Pris entre les deux blocs - classique et romantique - le XVIIIe siècle a longtemps semblé, en littérature, n'avoir qu'une importance idéologique, et ne jouer qu'un rôle de transition. On redécouvre, aujourd'hui, que ce qui fut « le grand siècle » aux yeux de Michelet, a été une des périodes les plus fécondes en inventions de toutes sortes, tant artistiques, que techniques ou épistémologiques. Les « Lumières » qui, d'ordinaire, le définissent, ont cette vertu de le donner à voir incessamment en positif et en négatif. La question se pose alors, ardente, non seulement de la qualité d'une oeuvre mais de son éclat, de sa valeur éclairante, ainsi que, pour les meilleurs esprits, de la part d'ombre qu'elle recèle ou suppose, ce que Valéry désigne comme sa « morne moitié ». Parce que le XIXe siècle a, délibérément, esquivé ou recouvert les questions qu'avait posées le XVIIIe, parce que ceux qui les avaient alors formulées étaient, pour la plupart, de vrais et grands artistes, parce que notre époque sait qu'elle ne peut trouver que dans l'intelligence de la question celle de la réponse, un livre de plus sur le siècle des Lumières n'est pas inutile. Celui-ci, en tout cas, a été conçu et façonné à partir d'un tel pari.
À l'origine de l'oeuvre de Nathalie Sarraute, une impulsion qui pousse à s'avancer vers, à s'élancer contre : impulsion de recherche, d'entame, d'attaque, par laquelle le sujet et le texte réagissent à une « forme » qui, toujours, menace. Cette forme qui est ici, sans relâche, ébranlée (idée reçue, sentiment de convention, personnage, mot qui étouffe...) est ce contre quoi l'oeuvre s'écrit, et ce sur quoi se fonde la réflexion esthétique de l'écrivain : d'où la formidable cohérence de cette oeuvre, qui réfléchit, d'une manière aussi radicale que naturelle, son propre fonctionnement. C'est sous le signe de ce mouvement irrépressible, que sont étudiés ici les différents choix formels de Nathalie Sarraute : moments narratifs, éclats de discours et de voix, images fugitives, retours modulés et altérés du même, composent une poétique de l'instable, par où la réalité peut s'appréhender dans son éternelle agitation.
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Ce livre a été écrit pour tous ceux qu'intéressent les problèmes du langage et plus particulièrement pour les étudiants en lettres, auxquels le passage de l'explication littéraire traditionnelle au commentaire stylistique pose des problèmes redoutables. Pour les résoudre, il a semblé qu'entre les ouvrages théoriques souvent difficiles à lire et les exercices de stylistique appliquée, il y avait place pour un livre d'initiation qui permette d'avoir une vue d'ensemble de ce vaste domaine. De là ces notions de stylistique générale, générale parce qu'elles s'appuient sur les données essentielles du langage, mais en même temps française dans la mesure où presque tous les exemples sont empruntés à notre langue. Le livre est divisé en deux parties. Puisque la stylistique traite avant tout des énoncés, sont définis d'abord les différents éléments de l'énonciation. Cette analyse permet ensuite de restituer à la notion de genre toute son importance, de classer les genres littéraires en fonction des rapports entre le dit et l'écrit, en redonnant à la notion aristotélicienne d'imitation toute sa valeur. Ce qui devrait inciter le lecteur à se poser certaines questions et à préciser les correspondances entre la littérature d'une part, la peinture et la musique de l'autre.
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« Le bel inconnu », écrit par Renaut de Beaujeu vers la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle, offre un superbe exemple de roman mythologique. Sous le décor romanesque arthurien, transparaît la mémoire des mythes archaïques de l'Europe préchrétienne. La thématique de ce roman peut s'expliquer par quelques rites et croyances du folklore médiéval, mais aussi à travers de grands thèmes de la mythologie celtique. « Le bel inconnu » raconte l'initiation d'un enfant-roi à la souveraineté et à l'amour. Sur un itinéraire parsemé d'épreuves héroïques, se dressent les figures rituelles du géant-ogre, du monstre tricéphale, du chien caniculaire ou de la fée-sirène, mais aussi celles - plus inattendues - des enchanteurs pourrissants et de la vouivre, dont les lèvres fatales dispenseront le fier baiser. Un voyage dans les littératures celtiques (irlandaise et galloise) et dans les contes, rites et croyances du folklore - médiéval ou moderne - permet d'envisager le merveilleux arthurien dans sa logique rigoureusement et mythologiquement poétique.
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L'Affaire Sokal : le canular d'un scientifique facétieux ridiculisant le snobisme scientiste d'une revue de sciences sociales ? Un épisode donc de la « guerre des sciences » ? L'expérience cruciale d'un physicien sérieux démontrant la légèreté des « post-modernistes » en philosophie ? C'est d'abord une affaire interne à la gauche américaine où l'on se jette à la tête le mot de « relativisme ». Mais sont aussi visés « les intellectuels français ». Des listes circulent, à dimensions variables : Derrida, Lacan, Lyotard, Baudrillard, Kristeva... En traversant l'Atlantique, Internet aidant, l'affaire tourne à la querelle. La querelle des impostures. En voici, à chaud, la première analyse. Sokal ne s'est-il pas, en définitive, pris à son propre piège, condamné au commentaire perpétuel de la seule imposture avérée de l'Affaire, la sienne ? De là l'exaspération de tous, de n'en pouvoir jamais saisir le fond. Yves Jeanneret le fait apparaître et nous invite à nous interroger sur les principes en vigueur dans l'évaluation des textes.
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En ces temps où se commémore le 50e anniversaire de la victoire sur l'oppression nazie, parler du pédagogue polonais le docteur Janusz Korczak, c'est participer à cette célébration du souvenir. C'est aussi rappeler que les droits de l'enfant ne peuvent être une simple déclaration de principes, mais s'incarnent dans les pratiques relationnelles adultes-enfants, éducateurs-éduqués, régies par le respect des uns comme des autres, la conscience des réalités humaines, mais le désir de les transcender pour rétablir l'enfant comme acteur et sujet de sa propre évolution. En parcourant les principaux textes de Korczak, et en les reliant par le sens qui s'en dégage, l'auteur nous propose une référence de vie, dont nous pouvons faire usage dans le quotidien des journées, vécues avec ceux dont nous avons la charge. Parents, éducateurs, soignants devraient pouvoir y retrouver de quoi les aider dans leur action.
« Fatale année 1820 ! » (Gazette de France, 23 décembre). Fatale aux Bourbons - et aux ouvriers tués Porte Saint-Denis, criant : « Vivent nos frères de Manchester... », suite au massacre de Peterloo (1819). Commencé en 1820 à Sainte-Pélagie, le manuscrit d'É. Bédé est, pour Paris, le tout premier où un ouvrier lui-même traite de la question ouvrière. Ce délégué à vie de la Société des Tourneurs s'adresse aux « Maîtres et Ouvriers des Siècles Futurs », afin de les réunir face à de « nouveaux maîtres » et de prévenir les ruptures. Le Commerce, ses spéculations s'opposent à l'Industrie dans ses traditions de travail : usages professionnels, coutume ouvrière, solidarité mutuelle, conscience corporative s'expriment par un cérémonial religieux et une résistance organisée à la coalition patronale, elle-même suspecte à l'Autorité. Le procès fait date et Maria, « la libératrice », obtient une grâce royale... Que du travail à la tâche - enjeu de la lutte - une élite ouvrière attende le moyen de s'établir témoigne de la structure, en ateliers dispersés mais dominés par le gros négoce, d'une « Fabrique de Paris », forme encore majeure de l'Industrie dans la capitale, diversifiée par les métiers d'art plus qu'à Lyon - là où la rupture survint fin novembre 1831. Ici et là, le mouvement a pour levain d'anciens soldats patriotes, tel Étienne Bédé naguère volontaire de l'an II.
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Pour imaginer le Japon de l'après-guerre, il faut savoir que la majorité des grandes villes avaient été rasées par les bombardements aériens. Les Japonais ont pris un nouveau départ dans l'immensité désolée des ruines - des ruines qui ont aussi joué, pour les écrivains, le rôle d'un laboratoire très fécond. La deuxième partie de cet ouvrage traite des changements suscités par l'essor économique ; mais la prospérité, qui s'est amorcée dans les années soixante, reste hantée par l'image des destructions de l'après-guerre. La fécondité dans le désert et l'ombre des ruines dans la prospérité, tels sont les deux grands thèmes étudiés ici. Cet ouvrage contribue à dissiper les malentendus qui pèsent sur la littérature japonaise contemporaine, car les noms bien connus de Mishima, Kawabata et Tanizaki sont loin d'en représenter toute la richesse et la variété. Mais il s'agit aussi de participer au débat actuellement en cours sur la réévaluation de cette « littérature du tournant historique » : un débat essentiel qui concerne l'avenir du Japon.
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La presse quotidienne vit une époque charnière. Cet ouvrage doit permettre de préciser les diverses données d'un secteur de l'économie, qui nous concerne tous en tant que lecteurs et citoyens. La survie de cette presse est, en effet, un des éléments fondamentaux de notre liberté.
La société du Figaro, avec son cadre historique et juridique - l'entreprise de presse, avec ses réalités économiques et humaines et les lecteurs du quotidien, avec leur profil et leur comportement particuliers, sont examinés par l'auteur, juriste, professeur, mais surtout praticien en tant que collaborateur, pendant de nombreuses années, de Me Pierre Bevierre, administrateur judiciaire près le tribunal de commerce de Paris.
Jacques de Lacretelle, de l'Académie française, écrit notamment dans sa préface : « L'auteur de ce livre, Me Richard Brunois, a eu le privilège d'être associé - pendant quelque temps - aux destinées du Figaro.
Il a eu, ainsi, les moyens d'étudier - en toute liberté et en toute objectivité - le fonctionnement de cette maison, de mesurer son extension progressive et son succès peu commun dans les annales de la presse. Ce contrôle lui a permis de procéder à une analyse à la fois étendue et précise... Rapportant les faits et ajustant les chiffres, il a brossé, en somme, un panorama de la grande presse française à l'heure actuelle. »
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