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Philosopher avec la littérature : Exercices de philosophie littéraire
Pierre Macherey
- Hermann
- 12 Avril 2012
- 9782705671082
« Philosopher avec la littérature, formule qui représente le mieux l'esprit de ma démarche actuelle, ce n'est surtout pas philosopher sur la littérature, en cherchant à plaquer sur elle des catégories préfabriquées qui en dénaturent le libre jeu en le canalisant, en en rabotant les aspérités à coups d'abstractions convenues en vue de le ramener dans l'ordre du bien connu. Ce n'est pas non plus chercher les bribes de philosophie susceptibles d'être extraites des oeuvres de littérature où elles subsisteraient au titre d'éléments rapportés. Mais c'est faire ce que j'avais proposé d'appeler, et je maintiens cette proposition, des exercices de philosophie littéraire : c'est-à-dire, sans prétendre élucider leur sens final, car de sens final, justement, elles n'en ont pas, aborder la lecture d'oeuvres dites, en partie par convention, de littérature en essayant de dégager de cette lecture une incitation à faire de la philosophie autrement, d'une manière qui ne se substitue pas à celle que pratiquent ordinairement les philosophes, qui sont eux-mêmes des écrivains d'un type singulier, mais qui l'accompagne, sans la compléter, en lui offrant de nouvelles orientations, de nouvelles manières de poser les problèmes traditionnels de la philosophie, à défaut de pouvoir en esquisser les solutions, pour autant que les problèmes soulevés par la philosophie soient destinés à être résolus. » Cette réédition de l'essai de Pierre Macherey, paru en 1990 sous le titre À quoi pense la littérature ?, est l'occasion pour son auteur d'une mise au point.
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Dans la plupart des récits qui composent l'oeuvre de Patrick Chamoiseau, la scène est la même : un narrateur étonnamment discret se met à l'écoute d'un autre, nettement plus âgé que lui, à qui il cède la parole. Jean-Louis Cornille y reconnaît la posture du fils.
Fils spirituel, Patrick Chamoiseau l'aura été de Glissant et des autres auteurs qui composent sa « sentimenthèque », sans oublier les vieux conteurs de l'île dont la voix se meurt. Fils de ses propres oeuvres, il est aussi lié à beaucoup d'autres paroles. De cet enchevêtrement d'innombrables citations se dégage pourtant une voix propre et souveraine. -
Le Livre enflammé : Fictions et poétique de l'autodafé
Nicolas Valazza
- Hermann
- 25 Septembre 2024
- 9791037039415
Qu'est-ce que brûler un livre dans un livre ? Comme le montre la destruction de la bibliothèque de Don Quichotte, au début du roman de Cervantes, la fiction de l'autodafé est un paradoxe. La suppression fictive des romans de chevalerie y donne en effet naissance à une autre oeuvre, à une nouvelle quête pour le chevalier errant, se situant à l'origine du roman moderne. En examinant le thème de l'autodafé dans les oeuvres de Victor Hugo, d'Émile Zola, d'Arthur Rimbaud et des poètes d'avant-garde du début du xxe siècle, cet ouvrage en explore la dimension poétique, génératrice d'écriture. Le feu serait, en ce sens, moins un agent de destruction qu'un vecteur de création littéraire.
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L'Afrique au futur Tome 2 : Utopies, de la terre à l'espace
Anthony Mangeon
- Hermann
- 26 Février 2025
- 9791037040626
Chacun peut citer le nom d'un astronaute, d'un cosmonaute de la première heure : rares sont ceux qui connaissent, en revanche, l'existence des afronautes. Il faut dire que ces explorateurs spatiaux venus d'Afrique appartiennent surtout au domaine de la fiction et des beaux-arts. Ils n'en sont pas moins au coeur de riches expérimentations sociales et politiques. En suivant leur trace et en revenant sur certaines thématiques récurrentes de la science-fiction, telles que l'arrivée des extraterrestres sur Terre, les voyages intergalactiques, ou l'installation de l'humanité sur d'autres planètes, ce deuxième tome de L'Afrique au futur rassemble des auteurs africains, afrodescendants, américains et européens. Il explore leurs diverses manières de décentrer nos conceptions de l'utopie, et propose ce faisant une généalogie inédite des liens tissés entre le colonialisme, la science-fiction et le continent africain.
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Il est difficile d'envisager une oeuvre plus éclatée, plus ouverte, plus disparate, dans son contenu comme dans son expression, que Les Cantos d'Ezra Pound ; et pourtant cet ensemble est considéré comme le recueil poétique le plus important du XXe siècle. Rédigés entre 1915 et 1966, les poèmes qui le composent chantent l'épopée de « la tribu humaine », tout en acclimatant l'objectivisme et le concrétisme en poésie. Pour aider le lecteur français à s'orienter dans cette oeuvre immense, Jonathan Pollock replace Les Cantos dans le mouvement vorticiste. À la veille de la première guerre mondiale, cette avant-garde londonienne avait fait du tourbillon, ou Vortex, le principe central de son esthétique. De fait, si la réunion de tous les canti en un seul volume peut donner l'illusion d'une construction unifiée, en réalité aucune armature structurelle ne fait tenir Les Cantos : ils se maintiennent eux-mêmes à travers la dispersion de leurs éléments, à la manière d'un cyclone, en détruisant toute l'histoire de la poésie sur leur passage...
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Et si le secret de Madame Bovary se dissimulait derrière un simple calembour, une burlesque histoire de veau ? Le soupçon circule secrètement depuis une quarantaine d'années dans la critique, mais Alain Vaillant mène jusqu'à ses ultimes développements une enquête qui touche à la métaphysique insciente de Flaubert et qui révèle la vraie signification de son célèbre « comique qui ne fait pas rire ».
L'étude du rire flaubertien s'accompagne d'une méditation historique sur la passion du romantisme pour le comique ; esquissant par-delà le XIXe siècle une anthropologie générale du rire, elle convoque les plus grandes autorités intellectuelles, d'Aristote à Freud, mais trouve son meilleur emblème dans la « blague supérieure » de l'ermite de Croisset.
Entre les lignes, on y lira enfin un manuel pratique d'herméneutique littéraire, qui prend joyeusement à rebrousse-poil les gloses sérieuses des « pédagogues tristes » pour dresser l'éloge iconoclaste mais réfléchi de l'art du rire. -
Des articles rédigés pour l'Encyclopédie aux conseils adressés à Catherine II, en passant par les digressions, les anecdotes, les fables, les contes et les images soigneusement choisies, comme celle de Polyphème mangeant les compagnons d'Ulysse, Diderot a multiplié les modes d'intervention politique. On peut même considérer que sa pensée politique s'est élaborée dans et par ces formes, et qu'elle est indissociable d'une réflexion sur les conditions concrètes de la communication. Par conséquent, le reproche qui lui a souvent été adressé de ne pas avoir laissé de traité comparable au Contrat social de Rousseau repose sur un profond malentendu. A-t-on cherché à comprendre sa conception du rapport entre discours et société ? C'est précisément l'objet du présent volume, qui, en explorant à la fois la poétique de Diderot et ses thèses sur l'histoire des sociétés, la vie de la cité et le pouvoir légitime, exhibe la richesse d'une pensée politique non dogmatique.
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Fin de Baudelaire ; autopsie d'une oeuvre sans nom
Jean-louis Cornille
- Hermann
- 18 Mai 2010
- 9782705677374
Dès leur parution, Les Fleurs du Mal provoquèrent un tel scandale que le recueil dut être repensé en entier. La seconde édition du livre, considérablement augmenté en réaction à son immédiate défiguration, mit quatre ans à paraître. De cette infortune, Baudelaire fit une vertu. On connaît la suite : il ne cesserait dès lors plus de revenir sur ses poèmes, n'écrivant jamais qu'en se retournant sur soi-même. Ce besoin de retoucher l'oeuvre antérieure, non pas en vue de l'embellir mais de la détériorer, il faut vraisemblablement en chercher l'origine dans la sanction qu'on lui infligea dès le départ. Nulle part cette correction n'est plus apparente que dans ses Petits Poèmes en prose qui se présentent d'abord comme la copie ironique et dégradée des grands poèmes en vers. En apparence inachevée, cette réplique agressive n'en possède pas moins une unité qui lui est propre. De fait, quel que soit l'objet sur lequel Baudelaire choisit d'intervenir, c'est toujours de son écriture qu'il s'agit au fond, de son oeuvre dont la maîtrise semble lui échapper, à mesure qu'il cherche à l'achever : comment finir, par quel moyen boucler ce qu'il n'a eu de cesse de désigner comme un pendant à son unique recueil ? Cette inlassable et systématique intervention en prose sur sa propre matière poétique, cette repensée baudelairienne, est au centre de l'essai que Jean-Louis Cornille consacre aux Petits Poèmes en prose, une oeuvre sans nom.
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« Toutes mes idées sont en images », écrit Rousseau à la fin du livre IV des Confessions. Sans précédent dans la littérature, ce spectacle mental nous concerne tous car la scène du for intérieur est universelle. Écrire serait chercher l'idiome de ce qui reste là en souffrance, puisque le plus sensible est le moins dicible. « Il faudrait pour ce que j'ai à dire inventer un langage », dit encore Rousseau, qui pense en écrivain autant qu'il écrit en penseur. Il a cherché un langage qui creuserait le temps, une parole qui se souviendrait de la perte ; depuis le Discours sur les sciences et les arts jusqu'aux Rêveries du promeneur solitaire, cette oeuvre nous parle de la profondeur d'oubli dans laquelle il faut descendre pour simplement accéder à la nature humaine. Ce chemin de ronde est un théâtre de mémoire.
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Crimes d'auteur : De l'influence, du plagiat et de l'assassinat en littérature
Anthony Mangeon
- Hermann
- 25 Janvier 2016
- 9791037024206
Quel est le crime suprême que puisse commettre un écrivain ? Le plagiat, pour sûr. Et à quelle extrémité pourrait bien se résoudre un auteur pour masquer les traces de son forfait, ou pire, pour se débarrasser d'une influence trop encombrante ? Au meurtre du père ou d'un pair - c'est souvent tout un. On devient ainsi, selon les circonstances, « l'auteur d'un crime » comme on est « l'auteur d'une oeuvre ».
Cet essai s'intéresse donc aux romans des écrivains qui ont mis le plagiat et l'assassinat au coeur de leurs intrigues. Des avant-gardes du début du XXe siècle aux romanciers francophones contemporains, du roman policier au roman de campus, de l'adaptation à la fiction cinématographique, on voit ainsi s'esquisser le portrait-robot de l'écrivain plagiaire ou assassin, simple victime ou, au contraire, bourreau pervers de ses rivaux. -
Musique et pantomime dans le Neveu de Rameau
Franck Salaün, Patrick Taïeb
- Hermann
- 24 Août 2016
- 9791037024305
Fruit d'une longue maturation, Le Neveu de Rameau, qui a pour véritable titre Satire seconde, est une méditation tonitruante sur l'art et la morale. En choisissant de placer un musicien sans le sou (le Neveu de Rameau) au centre de son dialogue, Diderot semble avoir voulu réunir dans une même figure la sensibilité artistique et l'abjection consentie. De plus, le talent de pantomime qu'il prête à son personnage autorise un glissement du sens propre au sens figuré, car les corps expriment aussi les rapports sociaux : de l'indigent au roi, en passant par les petits abbés, les financiers et les courtisanes, chacun danse « la pantomime des gueux ». C'est justement parce que les corps expriment la condition des individus que le théâtre et la musique, définis comme des imitations, doivent privilégier la gestuelle et les accents. Tout est lié aux yeux du philosophe. Si la musique et l'art de la pantomime sont omniprésents dans ce texte, cela n'est pas sans rapport avec les importantes mutations que connaissent les arts de la scène dans la seconde partie du XVIIIe siècle. Le dialogue de Diderot y fait écho de diverses manières. Pour apprécier toute la richesse de cette oeuvre, il faut donc se tourner vers l'histoire totale des pratiques scéniques, celles des comédiens, des chanteurs et des danseurs.
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Trois pensées du langage : Montaigne, Descartes et Rimbaud dans l'altérité de l'écriture
Arnaud Buchs
- Hermann
- 30 Octobre 2024
- 9791037039439
Montaigne, Descartes et Rimbaud ont fait entendre dans l'écriture ce que l'écriture passe sous silence : une pensée du langage qui est en même temps une pensée contre le langage. C'est du coeur de l'altérité - du monde, du lecteur comme de la littérature - que les Essais, le Discours de la méthode et le Prologue d'Une Saison en enfer donnent ainsi à lire l'histoire de l'avènement, du règne puis de la mise à mort du sujet.
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Sous le titre Psychocritique de Rousseau, ce volume regroupe un ensemble représentatif de la recherche d'inspiration freudienne menée par Laurence Viglieno pendant sa carrière. Partant de lectures approfondies de textes longtemps négligés (Narcisse, Dialogues, correspondance de Rousseau, théâtre de jeunesse), selon une démarche qui croise les travaux de Charles Mauron et de Mélanie Klein, elle nous invite à revisiter la fantasmatique des grands massifs du corpus rousseauiste (Confessions, Rêveries, La Nouvelle Héloïse). De nouvelles hypothèses de lecture émergent alors sur la « dramaturgie interne » de l'écrivain, nourries par cette double perspective littéraire et analytique.
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La guerre manquée ; la Seconde Guerre mondiale dans le roman français (1945-1960)
Clément Sigalas
- Hermann
- 19 Juin 2019
- 9791037011596
Comment le roman français a-t-il dépeint la Seconde Guerre mondiale dans les années qui suivirent le conflit ? Que nous dit le roman que ne nous disent pas ses discours concurrents, qu'ils soient politiques, journalistiques ou testimoniaux ?
La Guerre manquée met en lumière un corpus romanesque opposé à la vision héroïque répandue après-guerre. Cet ouvrage analyse une vingtaine de romans dont la particularité a été de donner à voir une guerre irréelle, un combat à la fois fantomatique et violent qui a pu constituer pour bien des Français une expérience commune. Il montre comment les fictions ont très tôt dénoncé le mythe d'une France tout entière unie dans la lutte et ont incarné la mauvaise conscience nationale. Bien avant les historiens ou la génération 68, le roman a ainsi usé des moyens qui lui sont propres pour explorer les zones d'ombre de la guerre. -
Les morts-vivants : Comment les auteurs du passé habitent la littérature présente
Ninon Chavoz
- Hermann
- 7 Avril 2021
- 9791037007117
Les morts-vivants ont de longue date envahi grands et petits écrans. Voraces insatiables, ils s'attaquent à présent à la littérature : les voici hantant les colonnes de notre Panthéon. Les auteurs qui y reposaient paisiblement marquent désormais les romans français et francophones contemporains du sceau de leur obsédante présence : celle-ci se manifeste moins par une prolifération intertextuelle que par une véritable résurrection, qui peut prendre la forme de zombis walks, de revenances spectrales ou de réincarnations en tous genres.
Entrons donc dans la maison des morts et suivons leur titubant cortège : au détour d'étranges rencontres avec Baudelaire, Rimbaud et d'autres, on y trouvera quelques réflexions sur l'état présent de la littérature, sur son dialogue avec la culture populaire et sur le rapport des lecteurs et des auteurs d'aujourd'hui au patrimoine littéraire. -
Monomanies romantiques : Essai sur nos institutions intérieures
Lucien Derainne
- Hermann
- 26 Février 2025
- 9791037041517
Les inquiétudes de la période romantique vivraient-elles encore en nous, sous la forme d'« institutions intérieures » ? C'est ce que défend cet essai en montrant que les normes structurant notre subjectivité, comme l'idée de vocation ou de discipline intérieure, furent à l'origine pensées sur le modèle de la monomanie, à la fois folie et idéal de la vie moderne. Toutes avaient en commun de valoriser l'intensité de l'action plutôt que sa finalité. Mais ce qui était à l'époque une façon commode d'occulter la crise postrévolutionnaire des valeurs est devenu aujourd'hui un obstacle au débat démocratique. C'est en relisant à nouveaux frais la littérature du « mal du siècle », de Stendhal à Sand en passant par Vigny et Dumas, qu'on s'affranchira enfin de ces institutions intérieures.