Entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle, les armées mongoles de Gengis Khan ont conquis en une génération plus de terres et soumis plus de populations que Rome en 400 ans. Avec ses fils et petits-fils, Gengis Khan fut le grand conquérant des civilisations les plus densément peuplées du temps. De l'océan Pacifique à la mer Méditerranée, à son apogée l'empire du Grand Khan couvrait une superficie de plus de 30 millions de kilomètres carrés en continu, soit environ la taille du continent africain. Or l'ensemble de la tribu dont il était le chef comptait un million d'individus environ : c'est dans ce creuset qu'il recruta son armée, pas plus d'une centaine de milliers de guerriers, lesquels tiendraient sans difficulté dans les plus grands de nos stades modernes. Pour comprendre la construction de cet ensemble unique dans l'histoire, comme le parcours de son fondateur, l'auteur ouvre le livre sur son accession au pouvoir et sur les forces qui ont façonné sa vie et sa personnalité, depuis sa naissance en 1162 jusqu'à l'unification de toutes les tribus et la fondation de la nation mongole, en 1206. Ensuite vient l'entrée des Mongols dans l'histoire, avec leur guerre à l'échelle mondiale, étalée sur cinq décennies, de 1211 à 1261, jusqu'à ce que les petits-fils de Gengis Khan se livrent un combat entre eux.
Durant deux millénaires, les Celtes ont été oubliés mais, depuis quelques décennies, ils occupent le devant de la scène historique, effaçant du même coup Gaulois et Germains. Qui étaient-ils en réalité ? Et ont-ils même existé ?
Pour répondre à ces questions, l'auteur se livre à une vaste enquête, l'obligeant à remonter aux sources écrites les plus anciennes. Il apparaît ainsi que, depuis leur rencontre avec les voyageurs grecs, les Celtes n'ont cessé d'être l'objet des mythes les plus divers, des plus poétiques aux plus idéologiques, voire raciaux. Parce qu'ils ont toujours paru indéfinissables, généalogie, histoire, linguistique, archéologie et comparatisme se sont emparé d'eux comme des exemples ou des modèles malléables à merci. Chacun peut s'imaginer ces hommes à sa manière et les utiliser dans des théories qui souvent ont peu à voir avec l'histoire objective.
Il est temps aujourd'hui de rendre les Celtes à leur réalité et, dans les récits qui ont été donnés de leur histoire, de faire la part de l'invention.
Venus de Byblos, Sidon ou Tyr, terres adossées aux montagnes du Liban, les Phéniciens, peuple de marins, bâtisseurs, marchands et agriculteurs, ont profondément marqué les rivages de la Méditerranée antique et son histoire.
Entre 1200 et 300 avant notre ère, les Phéniciens saisissent toutes les opportunités pour tisser une vaste toile de connexions commerciales, culturelles et religieuses. Producteurs d'huile, de vin et de bois de cèdre, grands artisans du métal, ils font aussi un large commerce d'épices, de parfums et de produits exotiques, du Levant au Portugal. Ils échangent avec les élites locales, diffusent l'alphabet, influencent les arts et créent de nombreux comptoirs et cités, dont la sublime Carthage. Du Proche-Orient aux portes de l'Atlantique, cette brillante civilisation millénaire continue d'interroger les historiens
Le 12 octobre 539 avant notre ère, l'antique et splendide ville de Babylone tombe aux mains du roi perse Cyrus le Grand en à peine une nuit. Capitale déchue d'un empire qui s'étendait des rives de l'Euphrate à la Méditerranée et des monts du Taurus aux confins de l'Arabie, Babylone va devenir une cité de second rang pour le restant de son histoire.
Le nom et la localisation de Babylone, cité vieille de 4 000 ans, sont universellement connus. Mais qu'en est-il des événements souvent dramatiques qui jalonnent son histoire ? Sait-on que son magnifique empire n'était qu'un colosse aux pieds d'argile ? Et que le roi Nabonide, dernier souverain du pays « entre les fleuves », s'est révélé l'antithèse de son prédécesseur, le grand Nabuchodonosor ? Usurpateur, conquérant perdu dans les sables de l'Arabie, partisan du dieu de la Lune au détriment de Bêl-Marduk, le roi des dieux, chef du panthéon babylonien, Nabonide n'a sans doute pas bénéficié du soutien inconditionnel de ses sujets.
Francis Joannès, spécialiste de l'histoire de la Mésopotamie antique, mène l'enquête pour dénouer les fils de l'effondrement soudain de Babylone. Ce faisant, il nous décrit toute une civilisation, sa géographie, sa société et sa culture. Il fait revivre le roi Nabonide lui-même, tout comme ses sujets, notables urbains, hommes d'affaires, esclaves domestiques ou simples travailleurs au service des grands temples.
Un réchauffement climatique suivi de sécheresse et de famines, des séismes, des guerres civiles, de gigantesques mouvements de populations fuyant leurs terres d'origine, des risques systémiques pour les échanges internationaux... Nous ne sommes pas au XXIe siècle, mais bien au XIIe siècle avant J.-C. ! Toutes les civilisations de Méditerranée grecque et orientale (de la Crète à l'Égypte, de Canaan à Babylone, etc.) se sont effondrées presque simultanément, il y a plus de trois mille ans. Comment expliquer pareille catastrophe ?
Le grand archéologue américain Eric H. Cline mène l'enquête et nous raconte la fin de l'âge du bronze sous la forme d'un drame en quatre actes. Il fait revivre sous nos yeux ces sociétés connectées qui possédaient une langue commune, échangeaient des biens (grains, or, étain et cuivre, etc.), alors que les artistes circulaient d'un royaume à l'autre. Les archives découvertes témoignent de mariages royaux, d'alliances, de guerres et d'embargos. Une " mondialisation " avant l'heure, confrontée notamment à des aléas climatiques qui pourraient avoir causé sa perte...
Les Étrusques, un peuple d'Italie disparu au Ier siècle av. J.-C. dans sa confrontation avec Rome, restent pour une grande part mal connus. Leur mode de vie comme leur système politique suscitent des interrogations et on comprend toujours mal leur langue même s'ils ont adopté l'alphabet grec. Pourtant, les vestiges archéologiques abondent dans toute l'Italie centrale. On est toujours émerveillé par les célèbres fresques des tombes de Tarquinia qui mettent en scène leur vie quotidienne et semblent donner aux femmes un statut qui leur était refusé dans les autres cultures de l'Antiquité : le visiteur fait face à des Étrusques banquetant, jouant, dansant, dans une impression d'harmonie.
L'originalité de ce livre est d'explorer parallèlement l'histoire des Étrusques
et l'histoire des tentatives faites au fil des siècles pour les comprendre, voire pour fabriquer des mythes... et des légendes. C'est une incroyable histoire de pillages, de mensonges, de falsifications, de simplifications outrancières que l'autrice restitue pour comprendre la fascination exercée par ce peuple qui a profondément influencé les Romains. En parcourant les sites les plus célèbres de l'histoire étrusque, Marie-Laurence Haack rend justice à l'extraordinaire singularité de ce peuple.
Barbares aux yeux des Grecs et des Romains, figures poétiques pour les Romantiques, héros nationalistes chez les historiens du XIXe siècle, les Gaulois gardent pour nous un certain mystère. Leur brillante civilisation, épanouie seulement en quelques siècles, a été submergée par celles de ses voisins, peut-être parce qu'elle en était trop proche. Grâce aux sources littéraires antiques et aux résultats les plus récents de l'archéologie, c'est à une redécouverte des Gaulois que ce guide convie.
Depuis l'Iliade jusqu'à Pompée en passant par Alexandre le Grand, les mythiques Amazones ont toujours fasciné les Grecs, puis les Romains : des guerrières qui rivalisaient avec les héros grecs par leur courage et leurs prouesses militaires, mais qui ressemblaient aussi aux Barbares - la légende dit qu'elles se coupaient le sein gauche pour tirer à l'arc et qu'elles se débarrassaient de leurs enfants mâles.
Les Amazones sont-elles un mythe, un fantasme terrifiant inventé par les Grecs et les Romains ? Que peuvent-elles nous apprendre sur la réalité des civilisations avec lesquelles les Grecs étaient en contact ?
Adrienne Mayor montre que les Amazones trouvent leur origine dans la réalité historique et met à bas le préjugé selon lequel il n'y aurait jamais eu de femmes guerrières. Les découvertes archéologiques faites dans ces immenses étendues où nomadisaient les Scythes - et donc les Amazones décrites par Hérodote - ont permis d'identifier les restes de guerrières mortes au combat.
Il n'y a jamais eu de guerrières se mutilant la poitrine ou tuant leurs fils, mais il y a eu des tribus scythes où les femmes combattaient à l'égal des hommes. Adrienne Mayor se lance à leur poursuite et nous invite à un fabuleux voyage historique jusqu'aux confins de la Chine.
Suite à la défaite de Salamine, où la flotte des Perses fut anéantie par les Grecs, le Grand Roi Xerxès rentre vaincu dans ses palais. Souvent présentée comme une pièce dans le goût oriental, présentant la vision des vaincus, Les Perses est surtout un tour de force phénoménal, qui associe en un même mouvement les vainqueurs et les vaincus dans les entraves d'un destin partagé. Le discours du poète se fait alors éminemment politique: Eschyle questionne la cité sur les hasards de l'entreprise militaire, l'oblige à en considérer toutes les dimensions, sa légitimité, sa conduite, ses conséquences tragiques afin d'en prendre la juste mesure.
Cette nouvelle traduction initie la série des "pièces de guerre" d'Eschyle, autant de méditations politiques sur la guerre et ses différents visages.
Eschyle (v.525-456) est à placer aux côtés d'Homère par son influence sur les littératures occidentales. Vainqueur à de nombreuses reprises de concours de théâtres à Athènes, on n'a conservé de lui que sept des cent dix pièces qu'il composa.
Myrto Gondicas est traductrice du grec.
Pierre Judet de Lacombe est directeur de recherche à l'EHESS, et l'auteur de nombreux ouvrages sur la Grèce ancienne. Il a récemment publié une biographie d'Homère et il prépare une nouvelle traduction de l'Iliade.
Nos ancêtres les Mésopotamiens ont inventé l'écriture et, grâce à elle, jeté un nouveau regard sur l'univers autour d'eux, mis au point une nouvelle manière de le penser, de l'analyser, de l'ordonner, comme ne l'aurait jamais permis la simple tradition orale - les propres linéaments de ce qui, repris, approfondi et systématisé par les Grecs, est devenu notre rationalité, la véritable armature de notre Science. À la recherche des dernières raisons d'être de cet univers et de l'ultime sens de notre existence d'hommes, ils ont édifié toute une somptueuse et savante mythologie, qui annonce déjà, sur plus d'un point, ce dont Israël, inventeur du monothéisme, composera sa "théologie", laquelle est encore la nôtre, même quand nous cherchons à nous en débarrasser.
Après Naissance de Dieu qui étudiait les origines d'un des traits les plus marquants et singuliers de cette civilisation, Jean Bottéro a voulu remonter plus haut, dans la même ligne, jusqu'à l'extrême horizon de l'Histoire - qui commence, en effet, à Sumer, puisque l'écriture et le document y sont nés - et, dans l'énorme trésor des tablettes cunéiformes, jusqu'ici inventoriées par les seuls gens de métier comme lui, découvrir d'autres balbutiements plus archaïques de notre propre philosophie.
" Conquise, la Gaule a perdu la parole. Sa mémoire était tout entière dans le souvenir inquiet qu'en avaient gardé ceux qui l'avaient soumise. Rome a fait oublier la Gaule. Puis on a cru la reconnaître dans les "Sauvages" de l'Amérique, ou bien reflétant, à distance, notre image : celle de "nos ancêtres les Gaulois".
Les découvreurs qui ont exhumé ses vestiges à partir de la fin du XIXe siècle, ont été surpris de la voir livrer des créations subtiles et magnifiques, que l'on croyait trop belles pour elle. Il a fallu attendre les surréalistes, comme André Breton, pour que l'on prenne la mesure de la force d'expressivité et de l'originalité de l'art gaulois. Nous y reconnaissons maintenant la marque d'une pensée et d'un savoir, voisin de celui de la science grecque. "
L.O.
Retraçant les réinventions successives dont les " Gaulois " ont fait l'objet depuis l'époque de César, Laurent Olivier remonte le fil du temps pour s'approcher au plus près d'un monde disparu, celui des Celtes.
Laurent Olivier est archéologue, conservateur en chef des collections d'archéologie celtique et gauloise du musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye. Auteur de nombreuses publications scientifiques, il a publié au Seuil Le Sombre Abîme du temps, mémoire et archéologie (2008).
À partir de la fin du VIIIe siècle, les Vikings font une entrée en scène fracassante en Occident. Ils s'aventurent également sur les terres de l'Atlantique nord ou encore vers l'Orient. Cette irruption doit être replacée dans un contexte qui voit l'essor des échanges entre les pays riverains des mers septentrionales et les transformations propres aux sociétés scandinaves.L'expansion des peuples nordiques a pris des aspects multiformes dans les différents espaces où les Vikings exercèrent leur activité, et, si la violence y eut sa part, cet ouvrage montre combien les processus d'intégration et d'acculturation comme les influences réciproques ont été nombreux et féconds.
Et si c'est par là que tout avait commencé ? Les églises « domestiques » ou de « maisonnées » (en d'autres termes « l'Église à la maison ») ne sont-elles pas à l'origine de l'essaimage et de la croissance du christianisme durant les trois premiers siècles de notre ère ? Ne constituent-elles pas le vecteur d'une foi qui va se répandre sans rester cantonnée à quelques communautés isolées ?
À partir de leurs modes de vie et d'action, mieux perçus désormais par l'évolution générale de l'histoire antique, Marie-Françoise Baslez rejoint au plus concret la condition des chrétiens de cette période. Ni cachés, ni confinés, ceux-ci portent des questions qui sont parfois aussi les nôtres : l'émergence de l'individu, la place des femmes, la condition d'immigré ou d'esclave, la synodalité, le sens de la mission... À leur manière, ils témoignent déjà de l'annonce de la foi dans un milieu hostile ou indifférent.
Loin des idées reçues ou des inévitables anachronismes, Marie-Françoise Baslez met en évidence avec force la dynamique de la christianisation à l'oeuvre à l'époque, celle qui permet à « l'Église à la maison » de s'ouvrir à la dimension de l'universel.
Marie-Françoise Baslez est professeur émérite d'histoire des religions de l'Antiquité à Paris IV. Elle a notamment publié Comment notre monde est devenu chrétien (Seuil, coll. « Points-Histoire », 2015) et Jésus : dictionnaire historique des Évangiles (Tallandier, coll. « Texto », 2020).
Mieux que partout ailleurs et avec une grande diversité du fait d'une très longue durée et d'un territoire immense s'étendant de la Méditerranée à l'Inde, l'Antiquité orientale illustre une suite d'étapes décisives de toute l'histoire humaine. Elle est le théâtre de progrès majeurs, comme la création des premières écritures, l'apparition des premières cités... Pierre Amiet nous présente son histoire, celle de la Mésopotamie, de la civilisation sumérienne, du peuple hittite, de Babylone, des Araméens, ou encore de l'Empire perse.
Au début du Ier millénaire avant notre ère, les Étrusques ont développé la première grande civilisation de l'Italie. L'expansion de Rome y a mis brutalement fin. Elle ne nous est plus perceptible que par les vestiges que le sol de la Toscane et des alentours livre aux archéologues. C'est assez pour nous fasciner, mais cette civilisation continue à baigner dans une atmosphère de mystère : malgré les efforts de générations de spécialistes, des points essentiels, comme la compréhension de la langue, nous restent très imparfaitement accessibles. Cet ouvrage dresse l'état des connaissances sur les Étrusques, notamment sur leur origine et sur leur langue.
Dans son petit village près d'Oxford, Graham Robb trouve un jour au fond de son jardin une broche datant de l'âge du fer. Au fil d'une quête passionnée, il découvre une cartographie rigoureuse, orchestrée par la science des druides autour de la mythique « voie héracléenne ».
Croisant sources antiques et outils modernes, l'auteur lève le voile sur la civilisation celtique, hautement raffinée et injustement éclipsée par son successeur romain. Ni ésotérique ni académique, il privilégie le plaisir de la narration : calculs et tracés savants côtoient amphores découvertes en plantant des endives, machines astronomiques dormant au fond de l'eau et vieilles cartes jamais décodées...
La civilisation gauloise n'aura plus de secrets pour vous.
Les fouilles archéologiques menées depuis une trentaine d'années ont mis au jour villages et fermes fortifiées, tombes et sanctuaires. Leur étude a révolutionné l'histoire des Gaulois, brisant moult légendes et établissant des vérités incontestables. Mais qui étaient-ils justement, ces Gaulois... ou ces Celtes ? Des géants blonds et moustachus qui combattaient nus ? Habitaient-ils des huttes rondes ? Craignaient-ils que le ciel ne leur tombe sur la tête ? La Gaule est-elle une invention du Romain César ? Les druides étaient-ils de simples prêtres ? Le site d'Alésia se situe-t-il en Bourgogne ? Les Gauloises jouaient-elles un rôle important ? Grâce à cette brillante synthèse sous forme de questions-réponses, la civilisation gauloise n'aura plus de secrets pour le lecteur.
Aujourd'hui encore, l'or des Incas, les ruines mystérieuses de leurs cités et le mythe d'un empire juste et bienveillant nourrissent le rêve des voyageurs. Aux alentours de 1400 de notre ère, alors que la partie andine de l'Amérique du Sud est morcelée en de multiples royaumes et seigneuries, un petit peuple montagnard, les Incas, se lance dans une suite de conquêtes qui l'amène à constituer rapidement le plus grand État jamais connu dans l'Amérique précolombienne. L'empire inca représente l'étape ultime du développement d'une civilisation très ancienne, celle du Pérou antique, que son isolement, jusqu'à la conquête espagnole, a rendue particulièrement originale.
César Itier est maître de conférences à l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la tradition orale et le théâtre en langue quechua, d'éditions de documents quechuas des XVIe et XVIIe siècles et d'articles consacrés aux religions du Pérou ancien. Il a publié La Littérature orale quechua (Karthala, 2005) et traduit les Contes du lever du jour de Porfirio Meneses Lazón (L'Asiathèque, 2001).
Le prestige de Babylone, coeur spirituel et intellectuel de toute la Mésopotamie, incarnation du brassage de l'humanité, était incomparable aux yeux de ses contemporains. Nulle cité au monde ne fut davantage enviée et crainte, admirée et honnie, plus souvent dévastée et reconstruite. Elle était le centre cosmique et le symbole de l'harmonie du monde, née de la puissance de son dieu suprême, Marduk, organisateur de l'univers. La dualité réelle et mystique de Babylone lui assura un destin remarquable, bien au-delà de son existence dans le temps. Béatrice André-Salvini se propose de dévoiler l'histoire d'une cité aussi fascinante que peu connue, depuis ses origines jusqu'à sa chute.
L'Antiquité reste-elle d'actualité ? C'est la question à laquelle un de ses plus éminents spécialistes répond dans ce livre. En une succession de courts chapitres, il montre la proximité entre les civilisations grecque et romaine et la nôtre. À bien des égards, nos problèmes les plus contemporains furent également les leurs. Brexit, enseignants mal payés, déserts médicaux, sport business, technocratie, manifestations de rue : ce qui nous apparaît comme « l'enfer » de la modernité n'est qu'une forme de répétition de l'Antiquité classique. Ainsi découvrira-t-on que Donald Trump n'est pas l'inventeur des fake news, mais que l'Athénien Thémistocle ou Philippe II de Macédoine y ont eu recours bien avant lui, en dignes héritiers d'Ulysse ; qu'avant Notre-Dame, un autre lieu de culte illustre, le temple d'Apollon à Delphes, périt dans les flammes et provoqua un émoi international ; Delphes où bien avant l'ONU, une instance supranationale siégeait, l'Amphictionie. À travers ces exemples riches en anecdotes, curiosités et révélations, François Lefèvre fait revivre d'une plume alerte le monde antique et nous invite à réfléchir sur le nôtre, tant il est vrai que le passé, fût-il aussi reculé, éclaire le présent.
Depuis 180 ans, les archéologues explorent les sites archéologiques du Proche-Orient à la recherche de cités entrées depuis longtemps dans la légende, à travers la Bible ou la tradition gréco-romaine. Le temps n’est plus à une démarche naïve de confirmation de l’existence de telle cité ou épisode légendaire, car la recherche moderne sur le Proche-Orient ancien s’est nourrie d’un va et vient entre ces légendes (bibliques mais aussi mésopotamiennes), la recherche historique et les travaux des archéologues. Derrière chacun de ces sites archéologiques se dessine par-delà la légende toute une vision d’un monde hautement sophistiqué marqué très tôt par des épisodes catastrophiques, mais aussi par une extraordinaire capacité de régénération, celle de métropoles extraordinairement créatives, d’Uruk à Babylone. Chaque chapitre s’attache donc à évoquer à la fois une thématique issue de récits légendaires, qui est liée à des recherches archéologiques, et à des personnages historiques eux-mêmes souvent pris entre légende et histoire (tels Sargon, Assurbanipal ou Nabuchodonosor). Pascal Butterlin est professeur d’archéologie du Proche-Orient ancien à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ancien élève de l’École Normale supérieure et agrégé d’histoire, il participe à des recherches archéologiques en Syrie et en Irak. Il dirige la mission archéologique française de Mari en Syrie et la mission archéologique française de Khorsabad en Irak.
Synthèse de douze siècles d'existence, cet ouvrage présente un bilan historique, politique et social des Gaules (transalpine, cisalpine, chevelue), de l'indépendance du VIe siècle avant J.-C. jusqu'à la naissance de la Francia mérovingienne au VIe siècle de notre ère.
Née de la volonté de Rome - à laquelle des liens privilégiés l'attachèrent longtemps -, la « nation gauloise » constitua pendant plusieurs siècles un État tampon entre l'Empire et les barbares. Provincia dans l'Empire chrétien du ive siècle, avec la chute de ce dernier, elle voit s'effondrer les frontières qui contenaient les poussées de ceux qui deviendront ses nouveaux maîtres : Wisigoths puis Francs, annonciateurs d'un nouvel ordre soutenu par une christianisation toujours plus profonde et influente.
Structures administratives, religieuses, économiques et de société sont ici étudiées chronologiquement, accompagnant les mutations politico-militaires de ces siècles d'intense bouleversement des frontières, des mentalités et des idées.
Les deux premiers empires chinois, les dynasties Qin (221-207 av. J.-C.) et Han (206 av.-220 apr. J.-C.), forgèrent un système politique, des structures sociales, une organisation économique et des assises culturelles à la pérennité stupéfiante. L'unification que ces dynasties imposèrent, l'expansion territoriale et les brassages de populations induits, font de ces quatre siècles une époque charnière.
Dû aux meilleures spécialistes, le présent ouvrage offre une remarquable synthèse sur l'histoire et la civilisation de cette période fondamentale, dont l'étude a été profondément renouvelée par les très nombreuses découvertes archéologiques de ces dernières décennies.
Michèle Pirazzoli-t'Serstevens est directeur d'études à l'École pratique des hautes études, 4e section. Ses recherches portent sur l'histoire de l'art de la Chine, l'art et archéologie de l'époque des Han, et Giuseppe Castiglione. Elle est, entre autres publications, l'auteur de La Chine des Han (1982) et Giuseppe Castiglione (1688-1766). Peintre et architecte à la cour de Chine (2007).
Marianne Bujard est directeur d'études à l'École pratique des hautes études, 5e section. Ses recherches portent sur la religion de la Chine ancienne et sur les temples et les stèles de Pékin. On lui doit, entre autres publications, Le Sacrifice au ciel dans la Chine ancienne : théorie et pratique sous les Han Occidentaux (2000).
De Babylone à Jérusalem et d'Athènes à Alexandrie, les vastes espaces qui bordent la Méditerranée ont connu dans l'Antiquité de grands empires dont le modèle reste celui d'Alexandre, conquis en quelques années, de prestigieuses cités comme Athènes ou Sparte, sans oublier quelques petits états à l'influence décisive sur les peuples voisins, comme celui des Hébreux. Les trente chroniques présentées par Maurice Sartre relatent avec une grande sûreté documentaire de passionnantes pages d'histoire où se croisent des figures comme Cléopâtre, Hérode, Xerxès ou Périclès, où coexistent des systèmes divers et où se côtoient des moeurs politiques relativement pacifiques et des habitudes qui nous révulsent par leur barbarie. Un passionnant voyage dans des mondes exotiques.