Filtrer
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
Éditeurs
- Perrin (réédition numérique FeniXX) (245)
- FeniXX réédition numérique (Perrin) (8)
- FeniXX réédition numérique (Librairie académique Perrin) (2)
- FeniXX réédition numérique (Librairie académique Perrin et Cie) (1)
- FeniXX réédition numérique (Perrin et Perrin) (1)
- FeniXX réédition numérique (Rémi Perrin) (1)
Langues
Formats
Prix
Sciences humaines & sociales
-
Par son parcours personnel et ses choix politiques, Aristide Briand incarne cette période de grandes mutations que fut la IIIe République. Issu d'un milieu très modeste, il devient avocat, découvre l'engagement militant en défendant ses premières causes. Elu député en 1902, il ne tarde pas à se propulser au sommet grâce à ses dons d'orateur et à ses talents de négociateur. Pendant trente ans, tantôt ministre, tantôt président du Conseil, il joue les premiers rôles, en France d'abord, puis sur la scène internationale.
En 1905, il est l'artisan de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Il défend la laïcité, mais prend ses distances avec les anticléricaux les plus sectaires et apaise les querelles religieuses qui divisent les Français. Pendant la Première Guerre mondiale, il tient la barre du pays durant un an et demi, il est au pouvoir au moment décisif de Verdun. Mais, hanté par ce carnage, il s'efforce dans les années vingt d'en prévenir le retour.
Sa carrière prend une autre dimension, l'habile politicien devient le « pèlerin de la paix ». Il est l'homme de la réconciliation franco-allemande, du premier projet d'intégration européenne. Son action lui vaut le prix Nobel de la paix en 1926.
Sur le moment, cette grande espérance est déçue. Briand meurt en 1932, à la veille de l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler. Pourtant, le second après-guerre verra la France s'engager plus résolument dans la voie qu'il avait tracée.
Homme célèbre mais mal connu, au charme envoûtant, au caractère complexe, à la vie privée tumultueuse, adulé par les uns, haï par les autres, ce précurseur de l'Europe unie a fait entendre sa voix dans un continent pris de folie guerrière et a réussi, sans toujours s'en douter, à prendre date avec l'Histoire.
Bernard Oudin est historien. Il a publié notamment Villa, Zapata et le Mexique en feu ; et, chez Perrin, Histoires de Berlin (avec Michèle Georges) en 2000 et Histoires de Londres en 2003. -
Éric Perrin s'est attaché à démêler le vrai et le faux dans la vie de François-Eugène Vidocq, ce personnage extraordinaire, dont la légende a été complaisamment nourrie par lui-même, grâce à ses fameux Mémoires (1827-1828), par les romanciers - Balzac en tête - qu'il a fascinés, par certains de ses biographes et, en dernier lieu, par une magistrale série télévisée. Vidocq, né à Arras en 1775, mort à Paris en 1857, acquiert dans sa jeunesse quelque notoriété dans la pègre, mais plus par ses évasions de la prison de Douai - et des bagnes de Brest et Toulon - que par ses délits. Las d'être en cavale, il propose, en 1809, à la Préfecture de police de trahir ses anciens amis en échange de sa liberté. Mouchard à l'essai dans les prisons de Bicêtre et de La Force, puis lâché dans Paris, il montre une telle efficacité, une telle intelligence et une telle intuition que, au grand scandale de beaucoup de monde, il devient le premier chef de la brigade de sûreté, en 1812. Nommé sous Napoléon, il le restera sous Louis XVIII et Charles X, en dépit de multiples ennemis, et malgré les pièges qui lui sont constamment tendus pour le faire tomber. Écarté en 1827, il publie des Mémoires qui achèvent d'en faire une grande vedette de son époque, et fonde la première agence privée de renseignements, où la clientèle afflue, et dont les résultats spectaculaires lui valent les attentions de la presse, de la justice et de la police officielle jalouse de ses succès. Les policiers "honnêtes" sont exaspérés par l'ancien forçat et par ses agents, tous issus du "milieu", ce qui n'empêche par Vidocq de redevenir, sous Louis-Philippe, chef de la Sûreté. Grand policier, manipulateur, dissimulateur, provocateur, opportuniste..., il passionne les journalistes et les écrivains. Il inspire son Vautrin à Balzac, son Jean Valjean à Hugo, et fournit l'essentiel de sa matière à Eugène Sue pour "Les mystères de Paris". Grâce à un gros travail de recherche, à de nombreux documents inédits qu'il confronte aux travaux de ses prédécesseurs, et aux écrits de Vidocq, Éric Perrin apporte un nouvel éclairage sur une des personnalités les plus célèbres et les plus controversées de son temps.
-
Au coeur religieux de l'histoire
Pierre Chaunu
- Perrin (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782262055240
Écrits entre l'automne 1983 et le printemps 1985, ces textes fondus en une histoire de l'Histoire sont les réactions à vif de Pierre Chaunu, ce grand historien d'esprit encyclopédique, ce philosophe anxieux du destin sous le regard de la mort. L'historiographie, telle qu'elle se publie au jour le jour, est le réactif le plus sensible des humeurs d'un moment. Entre une époque comme la nôtre, lourde de risques, de dangers, de possibilités gaspillées, et la manière de traiter le passé, des correspondances existent, qui sont, elles-mêmes, matière privilégiée de l'Histoire. Là, résident le sens et la justification de cet essai. Tout en survolant la totalité de la production historiographique, Pierre Chaunu a fait un tri qui est, en définitive, une photographie à la fois de la progression de la connaissance et des préoccupations des historiens. Pour une bonne moitié, il s'agit d'histoire religieuse. C'est donc au sein du religieux, de tous les aspects du sacré, qu'il nous fait pénétrer en compagnie des historiens contemporains. Mais cet essai n'est pas seulement une plongée au coeur judéo-chrétien de notre culture. Il montre aussi que l'après nouvelle histoire ne méprise plus les origines de nos identités nationales. Pourtant, estime Pierre Chaunu, l'oeuvre de démolition se poursuit hypocritement. Selon lui, les petits maîtres du passé, faisons table rase s'attaquent, à la tronçonneuse, aux racines qu'ils haïssent, alors qu'elles donnent son sens à la vie. Aussi ne s'étonnera-t-on pas que ce pèlerinage au coeur religieux et aux sources de notre identité se termine sur quelques éclats polémiques. Car, pour l'auteur de Histoire et décadence, la tolérance n'est pas indifférence, le respect de l'autre suppose que l'on mette bas les masques et que, de temps à autre, l'on dise tout, même ce qui est rude à entendre.
-
Une autobiographie qui raconte admirablement, avec simplicité, émotion et finesse, une aventure humaine peu commune. En 1931, un bébé chinois de neuf mois est mis en nourrice, à Perrigny, près de Dijon, dans une humble famille de paysans bourguignons. Trois ans plus tard, la guerre sino-japonaise oblige ses parents à rentrer précipitamment en Chine. Ils laissent l'enfant en Bourgogne, où la nourrice est chargée de le garder jusqu'à leur prochain retour. Ce retour n'aura jamais lieu. René Han, le petit Chinois, grandira à Perrigny, au milieu des vignes et des cerisiers. À dix-huit ans, il refuse de rejoindre, en Chine, son père devenu général de Tchang Kaï-chek et gouverneur d'une province. Après des études à Dijon et à Paris, il fait une brillante carrière à la télévision, et sera P.-D.G. de FR3. Il ne retrouvera son père qu'en 1972, à Taïwan, quarante ans après leur séparation. Il ne saura jamais ce que sa vraie mère est devenue. Un Chinois de Bourgogne, c'est l'histoire, pleine de sensibilité, d'une enfance déchirée par la découverte - à dix ans seulement - de la différence raciale et, plus tard, d'un itinéraire marqué par le refus du narrateur d'être considéré comme un Chinois dans son propre pays, la France. C'est aussi l'évocation d'une relation affective, pleine d'intensité, entre l'auteur et ses parents bourguignons.
-
L'Almanach de Clio
André Castelot
- Perrin (réédition numérique FeniXX)
- 12 Novembre 2018
- 9782262055158
A. Castelot a eu la merveilleuse idée de renouveler la formule de l'almanach. Le lecteur gourmand le dévorera d'un coup. Personne ne résistera au charme de Clio! « Copyright Electre »
-
La dame blanche des Habsbourg
Paul Morand
- Perrin (réédition numérique FeniXX)
- 8 Octobre 2019
- 9782262085087
Dans les châteaux royaux de la Hofburg et de Schnbrunn, lorsqu'un membre de la famille impériale va mourir, un fantôme apparaît. Sur ses chaussons de danseuse et dans sa robe à traîne, la Dame Blanche des Habsbourg fait la navette d'un trépas à l'autre. Cette ravageante beauté a fort à faire : les Habsbourg ne sont pas, comme les Atrides, une famille d'assassins mais plutôt une famille d'assassinés. La tragédie est leur lot. Dans le décor prestigieux de la Vienne d'autrefois, la Dame Blanche ouvre ici un défilé d'ombres illustres : Marie-Louise et l'Aiglon, Maximilien et Charlotte, Rodolphe, François-Joseph et Elisabeth, l'inoubliable Sissi, les voici tous ressuscités en une éblouissante évocation sous la plume magique de Paul Morand qui leur rend, l'espace d'un livre, les couleurs de la vie. Avec la rigueur de l'historien et la sensibilité du romancier, Paul Morand nous livre les secrets de coeur des Habsbourg, qui furent souvent aussi les secrets de la politique de leur temps.
-
L'Exode (Mai-juin 1940)
Pierre Vallaud
- Perrin (réédition numérique FeniXX)
- 12 Novembre 2018
- 9782262060558
L'histoire de cet exode racontée en images et en documents. Photos, lettres, carnets de route, notes, témoignages restituent l'atmosphère d'une période enfouie dans la mémoire des Français et des Belges. « Copyright Electre »
-
Le Procès de Marie-Antoinette
André Castelot
- Perrin (réédition numérique FeniXX)
- 11 Septembre 2015
- 9782262058067
André Castelot a écrit une Marie-Antoinette qui, constamment rééditée depuis trente ans, s'est vendue à ce jour à 450 000 exemplaires, sans compter les éditions de poche et de club. À l'occasion du bicentenaire de l'exécution de la Reine, il raconte minutieusement son arrestation, sa captivité, son procès et son exécution, dont Napoléon dira qu'elle fut pire qu'un régicide.
-
Cinquième colonne : En 1940 quand la France s'est effondrée, ces deux mots ont été sur toutes les lèvres. L'action souterraine des agents de la Cinquième colonne expliquait le désastre. L'ennemi l'avait emporté parce qu'il était déjà dans la place.
Mais en réalité qu'en a-t-il été ? Qui, comment, pourquoi et pour combien s'est lié ou vendu à l'ennemi préparant ainsi la défaite et la collaboration ? La Cinquième colonne, mythe ou réalité ?
C'est la une histoire inconnue et sécrète, interdite comme les coulisses et sans laquelle pourtant notre temps - celui de 1940, celui de la guerre subversive d'aujourd'hui - ne peut être compris.
Max Gallo a découvert aux Archives nationales de Washington des pièces explosives et totalement inédites. Elles remettent en cause l'histoire de la défaite et de la collaboration telle qu'elle a été écrite jusqu'ici. Il présente les pièces irréfutables, les députés se vendent au fascisme, des hommes politiques sont salariés réguliers de l'étranger et dès 1938 le gouvernement de Vichy est prêt. -
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
-
La Grande Mademoiselle
Bernardine Melchior-Bonnet
- Perrin (réédition numérique FeniXX)
- 12 Novembre 2018
- 9782262055097
L'auteur a cherché à l'aide d'une documentation considérable, à comprendre cette princesse dont les contradictions nous étonnent encore. « Copyright Electre »
-
Et si plus rien n'était sacré...
Cazeneuve
- FeniXX réédition numérique (Perrin)
- 1 Avril 2016
- 9782402063098
Une promenade historique à travers les sociétés primitives, archaïques, antiques et plus récentes montre que, de tout temps, l'humanité a éprouvé le besoin de placer certains objets, personnages, institutions ou principes au-dessus du monde ordinaire. C'est cela, le sacré. Mais l'esprit de contestation peut-il s'en accommoder ? Et qu'arriverait-il si plus rien ne représentait l'absolu, la transcendance ? Ce livre met en évidence, dans la société moderne, les substituts laïcisés et les contrefaçons, notamment le culte de la personnalité, les rois du ballon, les idoles du music-hall, les « monstres sacrés », les exaltations, les paradis artificiels et quelques comportements irrationnels. Ainsi se révèle la permanence de ce besoin incessant mais impérieux que tente de satisfaire le faux sacré, le sacré qui ne veut pas dire son nom.
-
J'ai eu 20 ans à Ravensbrück
Toulouse Sautrec De Beatrice
- Perrin (réédition numérique FeniXX)
- 18 Décembre 2015
- 9782262057190
Béatrix de Toulouse-Lautrec et sa mère ont été arrêtées par la Gestapo de Lyon, en juin 1944, internées au fort de Montluc, puis déportées à Ravensbrück en août, et libérées en avril 1945. L'auteur, qui avait vingt ans en 1944, et était alors Mlle de Gontaut-Biron, a raconté son épreuve dès 1946, sans intention de publication, pour se libérer de ce qu'elle venait de vivre. Mais le manuscrit a circulé anonymement, signé matricule 75 537, dès 1948, trente-trois ans avant sa première édition en 1981. On ne saurait mieux définir ce document, très différent des ouvrages postérieurs sur la déportation, que par ce jugement de Martin du Gard : Peu de ces rescapés ont su rendre si fidèlement, si humblement, avec une telle absence de cabotinage et de tricherie, ce qu'a été leur vie de tous les jours, ses grandes angoisses, ses dangers, ses petites peines, ses petites joies. Et par celui d'Albert Camus, qui le reçut, lui aussi, sans nom d'auteur : On ne peut pas ne pas être profondément touché par le ton même du récit. Garder l'amour de la vie, la confiance, l'humour quelquefois, la tendresse toujours au milieu des charniers, c'est un tour de force ou une grâce, je ne sais pas. De Gaulle, lui-même, écrit à l'auteur, en novembre 1967 : Ce que vous avez vécu et subi, si jeune, si frêle [...] frappe d'autant mieux l'esprit et le coeur que vous le racontez sans recherche, sans littérature, même sans plainte, ni récrimination, ce qui ne vous empêche pas de le bien écrire. Procédant par une succession de scènes et de dialogues qui forment un tableau riche de spontanéité, d'émotion, d'amour et de simplicité, Béatrix de Toulouse-Lautrec fait surgir, sans chercher à philosopher, les mille misères de la vie carcérale, l'angoisse de la mort, mais aussi l'espoir et les petites joies qu'un rien suffisait à faire jaillir dans le malheur. Ce témoignage sans littérature méritait une seconde vie, quarante-cinq ans après son éclosion.
-
Monarchies et royauté
Roland Mousnier
- Perrin (réédition numérique FeniXX)
- Pour l'histoire
- 24 Août 2015
- 9782262055752
Le pouvoir d'un seul est probablement la forme politique la plus répandue dans le monde terrestre, depuis des temps fort anciens de l'humanité, peut-être depuis le paléolithique supérieur. C'est un des faits qui donnent l'idée la plus forte de l'unité du genre humain, au-delà des différences de races, de civilisations, d'ethnies, de nations. Le monarque, c'est celui qui concentre, en sa personne, tout le pouvoir politique de la société, le souverain. Ce peut être un tyran, un dictateur, un président de la République, un secrétaire général de parti politique, un chef de tribu. Le roi est, en principe, un monarque, mais il détient un pouvoir légitime, institué par consentement, reconnu par la coutume, avec une succession dynastique organisée, et l'obligation de respecter les coutumes et les lois, les droits et les privilèges de ses sujets, sauf le cas de nécessité pressante pour le bien commun. [...] Roland Mousnier démontre dans cet essai, qu'à toute époque, y compris la nôtre, la majorité des peuples a vécu sous une monarchie, héréditaire ou non. Il analyse l'essence, l'exercice et les ressorts de ce pouvoir, aussi bien dans la plus haute Antiquité, en Mésopotamie, en Égypte, en Chine, qu'au sein des royaumes africains entre le XVe et le XIXe siècle, ou chez les Incas, dans les anciennes tribus germaniques, ou dans le système de Frédéric Il de Hohenstaufen, comme dans les royautés constitutionnelles modernes, dans la Ve République et dans les monarchies totalitaires de type communiste. C'est donc un immense sujet, par un de nos historiens les plus importants et les plus indépendants d'esprit.
-
Deux soeurs parfaites : Électre et Antigone, servent de modèle, depuis l'Antiquité, à l'amour fraternel. Cet amour se réincarne, de siècle en siècle, et c'est à l'histoire des couples formés d'un écrivain célèbre et d'une soeur, vouée passionnément à l'admiration et à la protection de son génie, que s'est attachée Marianne Clouzot. Conformes à leur archétype, ces modernes Électre attendent, sans jamais douter de lui, que leur frère révèle au monde sa valeur. Une fois cette valeur reconnue, elles la nourrissent, la célèbrent, la défendent. C'est grâce à la confiance fraternelle que les Oreste développent leur génie. Aussi rendent-ils amour pour amour. S'aimant, ils forment le couple idéal, double par le sexe, un par l'esprit, que définit si parfaitement Oreste apostrophant ainsi Électre : Ô toi qui possèdes un coeur d'homme dans un très beau corps de femme. Inutile de préciser que cet amour est rarement réalisé sur le plan sexuel. C'est souvent à l'occasion du mariage de l'un d'eux, que se cristallise une passion jalouse, jusque-là endormie au fond de l'inconscient. Les Antigone, elles, survivant au frère défunt, se consacrent à sa gloire et sauvent de l'oubli jusqu'à la moindre parcelle de son oeuvre. Marianne Clouzot ne prétend pas avoir épuisé le sujet, s'étant cantonnée volontairement dans le XIXe siècle où l'on s'écrivait frénétiquement (on a retrouvé 275 lettres de Stendhal à sa petite soeur !). Mais, avec leur correspondance, leurs poèmes, romans et pièces, nous pouvons suivre l'évolution des sentiments troubles et tendres des célèbres couples fraternels, parmi lesquels François-René et Lucile de Chateaubriand, Frédéric et Lisbeth Nietzsche, Honoré et Laure de Balzac, Anton et Macha Tchekhov, Henri et Paule Beyle (Stendhal), Wolfgang et Cornélia Goethe, Clemens et Bettina Brentano, Maurice et Eugénie de Guérin, Paul et Camille Claudel.
-
Avec La fortune de Mazarin, premier ouvrage de la nouvelle collection Histoire et fortunes, Claude Dulong nous donne le résultat des recherches qu'elle poursuit depuis longtemps sur l'enrichissement de Mazarin. On y voit un premier ministre en exercice, puisant dans les deniers publics pour faire le métier d'armateur, de banquier, de négociant international. On y voit un collectionneur passionné, un amateur de pierres précieuses et d'objets rarissimes, un bibliophile, entassant dans son palais ce que les contemporains appelaient les merveilles du monde. On y voit un étonnant réseau d'intermédiaires - hommes d'affaires et prête-noms - travaillant à la fortune du cardinal, et la puissance de travail de ce dernier qui ne négligera rien pour améliorer ses ressources, comme pour assurer la grandeur du royaume. Mais le livre va bien au-delà de son sujet, en évoquant, dans le contexte particulier du Grand Siècle, les rapports entre le pouvoir et l'argent : il éclaire les divers motifs qui incitèrent Mazarin à agir comme il le fit et, d'une certaine façon, l'y autorisèrent. Enfin, il aborde, par le biais des questions financières, les étranges relations du cardinal avec sa souveraine, Anne d'Autriche, et aussi avec le jeune roi Louis XIV, dont il prépara le règne.
-
E.N.A. 1959 : histoire d'une promotion
Cordelier/blanquer
- Perrin (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782262058364
De la guerre d'Algérie à l'Élysée, de mai 1968 à mai 1981, d'une alternance à l'autre, leur destin est mêlé à celui de la France. Parmi eux : Jacques Chirac, Alain Chevalier, Jacques Friedmann, Jean-Yves Haberer, Philippe Rouvillois, Bernard Stasi... Les auteurs ont suivi, de leur entrée à l'ENA, jusqu'aux sommets du pouvoir, ces hommes qui incarnent la technocratie. Ils se sont entretenus avec la plupart d'entre eux, ont recueilli de nombreux témoignages les concernant et consulté une abondante documentation. Avec ce récit alerte, animé, souvent surprenant, qui met en scène des personnages dont l'histoire a valeur générale, Jean-Michel Blanquer et Jérôme Cordelier nous offrent un voyage sans précédent au coeur de l'énarchie, dans les coulisses de la République.
-
Cette première biographie de Pierre Bérégovoy a été entreprise en juin 1992 alors qu'il était Premier ministre. Elle n'est donc pas née du désir d'exploiter l'émotion suscitée par son suicide. Résistant à la tentation de s'attacher uniquement aux « affaires », Christiane Rimbaud a voulu embrasser l'ensemble de sa vie et de sa carrière. Elle raconte la success-story de ce fils d'un officier ukrainien émigré en France en 1918 et devenu normand. Né en 1925 près de Rouen, Pierre Bérégovoy est le premier homme politique français issu d'un milieu ouvrier qui soit parvenu à la tête d'un gouvernement... et cela sans le moindre diplôme et sans assise électorale. Ses classes, il les a faites à Gaz de France et, parallèlement, à la SFIO et au PS. Peu connu du public à la veille du triomphe socialiste de mai 1981, il ne doutait pourtant pas d'atteindre les plus hautes fonctions. Tout en étant épaté par son propre parcours, cet autodidacte était trop conscient de ses capacités et de sa compétence pour ne pas trouver naturel de prétendre à Matignon. Il souffrira même de ne pas y accéder plus tôt. En lisant Christiane Rimbaud, on mesure que l'intelligence, la puissance de travail et le sens du terrain et de l'organisation ne suffisent pas à expliquer une telle ascension. À côté de ses convictions de militant socialiste, l'ambition, l'habileté, la capacité pragmatique d'adapter son discours et ses actes aux réalités sont constamment présentes. On sait comment son destin, si maîtrisé jusqu'à l'orée de 1993, lui échappa brusquement, comment, atteint dans son image d'honnête homme par l'affaire du « prêt Pelat », miné par une solitude soudaine et par la lourde défaite des socialistes, il choisit de se donner la mort le 1er mai 1993. Christiane Rimbaud a su faire surgir les nuances et l'évolution d'une personnalité que les trois derniers mois de sa vie ont fini par masquer ou par réduire. Pour cela, elle a interrogé de très nombreux témoins - hommes politiques, chefs d'entreprise, hauts fonctionnaires, syndicalistes, collègues et supérieurs de Bérégovoy à GDF - et bénéficié d'entretiens exclusifs avec la famille de l'ancien Premier ministre.
-
René Cassin (1887-1976), Prix Nobel de la Paix : père de la Déclaration universelle des droits de l'homme
Marc Agi
- FeniXX réédition numérique (Perrin)
- 28 Mai 2016
- 9782402129909
Grièvement blessé sur la Marne en octobre 1914, René Cassin, dès sa convalescence, met ses connaissances juridiques au service des victimes de la guerre et devient en quelques années président de l'Union fédérale des anciens combattants, puis « père » des pupilles de la nation. Délégué de la France à la SDN auprès de Briand, il rejoint à Londres, dès juin 1940 le « général rebelle ». Artisan des accords Churchill-de Gaulle, secrétaire permanent du Conseil de défense de l'Empire, commissaire à la Justice et à l'Instruction publique au sein de la France libre, président de l'Alliance israélite universelle à partir de 1942, vice-président du Conseil d'État entre 1944 et 1960, président du Conseil constitutionnel, cet « homme des droits de l'homme » s'est très vite affirmé comme l'une des grandes consciences de son temps. S'il prend une part active à la fondation de l'Unesco, sa grande oeuvre restera néanmoins d'avoir été le rédacteur principal de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, texte qui, à ses dires, constitue « le premier manifeste d'ordre éthique que l'humanité organisée ait jamais adopté ». Sa vie et son oeuvre, tout entières dévouées aux droits de l'homme, lui vaudront de recevoir le Prix Nobel de la paix en 1968. Depuis 1987, les cendres de René Cassin reposent au Panthéon.
-
Rares sont les personnages historiques célèbres aussi mal connus, aussi controversés que le baron Jean de Batz. On s'accorde sur l'étonnante audace de ses tentatives pour sauver Louis XVI, pour délivrer Marie-Antoinette du Temple, puis de la Conciergerie, mais non sur les causes qui l'ont fait agir : un dévouement héroïque et sans bornes pour la famille royale, disent les uns ; il paraissait surtout ambitieux de faire fortune, corrigent les autres. Les détracteurs qualifient Batz d'aventurier gascon, brutal et sans scrupules, intimement mêlé à de honteux tripotages sur les fonds publics, lesquels tripotages auraient eu pour objet - en fait - de compromettre les plus enragés des conventionnels, et de semer ainsi la zizanie au sein de la Convention. Les panégyristes affirment : Il mit sa fortune à la disposition des émigrés, ou Cette race des Batz a donné deux des plus chevaleresques figures de notre Histoire : le légendaire d'Artagnan et le baron de Batz. Pour parvenir à une image plus nette du mystérieux baron, Marina Grey a entrepris sa propre enquête. Avec sa rigueur habituelle, elle a suivi, pas à pas, le lointain parent et émule de d'Artagnan depuis son Tartas natal (Landes), jusqu'à sa tombe du cimetière d'Authezat (Puy-de-Dôme) en passant, bien sûr, par Paris, théâtre de ses exploits. Grâce à sa perspicacité et à de nombreux documents inédits, sous la carapace du gentilhomme apprécié de Louis XVI, du dangereux contre-révolutionnaire craint de Robespierre, elle a découvert l'homme. Son récit nous le restitue, avec sa fougue, ses passions, ses ruses, ses humeurs, ses qualités exceptionnelles... et ses graves défauts.
-
Chasseur du ciel (1940-1945)
Duperier
- Perrin (réédition numérique FeniXX)
- 25 Décembre 2015
- 9782262057404
1991... 1941 : cinquante ans déjà ! Aujourd'hui, Bernard Duperier nous apporte le témoignage de ceux qui furent les chasseurs de l'Aviation Française Libre. Refusant l'Armistice, ils rallièrent l'Angleterre et acceptèrent, pour se battre, d'être incorporés à la RAF. Dernier descendant d'une famille de soldats, l'auteur nous raconte les difficiles départs de France, en 1940, après avoir brièvement évoqué sa campagne au Maroc, en 1928, commenté la situation explosive, après 1918, en Silésie polonaise qu'il connaissait particulièrement, et enfin la Drôle de Guerre. Ensuite, il brosse un tableau précis de ses combats aux côtés de nos alliés, entre le ciel et les flots du Pas-de-Calais, et la constitution, en novembre 1941, du groupe Île-de-France, dont il fallait assumer le commandement. En parcourant ces lignes, le lecteur aura, parfois, l'impression d'être lui-même dans le cockpit d'un Spit, aux prises avec la Luftwaffe ! Le 19 août 1942, c'est Dieppe, ensuite la Normandie, les attaques contre les installations allemandes et les rampes de VI - après le court intermède d'une mission de propagande aux États-Unis, où l'auteur rencontrera, à Hollywood, Jean Gabin et Jean-Pierre Aumont qui allaient s'engager dans la Ie Armée de la France Libre. Pour achever cette chanson de geste, Bernard Duperier est parachuté, en août 1944, près de Saint-Brieuc, et le pilote de chasse se mue en fantassin pour participer aux combats de la Libération. C'est le témoignage précis, et sans forfanterie, d'une grande figure de la France Libre.
-
La Tribu des hommes verts
Closel/e
- FeniXX réédition numérique (Perrin)
- 17 Décembre 2015
- 9782402005340
Comme le dit Jean Dutourd, « une tribu d'hommes portant des plumes sur la tête » campe sur le quai Conti depuis plus de trois siècles. C'est l'Académie française. Un mystère l'enveloppe. Elle intrigue. On l'admire et on la désire. On la dénigre aussi quand on n'a pas la moindre chance d'en faire partie ou quand on ne songe pas encore à en briguer les suffrages. Bref, elle ne laisse jamais indifférent. Que faut-il faire ou ne pas faire pour y entrer ? Comment se passent les visites ? Quelles difficultés posent les discours, l'habit vert, l'épée ? Comment se déroulent les « jeudis » consacrés au dictionnaire ? Quelles charges incombent aux « hommes verts » en échange des honneurs qui les comblent ? Élisabeth du Closel a traqué les académiciens, épiant leurs manies, leur dispensant des retenues et des bons points, comme ils le font entre eux. Elle s'est entretenue avec dix-sept « hommes verts ». On le verra, les « immortels » ne sont pas tristes. Cela donne un livre piquant avec, dans l'humour, un zeste d'impertinence qui n'agacera que ceux qui se prennent trop au sérieux. Des dessins de Trez accompagnent la promenade d'Élisabeth du Closel au sein de cette compagnie dont le sang perpétuellement renouvelé nourrit constamment l'actualité.
-
Madame de Longueville
Philippe Erlanger
- Perrin (réédition numérique FeniXX)
- Présence de l'histoire
- 11 Juin 2016
- 9782262054267
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
-
Par son ampleur et les moyens que l'Angleterre lui avait donnés, l'expédition de Quiberon (juin 1795), manoeuvre essentielle de la contre-Révolution, eût pu constituer une menace pour la République. Quels en furent les préparatifs, quelles furent les exactes raisons de son échec, les Émigrés ont-ils capitulé ? Dans quelles conditions furent massacrées près de huit cents personnes de tout âge (de 14 ans à 80 ans), à qui l'on avait promis la vie sauve (on en trouve la liste en fin de volume), et qui s'ajoutèrent aux milliers d'Émigrés et de Chouans, morts en combattant ou par noyade ? Autant de questions, auxquelles - à l'aide de nouveaux documents découverts aux archives de la guerre et au British Museum - répond Jacques-Philippe Champagnac dans une étude très approfondie.
Mais cet ouvrage raconte surtout, d'une façon saisissante, la vengeance qui se déchaîna contre les volontaires nationaux, exécuteurs des jugements des commissions militaires : terrible vengeance de Charette, mais aussi terrible vengeance populaire contre quatre cents volontaires d'Arras qui, suivis, traqués depuis Quiberon et Auray par deux Émigrés - dont l'un avait échappé à leurs balles -, furent exterminés non loin de Nantes par une population entière. Parallèlement à cette histoire, l'auteur relate celle, peu connue, des volontaires nationaux. Il évoque aussi des affaires et des personnages étonnants, et parfois équivoques, indissociables du climat singulier dans lequel a baigné la chouannerie bretonne.