Combattre l'utopie libérale et la société de classes renforcée qu'elle engendre inévitablement passe aujourd'hui par une rupture radicale avec l'imaginaire intellectuel de la gauche. Certes, l'idée d'une telle rupture pose à beaucoup de graves problèmes psychologiques, car la gauche, depuis le XIXe siècle, a surtout fonctionné comme une religion de remplacement (la religion du « Progrès ») ; et toutes les religions ont pour fonction première de conférer à leurs fidèles une identité, et de leur garantir la paix avec eux-mêmes. J'imagine même sans difficulté que de nombreux lecteurs tiendront cette manière d'opposer radicalement le projet philosophique du socialisme originel et les différents programmes de la gauche et de l'extrême-gauche existantes pour un paradoxe inutile, voire une provocation aberrante et dangereuse, de nature à faire le jeu de tous les ennemis du genre humain.
J'estime, au contraire, que cette manière de voir est la seule qui donne un sens logique au cycle d'échecs historiques à répétition, qui a marqué le siècle écoulé et dont la compréhension demeure obscure pour beaucoup, dans l'étrange situation qui est aujourd'hui la nôtre. De toute façon, c'est à peu près la seule possibilité non explorée qui nous reste, si nous voulons réellement aider l'humanité à sortir, pendant qu'il en est encore temps, de l'impasse Adam Smith.
J.-C. M.
Revu et mis à jour par les auteurs, ce livre donne un éclairage entièrement nouveau sur le fonctionnement du marché du travail, la manière de penser le chômage et les politiques pour le combattre. Non, le chômage n'est pas une fatalité liée à la mondialisation et au capitalisme financier ; non, un bon salaire n'est pas toujours l'ennemi de l'emploi ; non, la législation sur les licenciements ne protège pas l'emploi ; non, la formation n'est pas le remède à tous les maux du chômeur ; non, le travail ne se « partage » pas, car il se recompose par d'incessants mouvements de création et de destruction d'emplois.
Voilà ce qu'enseignent les recherches les plus récentes conduites en France et dans de nombreux pays. On n'a pas « tout essayé » pour combattre le chômage. Loin de là. Ce livre traque les ennemis de l'emploi et nous dit comment les abattre.
À sa première parution, en 2004, sous le titre Le Chômage, fatalité ou nécessité ?, l'ouvrage a été salué par une critique unanime et a reçu le prix Mutations et Travail, le Prix européen du livre d'économie, le prix Manpower de l'ouvrage de ressources humaines en 2005 et le prix Zerilli-Marimo de l'Académie des sciences morales et politiques en 2006.
À 37 ans, Tristan Lecomte est l'une des figures du commerce équitable en France. Cet ancien de HEC, qui a fait ses armes chez L'Oréal, a fondé la société Alter Eco parce qu'il cherchait à donner un sens à son travail. Ce sens, il l'a trouvé dans cette entreprise atypique, grâce à laquelle, depuis presque quinze ans, il concilie exigences du business et volonté de changer le monde.
Mais cette aventure n'a pas été un long fleuve tranquille ! Échecs, problèmes humains, doutes... Loin des success stories trop lisses pour être honnêtes, Tristan Lecomte raconte les orages que l'équipe d'Alter Eco a dû traverser pour poursuivre leur fabuleux destin.
Surtout, il dépeint combien, dans l'épreuve, il a pu s'appuyer sur l'exemple des hommes et des femmes exceptionnels qu'il a eu la chance de croiser : les paysans du Sud. Combien la simplicité, la bienveillance et la sagesse de ces humains lumineux lui ont permis de devenir un peu, juste un peu, meilleur.
« Pour sauver l'emploi, il faut sauver l'industrie », « C'est à l'État de nous sortir du marasme et de préserver la croissance », « Les marchés, c'est la dictature du court terme », « La solution à la crise, c'est plus d'Europe ! » - voilà autant de clichés coriaces qui pourrissent le débat public en France, entretiennent la morosité et finissent par couler le pays.
Des évidences postiches et des mythes néfastes, qu'Augustin Landier et David Thesmar décryptent ici d'une plume acérée, dénonçant du même coup les lobbies qui les entretiennent et abordant au passage nombre de questions très concrètes. Pourquoi avons-nous peur de la robotisation ? À quoi doit servir un ingénieur à l'heure du numérique ? Pourquoi nos PME peinent-elles à trouver de l'argent ?...
Il est temps d'entrer dans l'ère postindustrielle, d'aller vers une société de services et une économie dématérialisée. Pour ce faire, finissons-en d'abord avec un capitalisme de subvention, empoisonné par la nostalgie des Trente Glorieuses. Telle est la cure de désintoxication à laquelle invite ce livre salutaire.
Édition augmentée 2014
Création Studio Flammarion
© Flammarion, 2013, pour l'édition originale
© Flammarion, 2014, pour la présente édition en coll. « Champs »
Avec la fin du «siècle de l'automobile» et de l'«ère du pétrole», ce sont aussi la télévision, les industries de programme et les industries culturelles en général qui sont entraînées dans une crise profonde, subissant la désaffection d'une partie croissante de la population. L'ensemble du système consumériste s'avère aujourd'hui caduc. Dès son origine, Ars Industrialis a soutenu que le consumérisme constitue un processus autodestructeur, soumettant les technologies d'information et de communication à l'hégémonie d'un marketing irresponsable et empêchant la formation d'un nouvel âge industriel. Car au cours de la dernière décennie, un autre modèle comportemental est apparu qui dépasse l'opposition de la production et de la consommation, dont le logiciel libre et les licences creative commons sont les matrices conceptuelles et historiques. Ce nouveau modèle constitue la base d'une économie de la contribution. Il permet d'espérer qu'après la domination de la bêtise systémique à laquelle aura conduit le consumérisme, les technologies numériques seront mises au service d'une nouvelle intelligence collective et d'un nouveau commerce social - pour autant qu'émergent une volonté politique et une intelligence économique nouvelles, et que s'engage la lutte pour en finir avec la mécroissance.
Air France sort d'une décennie de croissance exceptionnelle. L'entreprise publique, isolée sur la scène internationale à la fin des années 1990, est aujourd'hui un groupe privé d'envergure planétaire qui fait la course en tête. Pourtant, la belle mécanique s'est grippée en 2009, véritable annus horribilis. La disparition du vol AF 447 a fait descendre la société dans les classements de sécurité. Elle a même aujourd'hui les taux d'accidents d'une compagnie de seconde zone, très loin de ses concurrentes directes. La crise économique l'a en outre affaiblie, elle qui doit déjà faire face au low cost et au TGV. Une situation d'autant plus difficile que, pour affronter ces turbulences inédites, Air France est pilotée par une direction en fin de cycle et ne peut plus compter sur Jean-Cyril Spinetta, le patron charismatique qui lui a indiqué la voie du succès durant dix ans. La compagnie doit dès lors conduire une véritable révolution culturelle pour éviter un nouvel accident dont elle ne se relèverait pas. Mais aussi répondre à des questions douloureuses de coûts et d'effectifs qui n'ont pas été traitées durant les années d'opulence, et remettre en question un modèle social qui l'a conduite à des excès. Le chantier qui l'attend est immense pour rester un leader mondial du ciel. Ce livre va vous le démontrer.
La crise ? Quelle crise ? Pendant que les uns boivent la tasse, les autres trinquent à coups de premiers crus classés. Alors que les turbulences des marchés financiers font vaciller l'économie mondiale, les milliardaires n'ont jamais été aussi nombreux. Certains disposent de fortunes supérieures au PIB de bien des États. De l'art contemporain aux chevaux de course, les ultra-riches continuent de s'amuser avec de coûteux joujoux. Sur les marinas, dans les foires d'art internationales, dans les vignobles en France et à l'étranger, les écuries, les champs de course, les châteaux en Sologne et les mas en Provence, l'auteur a mené l'enquête pour comprendre comment et pourquoi ils dépensent leur argent. Par-delà les clichés, la réalité est souvent plus complexe. À travers leurs passions, les grandes fortunes se font la guerre jusque dans leur vie privée. Achats de propriétés viticoles pour des raisons fiscales, acquisition d'art pour échapper à l'ISF et passer à la postérité, châteaux entretenus grâce à des niches fiscales... Ces « danseuses » sont-elles toujours sincères ? Quand les grandes fortunes ont déjà tout, à quoi rêvent-elles encore ? Quel est le revers de la médaille de ce monde si fermé ? Bienvenue chez les ultra-riches, où les loisirs ne sont jamais désintéressés et les dépenses toujours des investissements optimisés par des armadas de conseillers fiscaux.
À une époque où la baisse du pouvoir d'achat angoisse tous les Français, sachez qu'elle n'a rien d'inexorable. Ce livre informé, intelligent et concret va vous le prouver. Il inverse même la tendance : pas en invitant chacun à se restreindre - quelle frustration -, mais en multipliant les conseils permettant de vivre moins cher et mieux, de doper ses revenus et son compte en banque. Un miracle ? Non, une méthode complète, réaliste et efficace. Car en découvrant avec précision les astuces et les sites Internet qui facilitent la vie, aident à réaliser les meilleures affaires en un minimum de temps, font économiser plusieurs milliers d'euros par an, tous les aspects de notre quotidien y gagnent : alimentation, habillement, automobile, voyages, loisirs... Vous pourrez enfin vous faire plaisir avec votre argent. Mieux, ce guide donne les clefs apprenant à mieux gérer ses finances, à investir judicieusement, à s'orienter vers les bons filons afin d'arrondir ses fins de mois. N'est-il pas plus agréable de booster son pouvoir d'achat que de passer son temps à se serrer la ceinture ?
Comme beaucoup de personnes de ma génération, Coca-Cola avait nourri mes rêves d'Amérique.
Mais mon enquête venait de me prouver combien la frontière entre le désir et le rejet pouvait être mince. Arrivé à son terme, je n'avais qu'une certitude : il était impossible de faire l'impasse sur la vérité. Après l'affaire Dominici, l'assassinat de JFK et le Bush Land, William Reymond révèle les arcanes de la Compagnie la plus célèbre de la planète. Des véritables origines de la boisson à la présence de cocaïne dans sa composition initiale, des raisons réelles du fiasco du New Coke aux enjeux politiques du rachat raté d'Orangina, des difficultés à s'imposer en France aux multiples coups de génie ayant émaillé son histoire, de la guerre des colas aux stratégies de conquête mondiale, Coca-Cola, l'enquête interdite dévoile les coulisses d'un véritable empire.
Pour la première fois aussi, au terme d'une investigation aussi passionnante qu'effrayante explorant les ombres de la Seconde Guerre mondiale, William Reymond découvre le plus grand secret de la Compagnie. Une révélation qui, preuves à l'appui, met la légende à l'épreuve.