Pourquoi parler encore des mecs ? Quand tout se passe comme si les humains étaient hommes par défaut et femmes par exception, il semble qu'on n'en parle déjà que trop.
À y regarder de plus près, cependant, on parle beaucoup
d'hommes mais plus rarement
des hommes. On parle d'individus en particulier, bien peu de la classe des hommes dans son ensemble.
On parle des Grands Hommes, moins de tous ceux qui envoient des photos de leur pénis sur Internet. On parle plus des ministres que des violeurs (sauf quand il s'agit du même type).
Alors, si nous retournons le regard féministe vers les hommes, que voyons-nous ? Soudain, on comprend comment les hommes sont construits et les histoires qu'on se raconte sur la " nature masculine " se révèlent mensongères. On voit que l'amour des hommes pour les femmes n'est pas un cadeau. On voit qu'en un sens les hommes préfèrent de toute façon les hommes, ce qui ne les empêche pas d'être homophobes.
Je suis une femme blanche, trans et lesbienne et mon point de vue n'est pas moins neutre qu'un autre. Je vais recourir à des statistiques, des théories, des histoires, des dessins et des punchlines pour vous faire poser un nouveau regard sur vos pères, vos frères, vos compagnons, vos ex - et peut-être sur vous-même.
Le point de départ et l'objectif de Céline Piques avec ce manifeste : construire une société où la révolution féministe aurait lieu sans concession, pour qu'émerge un monde sans patriarcat. Selon elle, deux combats sont à mener en priorité : la lutte contre les violences masculines- en 2020, 102 femmes ont encore été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon - et la réappropriation par les femmes de leurs corps, de leur travail et de leurs vies.
Pour appuyer sa réflexion, l'autrice convoque plusieurs textes féministes, classiques ou plus récents : Andrea Dworkin, Gisèle Halimi, Adrienne Rich, Christine Delphy ou Émilie Hache. C'est un véritable matrimoine qu'elle nous invite ainsi à explorer et à utiliser comme boussole pour faire advenir un monde féministe, équitable et soutenable.
Céline Piques est présidente de l'association d'Osez le Féminisme. Demain sera féministe est le premier essai qu'elle signe en son nom propre.
Pourquoi les hommes se sentent-ils obligés d'expliquer aux femmes ce qu'elles savent déjà ? D'où vient leur certitude de savoir mieux qu'elles ce qu'elles doivent penser, ou faire ?
Peut-être de l'Histoire, qui a constamment relégué les voix des femmes au silence.
Dans ce recueil d'essais où la colère le dispute à l'intelligence et à l'humour, Rebecca Solnit explore une nouvelle façon de penser le féminisme. Et fournit des armes pour les luttes à venir.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Céline Leroy
Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux États-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d'une identité stable. Ce livre désormais classique est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d'une contre-culture, mais bousculer l'hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s'agit pas d'inversion, mais de subversion. Judith Butler localise les failles qui témoignent, à la marge, du dérèglement plus général de ce régime de pouvoir. En même temps, elle questionne les injonctions normatives qui constituent les sujets sexuels. Jamais nous ne parvenons à nous conformer tout à fait aux normes : entre genre et sexualité, il y a toujours du jeu. Le pouvoir ne se contente pas de réprimer ; il ouvre en retour, dans ce jeu performatif, la possibilité d'inventer de nouvelles formations du sujet. La philosophe relit Foucault, Freud, Lacan et Lévi-Strauss, mais aussi Beauvoir, Irigaray, Kristeva et Wittig, afin de penser, avec et contre eux, sexe, genre et sexualité - nos désirs et nos plaisirs. Pour jeter le trouble dans la pensée, Judith Butler donne à voir le trouble qui est déjà dans nos vies
« À mon avis, dans vingt ans, la plupart des meufs sont lesbiennes. Ça va se faire tout seul. Je le crois réellement. Parce que tout est tellement mieux. Sexuellement, tu n'y perds pas et pour tout le reste, c'est tellement un soulagement inouï que... qu'est-ce que tu vas te faire chier ? »
Virginie Despentes (Society, 2019)
De plus en plus de femmes se rendent compte que l'hétérosexualité est une arnaque. Ce qu'on appelle le "lesbianisme politique" les tenterait bien, mais comment faire ? Ce livre est là pour les aider.
Née en 1990, Louise Morel a grandi en banlieue parisienne et vit désormais à Berlin. Elle est l'autrice d'un compte Instagram fort d'environ 10 000 abonné·es, @jesuislouisemorel, qui explore le lesbianisme et ses implications politiques. Après avoir longtemps arpenté les terres faussement accueillantes de l'hétérosexualité, elle a en effet choisi d'explorer un autre type d'attirance.
Et si la remise en question des genres n'était pas la catastrophe annoncée par certains ? Et si elle ouvrait un nouvel espace d'épanouissement possible ?
Egalité des sexes, refus de la puissance patriarcale, fluidité des rôles, décloisonnement des sexualités font aujourd'hui surgir des trajectoires singulières et inédites. Entre le masculin et le féminin, ces deux piliers jusqu'ici considérés comme inébranlables, l'idée même de la dualité et de l'opposition semble s'effacer. Homme ou femme, hétéro ou homo, cisgenre ou transgenre, la construction de l'identité devient une invention de soi, une création personnelle qui se joue des normes et des prescriptions.
Dans Transitions, comme dans le cabinet de Serge Hefez, on rencontre des mamans autoritaires, des papas poules, des couples qui réinventent leur complémentarité conjugale, des adolescents heureux dans une identité sexuelle flottante, ou en quête de leur identité de genre.
Nourri de l'écoute de ses patients, il analyse en profondeur cet ébranlement anthropologique et montre que la dichotomie masculin/féminin ne suffit plus à organiser nos pensées, nos trajectoires, nos identités.
Serge Hefez est l'auteur d'une oeuvre importante sur la construction de l'identité psychique des individus dans une société en pleine mutation.
Psychiatre, psychanalyste, thérapeute familial, Il dirige une unité de soin psychiatrique dans un grand hôpital parisien.
Vieille. Le mot lui-même est tabou. Alors que la société elle-même vieillit, elle a un problème avec les vieux en général et les vieilles en particulier, soumises à une double injonction contradictoire : être authentiques, mais rester minces et jolies.
Si elles sont moins regardées, invisibilisées, mises de côté passé un certain âge, de nombreuses « vieilles » se découvrent en contrepartie une liberté nouvelle. Alors pourquoi a-t-on, malgré tout, peur de vieillir ?
Mêlant témoignages, analyses historiques et sociologiques, références culturelles et réflexions de l'autrice sur son propre rapport à la vieillesse, Qui a peur des vieilles ? apporte un regard rafraîchissant sur une question politique toujours tabou et démonte les stéréotypes sur les femmes ménopausées.
Marie Charrel est journaliste au Monde, où elle suit la macroéconomie internationale.
Elle est notamment l'autrice de Une fois ne compte pas (Plon, 2010), L'enfant tombée des rêves (Plon, 2014), Les enfants indociles (Rue Fromentin, 2016), Une nuit avec Jean Seberg (Fleuve Éditions, 2018) et Les Danseurs de l'aube (L'Observatoire, 2021). Elle a également participé à plusieurs projets collectifs et recueils de nouvelles (L'Institut, PUG, 2018 ; On tue la Une, Druide, 2019).
À l'heure où les questions de genre et d'identité sont de plus en plus présentes dans l'espace public, voici un guide qui déconstruit tous les préjugés, les abus de langage, les non-sens liés aux transidentités, afin de mieux les comprendre et de donner les armes pour s'en émanciper . Car si être trans est une histoire de rapport de soi à soi, de prise de conscience individuelle, c'est aussi un rapport à des normes et constructions sociales, culturelles et historiques.
Véritable prolongement du compte Instagram sur lequel Lexie s'emploie avec patience et grande rigueur à éduquer sur les questions de genre, ce livre est une vraie boussole et un outil d'empowerment pour les personnes trans qui sont souvent isolées, moquées, stigmatisées et font l'objet de violences extrêmes ; mais aussi pour les non trans, concernés ou non, car au-delà des transidentités, c'est sa propre place dans la société et le traitement des différences qu'il s'agit de questionner.
Réputées bavardes dans l'espace privé (est-ce si sûr?), les femmes furent longtemps interdites de parole publique. Aujourd'hui encore, alors qu'elles sont autorisées voire incitées à s'exprimer, leurs voix sont critiquées, décriées, huées, comme si à travers elles, il s'agissait toujours de contester la légitimité et la place des femmes en politique. Dire que leurs voix sont inaudibles ou trop aigües voire hystériques, c'est dire des femmes qu'elles sont «de trop» dans cette arène longtemps exclusivement masculine. Nous sommes donc parties à la recherche de ces voix, certaines bien connues, d'autres moins, en privilégiant un lieu l'Assemblée nationale , une fonction porte-parole du gouvernement , une situation le parcours et le débat présidentiels.
Marlène Coulomb-Gully est professeure émérite à l'Université Jean Jaurès de Toulouse et membre du Laboratoire d'Etudes et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales (LERASS) où elle travaille sur la communication politique, le genre et les médias. Membre du Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) de 2013 à 2018, elle a rejoint depuis l'Observatoire «Égalité, éducation et cohésion sociale» du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA).
Sur le marché du travail, les femmes sont encore trop souvent considérées comme le «deuxième sexe»: leur corps, leurs tâches, leur rôle social sont relégués au second plan. Blagues sexistes et avances déplacées, outils inappropriés et maladies professionnelles: que pouvons-nous faire pour améliorer la condition des travailleuses? Comment réconcilier la lutte pour l'égalité et la protection de la santé des femmes? Comment nous libérer du jugement sur notre corps?
Ergonome et généticienne de notoriété internationale, Karen Messing s'intéresse depuis longtemps à la façon dont les différences biologiques entre les femmes et les hommes sont prises en considération dans les milieux de travail. Qu'est-ce qu'un travail «égal»? Pourquoi le salaire des femmes est-il inférieur à celui des hommes? Est-ce en raison de l'effort physique demandé? Pourquoi les outils de travail ne sont pas adaptés à la diversité des corps humains? Dans Le deuxième corps, elle conjugue à merveille rigueur scientifique et convictions féministes pour rendre compte de ses recherches sur le terrain auprès de techniciennes en télécommunications, travailleuses de la santé, caissières d'épicerie ou encore de camionneuses, mécaniciennes et soudeuses.
Riche de son bagage scientifique et de sa longue expérience auprès des syndicats, Karen Messing livre au passage des réflexions très actuelles sur le sexe biologique et l'identité de genre, en résonance avec celles de Simone de Beauvoir. «Nous devons mettre tout en oeuvre pour nous libérer de la honte qui porte sur notre corps et ses "différences" et attirer l'attention sur les risques liés à notre travail. Et, surtout, il faut trouver des façons de nous protéger mutuellement et de nous entraider dans notre lutte pour un milieu de travail mieux adapté à notre corps et à notre vie.»
En mars 2019, Libertalia publiait la première édition d'Une culture du viol à la française.Ce livre a accompagné l'émergence d'une nouvelle génération féministe.En un an, la cause des femmes a considérablement avancé: mise au ban de la Ligue du Lol, révélations d'Adèle Haenel, mobilisations croissantes contre le féminicide, dénonciation du harcèlement dans le monde du cinéma, émergence de nouvelles figures iconiques, batailles pour la féminisation de la langue, etc.Cette nouvelle édition, actualisée et complétée, fait le point sur l'immense travail qui reste encore à accomplir pour en finir avec la culture du viol.Elle paraîtra en même temps que le second livre de Valérie Rey-Robert: Le Sexisme, une affaire d'hommes?
Valérie Rey-Robert anime le blog féministe Crêpe Georgette.Elle est l'autrice d'Une culture du viol à la française (Libertalia, 2019 ; édition actualisée, mars 2020) et de Le Sexisme, une affaire d'hommes ? (Libertalia, mars 2020).Elle est considérée comme l'une des plus influentes féministes francophones du moment.
"On ne naît pas homme, on le devient." C'est en partant de ce postulat que Valérie Rey-Robert décortique la construction du genre, montrant que les codes masculins ont très nettement évolué au cours des siècles. Le Roi Soleil, paragon de puissance, portait perruque, poudre au visage et talons hauts. Il appartient de déviriliser nos sociétés, pour que les hommes cessent de tuer leurs compagnes et leurs enfants, qu'ils cessent de se tuer entre eux, qu'ils cessent de s'automutiler. Ceci ne pourra passer que par un grand travail de prise de conscience et d'éducation.Cette nouvelle synthèse de la bloggeuse féministe assure le parfait complément à son précédent livre.Nulle doute: il y a là matière à débat. Un débat qui engage la salubrité publique et l'équilibre de nos sociétés.
Valérie Rey-Robert anime le blog féministe Crêpe Georgette.Elle est l'autrice d'Une culture du viol à la française (Libertalia, 2019).Elle est considérée comme l'une des plus influentes féministes francophones du moment.
De plus en plus de jeunes déconstruisent les normes de genre et les valeurs associées aux catégories femme et homme. Ce sont elles et eux qui, en prenant la relève des mouvements qui militent pour la diversité depuis des années, deviennent les actrices et acteurs d'une révolution sociale qui fait passer dans les usages une vision diversifiée des genres longtemps restée confidentielle.
Mais, alors que les connaissances sur le sujet et les argumentaires militants atteignent de plus en plus largement le débat public, les attaques contre les personnes qui sortent du modèle prépondérant se font plus virulentes, notamment sur les réseaux sociaux.
De Genève à l'Albanie, de l'université à la pop culture, la journaliste Sophie Woeldgen nous entraîne dans une passionnante enquête sur cette question des genres qui secoue et souvent divise nos sociétés.
Si la transidentité n'est pas un fait nouveau, les franchissements de genre suscitent toujours préjugés, brutalités, théories et pressions sur les existences des personnes concernées. Lorsque l'on évoque les transidentités, des questions viennent ainsi inéluctablement : comment un homme pourrait-il devenir une femme ? Une femme, un homme ? Ces formulations ont-elles un sens ? Pour qui et pourquoi ? Une autre question surgit : quel est le sens du mot devenir ? Car les transidentités, appréhendées par le concept d'identité de genre ou sous l'idée d'expériences de vie trans, réinterrogent l'analogie « naissance = assignation ».
C'est tout l'enjeu de cet ouvrage que de montrer que les transitions sont plurielles et bien plus complexes qu'un passage sans retour d'un point A à un point B, que le verbe « devenir » doit être pris au sens fort de « devenir enfin la personne que l'on est ». Être trans est ainsi une expérience du monde qui questionne la construction sociale qu'est la binarité.
On ne naît pas, on devient...
Queer, la télévision? À en croire certains éditocrates excédés, il serait désormais impossible d'ouvrir la télé sans y voir toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. S'il est vrai que la diversité sexuelle et la complexité des genres sont de plus en plus représentées à la télévision, les efforts déployés par les Netflix de ce monde pour rester en phase avec les attentes du public sont souvent suspects... et incomplets. Que signifient au juste ces nouvelles représentations? Peut-on faire confiance à un média qui cherche avant tout à engranger des profits? La télévision peut-elle être queer?
Talk-show, websérie, téléroman, les études de cas réunies ici portent sur divers formats de ce média, et ce, dans différents contextes culturels (Québec, Canada, États-Unis, Allemagne et Espagne). Ces analyses montrent tout à la fois les limites du média et ses possibilités pour mettre en scène des représentations queer radicalement subversives.
Des textes de Stéfany Boisvert, Tara Chanady, Florian Grandena, Charlotte Kaiser, Antonio Lérida Muñoz, Alexis Poirier-Saumure, Julie Ravary-Pilon, Joëlle Rouleau, Olivier Tremblay, Christoph Vatter et Arnaud Widendaële.
Depuis quand la nourriture a-t-elle un genre ? Pourquoi y a-t-il si peu de femmes dans les kebabs ? Qui a décidé que les hommes n'aimaient pas le rosé ? Pourquoi le végétarisme est-il perçu comme un régime dévirilisant ? Les femmes jouissent-elles vraiment en mangeant un yaourt ? Pourquoi certains hommes préfèrent-ils littéralement renoncer à la vie plutôt qu'à la viande ?
Rien n'échappe aux injonctions genrées, surtout pas la nourriture. En matière de bouffe, ces règles, tacites ou officielles, sont partout : de la Rome antique aux menus des restaurants, en passant par la publicité et les repas de famille. Elles façonnent le genre et renforcent les stéréotypes sexistes, avec des conséquences réelles sur la planète et la santé des femmes et des hommes qui les subissent.
Après Faiminisme, Nora Bouazzouni s'attaque aux questions de genre sous l'angle de ce sexisme alimentaire toxique qui imprègne nos sociétés comme l'ail imprègne l'haleine. Entre goûts innés, constructions culturelles et pensée magique, Steaksisme met les pieds dans le plat pour en finir avec tous les préjugés.
Féministe passionnée par le contenu de nos assiettes, Nora Bouazzouni est journaliste et traductrice. Steaksisme est son deuxième ouvrage après Faiminisme paru en 2017.
« Je suis une femme, je ne suis pas une victime, je l'ai été, ces choses-là passent. Quand le statut de victime tend à devenir une valeur ajoutée, un anoblissement que certaines veulent acquérir à tout prix comme on cherche à atteindre un statut social, je pense, au contraire, qu'héroïser la victime plutôt que de vouloir la respecter, c'est tuer la guerrière, assassiner la créatrice, valoriser la soumise, poser un interdit sur le fait que la femme soit l'égale de l'homme. Je ne dis pas que les femmes ne rencontrent pas, encore aujourd'hui, bien des maux qu'il faut vouloir guérir, je dis que les inscrire dans une guerre des sexes perpétuelle, en appelant à la rescousse le passé d'une société au sexisme systémique clairement établi, ne convient pas. La guerre des genres est un tango funeste qui conduira à sa perte notre égalité lumineuse. Apprendre à s'unir plutôt qu'à se désunir, avancer dans le même sens, ne fût-ce que par instinct de survie, est notre seule issue face aux combats qu'il nous reste à mener. Désormais que les lois de l'égalité existent, c'est à nous tous de réfléchir aux moyens de les faire appliquer, c'est à nous tous de nous éduquer. Et d'éduquer les autres. Bien des batailles féministes restent à mener, s'aliéner la moitié de l'humanité pour y parvenir est une hérésie. »
Un document graphique bienveillant pour chausser les lunettes de l'égalité filles-garçons : 18 scènes du quotidien illustrées et décryptées pour saisir les biais sexistes pas si anodins de la vie en famille, comprendre comment ils affectent les enfants et trouver des pistes d'action pour changer d'approche.Une fille qui joue au foot dans la cour de récré, un petit garçon qui joue à la poupée ou qui se déguise en princesse... Pourquoi est-ce que cela dérange ? Car, oui, même si nous ne nous en
rendons pas compte, les clichés de genre sont encore bien présents dans notre quotidien. Les adultes les perpétuent sans y penser, et les enfants y sont particulièrement sensibles. En effet, par nos mots, nos gestes, nos recommandations, l'intonation de notre voix, nos compliments, nous les influençons sans le vouloir, un apprentissage qui se retrouvera jusque dans les choix de vie qu'ils feront plus tard. Si l'enjeu ne se limite pas à la sphère familiale, l'éducation égalitaire est bien l'un des leviers qui feront bouger les lignes pour votre enfant.
Dans cet ouvrage, à travers 18 scènes illustrées d'apparence anodine, les autrices donnent à voir ce qui se joue et proposent des clés pour contourner les pièges quotidiens des stéréotypes, des outils pour apprendre en famille à réagir avec intelligence et bienveillance, des lectures et des activités pour transformer ces questionnements en échanges ludiques, afin d'en faire des occasions positives de grandir librement.
Ben Névert, connu sur YouTube pour sa bienveillance, son écoute et sa déconstruction douce des normes sociales, se livre ici sur son histoire pour ouvrir la discussion sur la masculinité !" J'écris pour tous les hommes qui ont la sensation de ne pas être pleinement qui ils sont, qui ne se retrouvent pas dans ce que la société attend d'eux. Ce livre n'est pas un manuel de survie pour les hommes, (...) c'est seulement mon témoignage. La trace écrite d'un enfant qui s'est senti différent jusqu'à l'âge adulte. Un enfant qui a découvert ce qu'on attend des hommes à ses dépens car il ne répondait à aucun de ces critères de puissance. "
Comment devient-on un homme aujourd'hui ?Ben Névert aborde la masculinité à travers sa propre histoire, celle d'un gamin hypersensible qui a dû se faire une place dans une société qui résume les hommes à leur force, leur virilité et leur domination. Entre anecdotes et analyses, il déconstruit les normes sociales qui lui ont mis des bâtons dans les roues toute sa vie.
Et si, une fois débarrassé des idées reçues, on essayait de repenser la définition même de la virilité ?
Le phénomène "trans" est en expansion. En nombre croissant, des enfants et des adolescents expriment ce qui était naguère inexprimable, inaudible, insensé : la conviction d'être nés dans le mauvais corps. À la surprise des praticiens, les filles sont à présent majoritaires dans la demande de transition.
Ce sont les tenants et aboutissants de ce phénomène émergent qu'interroge Claude Habib. Elle ne prétend pas en donner une interprétation, elle s'efforce d'en circonscrire le mystère, en examinant, sans polémique ni complaisance, les innombrables questions, tant théoriques que pratiques, qu'il soulève. Comment l'identité de genre est-elle devenue une affaire de choix personnel ? À quelle source rapporter le projet de se recréer qui supplante, chez beaucoup de jeunes, l'acceptation du donné ? Pourquoi la difficulté de supporter la condition sexuée, autrefois invisible, surgit-elle au grand jour ? Peut-on reconnaître à des enfants la capacité de juger de leur futur destin social ? Faut-il autoriser la participation des transgenres aux compétitions sportives féminines ?
Une question et des questions qui n'ont pas fini de nourrir le débat public et d'alimenter la réflexion.
Certains mondes sociaux font rarement parler d'eux. Celui des jeunes femmes de la campagne, cette partie de la jeunesse qui « ne pose pas problème » a priori, est l'un d'eux.Pour faire entendre la voix de celles qui ont grandi et qui vivent en milieu rural, Yaëlle Amsellem-Mainguy a sillonné des territoires ruraux très divers. Originaires de milieux populaires, les jeunes femmes qu'elle a rencontrées et dont elle restitue le quotidien et les aspirations occupent souvent des emplois au bas de l'échelle, quand bien même leur formation leur permettrait de prétendre à « mieux ».
Yaëlle Amsellem-Mainguy est sociologue, chargée d'études et de recherche à l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP) et membre du Centre d'études et de recherches sur les liens sociaux (CERLIS).
« Quel rapport entre le patriarcat et une entrecôte ? Où se cachent les cheffes ? L'agriculture est-elle une affaire de mecs ? » Dans une époque devenue si sensible au slow food, si attentive aux tendances culinaires, nous nous voilons trop souvent la face sur la place de la femme dans l'organisation de cet acte essentiel qui est celui de (se) nourrir. Rapports ambigus ou destructeurs entre chair et chère, domestication et émancipation, genre et gastronomie... Faiminisme vous les expose (et les explose) par le menu !
Passée par France TV info et le site web La Blogothèque, Nora Bouazzouni est traductrice et journaliste (spécialiste des séries, entre autres) pourCanal +, Libération et Slate. Elle aime cuisiner, prendre son assiette en photo et convaincre des inconnu-e-s que le féminisme est toujours aussi nécessaire en 2019.
Face aux injonctions et aux normes sociales, s'approprier sa féminité et son corps peut paraître difficile. Ce guide nous invite à renouer avec notre féminin profond en nous reliant à la Nature, en écoutant notre intuition et en veillant à l'équilibre de nos énergies masculines et féminines. Complet, ce livre propose des clés, des exercices et des rituels pour nous reconnecter à notre puissance et aux sources de notre féminité : s'inspirer des archétypes du féminin sacré (Lilith, Ève, Marie-Madeleine...), vivre en harmonie avec les cycles naturels (les règles, la Lune, les saisons...), cultiver la sororité, écouter ses besoins. Un livre accessible et vivant pour vivre pleinement sa féminité.
Intériorité
Émancipation
Puissance
C'est en fait un condensé de son oeuvre, accessible à tous, que Françoise Héritier nous offre ici. Les différences objectives entre les sexes entraînent-elles des différences d'aptitudes, des différences dans le domaine juridique, professionnel, et la domination d'un sexe sur l'autre ? Ses différences sont-elles naturelles ou culturelles ? Une leçon limpide sur l'égalité entre hommes et femmes, loin d'être acquise dans le monde et même dans nos sociétés.