Le 12 octobre 539 avant notre ère, l'antique et splendide ville de Babylone tombe aux mains du roi perse Cyrus le Grand en à peine une nuit. Capitale déchue d'un empire qui s'étendait des rives de l'Euphrate à la Méditerranée et des monts du Taurus aux confins de l'Arabie, Babylone va devenir une cité de second rang pour le restant de son histoire.
Le nom et la localisation de Babylone, cité vieille de 4 000 ans, sont universellement connus. Mais qu'en est-il des événements souvent dramatiques qui jalonnent son histoire ? Sait-on que son magnifique empire n'était qu'un colosse aux pieds d'argile ? Et que le roi Nabonide, dernier souverain du pays « entre les fleuves », s'est révélé l'antithèse de son prédécesseur, le grand Nabuchodonosor ? Usurpateur, conquérant perdu dans les sables de l'Arabie, partisan du dieu de la Lune au détriment de Bêl-Marduk, le roi des dieux, chef du panthéon babylonien, Nabonide n'a sans doute pas bénéficié du soutien inconditionnel de ses sujets.
Francis Joannès, spécialiste de l'histoire de la Mésopotamie antique, mène l'enquête pour dénouer les fils de l'effondrement soudain de Babylone. Ce faisant, il nous décrit toute une civilisation, sa géographie, sa société et sa culture. Il fait revivre le roi Nabonide lui-même, tout comme ses sujets, notables urbains, hommes d'affaires, esclaves domestiques ou simples travailleurs au service des grands temples.
Venus de Byblos, Sidon ou Tyr, terres adossées aux montagnes du Liban, les Phéniciens, peuple de marins, bâtisseurs, marchands et agriculteurs, ont profondément marqué les rivages de la Méditerranée antique et son histoire.
Entre 1200 et 300 avant notre ère, les Phéniciens saisissent toutes les opportunités pour tisser une vaste toile de connexions commerciales, culturelles et religieuses. Producteurs d'huile, de vin et de bois de cèdre, grands artisans du métal, ils font aussi un large commerce d'épices, de parfums et de produits exotiques, du Levant au Portugal. Ils échangent avec les élites locales, diffusent l'alphabet, influencent les arts et créent de nombreux comptoirs et cités, dont la sublime Carthage. Du Proche-Orient aux portes de l'Atlantique, cette brillante civilisation millénaire continue d'interroger les historiens
De Babylone à Jérusalem et d'Athènes à Alexandrie, les vastes espaces qui bordent la Méditerranée ont connu dans l'Antiquité de grands empires dont le modèle reste celui d'Alexandre, conquis en quelques années, de prestigieuses cités comme Athènes ou Sparte, sans oublier quelques petits états à l'influence décisive sur les peuples voisins, comme celui des Hébreux. Les trente chroniques présentées par Maurice Sartre relatent avec une grande sûreté documentaire de passionnantes pages d'histoire où se croisent des figures comme Cléopâtre, Hérode, Xerxès ou Périclès, où coexistent des systèmes divers et où se côtoient des moeurs politiques relativement pacifiques et des habitudes qui nous révulsent par leur barbarie. Un passionnant voyage dans des mondes exotiques.