Avec la participation exceptionnelle de l’auteur pour la lecture de « La Note de l’auteur », « L’Épilogue » et les « Remerciements ».
Trois ans d’investigations, 250 témoins, le courage d’une poignée de lanceurs d’alerte, des dizaines de documents explosifs, plusieurs personnalités impliquées…
Voici une plongée inquiétante dans les secrets du groupe Orpéa, leader mondial des Ehpad et des cliniques.
Truffé de révélations spectaculaires, ce récit haletant et émouvant met au jour de multiples dérives et révèle un vaste réseau d’influence, bien loin du dévouement des équipes d’aidants et de soignants, majoritairement attachées au soutien des plus fragiles.
Personnes âgées maltraitées, salariés malmenés, acrobaties comptables, argent public dilapidé… Nous sommes tous concernés.
Un livre-événement, écrit d’une main de maître, qui soulève un sujet de société essentiel : le soin de nos aînés.
Durée : 11H55
© Librairie Arthème Fayard, 2022 © et (P) Audiolib, 2022
« Le carnaval, disait Goethe en parcourant les rues de Rome, est une fête que le peuple se donne à lui-même. » Un peu partout, en Europe et ailleurs, la montée des populismes se présente sous la forme d'une danse effrénée qui renverse toutes les règles établies et les transforme en leur contraire.
Aux yeux de leurs électeurs, les défauts des leaders populistes se muent en qualités. Leur inexpérience est la preuve qu'ils n'appartiennent pas au cercle corrompu des élites et leur incompétence, le gage de leur authenticité. Les tensions qu'ils produisent au niveau international sont l'illustration de leur indépendance et les fake news, qui jalonnent leur propagande, la marque de leur liberté de penser.
Dans le monde de Donald Trump, de Boris Johnson et de Matteo Salvini, chaque jour porte sa gaffe, sa polémique, son coup d'éclat. Pourtant, derrière les apparences débridées du carnaval populiste, se cache le travail acharné de dizaines de spin-doctors, d'idéologues et, de plus en plus souvent, de scientifiques et d'experts du Big Data, sans lesquels ces leaders populistes ne seraient jamais parvenus au pouvoir.
Ce sont ces ingénieurs du chaos, dont Giuliano da Empoli brosse le portrait. Du récit incroyable de la petite entreprise de web-marketing devenue le premier parti italien, en passant par les physiciens qui ont assuré la victoire du Brexit et par les communicants qui ont changé le visage de l'Europe de l'Est, jusqu'aux théoriciens de la droite américaine qui ont propulsé Donald Trump à la Maison Blanche, cette enquête passionnante et inédite dévoile les coulisses du mouvement populiste global. Il en résulte une galerie de personnages hauts en couleur, presque tous inconnus du grand public, et qui sont pourtant en train de changer les règles du jeu politique et le visage de nos sociétés.
Le 13 juillet 1993, un " Appel à la vigilance ", signé par quarante figures de la vie intellectuelle française et européenne, alertait sur la banalisation des discours d'extrême droite dans l'espace éditorial et médiatique. Ses signataires rappelaient que ces discours " ne sont pas simplement des idées parmi d'autres, mais des incitations à l'exclusion, à la violence, au crime " et que, pour cette raison, " ils menacent tout à la fois la démocratie et les vies humaines ". En conséquence, ils proclamaient s'engager " à refuser toute collaboration à des revues, des ouvrages collectifs, des émissions de radio et de télévision, des colloques dirigés ou organisés par des personnes dont les liens avec l'extrême droite seraient attestés ".
Trente ans ont passé, et c'est peu dire que cette alerte n'a pas été entendue, notamment en France. Avec le recul, cet " Appel à la vigilance " prend la stature d'une prophétie ayant tôt cherché à conjurer ce qu'il nous faut aujourd'hui combattre : l'installation à demeure dans l'espace public des idéologies xénophobes, racistes, identitaires, rendant acceptables et fréquentables les forces politiques qui promeuvent l'inégalité des droits, la hiérarchie des humanités, la discrimination des altérités. Quand avons-nous baissé la garde ? Quelle est la responsabilité des journalistes et des intellectuels dans cette débâcle ? Comment, au nom de la liberté de dire, de tout dire, y compris le pire et l'abject, la scène médiatique est-elle devenue le terrain de jeu d'idées et d'opinions piétinant les principes démocratiques fondamentaux ?
« Le poisson rouge tourne dans son bocal. Il semble redécouvrir le monde à chaque tour. Les ingénieurs de Google ont réussi à calculer la durée maximale de son attention : 8 secondes. Ces mêmes ingénieurs ont évalué la durée d'attention de la génération des millenials, celle qui a grandi avec les écrans connectés : 9 secondes. Nous sommes devenus des poissons rouges, enfermés dans le bocal de nos écrans, soumis au manège de nos alertes et de nos messages instantanés.
Une étude du Journal of Social and Clinical Psychology évalue à 30 minutes le temps maximum d'exposition aux réseaux sociaux et aux écrans d'Internet au-delà duquel apparaît une menace pour la santé mentale. D'après cette étude, mon cas est désespéré, tant ma pratique quotidienne est celle d'une dépendance aux signaux qui encombrent l'écran de mon téléphone. Nous sommes tous sur le chemin de l'addiction : enfants, jeunes, adultes.
Pour ceux qui ont cru à l'utopie numérique, dont je fais partie, le temps des regrets est arrivé. Ainsi de Tim Berners Lee, « l'inventeur » du web, qui essaie de désormais de créer un contre-Internet pour annihiler sa création première. L'utopie, pourtant, était belle, qui rassemblait, en une communion identique, adeptes de Teilhard de Chardin ou libertaires californiens sous acide.
La servitude numérique est le modèle qu'ont construit les nouveaux empires, sans l'avoir prévu, mais avec une détermination implacable. Au coeur du réacteur, nul déterminisme technologique, mais un projet qui traduit la mutation d'un nouveau capitaliste : l'économie de l'attention. Il s'agit d'augmenter la productivité du temps pour en extraire encore plus de valeur. Après avoir réduit l'espace, il s'agit d'étendre le temps tout en le comprimant, et de créer un instantané infini. L'accélération générale a remplacé l'habitude par l'attention, et la satisfaction par l'addiction. Et les algorithmes sont aujourd'hui les machines-outils de cette économie...
Cette économie de l'attention détruit, peu à peu, nos repères. Notre rapport aux médias, à l'espace public, au savoir, à la vérité, à l'information, rien n'échappe à l'économie de l'attention qui préfère les réflexes à la réflexion et les passions à la raison. Les lumières philosophiques s'éteignent au profit des signaux numériques. Le marché de l'attention, c'est la société de la fatigue.
Les regrets, toutefois, ne servent à rien. Le temps du combat est arrivé, non pas pour rejeter la civilisation numérique, mais pour en transformer la nature économique et en faire un projet qui abandonne le cauchemar transhumaniste pour retrouver l'idéal humain... »B.P.
Nous vivons désormais dans une vallée oubliée, mi-française mi-italienne, une vallée à l’entre-deux, à l’entre-droit et devoir, où la compassion devient répressible, où le droit s’oppose à une morale, où la morale s’impose au pouvoir. Mais où nous avons créé une utopie capable de résister.
Nous vivons une époque où des scientifiques cherchent à ressusciter des espèces éteintes, nos écosystèmes les plus essentiels nécessitent désormais des projets d’ingénierie monumentaux pour ne serait-ce que survivre, des ailes de poulet poussent dans des éprouvettes et des sociétés multinationales conspirent pour continuer à empoisonner le sang de ce qu’il reste de créatures vivantes… En somme, nous vivons d’ores et déjà dans un monde où la nature a perdu. Plus aucune pierre, feuille ou mètre cube d’air sur terre n’échappe à la main maladroite de l’humanité. Les trois quarts des terres vierges des pôles portent la trace de l’activité humaine, la plupart des grands fleuves ont été souillés ou détournés, et nos centrales émettent cent fois plus de dioxyde de carbone que les volcans… Les anciennes distinctions – entre naturel et artificiel, entre science-fiction et réalité scientifique – se sont estompées au point de perdre tout sens. Nous habitons un paysage dénaturé, un monde défait, dont le nouveau livre de Nathaniel Rich explore toutes les facettes et toutes les contradictions.
C'est une épidémie qui touche avant tout la jeunesse. Anxiété, névrose, dépression, troubles compulsifs, la solastalgie est provoquée par l'angoisse du réchauffement climatique. Face à la multiplication des cas, les psychiatres Raphaëlle et Serge ouvrent une consultation spéciale à l'Hôtel-Dieu, sans réussir à empêcher le spectaculaire suicide de la jeune Hannah.
Le drame réveille la génération des « réchauffeurs ». Ils sont magistrat, chef d'entreprise, haut fonctionnaire, chercheur, psychiatre, bien intégrés dans les lieux de pouvoir, mais ne supportent plus l'inaction et les faux-semblants. Et s'ils n'avaient d'autre choix que basculer dans l'action clandestine ? Organisés et décidés, poussés par leurs enfants qui n'ont pas froid aux yeux et avec lesquels ils forment une coalition improbable, réussiront-ils à changer le sort de la planète ?
Fable sur l'impouvoir des États, l'évolution d'une activité humaine énergivore, et le point de bascule irréversible vers lequel se précipite le monde, ce roman met en scène nos propres hésitations, nos dilemmes, nos angoisses et la question de notre engagement. Notre salut réside-t-il dans la solastalgie ?
Nous savons tous respirer pour survivre, mais ce geste automatique, lorsqu'il est mal exécuté à répétition, peut s'avérer une prison pour le corps et l'esprit. Car la respiration est l'une des clés de l'autorégulation du corps : à rythme inadapté, elle sursollicite notre système nerveux et maintient le corps dans un état de tension permanente. Après le succès de son essai L'Incroyable pouvoir du souffle et la création de l'Académie du souffle, Stéphanie Brillant réunit ici l'essentiel de ses recherches sur les facultés salvatrices de la respiration. Enrichi de conseils et d'exercices pratiques pour réapprendre à respirer, ce guide montre que le souffle est un véritable super-pouvoir pour réguler la chimie du corps et (re)trouver le bien-être.
Lors de l'habituelle promenade dominicale, une jeune fille fausse compagnie à ses parents et ses soeurs pour s'enfoncer dans la forêt.
Happée par la pénombre, incapable de retrouver son chemin, la voici seule. Des souvenirs ressurgissent, aussi angoissants que la peur de se perdre. Jusqu'au moment où la jeune fille rencontre un renard avec lequel elle tente de communiquer.
C'est un rituel de passage que raconte Pauline Harmange dans ce conte moderne, saisissant magnifiquement la fin de l'enfance et le début de l'âge adulte. La maturité ne viendra pas ici du monde humain, mais d'une rencontre avec un animal aussi intelligent qu'énigmatique.
L'humanité fait face à des enjeux sans précédent. Ils sont en grande majorité la conséquence des comportements humains. Comment en sommes-nous arrivés là ? Sommes-nous naturellement violents et destructeurs ? À partir de son expérience de petite fille, de maman, de pédagogue, d'entrepreneuse sociale et de chercheuse en humanité, Sophie Rabhi-Bouquet nous invite à renouer avec notre fonction première, celle de caregiver, c'est-à-dire de "donneur de soin". Les recherches en neurosciences le prouvent, la violence n'est pas innée mais acquise.
Face à une actualité qui nous impose de changer ou de disparaître, retrouver nos qualités naturelles de bienveillance et de bientraitance constitue le prochain et inépuisable gisement sur lequel une nouvelle civilisation pourra s'établir durablement. Pour ce faire, il convient de considérer les motivations profondes qui guident nos actes, les stratégies que nous utilisons pour assouvir nos besoins et les possibilités dont nous disposons pour développer d'autres moyens que la violence. Partout dans le monde, des minorités mettent en oeuvre de nouvelles réalités respectueuses des écosystèmes et du vivant dans son ensemble. Ce livre, et ses outils pour agir, prétend contribuer à cet effort commun sans concession.
"Un après-midi d'automne, assise à la terrasse d'un café, je listais avec mon éditeur des idées de chapitre pour Les Sept Péchés capitaux du rock, titre de mon premier livre. "Bertrand Cantat." Un coup de vent glacé m'a fait frissonner. Ou était-ce ce nom, évocateur de mort et de violence ? Dans mon souvenir, le chanteur de Noir Désir s'était disputé avec sa petite amie, l'actrice Marie Trintignant, un été, en Lituanie. Il lui avait donné une gifle, sa tête avait heurté un radiateur, hémorragie cérébrale, elle n'avait pas survécu. C'était un accident, mais il relevait bien de la colère, puisqu'il était l'issue tragique d'une bagarre. En rentrant chez moi, j'ai commencé par rechercher des articles de presse relatant l'affaire. Les titres ont défilé. Je cliquais, lisais, ou plutôt dévorais les informations. Je m'étais totalement trompée. La mort de Marie Trintignant n'était pas un accident. Et si elle n'était pas la seule victime ?"
Vingt ans après la mort de Marie Trintignant, Anne-Sophie Jahn mène l'enquête sur une tragédie que l'on n'appelait pas encore féminicide.
Black Shield, Wagner, Sadat, Blackwater... les sociétés militaires privées n'ont jamais été aussi nombreuses. Elles sont de plus en plus puissantes et interviennent sur tous les fronts. Elles participent aux combats, à la collecte des renseignements, à la formation des militaires ou encore à la logistique. Ce sont des lames de fond que l'on entend s'écraser en Ukraine, en Libye, en Irak, en Syrie, en Chine, en Somalie, au Tchad... emportant avec elles des vies humaines, sans cadre juridique pour les protéger et mettant à mal les combats pour la liberté et la démocratie.
Devenues des acteurs incontournables de la guerre, ces milices peuvent exploiter les terrains de guerre au service d'un État, d'intérêts financiers ou d'une idéologie, commettre des crimes, déstabiliser des pays fragiles, influencer des élections et nier toute responsabilité.
Kamal Redouani, documentariste et grand reporter, a assisté à leur émergence sur les terrains de guerre depuis près de vingt ans et livre ici une enquête inédite sur leurs origines et leurs implications insidieuses sur les conflits actuels.
La propriété a des origines bien plus anciennes qu’on ne l’imagine. Treize siècles avant notre ère, la Mésopotamie la connaissait et la codifiait bien avant les Grecs et les Romains. Aujourd’hui, il n’en existe aucune définition universelle. Chaque pays, chaque culture, chaque histoire se l’approprient. « Inviolable et sacrée » chez les Français, elle est un « faisceau de droits » pour les Anglo-Saxons, collective en Afrique, singulière en Asie… Violente par essence et pacificatrice dans l’usage, la propriété apparaît dès lors comme le meilleur outil, voire la meilleure arme pour comprendre le monde où nous sommes.
Dans Propriété. Le sujet et sa chose, Christophe Clerc et Gérard Mordillat analysent l’histoire et le concept de propriété. Un concept si familier et si énigmatique lorsqu’il s’applique à la propriété du corps, de l’intelligence, de la nature. Une chose est sûre : si la propriété a des propriétés, une grammaire, elle n’a pas de propriétaire.
Christophe Clerc est avocat à la Cour et enseigne le droit à Sciences Po.
Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste, coauteur, entre autres, de la célèbre série Corpus Christi et de l’ouvrage Jésus contre Jésus. Après leur série Travail Salaire Profit, Gérard Mordillat et Bertrand Rothé ont publié, au Seuil, Les Lois du capital.
En quelques décennies, tout a changé. La France, à l'heure des gilets jaunes, n'a plus rien à voir avec cette nation soudée par l'attachement de tous aux valeurs d'une république une et indivisible. Et lorsque l'analyste s'essaie à rendre compte de la dynamique de cette métamorphose, c'est un archipel d'îles s'ignorant les unes les autres qui se dessine sous les yeux fascinés du lecteur.
C'est que le socle de la France d'autrefois, sa matrice catho-républicaine, s'est complètement disloqué. Jérôme Fourquet envisage d'abord les conséquences culturelles et morales de cette érosion, et il remarque notamment combien notre relation au corps a changé (le développement de certaines pratiques comme le tatouage et l'incinération en témoigne) ainsi que notre rapport à l'animalité (le veganisme et la vogue des théories antispécistes en donnent la mesure). Mais, plus spectaculaire encore, l'effacement progressif de l'ancienne France sous la pression de la France nouvelle induit un effet d'" archipelisation " de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d'un réduit catholique, instauration d'une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes.
À la lumière de ce bouleversement anthropologique, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique : dans ce contexte de fragmentation, l'agrégation des intérêts particuliers au sein de coalition larges est tout simplement devenue impossible. En témoignent, bien sûr, l'élection présidentielle de 2017 et les suites que l'on sait...
Cette exploration inédite de la France nouvelle est fondée sur la combinaison originale de différents outils (sondages, analyse des prénoms, géographie électorale, enquête-monographie de terrain), méthode permettant de demeurer au plus près de l'expérience de celles et de ceux qui composent la société française d'aujourd'hui.
Avec de nombreuses cartes, tableaux et graphiques originaux réalisés par Sylvain Manternach, géographe et cartographe.
Jérôme Fourquet est analyste politique, expert en géographie électorale, directeur du département Opinion à l'IFOP.
Qu'êtes-vous prêts à sacrifier pour la vérité ?
Depuis des décennies, Maria Ressa fait face au pouvoir philippin. Son travail sur les mensonges du gouvernement l'a placée dans la ligne de mire de l'homme le plus puissant du pays : le président. Traquée, elle risque plus de cent ans de prison pour avoir raconté la vérité.
Éprise de justice, la journaliste livre un récit puissant sur la démocratie qui meurt de mille entailles sur Internet. Une véritable bombe atomique invisible y a explosé, assassinant nos libertés. Grâce aux reportages de Maria Ressa, tout un réseau de désinformation est mis au jour, qui va de la guerre contre la drogue de Duterte aux Philippines à l'assaut du Capitole à Washington, du Brexit à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, de la cyberguerre en Chine à Facebook et à la Silicon Valley.
Voici l'appel de Maria Ressa à résister et à lutter pour notre avenir.
« Une de mes héroïnes personnelles...
Et une figure d'alerte importante pour nous tous. »
Hillary Clinton
Maria Ressa est lauréate du prix Nobel de la paix 2021 pour son travail de défense de la liberté d'expression et de la démocratie. Elle est journaliste, cofondatrice et présidente de Rappler, le premier média en ligne des Philippines. Elle a remporté le Prix pour la liberté de la presse de l'Unesco en 2021, a été élue personnalité de l'année par le Time en 2018 et l'une des 100 Femmes du siècle en 2020.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Odile Demange
Androcène, l'ère de l'homme. Enfin, de certains. L'ère au cours de laquelle une poignée d'oppresseurs, différents selon les lieux ou les époques, ont exploité et asservi la multitude pour leurs intérêts propres. Une ère dont nous pourrions sonner la fin, dans nos intérêts communs.
Un guide pour se repérer dans le tumulte des médias et comprendre comment circule l'information afin de se la réapproprier.
"Regarder les autres pour éviter de se regarder soi-même."
L'auteur est atteint d'un psoriasis chronique, qui remplit son corps de plaques et dont les démangeaisons l'obligent à se gratter jusqu'au sang, mais il n'est pas le seul. Joseph Staline, John Updike, Vladimir Nabokov ou encore Pablo Escobar sont, ou ont été, eux aussi atteints de cette maladie. L'auteur fait entrer, au cours de son récit, interrompant ses propres souvenirs, ces personnages, racontant leur histoire et dressant ainsi une galerie des monstres, selon ses propres mots. Le racisme et l'oeil que la société porte sur les malades sont également des étapes de ce voyage aux confins d'un territoire à la fois commun et privé par essence : la peau. Des vies conditionnées par la fatalité, des secrets que nous recouvrons de vêtements et qui font de notre peau une frontière avec le monde. Un texte inclassable à la lisière de l'essai et du roman, réflexion profonde et sensible où l'intime rejoint le collectif.
Il aurait pu commander le paquebot France ou finir amiral. Il a préféré se « promener sur des bateaux à voile », les célèbres Pen Duick d'Éric Tabarly, dont Gérard Petipas a été le navigateur - l'homme chargé de faire le point - durant les années les plus glorieuses. Après avoir moissonné toutes les victoires possibles, Petipas est devenu l'associé du plus célèbre des skippers, son second à terre, son agent, l'homme sans lequel Éric Tabarly n'aurait pu continuer à gagner, peut-être même à naviguer.
Capitaine au long cours, Gérard Petipas a passé sa vie à se réinventer. Dans ces mémoires, il se retourne sur un sillage de plus de soixante années, commencé à bord d'un petit chalutier normand, suivi de voyages en cargo au bout du monde, de missions à bord d'un navire de guerre et de courses à la voile avec Tabarly. Après ces centaines de milliers de milles en mer, Petipas a entamé une autre course à terre, pour créer de toutes pièces une entreprise profitable aux activités aussi variées que la fabrication de bateaux, l'édition de best-sellers ou l'organisation de courses.
Ce livre raconte au plus près un Éric Tabarly intime et la vie trépidante de son ami le plus proche.
Une vie de marin.
L'invasion de l'Ukraine rappelle que la peur est un pilier de la géopolitique poutinienne. Mais son emprise s'exerce aussi à l'intérieur de la société russe, où elle assure l'allégeance au régime de la classe dirigeante et d'une partie de la population.
Cet ouvrage met à nu la spirale d'autoritarisme qui, bien au-delà des murs du Kremlin, se déploie à tous les niveaux de la structure sociale. Il montre comment le maintien des élites dans une insécurité permanente cimente l'ordre politique autour d'une improbable " dictature de la loi ", appliquée par des maîtres chanteurs, des professionnels du scandale, des hérauts médiatiques et des juges obéissants. Il analyse la manière dont, au coeur de la société, une incessante demande d'intransigeance à l'égard de menaces agitées en tous sens légitime la surenchère punitive et les initiatives justicières. Il donne enfin à voir le repli sur soi du pays, encouragé par le façonnement aussi politique que médiatique de figures de traîtres et d'ennemis, accusés de saper la puissance russe, voire de subvertir l'ordre moral.
Nourri par vingt ans d'enquête, ce livre explore l'ancrage politique et social du poutinisme. Il offre des clés inédites pour comprendre comment un pouvoir aussi délétère perdure et, peut-être aussi, pourquoi il nous sidère.
Péril climatique, extinction des espèces, pollutions… N’en jetez plus ! Démoralisée par la litanie des mauvaises nouvelles, la journaliste Dorothée Moisan a décidé de réagir. Refusant de céder à l’éco-anxiété, elle est partie en quête de personnalités qui, bien qu’aux premières loges du désastre, trouvent des raisons de vivre, de lutter, et d’être heureux.
Car effondrement ou pas, on peut garder la pêche ! C’est ce que révèlent ces portraits d’écologistes inspirants : non seulement ils ne se laissent pas abattre, mais rebondissent par l’action, la créativité, le rire, la transmission ou l’engagement. Pleinement conscients de la catastrophe écologique, l’humoriste Guillaume Meurice, le jardinier Gilles Clément, la maire Léonore Moncond’Huy, la glaciologue Heïdi Sevestre, l’ingénieur Corentin de Chatelperron, l’écologue Franck Courchamp, la facilitatrice de transition Anne de Béthencourt, l’étudiante Louise Arrivé ou le père de famille Guillermo Fernandez arrivent encore à s’amuser. Ils ont trouvé l’astuce philosophale pour se battre en gardant le sourire et nous livrent leurs réjouissantes recettes de survie. Afin que nous devenions, nous aussi, des écoptimistes !
Dorothée Moisan, journaliste d’investigation, a choisi d’explorer les abîmes climatiques et environnementaux. Elle a publié notamment Les Plastiqueurs. Enquête sur ces industriels qui nous empoisonnent (Kero, 2021) et Le Justicier. Enquête sur un président au-dessus des lois (Editions du Moment, 2011).
Prix élevés de l'essence et du gaz, système électrique fragilisé, vulnérabilités géopolitiques : d'où vient la crise de l'énergie et comment en sortir ?
Comment conjuguer préservation du climat et pérennité énergétique ? Faut-il sortir du nucléaire ? Quelle place pour les énergies renouvelables ? Et la sobriété énergétique dans tout ça ?
Ce livre répond à toutes ces questions et bien d'autres pour nous aider à nous repérer dans les débats sur l'avenir de l'énergie en France.
Renier ses promesses sans en avoir l'air, nouer les bonnes alliances, éviter les quiproquos désastreux, jouer de la menace pour impressionner... La diplomatie est un art qu'il faut manier avec habileté et précaution.
En 15 leçons, Frédéric Encel décrypte les stratégies, souvent contestables, des grands de ce monde, celles qui font et défont les puissances. En excellent pédagogue, il nous dévoile les arcanes du pouvoir et nous plonge au coeur des relations internationales, aux côtés de Bonaparte et de Gaulle, Macron et Zelensky, Poutine, Biden et Xi Jinping. Cette édition, enrichie de plusieurs leçons supplémentaires, nous permet de mieux appréhender les tensions et les crises de notre monde actuel.
Ingouvernable, la France ? Irréconciliables, les Français ? Comment la patrie conquérante et triomphante des Trente Glorieuses peut-elle, soixante ans plus tard, se retrouver dans une telle situation de blocages, d'inquiétudes et de colères ?
Neuf Français sur dix trouvent que notre pays est divisé socialement, politiquement, sur les plans culturel et religieux, selon le sondage sur le climat social et la gouvernance spécialement réalisé pour ce nouvel essai, qui explore les ultimes pistes permettant de nous sortir de l'impasse.
Quelles stratégies adopter face à une société rétive à tout changement, figée par un État trop lourd et une administration pléthorique, écrasée par la crise sociale, tétanisée par un absurdistan démocratique que tout le monde dénonce, mais que personne ne parvient à réparer ?
Chloé Morin, dans un travail méthodique d'investigation, ouvre le débat avec une trentaine de responsables de la vie politique, du monde économique et des médias : Édouard Philippe, Laurent Berger, Valérie Pécresse, François Ruffin, Jean-Dominique Senard, Anne Sinclair, Philippe Martinez et... Marine Le Pen. Et cette perspective : les Français, désabusés, vont-ils finir par porter au pouvoir la seule option politique qu'ils n'ont pas encore essayée ?
Chloé Morin est politologue, spécialiste de l'analyse de l'opinion et de la communication publique. Ancienne conseillère du Premier ministre (2012-2016), experte associée à la Fondation Jean-Jaurès, elle a cofondé Societing, dont elle est directrice générale. Elle a notamment écrit Les Inamovibles de la République (L'Aube, 2020) et On a les Politiques qu'on mérite (Fayard, 2022), qui ont eu un grand retentissement.