui perdurent sur la prétendue passivité des Juifs face à la Shoah.". -
Gardez mon fils près de vous ; correspondance pour un enfant caché, 1940-1944
Alain-andré Bernstein
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304022018
Alain-André Bernstein, né de parents juifs en mars 1940, est caché dans une famille catholique du Val de Loire dix jours seulement après sa naissance. Grâce à la correspondance conservée par sa mère et retrouvée à sa disparition, il reconstitue ici sa petite enfance dans la campagne sous le régime de l'État français. Des lettres de sa famille d'accueil émanent l'amour et toute l'attention portée à l'enfant qui s'éveille à la vie dans un monde où d'aucuns veulent sa mort du seul fait qu'il est né Juif. Elles permettent aussi de comprendre l'attitude et la compassion des gens honnêtes de la France profonde vis-à-vis du soi-disant « problème juif ». La famille Breton ne voit qu'une famille injustement traquée à laquelle il faut porter secour
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Au sortir de la guerre, Charles Mitzner ne peut évoquer les atrocités dont il fut le témoin et la victime qu'auprès de ses camarades de déportation. Cet homme pourtant volubile et d'une précision toute scientifique fait le choix de ne partager son expérience qu'au sein du petit cercle de ceux qui survécurent à la folie exterminatrice nazie. Né à Paris dans une famille juive, Charles Mitzner est un jeune soldat au moment de la défaite française. L'appel du gaullisme trouve chez ce fervent patriote un écho favorable. Revenu à la vie civile, il travaille à Grenoble comme technicien spécialisé dans la radioélectricité. Il met alors ses compétences au service de la Résistance.
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étoile jaune et croix gammée
Robert Borgel
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304002638
À l'aide de témoignages soutenus par un appareil critique extrêmement précis, il est possible de faire oeuvre d'historien. La Tunisie est un pays que la Shoah européenne a effleuré de son souffle et où les persécutions subies par les Juifs du fait des Allemands ont été, hélas, bien réelles, même si les nazis n'ont pu infliger au judaïsme tunisien le traitement spécial réservé aux populations juives tombées sous leur domination. Sachant à quoi ils avaient échappé, les Juifs tunisiens ont eu le tact de ne pas insister sur les souffrances et les angoisses qu'ils ont endurées. Il nous a paru nécessaire de publier, en trois volumes de notre collection, des récits rédigés dès la libération de la Tunisie en mai 1943. Le premier témoignage est celui de Robert Borgel, avocat au barre
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Le camp de la mort lente ; Compiègne, 1941-1942
Jean-jacques Bernard
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782379790447
La famille Bernard n'a pas été épargnée par l'occupation allemande : Tristan Bernard, célèbre homme de lettres, arrêté à Nice avec son épouse, n'a été finalement libéré de Drancy qu'à la suite d'interventions d'amis fidèles (Sacha Guitry, Arletty). Son fils, le dramaturge, Jean-Jacques Bernard a subi une terrible captivité dans le camp allemand de Compiègne, où la famine et le froid ont entraîné la mort de dizaines d'internés juifs. Quant à son petit-fils François-René, il n'est pas revenu du camp de Mauthausen où il a été assassiné par les nazis. Jean-Jacques Bernard a été libéré avec quelques autres internés de Compiègne en mars 1942 à l'article de la mort.
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Il est fréquemment arrivé après la Shoah que des couples se forment sur un terrain de douleur commune. Fanny et David, enfants juifs pris dans la tourmente exterminatrice nazie, partagent plus que le traumatisme des persécutions et la disparition de leurs proches, ils ont en commun le même univers - le Paris du XIe arrondissement -, la même culture séfarade et la même langue : le judéo-espagnol de leurs ancêtres turcs et saloniciens. Tous deux ont vu leurs pères être victimes de la rafle dite « du XIe arrondissement » (20 août 1941), à la suite de laquelle la cité de la Muette inachevée devint le camp d'internement de Drancy : ils seront déportés treize mois plus tard et exterminés.
Soixante-dix-sept lettres échangées par leurs parents lors de la détention à Drancy sont à l'origine de cette entreprise de mémoire qui a conduit Fanny et David à s'engager dans la recherche de leurs racines séfarades et à travailler sur leurs souvenirs. Grâce à ce livre, fruit de dix ans d'efforts, Fanny (décédée en 2001) et David ont creusé avec leurs mots une sépulture digne pour leurs chers disparus, ces disparus auxquels les nazis refusaient l'existence au-delà même de la mort, jusque dans les mémoires. -
Evadée du Vel' d'Hiv' retrace la rafle des Juifs parisiens de juillet 1942 opérée par des policiers français « zélés ». Anna a alors 20 ans et des rêves de jeune fille plein la tête. Elle est arrêtée à son domicile le 16 juillet et conduite au Vélodrome d'Hiver. Pressentant une issue fatale, elle n'a qu'une idée en tête : s'enfuir et rejoindre ses proches, que dans un sursaut de conscience elle avait pris soin de cacher. Les conditions extrêmes de détention, la faim, la soif et la maladie ne la détourneront jamais de ses objectifs. Par deux fois, elle échappe à la mort grâce à une remarquable présence d'esprit et à la complicité de quelques uns, policier, médecin et ouvrier.
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J'ai eu douze ans a bergen-belsen
Albert Bigielman
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304048162
Le récit de la vie d'Albert Bigielman est celui d'un « titi parisien » de Ménilmontant, né dans une famille juive émigrée de Pologne. La quiétude de son enfance est bouleversée par la déclaration de guerre : son père s'engage dans la Légion étrangère puis est fait prisonnier. Resté avec sa mère et son petit frère, Albert est le témoin de la transformation de son quartier sous l'Occupation et des persécutions antisémites, qu'il subit lui-même : il est finalement raflé avec sa mère (4 février 1944) et interné au camp de transit de Drancy durant trois mois. Le statut de prisonnier de guerre de son père lui vaut d'être déporté avec sa mère comme otage au camp de Bergen-Belsen. Là, il survit grâce à elle et son amour maternel.
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Jamais je n'aurai quatorze ans
François Lecomte
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304048186
L'hommage bouleversant d'un fils à son père Un témoignage poignant, à la fois intime et universel Autodidacte et musicologue, François Lecomte, issu d'une vieille famille juive française, nous offre un récit profondément humain. François Lecomte adore son père : Jean Lévy. De sa plus tendre enfance à ses premières années d'école, celui-ci lui enseigne l'amour de la musique, de la poésie et de la littérature, mais aussi les jeux, les rires et la force pour surmonter les épreuves de l'enfance et celles, bien plus douloureuses, de la guerre, de l'étoile jaune, de la peur, de l'isolement et de la séparation d'avec ses parents. En 1943, ce père aimé et aimant disparaît à Auschwitz, laissant son fils à jamais blessé.
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Trois mois dura notre bonheur
Jacques Salon
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304048346
Eté 1943. En plein coeur de la guerre, Nicole et Jacques, membres de l'Organisation de secours des enfants, cachent des enfants juifs. Deux ans durant lesquels ils parviennent à soustraire 200 enfants juifs de l'antisémitisme. Mais le bonheur ne tient qu'à un fil... Le destin les rattrape: Nicole et ses enfants adoptés sont arrêtés et déportés à Auschwitz. Jacques, lui, est arrêté à Lyon, torturé et interné au Fort de Montluc avant de s'échapper du train qui le menait vers Drancy.
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Aux frontières de l'espoir
Georges Loinger
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304048131
Ce livre, fruit des entretiens entre un témoin et une historienne, offre le parcours remarquable d'un militant juif actif depuis l'entre-deux guerre jusqu'à nos jours. Depuis son enfance en Alsace, Georges Loinger est sensibilisé au danger que représentent pour la communauté juive les menées nazies au-delà du Rhin. C'est pour aguerrir la jeunesse aux épreuves qui se profilent qu'il s'investit dans l'éducation physique des futurs rabbins puis des étudiants de la toute jeune école Maïmonide à Paris. Prisonnier de guerre en 1940, il s'évade de son Stalag en Allemagne pour rejoindre sa femme confrontée à l'évacuation rapide de 123 enfants juifs venus d'Allemagne. Il se lance alors à corps perdu dans une autre aventure, celle de la résistance française dans le réseau Bourgogne.
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Sortie de silence ; un Juif polonais dans la spirale de mort nazie
Jacob Alsztejn
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304043211
Si Jacob Alsztejn brise ici le silence qui fut le sien, c'est pour son petit-fils, Jonathan. Son témoignage, dense et franc, nous plonge au coeur de la plus grande tragédie du xxe siècle : l'extermination planifiée et systématique des Juifs d'Europe par les nazis. Pris dans cette spirale de mort et de désolation, Jacob a pu en sortir grâce à son inexpugnable instinct de survie ainsi qu'à l'aide décisive de son frère et de ses camarades. Jacob Alsztejn est issu d'une famille polonaise émigrée à Paris en 1937. Après avoir échappé à plusieurs rafles, il est arrêté par la police française le 24 juillet 1942 pour avoir essayé de se soustraire violemment à un contrôle d'identité. Muni de faux papiers, il n'est pas immédiatement identifié comme Juif. Lors de son procès, Jacob réclame la peine de prison la plus lourde, pensant échapper au pire. À sa sortie, plusieurs mois après, il est livré à la Gestapo puis interné au camp de Drancy parce que Juif. Déporté à Auschwitz II-Birkenau, Jacob est sélectionné pour le travail forcé. Là, il retrouve son frère, Haïm, déporté un an plus tôt. À bout de force, Jacob échappe in extremis à la chambre à gaz, avant d'être affecté à un Kommando chargé de déblayer les ruines du ghetto de Varsovie, sa ville natale. Devant l'avancée des troupes soviétiques, Jacob et ses codétenus sont forcés de parcourir à pied les 120 km qui les séparent de Lodz. Transféré à Dachau puis au camp d'Allach, il y retrouvera à nouveau son frère avant d'être libéré par l'armée américaine fin avril 1945.
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Seule une minorité des Juifs de Pologne (moins d'un sur dix) a survécu à la barbarie nazie. Henri Zonus est l'un d'entre eux. Il rend compte ici des persécutions dans sa ville natale de Czestochowa, de la disparition de ses proches assassinés à Treblinka, du travail forcé, de la terreur, de la faim, des conditions de vie inhumaines et de la mort omniprésente, mort qu'il a frôlée plus d'une fois. Âgé de 14 ans et demi, Henri est contraint de travailler dans l'une des plus meurtrières usines d'armement nazi, le Werk C du camp de travail forcé de Skarzysko. Il en est l'un des très rares survivants. Les Juifs sont là en contact avec la poudre de la picrine, un explosif toxique, qui donne son surnom d' « enfer jaune » à cette partie de ce camp tenue au secret militaire et aujourd'hui peu connue. Sélectionné pour être fusillé avec d'autres détenus devenus « inexploitables », il est sorti indemne de la fosse commune où il était tombé inconscient. Il n'a d'autre choix que de réintégrer le camp où son incroyable histoire lui vaut de continuer à y survivre sous le nom d'un vrai mort, sur l'ordre d'un haut gradé SS. Avec la simplicité et la sincérité qui le caractérisent, Henri Zonus a voulu laisser ce témoignage pour que vive la mémoire des siens et le nom de sa famille, qui, sans sa survie, aurait disparu à jamais.
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Je revois... ; un enfant juif polonais dans la tourmente nazie
Henri Rozen
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304039795
Un enfant juif polonais survivant de la Shoah est une exception et son parcours va de pair. Ainsi Henri, né à Demblin en 1933, a connu l'invasion nazie, les persécutions, la première déportation des Juifs de sa ville dont sa soeur et son frère sont victimes, le ghetto de Varsovie, puis la disparition de son père convoqué à la Kommandantur et la seconde déportation à laquelle il se soustrait de justesse. Il n'échappe pourtant pas au camp de travail de Demblin, à celui de Czestochowa où il est déporté avec son grand-père, et au camp de concentration de Buchenwald. Enfin, il vit la libération au camp-ghetto de Terezin, au terme d'un transport de trois semaines auquel son aïeul chéri ne survit pas. Après guerre, Henri, rétabli du typhus, retrouve sa mère avec qui il parvient à quitter la Pologne communiste pour Paris. Ce n'est que 50 ans plus tard qu'il accepte, pour ses petits-enfants, de raconter sa « guerre ». Le résultat est un cahier d'écolier manuscrit, bouleversant, où il retrace, avec un style poignant de sincérité, ce qu'il a vu et ressenti à hauteur de l'enfant qu'il était. Sans éluder les blancs de sa mémoire, il donne des flashs, analyse ce qu'il ressent, ce qu'il comprend et ce qui lui échappe parce qu'il est un enfant. Un témoignage probe, d'une force unique.
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Nomade, Élisabeth Kasza le fut à plus d'un titre. Elle connut durant la guerre l'errance mortelle de la déportation, avant de prendre le chemin de l'exil. Devenue comédienne, c'est à l'intérieur d'elle-même qu'elle voyagea, de personnage en personnage. Élisabeth est née à Kaposvár au Sud-Ouest de la Hongrie, dans une famille d'origine juive convertie au protestantisme. Sous le joug nazi, ses parents et elle sont relégués dans un ghetto puis déportés en tant que Juifs. Élisabeth partage volontairement avec eux le sort des 440 000 Juifs hongrois envoyés à Auschwitz-Birkenau, entre la mi-mai et le début de juillet 1944. Comme la plupart des déportés, son père y est assassiné dès son arrivée. Élisabeth est ensuite cruellement séparée de sa mère puis transférée aux camps de Bergen-Belsen, Duderstadt puis Terezin. Après la Libération, elle rejoint Budapest où elle est soignée pour une myocardie provoquée par les carences qu'elle a subies. Fuyant la dictature communiste, elle veut rejoindre les États-Unis mais c'est en France qu'elle s'installe finalement. Elle y deviendra comédienne et actrice de cinéma. Son récit nous offre le regard d'une femme sensible et cultivée dont la jeunesse heureuse fut emportée dans la tourmente et l'horreur.
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Eugène Klein eut un destin hors du commun , une vie aux multiples facettes qu'il nous présente ici entrelacées dans un témoignage riche et inédit. Eugène Klein vécut sa jeunesse en Hongrie dans un dénuement cruel. Durant la Première Guerre mondiale, il fut enrôlé dans l'armée austro-hongroise et servit en particulier dans les Carpates où les conditions de vie étaient terribles. Le bonheur, il le connut en France dans l'entre-deux-guerres. Son aptitude pour le sport - il pratique la course à pied - lui a permis de s'y installer avec de fonder une famille. Parce qu'ils étaient juifs, Eugène et les siens connurent les persécutions nazies, ils furent arrêtés à Paris le 1er mai 1943.
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Avoir 16 ans à Auschwitz ; mémoire d'un juif hongrois
Nicolas Roth
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304035452
Nicolas Roth est né dans la ville hongroise de Debrecen en 1927. Elevé dans la tradition orthodoxe, il verra à l'âge de deux ans sa soeur et son plus grand frère émigrer en France puis le second en Palestine.Son père, tailleur respecté dans la petite bourgeoisie environnante, l'élèvera avec sa dernière soeur dans un certain confort, mettant au premier plan les lois juives et l'étude du talmud.Il nous livre ici une description remarquable et détaillée de la vie d'une communauté juive en Hongrie après la Première Guerre mondiale et leur participation massive à l'effort de guerre, en nous décrivant tant ses désillusions que l'image qu'elle reflète à la population « magyar » non juive.