Publication originale : Il Mulino, Bologne, 1994.Traduit de l'italien par Adriano Gubellini.Un petit livre qui emprunte les chemins de traverse de l'histoire de l'économie et de l'histoire de la culture, et nous convie à un voyage facétieux en trois épisodes : les bonnes et mauvaises fortunes d'une grande famille de banquiers florentins au XIVe siècle ; les roueries imaginées par les Européens sous Louis XIV afin de gruger les Turcs et de favoriser la contrefaçon d'une monnaie, le petit Louis ; enfin, le dit et le non-dit des traités de commerce français des XVIIe et XVIIIe siècles.Tout l'art de Cipolla tient dans sa capacité unique à tisser une trame entre ces épisodes apparemment éloignés. Le rôle du banquier et du commerçant dans les sociétés européennes, et surtout l'évolution bien peu linéaire de leur statut au fil du temps et des frontières, constituent l'épicentre de cet essai.
Quelle place, quelles nouvelles régulations pour le système bancaire dans l'économie d'après-crise ? Répondre à ces questions implique de faire le point sur le rôle qu'ont joué les banques et la finance au sens large ces dernières années. On trouvera donc dans ce Cahier une analyse approfondie des nombreuses défaillances qui ont engendré une crise systémique de liquidité et de confiance, puis une crise économique mondiale qui n'est pas comparable à celles qui l'ont précédée. Les défis auxquels sont confrontés aujourd'hui les banques, les assurances et les marchés financiers posent des questions plus difficiles et plus controversées. Un consensus se dégage cependant autour de quelques principes : nécessité pour les banques de réapprendre leur métier de base qui consiste à transformer des ressources à court terme en emplois à long terme ; mieux évaluer les risques sans aggraver les difficultés des entreprises les plus fragiles ; introduire de nouvelles réglementations sans tomber dans la surrégulation ; mieux maîtriser, dans la perspective ouverte par le G20, les sources d'instabilité financière au niveau mondial.
L'essor des marchés de capitaux a-t-il réduit le poids des banques ?Les crises financières sont-elles inévitables ?La politique monétaire peut-elle favoriser la stabilité financière ?Cet ouvrage présente les principales notions et questions de l'économie monétaire et financière contemporaine. Essor des marchés de capitaux, produits et acteurs de la finance, taux d'intérêt, transformation du secteur bancaire, instabilité financière et supervision, formes et mesures de la monnaie, politique monétaire et autres missions des banques centrales... tous ces thèmes sont abordés à partir de trois types de contenus : un corps de texte accessible sans prérequis, des encadrés pour approfondir certaines notions et points clés, des éclairages pour comprendre les questions et débats au coeur des publications des économistes.
Pas de vivre-ensemble sans unité. Elle rassemble les groupes, les collectivités, les régions - plus largement la République, l'État, la nation. Sans elle, nos dissensions seraient des guerres. Pas de vivre-ensemble, non plus, sans diversités. Croyances, éducations, goûts, modes de vie, etc., sont divers - sans oublier les disparités d'âge, de santé, de revenus, de régions. Entre ces deux pôles, le vivre-ensemble se trouve comme en équilibre instable : trop d'unité, et l'uniformité guette, sans parler du centralisme, de l'autoritarisme, voire des risques totalitaires. Trop de diversités, et le chaos se profile, les disparités finissant par fracturer les liens. Nous vivons aujourd'hui un moment charnière. Les diversités s'accroissent, l'unité s'affaiblit, les tensions traversant le vivre ensemble s'accentuent. Il nous appartient de discerner dans ces processus de nouvelles perspectives, plutôt que d'anciennes impasses. C'est ce que tentent les voix ici rassemblées, en examinant notamment la diversité des régions et l'unité de la France, la diversité des croyances et l'unité de la République laïque, la diversité des accès aux savoirs et l'unité de l'éducation.