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Écosociété
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Féminicides et impunité ; le cas de ciudad Juárez
Marie-france Labrecque
- Écosociété
- 16 Mai 2013
- 9782897190262
Ciudad Juárez est devenue synonyme de violence extrême. Cette ville frontalière du nord du Mexique, où sont établies de nombreuses maquiladoras, constitue non seulement l'un des principaux sites de la guerre sans merci que se livrent les cartels de la drogue, elle représente aussi le lieu emblématique de ce qu'on appelle aujourd'hui le «féminicide».
Plus d'un millier de femmes ont été tuées depuis 1993 dans cette ville de 1,3 million d'habitants. Leurs cadavres ont souvent été retrouvés sur des terrains vagues ou dans le désert entourant l'agglomération, portant des marques de torture et de sévices sexuels. Toutes sortes d'hypothèses circulent sur ces crimes, mais un fait demeure: la plupart sont restés impunis.
Comment expliquer une telle impunité? Le terme de «féminicide» s'est peu à peu imposé pour désigner cette réalité intolérable qui n'est pas propre au Mexique. S'il signifie le fait de tuer une femme pour le simple fait d'être une femme, ce concept met également en cause la responsabilité de l'État, qui se révèle incapable de garantir le respect de la vie des femmes. De plus, le fait que les femmes assassinées proviennent en général de milieux modestes et racialisés ouvre la réflexion sur plusieurs types de féminicides.
Résolument inscrite dans une perspective féministe, l'analyse de Marie France Labrecque dépeint un contexte régional et une économie globale qui renforcent la violence de genre, alors que le patriarcat est présent dans toutes les couches de la société mexicaine. C'est avec la rigueur du travail de terrain et la générosité du témoignage engagé que cette chercheuse et anthropologue féministe tente de «comprendre l'incompréhensible». -
Libres d'apprendre ; plaidoyers pour la gratuité scolaire
Gabriel Nadeau-dubois
- Écosociété
- 2 Septembre 2014
- 9782897191511
Objet d'un large consensus parmi les protagonistes de la Révolution tranquille, la gratuité scolaire est aujourd'hui généralement considérée comme une proposition politique marginale, voire utopique. Portée par des milliers de personnes au printemps 2012, cette revendication est souvent jugée irréaliste dans le contexte budgétaire actuel. Comment a pu s'opérer un tel glissement?
Avec la marchandisation grandissante des universités, la gratuité des études supérieures n'a pourtant jamais été aussi pertinente. C'est ce que cherchent à démontrer les auteur.e.s rassemblé.e.s dans cet ouvrage, chacun.e livrant son plaidoyer selon sa génération, son domaine et sa sensibilité. Unissant leurs voix, ils et elles rappellent qu'instaurer la gratuité scolaire, c'est permettre à tous et toutes d'être libres d'apprendre. La gratuité scolaire a bien sûr à voir avec l'accessibilité aux études. Mais il y a plus. «Ouvrir une école, c'est fermer une prison», disait Victor Hugo. Se donner l'éducation, c'est aussi se donner la chance de construire une société plus juste, plus libre; c'est encourager la diffusion de la culture, c'est faire avancer l'égalité des sexes, c'est introduire un peu de gratuité dans une société où l'inestimable a trop souvent un prix... Ainsi, bien que le réalisme économique d'une telle mesure y soit démontré, ce livre veut surtout poser «l'idée de la gratuité» comme un principe fondamental, à défendre en soi.
En guise d'épilogue, l'intellectuel étastunien Noam Chomsky décrit d'ailleurs ce qui attend le Québec s'il s'entête à reproduire les erreurs de ses voisins du Sud en matière d'éducation supérieure. Il rappelle du même souffle la nécessité de lutter pour une éducation libre et publique.
Ces vibrants plaidoyers pour la gratuité scolaire constituent un formidable antidote aux discours d'austérité ambiants. Un pavé dans la mare qui nous invite à aller à contre-courant du «chacun pour soi», en faisant le choix d'une éducation émancipatrice et démocratique. -
Un printemps rouge et noir ; regards croisés sur la grève étudiante de 2012
Marcos Ancelovici, Francis Dupuis-Déri
- Écosociété
- 12 Février 2014
- 9782897191122
Au printemps 2012, le Québec a été le théâtre d'un conflit social d'une ampleur inédite. «La grève est étudiante, la lutte est populaire!» clamait alors la rue bondée de gens de tous les horizons. Comment rendre compte d'un tel événement? Quels ont été les ressorts et les effets de la mobilisation? Cet ouvrage collectif, dans lequel chaque texte est le fruit d'une collaboration entre des étudiant-e-s et des enseignant-e-s, analyse de façon rigoureuse divers aspects du Printemps érable.
Les auteur-e-s abordent de nombreux sujets: des origines du syndicalisme étudiant aux manifestations de casseroles et aux Assemblées populaires autonomes de quartier (APAQ), en passant par les modes de fonctionnement de la démocratie étudiante, les enjeux féministes, les réactions des partis politiques, le rôle des médias sociaux, de la littérature et de l'art ainsi que la répression judiciaire et policière.
Alliant analyse de discours, entretiens semi-dirigés et observation participante, ce livre offre de multiples clés pour comprendre la dynamique du Printemps érable. Sans prétendre pouvoir parler de victoire ou d'échec, il souligne l'incroyable éveil politique qu'aura représenté ce conflit social pour toute une génération.
Tel un rhizome, la lutte ne peut ressurgir que là où l'on ne l'attend pas. Comme nous le rappelle un vers publié dans Fermaille, revue de poésie créée par et pour la grève, «chaque saison [a] sa propre forme de résistance».
Avec des textes de Andrée Bourbeau, Geneviève Côté, Marc-André Cyr, Philippe de Grosbois, Martine Delvaux, Gabrielle Desrosiers, Marie-Lise Drapeau-Bisson, Véronique Fortin, Marie-Claude G. Olivier, Alain-G. Gagnon, Elsa Galerand, Émilie Joly, Benoît Lacoursière, Michel Lacroix, Ève Lamoureux, Vanessa L'écuyer, David L'Écuyer, Alexandre Leduc, Lucie Lemonde, Rachel Nadon, Olivier Parenteau, Jacinthe Poisson, Maxime Roy-Allard, David Sanschagrin, Alain Savard et Arnaud Theurillat-Cloutier. -