La répartition des richesses est l'une des questions les plus débattues aujourd'hui. Pour les uns, les inégalités n'en finiraient pas de se creuser dans un monde toujours plus injuste. Pour les autres, on assisterait à une réduction naturelle des écarts et toute intervention risquerait de perturber cette tendance harmonieuse. Mais que sait-on vraiment de l'évolution des inégalités sur le long terme ? En réalité, les analyses économiques supposées nous éclairer se fondent plus souvent sur des spéculations théoriques que sur des faits établis.
Fruit de quinze ans de recherches, cette étude, la plus ambitieuse jamais entreprise sur cette question, s'appuie sur des données historiques et comparatives bien plus vastes que tous les travaux antérieurs. Parcourant trois siècles et plus de vingt pays, elle renouvelle entièrement notre compréhension de la dynamique du capitalisme en situant sa contradiction fondamentale dans le rapport entre la croissance économique et le rendement du capital.
Si la diffusion des connaissances apparaît comme la force principale d'égalisation des conditions sur le long terme, à l'heure actuelle, le décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques.
En tirant de l'expérience des siècles passés des leçons pour l'avenir, cet ouvrage montre que des moyens existent pour inverser cette tendance.
Directeur d'études à l'EHESS et professeur à l'École d'économie de Paris, Thomas Piketty est l'auteur de nombreux travaux historiques et théoriques qui lui ont valu, en 2013, le prix Yrjö Jahnsson décerné par la European Economic Association.
Économie libérale, néolibéralisme, libre échange, libre marché... Alain Deneault dénonce le « coup d'État conceptuel » qui a envahi tous les champs de la sphère politique et de la vie publique. Ce n'est qu'en dissociant économie et capitalisme que nous nous libérerons du dogmatisme et de l'idéologie actuels, et que nous redonnerons du sens aux termes émancipateurs participant de la démocratie et de la citoyenneté.
L'économie est désormais au coeur du débat politique, au point que les deux domaines se confondent presque. « Comment financez-vous cette mesure ? » ; « Laisserez-vous filer la dette ? » ; « Cette proposition est-elle crédible dans le cadre européen ? » : telles sont quelques-unes des questions qui résonnent sur les plateaux de télévision, à la radio, dans la presse ou sur les réseaux. Mais, avec ses chiffres, ses statistiques et ses théories parfois abstraites, l'économie intimide. De sorte que certains n'osent se prononcer sur ces sujets - et renoncent par là même à se forger une opinion sur des pans entiers de la vie publique.
Quoi de mieux pour y remédier qu'un dictionnaire ? Entrée par entrée, notion par notion, le lecteur pourra progressivement s'y réapproprier les termes d'un débat trop souvent confisqué.
A contre-courant de la pensée dominante, l'auteur y livre ses analyses. Libre à chacun d'y adhérer ou pas. L'essentiel est de relancer la réflexion, voire la controverse, et de permettre à toutes et tous d'y prendre part.
De « Déficit public » à « Planification écologique » en passant par « Homme déconstruit » ou « Argent magique », avec la gravité qui s'impose mais non sans une pointe d'ironie, ce livre offre un tour d'horizon de nombreuses problématiques cruciales pour notre présent et notre avenir.
Un dictionnaire en forme d'acte citoyen.
Membre des Economistes atterrés, docteur en économie de l'Université Panthéon-Sorbonne, Thomas Porcher est professeur à la Paris School of Business. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont les bestsellers Traité d'économie hérétique et Les délaissés (Fayard) et de publications dans des revues académiques internationales.
Retail apocalypse. Cette expression désigne la vague de fermetures d'un grand nombre de magasins aux États-Unis depuis une dizaine d'années. En France, le mouvement n'a pas la même ampleur mais l'essor du e-commerce concurrence les ventes "physiques" et contribue à faire progresser la vacance commerciale en centre-ville et dans certaines galeries marchandes.
Pour autant, l'avenir des marchés, des boutiques, des centres commerciaux, des friperies, des brocantes, des grands magasins ou des librairies n'est pas scellé. En dépit de la digitalisation des courses, de la remise en cause de la distribution de masse et de l'apparition de nouvelles normes de consommation, le magasin demeure un lieu d'approvisionnement central.
Il est également un lieu social et assume d'autres fonctions capables de garantir son existence. À travers une vingtaine de chapitres exposant les résultats d'enquêtes sociologiques, cet ouvrage propose une contribution originale au débat en mettant en évidence les fonctions symboliques et l'utilité sociale du magasin. Que fait-il à l'individu ? Que vient y chercher celui-ci que les plateformes ne peuvent lui assurer ?
Ni complainte du progrès, ni tract poujadiste de défense des petits commerçants, cet ouvrage examine les raisons qui poussent chaque individu à consacrer en moyenne deux heures quarante par semaine aux achats hors de son domicile.
Chaire Pauvreté et politiques publiques
Au cours des vingt dernières années, une nouvelle méthode d'étude du développement économique a émergé : l'approche expérimentale. Elle consiste à évaluer les politiques de lutte contre la pauvreté au moyen d'expériences pilotes menées avec la rigueur des essais cliniques. Quinze ans après sa première leçon inaugurale, Esther Duflo dresse le bilan des succès et des échecs de ces politiques dans le monde.
Malgré des évolutions positives constatées dans certains domaines, nous sommes aujourd'hui à un point de bascule : la pauvreté augmente et les conséquences du réchauffement climatique, dont les pays les plus défavorisés seront les premières victimes, menacent d'effacer la plupart des gains que nous pensions acquis. Quelles leçons en tirer face à l'urgence des problèmes auxquels sont confrontés les plus démunis ?
Esther Duflo est économiste, professeure au MIT, cofondatrice et codirectrice de J-PAL, laboratoire d'action contre la pauvreté. Co-lauréate en 2019 du prix de la Banque de Suède en sciences économiques créé en mémoire d'Alfred Nobel, elle a été nommée en 2022 professeure au Collège de France, titulaire de la chaire Pauvreté et politiques publiques.
« Révolutionnaire, magistral, alarmant, alarmiste, déraisonnable... Inratable. » The Financial Times Tous tracés, et alors ? Bienvenue dans le capitalisme de surveillance ! Les géants du web, Google, Facebook, Microsoft et consorts, ne cherchent plus seulement à capter toutes nos données, mais à orienter, modifier et conditionner tous nos comportements : notre vie sociale, nos émotions, nos pensées les plus intimes... jusqu'à notre bulletin de vote. En un mot, décider à notre place - à des fins strictement lucratives. Des premiers pas de Google au scandale de Cambridge Analytica, Shoshana Zuboff analyse cette mutation monstrueuse du capitalisme, où la souveraineté du peuple est renversée au profit non pas d'un État autoritaire, comme on pourrait le craindre, mais d'une nouvelle industrie opaque, avide et toute-puissante, menaçant dans une indifférence radicale notre libre arbitre et la démocratie. Remarquable outil pour appréhender cette situation « sans précédent », L'Âge du capitalisme de surveillance est aussi un appel à la résistance. « L'essai le plus important publié sur les civilisations numériques et sur les risques qu'elles font courir à nos sociétés. » France Inter
Le célèbre économiste Nouriel Roubini soutient que nous nous dirigeons vers la pire catastrophe économique depuis la Seconde Guerre mondiale, à moins que nous nanticipions et nagissions pour nous défendre contre dix menaces à court et moyen terme.
Cet ouvrage explore ces dix « mégamenaces ». Roubini révèle comment elles se chevauchent et se renforcent mutuellement. Il y a un lien entre laccumulation des dettes et le piège de lendettement, largent facile et les crises financières, lintelligence artificielle et lautomatisation sur le lieu de travail, linflation et la stagflation, linégalité des revenus et le populisme, les pandémies et le changement climatique
Après avoir examiné chaque menace dans son propre chapitre, Roubini envisage les perspectives collectives pour y faire face.
Il faut dorénavant mettre au rencart tous nos a priori et bâtir un monde différent.
La valeur des choses est une dénonciation percutante du système financier mondialisé actuel. Mariana Mazzucato y étudie avec rigueur et brio la manière dont la valeur a été définie par les économistes des différentes écoles de pensée depuis le xviiie siècle jusqu'à nos jours, où le débat autour de la notion, trop souvent rabattue au simple prix, a complètement disparu.
C'est ainsi que la distinction entre création de la valeur et extraction de la valeur est devenue de plus en plus floue. Cette confusion a permis à certains acteurs économiques de se considérer comme producteurs de valeur, alors qu'ils ne faisaient en réalité que déplacer la valeur déjà existante, voire tout simplement en profiter, sous prétexte d'avoir pris tous les risques. De la Silicon Valley au secteur financier et à la grande
industrie pharmaceutique - dont l'analyse vibre d'actualité depuis la pandémie de Covid -, ce phénomène touche tous les secteurs du capitalisme et est à l'origine de graves distorsions dans les politiques économiques.
Pour sauver notre économie de la prochaine crise et pour permettre une croissance à long terme et durable, il nous faut redéfinir comment nous devons et souhaitons mesurer la valeur dans nos sociétés. Il s'agit rien de moins que de repenser le capitalisme, le rôle de la politique, et rêver à un avenir meilleur.
Traduit de l'anglais par Christophe Beslon
Lauréate du Prix Léontieff 2018 pour l'avancement des limites de la pensée économique, Mariana Mazzucato est professeure d'économie de l'innovation et de la valorisation des biens publics à l'University College London (UCL), où elle a fondé et dirige l'Institut pour l'Innovation & l'Intérêt général (IIPP). Elle est l'auteure d'ouvrages très remarqués : L'État entrepreneur (Fayard, 2021), qui a reçu le prix Colbert 2021 de l'Institut de France, Mission Économie (Fayard, 2022) et, avec Rosie Collington, The Big Con (2023), sur les sociétés de conseil. Elle conseille les décideurs politiques du monde entier sur la croissance durable, inclusive et fondée sur l'innovation.
Edmund Phelps est un économiste majeur de notre temps. Avec ce livre, il nous invite à plonger dans le monde des théories économiques qu'il a largement contribué à modeler. D'abord, en apportant ses fondements microéconomiques à la théorie de l'emploi élaborée par Keynes et Hicks. Ensuite, en créant sa propre théorie, la théorie de la prospérité de masse, qui est venue se substituer aux travaux de Schumpeter et de Solow sur la croissance?: pour Phelps, la créativité individuelle et le dynamisme des sociétés sont le moteur de l'innovation et d'un travail gratifiant. Ce livre raconte ce cheminement intellectuel et les rencontres décisives qui l'ont jalonné, de John Rawls à Paul Samuelson, d'Amartya Sen à Paul Volcker. Il éclaire au passage des questions économiques fondamentales - dette publique, revenu universel, innovation -, en rappelant toujours l'importance d'ancrer la théorie dans le réel, ainsi que l'impérieuse nécessité d'articuler macro- et microéconomie. Car, toute sa vie, Edmund Phelps a été guidé par le souci d'intégrer à la théorie économique «?les gens tels qu'ils sont?». «?Edmund Phelps est, parmi les économistes, un savant de la renaissance. Il produit des idées nouvelles, lumineuses et fondamentales depuis soixante ans.?» Lawrence H. Summers, ancien secrétaire au Trésor des États-Unis Edmund Phelps est prix Nobel d'économie 2006. Il est professeur émérite de politique économique de l'Université Columbia (États-Unis) où il dirige le centre «?Capitalisme et société?» qu'il a fondé. Il est l'auteur de La Prospérité de masse, paru aux éditions Odile Jacob (2017).
État des lieux de la société de consommation, cet ouvrage analyse et dénonce les innombrables pratiques d'intrusion des marques au coeur de nos vies quotidiennes et expose les formes de résistance qui se mobilisent aujourd'hui pour combattre leur emprise prédatrice.
EMPAREZ-VOUS DE L'ÉCONOMIE !
8 grandes thématiques pour explorer l'économieProduire - Travailler - Echanger - Financer et se financer - L'Etat -
La mondialisation - La nature
Plus de 30 questions pour s'interroger
sur l'avenir et agirLa croissane, pour le meilleur ou pour le pire ? Les robots viennent-ils à l'assaut de l'emploi ? La concurrence : enfer ou paradis ? Inflation, déflation ? La finance nuit-elle à l'économie ? Un Etat peut-il faire faillite ? La mondialisation est-elle irréversible ? L'économie réchauffe-t-elle le climat ? ...
8 focus pour découvrir
le petit monde des économistesPeut-on se fier aux économistes ? L'économie rend-elle heureuse ? La nature : la grande oubliée ? ...
Les grands auteursDe grands classiques (Aristote, Adam Smith, Thomas Malthus, David Ricardo, Karl Marx, Joseph Schumpeter, John Maynard Keynes, Milton Friedman...), ainsi que des contemporains (Esther Duflo, Daniel Kahneman, Joseph Stiglitz, Thomas Piketty, Partha Dasgupta...).
Renaud Chartoire et Rémi Jeannin enseignent les sciences économiques et sociales en classes préparatoires aux grandes écoles.
Comprenez enfin les rouages de l'économie et de la finance et leur impact concret sur notre quotidien et le destin du monde...
D'où vient l'argent que me prête la banque ? Qu'appelle-t-on la dette ? Qu'est-ce qu'une obligation ? Pourquoi les États veulent-ils absolument « sauver » les banques ? Quel est le rôle des économistes au sein de la société ? Quelle relation entretiennent-ils avec les politiques ? Et pourquoi est-il crucial que nous, citoyens, comprenions les principes de l'économie
et de la finance ?
Avec pédagogie et humour, en s'appuyant sur des infographies éclairantes, Gilles Mitteau nous explique tout d'un système omniprésent dans nos vies. Une lecture nécessaire pour mieux appréhender les enjeux actuels - emprise de la finance, crise écologique, dépendance énergétique - afin d'interroger les règles que le capitalisme a érigées en lois immuables et qu'il est urgent de remettre en cause aujourd'hui.
Après avoir été trader à Wall Street, Gilles Mitteau est devenu vulgarisateur afin de combattre les préjugés sur l'économie et la finance. Soucieux de former le grand public à ces deux disciplines réputées ardues et impopulaires, il crée en 2015 une chaîne YouTube baptisée Heu?reka, qui connaît un véritable succès et compte plus de 200 000 abonnés.
Introduction à l'économie
Cet ouvrage " classique " (prescrit depuis plus de 25 ans, du lycée à la faculté), propose une initiation à la microéconomie (comportements individuels et fonctionnement des marchés) et à la macroéconomie (problèmes au niveau de l'économie nationale : crises, chômage, inflation...). Cette 4e édition a été largement réécrite et développée, en particulier pour présenter les grands courants de pensée et évoquer les débats suscités par certaines questions. Elle vise ainsi à mieux répondre à la nécessité d'un enseignement pluraliste de l'économie.
Jacques Généreux
Pendant près de 20 ans titulaire des cours d'initiation à l'économie à Sciences Po, il enseigne désormais l'histoire de la pensée économique. Ses manuels et ouvrages d'initiation sont des best-sellers. Par ailleurs, il travaille à la déconstruction des idéologies et des contresens qui sous-tendent parfois le discours économique et politique (Les Vraies lois de l'économie, 2005, La Déconnomie, 2016 ) et à la refondation de ce discours sur des bases anthropologiques solides (La Dissociété, 2006, L'Autre société, 2009, La Grande Régression, 2010, tous réédités en " Points Économie ").
Près d'un milliard de personnes vivent avec moins de un dollar par jour. Les politiques destinées à lutter contre la pauvreté semblent souvent incapables d'améliorer leurs conditions de vie. Cet échec pourrait-il être dû aux failles des théories qui sous-tendent ces programmes plutôt qu'au caractère écrasant de la tâche ?
C'est cette hypothèse que défend cet ouvrage. Les experts ont pris l'habitude de décider à la place des pauvres de ce qui est bon pour eux sans prendre la peine de les consulter. Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo ont initié la démarche inverse. Plutôt que de s'interroger sur la cause ultime de la pauvreté, ils se sont intéressés aux choix qu'opèrent les pauvres en matière de consommation, de mode de vie et d'éducation afin de tester expérimentalement l'efficacité des méthodes préconisées pour améliorer leur sort. Faut-il subventionner les denrées de base ou privilégier les transferts sociaux ? Vaut-il mieux donner ou vendre les moustiquaires qui protègent du paludisme ? La microfinance est-elle le remède espéré pour sortir des " pièges de pauvreté " ?
À distance des réflexes partisans, ce livre aborde ainsi le défi du combat contre la pauvreté comme une série de problèmes concrets qui, une fois correctement identifiés et compris, peuvent être résolus un à un.
Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo, tous deux professeurs d'économie au MIT, ont cofondé et codirigent J-PAL, laboratoire d'action contre la pauvreté, dont les bureaux sont à Boston, au Cap, à Santiago du Chili, à Chennai (Madras) et à Paris. Esther Duflo fut la première titulaire de la chaire " Savoirs contre pauvreté " au Collège de France.
Après le succès de Dette : 5000 ans d'histoire - vendu à près de 20 000 exemplaires - David Graeber revient avec un texte passionnant sur l'invasion de la bureaucratie dans notre quotidien.
L'économie sidère. Pour le citoyen ou la citoyenne, elle est réputée si dangereuse qu'on n'ose l'affronter. Seuls des experts auto-désignés prétendent pouvoir le faire. Ils tiennent le public à distance en créant une infranchissable barrière de sécurité derrière un jargon compris d'eux seuls.
C'est pourquoi trop souvent l'économie ne se discute pas, elle s'impose à nous. C'est ce que veulent nous faire croire la plupart des " voix " dans les médias et chez les responsables politiques. Mettant en lumière les concepts fondamentaux de l'économie : le travail, l'emploi, le salaire, le capital, le profi t, le marché, Les Lois du capital prouve que l'on peut parfaitement débattre de ce sujet qui gouverne nos existences quotidiennes.
Serait-il temps de tout changer ? Le système néolibéral qui régit notre société arriverait-il à son terme ? Serions-nous à un moment critique où, comme l'écrivait Gramsci : " le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître " ?
Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste, co-auteur, entre
autres, de la célèbre série Corpus Christi et de l'ouvrage Jésus
contre Jésus.
Bertrand Rothé est agrégé d'économie et enseigne à l'université
de Cergy-Pontoise. Il collabore régulièrement à Marianne
et est l'auteur de nombreux ouvrages.
Ensemble ils ont co-écrit Il n'y a pas d'alternative (Seuil, 2011)
mais, avant toute chose, l'un comme l'autre sont d'abord des
lecteurs.
Le travail organise nos existences, influe sur notre santé, trame nos échanges quotidiens et fait l'objet de politiques. S'il ne laisse personne indifférent, c'est que ce mot polysémique charrie de multiples enjeux et valeurs.
Or les idées reçues sur le travail en France sont légion : il se limiterait à l'emploi, il coûterait trop cher, son Code serait trop complexe, les jeunes ne l'aimeraient plus, les robots remplaceraient les humains, on peinerait à recruter, le salariat serait d'un autre temps, tandis qu'on pourrait trouver le bonheur dans les start-up...
37 chercheur·es - sociologues, économistes, historiens, psychologues, ergonomes, linguiste et médecin - auscultent de près ces idées reçues concernant l'emploi, l'activité et son organisation pour démêler le vrai du faux et nous permettre de penser le travail autrement.
Ont contribué à cet ouvrage : Sarah Abdelnour, Amélie Adam, Laure Bereni, Sophie Bernard, Antonio A. Casilli, Hadrien Clouet, Collectif Rosa Bonheur, Nicolas Da Silva, Mireille Eberhard, Corinne Gaudart, Isabelle Gernet, Baptiste Giraud, Aurélie Gonnet, Golçe Gulkan, Fabienne Hanique, Florence
Ihaddadene, Lionel Jacquot, François Jarrige, Nicolas Jounin, Josef Kavka, Franck Lebas, Dominique Lhuilier, Fabienne Muller, Luca Paltrinieri, Émilien Ruiz, Maud Simonet, Annie Thébaud-Mony, Jens Thoemmes, Serge Volkoff,
Laurent Willemez et Michaël Zemmour.
«?Nous savons tous que notre monde s'est beaucoup endetté depuis des décennies et que sa "financiarisation" a atteint des proportions jamais atteintes auparavant, du moins en temps de paix. Mais quelle est la gravité de ce phénomène?? Quelles sont ses conséquences sur la solidité de notre système financier, sur le fonctionnement de notre économie et sur l'avenir même de notre société?? Il faut surtout comprendre comment notre monde a changé subrepticement de modèle?: il a glissé, depuis deux décennies, vers un paradigme étrange, celui où l'essentiel de l'activité économique se traduit désormais par la hausse des valorisations d'actifs financiers au détriment de la croissance, des revenus salariaux et de l'investissement productif. Il est temps de mettre fin au règne de l'illusion et de remettre en valeur les ressorts économiques fondamentaux sans lesquels il ne peut y avoir de vraie croissance.?» J. de L. «?Personne aujourd'hui n'a l'expérience et l'acuité de Jacques de Larosière en matière de finance mondiale. Le cri d'alarme, pressant et convaincant, contenu dans cet ouvrage mérite et même exige l'attention de la communauté financière mondiale.?» Lawrence Summers, ancien secrétaire au Trésor des États-Unis et président émérite de Harvard? «?Une lecture indispensable pour ceux qui veulent comprendre les "illusions économiques".?» Kevin Warsh, professeur à Stanford et ancien membre de la Federal Reserve (2006-2018) «?Ce livre crucial est une critique sévère des contes de fées qui ont guidé l'action des banques centrales au cours des dernières décennies.?» Vito Tanzi, président honoraire de l'Institut international de finances publiques Jacques de Larosière a fait toute sa carrière au sommet des institutions financières?: il a d'abord dirigé le Fonds monétaire international (1978-1987), avant de devenir gouverneur de la Banque de France (1987-1993), puis président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (1993-1998). Il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Il est notamment l'auteur de 40 ans d'égarements économiques.
Les critiques de la détention privée du capital des entreprises, aussi anciennes que le capitalisme, sont ravivées par les enjeux existentiels que constituent le réchauffement climatique, les atteintes à la biodiversité et la dégradation des espaces naturels de la planète. Pour certains, si l'humanité court à sa perte, si entreprises et gouvernements sont empêchés d'opérer une véritable transition écologique, c'est la faute des actionnaires et de leurs exigences : objectifs de rentabilité insoutenables, obsession du court terme, dividendes excessifs qui empêchent d'investir dans la transition environnementale. Le tableau est-il si noir ? Christophe Bonnet met les croyances sur les actionnaires, relayées par les médias et considérées comme des évidences, à l'épreuve des observations empiriques et des travaux des chercheurs en finance, largement ignorés des décideurs et du public. Il montre comment certaines croyances infondées façonnent notre vision souvent négative de l'entreprise, et explique leur origine et leur diffusion. Cet ouvrage permet de mieux comprendre le fonctionnement de l'entreprise capitaliste, ses limites et les évolutions en cours. Il éclaire les débats actuels sur la finance verte (illusion ou révolution ?), l'activisme climatique, la responsabilité sociale et environnementale des entreprises et le rôle des actionnaires dans leur gouvernance. Si la finance peut contribuer à faire face aux enjeux écologiques, elle ne peut pas tout, et des actions résolues des citoyens et des États sont indispensables.
Penser l'après-Covid est vital. Deux scénarios sont envisageables. Le premier est celui d'une aggravation de la crise sanitaire, économique et sociale, faute de réponses adaptées. Le scénario alternatif est celui de la maîtrise, même imparfaite, de la pandémie et d'une refondation de l'économie mondiale sur des bases plus saines et durables.
Pour définir où se fixera le curseur entre ces deux scénarios, tout dépendra des politiques économiques et sanitaires mises en oeuvre - de l'entreprise à l'économie mondiale en passant par un nouveau paradigme du travail et de l'emploi. Première solution : le repli sur soi, le protectionnisme et la guerre des monnaies, terreau de tous les populismes. Seconde solution : la prise de conscience que la coopération et la solidarité sont les seuls piliers d'une sortie de crise par le haut.
La politique à mettre en oeuvre ne peut pas être réformiste. Il faut des ruptures. Ce livre court et incisif en propose huit (revenu universel de base, transition énergétique, décentralisation, syndicalisme...). Il dessine ainsi le « chemin de crête » étroit qu'il est possible de suivre pour sortir de cette crise historique de manière équitable et pérenne.
Chef économiste de Natixis, Patrick Artus est professeur associé à l'École d'Économie de Paris. Olivier Pastré est professeur d'économie à l'université Paris-VIII et président d'IMB Bank (Tunis). Ils sont tous deux membres du Cercle des économistes et ont publié ensemble Sorties de crise (Perrin, 2009).
Le capitalisme est bloqué. Il n'apporte pas de réponses aux problèmes qui, depuis plusieurs décennies, constituent pourtant les défis vitaux de notre temps : les maladies, les inégalités, la crise environnementale.
Pour les résoudre, nous devons voir grand et restructurer fondamentalement le capitalisme de l'intérieur, l'orienter par un esprit d'innovation axé sur des missions, concrètes, impulsées par la puissance publique. L'État ne peut se contenter d'être un simple correcteur des marchés, mais doit au contraire les créer, gouverner les rapports entre les sphères publique et privée, et défendre le sens de l'intérêt général.
Mission Économie, dont les idées ont fait des émules dans le monde entier, propose une méthode pour sortir de l'impasse actuelle, en déterminant la nature même du capitalisme que nous voulons, inclusif, durable et gouverné par le bien public.
« Une des économistes les plus influentes du monde », Wired
« Quand il s'agit de l'artillerie nécessaire pour gagner une guerre d'idées, difficile de faire mieux que Mariana Mazzucato », The Guardian
« Je crois que [sa vision] peut nous aider à nous tourner vers l'avenir », Pape François
L'économie peut-elle être sociale et solidaire ? Oui, si elle produit non pas l'enrichissement individuel, mais des biens et des services utiles à tous. Rassemblant les structures qui cherchent à concilier performance, gouvernance démocratique et utilité collective, l'économie sociale et solidaire (ESS) représente en France un secteur important et en fort développement : 10 % du PIB, 12 % des emplois. Du commerce équitable à l'épargne solidaire, en passant par le champ de la protection de l'environnement, de la lutte contre l'exclusion, de la santé ou de l'égalité des chances, l'ESS pourrait bien nous aider à relever les grands défis de notre temps.
Depuis 2015, Jean-Marc Daniel publie une chronique mensuelle dans le quotidien économique Les Échos. Il y juxtapose ses opinions personnelles, souvent provocantes et sa réaction aux événements immédiats. Revenir sur ces chroniques permet de comprendre le passé, d'améliorer le présent et d'anticiper le futur.Entre 2015 et 2022, l'actualité économique a été riche en rebondissements. Elle fut dominée par la rupture politique de l'élection présidentielle américaine de 2016 et celle de l'élection française de 2017, par le Brexit, par le choc imprévisible de la crise de la Covid-19, et par la guerre en Ukraine.Pour lui, c'est le travail et son organisation dans un tissu d'entreprises en concurrence qui sont déterminants, et non l'État. C'est là que son opinion sur l'économie mondiale s'oppose à celle de Thomas Piketty, autre économiste de renom, dont le livre Vivement le socialisme ! regroupe ses contributions au journal Le Monde. Vivement le libéralisme ! en est la réponse.Parfois iconoclaste, souvent percutant et toujours passionnant, Jean-Marc Daniel, économiste réputé, décrypte et décortique ces événements, les actualise en s'appuyant sur la théorie économique, et une érudition d'une grande profondeur historique.
La théorie de la destruction créatrice, élaborée par Schumpeter au début du XXe siècle, est considérée par de nombreux économistes comme la plus subtile et intelligente explication de l'évolution et des mues permanentes du capitalisme. Selon cette théorie, les innovations dans les économies capitalistes fragilisent la position des entreprises bien établies en même temps qu'elles ouvrent des voies inédites de croissance économique. Un éclairage très précieux sur le chaotique capitalisme globalisé.