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Prix
Des Femmes
-
Nous aurons aussi de beaux jours ; écrits de prison
Zehra Dogan
- Des Femmes
- Témoignage
- 20 Avril 2020
- 9782721007360
Ce livre rassemble les lettres que Zehra Dogan, durant ses 600 jours d'incarcération, a adressées à Naz Öke, journaliste turque vivant à Paris et animatrice, avec Daniel Fleury, du site d'information Kedistan pour la liberté d'expression.
C'est dans le cadre de la grande campagne de solidarité que ces derniers ont mené avec le PEN Club international que Naz Öke a commencé à écrire à la jeune journaliste et artiste kurde, qu'elle n'avait jamais rencontrée auparavant. Au fil de ces lettres se noue une très belle amitié entre deux femmes : « Zehra m'a dit en sortant de prison que nos échanges épistolaires lui avaient procuré des forces, car ils ont tissé un lien avec "la vie qui coule comme une rivière au-delà des murs gris" [...] Pourtant, pour moi, c'est elle qui fut une véritable source d'espoir, un rayon de soleil à travers les nuages sombres qui planent au-dessus du monde, pour préserver la précieuse conviction qui nous anime : "Nous aurons aussi des beaux jours ". »
Pendant ces mois de détention, la jeune femme n'a cessé de créer, animant des ateliers de peinture avec ses codétenues dont elle dresse de très beaux portraits. Démunie de tout matériel, elle fabrique des pinceaux avec les plumes d'oiseau ramassées dans la promenade puis avec les cheveux de ses camarades qui les coupent pour elle, et des pigments avec tout ce qui lui tombe sous la main : sauce tomate, marc de café, épluchures de salade et de fruits, bouts de drap, et même du sang menstruel et de la fiente d'oiseau.
Ces lettres révèlent une femme d'une générosité et d'une énergie exceptionnelles, une artiste surdouée, une poétesse, une militante pour la liberté des femmes et les droits des kurdes, soucieuse des autres et du monde. On n'a pas fini de parler d'elle... De grands artistes l'ont d'ailleurs soutenue, comme le peintre dissident chinois Ai Weiwei qui lui a écrit une lettre, ou l'artiste américain Bansky qui a créé à Manhattan une fresque en son hommage. Elle vit désormais à Londres où elle va exposer, ainsi qu'en Italie et en France notamment à l'Espace des femmes-Antoinette Fouque, à Paris, au mois de novembre 2019. -
Emportée
Paule Du bouchet
- Des femmes-Antoinette Fouque
- La Bibliothèque des voix
- 15 Avril 2021
- 3328140024784
Tina Jolas, esprit libre et rêveur, fut la compagne de René Char pendant plus de trente ans. Happée par un amour exigeant et absolu, elle fut pour sa fille une figure de grâce et de disparition. Avec une douceur infinie, Paule du Bouchet retrace ici un parcours de vie: des lieux, des instants, des événements formant cartographie de cette haute figure. La puissance de son écriture rend sensibles à la fois son désespoir d'enfant, la splendeur de cette mère « emportée » dans un ailleurs et l'amour indéfectible qui les lie. Avec délicatesse, Isabelle Carré redonne une voix à cette lignée de femmes, par la lecture d'« Emportée » suivie de la fougueuse correspondance de Tina Jolas et de sa plus fidèle et tendre amie, Carmen Meyer. Faustine de Monès, fille de Paule du Bouchet, petite-fille de Tina Jolas, prolonge par sa voix lyrique cette oeuvre de filiation en hommage à sa grand-mère.
« Ma mère possédait en propre une aptitude au secret, singulièrement raffinée, laquelle se rapprochait chez elle de l'acception la plus accomplie du mot, le sens du mystère. Dans le même temps, elle restait une grande et droite nature. Alchimie rare entre toutes, haut lieu de son intimité, c'était là sa part infiniment poétique. Celle qui l'a fait aimer des poètes. » P.d.B. -
Pour accomplir une destinée aussi extraordinaire que celle d'Élisabeth Vigée Le Brun, il ne suffit pas d'avoir du génie, il faut encore que ce génie coïncide avec celui d'une époque. Magnifiquement douée pour saisir la ressemblance dans un temps où le portrait est le seul moyen de représenter le visage humain, Élisabeth Vigée Le Brun était, à quinze ans, déjà connue, à dix-sept elle peignait les portraits de l'aristocratie, peu après vingt ans elle était à la cour et bientôt le peintre attitré de la reine Marie-Antoinette... c'est dire que sa réputation était établie dans l'Europe entière. Élisabeth Vigée Le Brun est à la mode, reçue partout, nommée à l'Académie de peinture et elle jouit certes de ses succès qu'elle nous rapporte en détail dans ses Souvenirs, mais jamais elle ne se prend au sérieux, jamais on ne sent chez elle la moindre pompe. S'amuser reste pour elle la grande affaire... et en faire un récit empreint d'une légèreté dont nous avons hélas perdu l'habitude.
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Aucun de nous ne reviendra
Charlotte Delbo
- Des femmes-Antoinette Fouque
- La Bibliothèque des voix
- 29 Novembre 2017
- 3328140022353
«[...] Il est une gare où ceux-là qui arrivent sont justement ceux-là qui partent
une gare où ceux qui arrivent ne sont jamais arrivés, où ceux qui sont partis ne sont jamais revenus.
C'est la plus grande gare du monde.
C'est à cette gare qu'ils arrivent, qu'ils viennent de n'importe où.
Ils y arrivent après des jours et après des nuits
Ayant traversé des pays entiers [...]
Tous ont emporté ce qu'ils avaient de plus cher parce qu'il ne faut pas laisser ce qui est cher quand on part au loin.
Tous ont emporté leur vie, c'était surtout sa vie qu'il fallait prendre avec soi. [...]» C.D.
Charlotte Delbo était une des 230 femmes qui, dans Le Convoi du 24 janvier, partirent en 1943 de Compiègne pour Auschwitz. Aucun de nous ne reviendra est, plus qu'un récit, une suite de moments restitués. Ils se détachent sur le fond d'une réalité impossible à imaginer pour ceux qui ne l'ont pas vécue. Charlotte Delbo évoque les souffrances subies et parvient à les porter à un degré d'intensité au-delà duquel il ne reste que l'inconscience ou la mort. Elle n'a pas voulu raconter son histoire, non plus que celle de ses compagnes ; à peine parfois des prénoms. Car il n'est plus de place en ces lieux pour l'individu. (Minuit)
« Une voix qui chuchote, déchirante. Un chuchotement à fleur de vie et d'horreur. Cette voix une fois entendue vous obsède, ne vous quitte plus. Je ne connais pas d'oeuvre comparable à celle de Charlotte Delbo, sinon Guernica, sinon le film Nuit et brouillard, même pudeur, même déchirure, même atroce tendresse, chez cette femme, chez Alain Resnais. Cette douloureuse et bouleversante incantation est de ces livres rares qui laissent soudain le lecteur en pays étranger à lui-même. » François Bott (L'Express, 1970) -
Femme de pensée et d'action, co-fondatrice en 1968 d'un Mouvement de Libération des Femmes dont elle a été le coeur battant à travers les décennies, Antoinette Fouque est une figure majeure de notre temps : par sa pensée foncièrement novatrice sur la différence des sexes, par ses créations incessantes et originales - éditions des femmes, journaux, librairies, galeries, ONG, actions de solidarité -, par l'écoute et l'appui qu'elle n'a cessé d'offrir aux femmes et à leurs révolutions, en France et dans le monde.
Elle nous a quittés le 20 février 2014. Depuis, des centaines de messages de remerciements lui ont été adressés : merci pour son courage, sa force, sa générosité, l'enthousiasme qu'elle a transmis aux femmes sans relâche, merci pour le sol symbolique et réel qu'elle leur a donné. De multiples lieux, politiques, intellectuels, culturels et militants, des femmes et des hommes qui l'ont connue se sont réunis, le 5 avril 2014, pour témoigner, avec une grande liberté et un ton personnel de leurs souvenirs intimes ou collectifs avec elle, de leur amitié, de l'empreinte qu'elle laisse sur eux et sur le monde. Un éclairage inédit et d'une grande humanité.
Avec : Aung San Suu Kyi, Édith Cresson, Alain Touraine, Michèle André, Georges Kiejman, Nicole Ameline, Blandine Kriegel, Claude du Granrut, Francine Demichel, Christine Clerc, Delphine Batho, Irina Bokova, Sonia Rykiel, Armelle Le Goff, Hélène Cixous, Jacqueline Merville, Isabelle Huppert, Pierre Nora, Julie Debazac, Lio, Chantal Chawaf, Dominique Issermann, Julie Lopes-Curval, Jocelyne Sauvard, Mireille Calle-Gruber, Catherine Weinzaepflen, Michèle Ramond, Jeanne Hyvrard, Séverine Auffret, Laurence Zordan, Roger Dadoun, Odile Leclaire, Marcel Gauchet, Elisabeth Roudinesco, Jean-Joseph Goux, Patricia Rossi, Marie-Hélène Devoisin, François Guery, Anne-Marie Planeix, Lidia Falcón, Muriel Rouyer, Mengue M'eyya, Françoise Barret-Ducrocq, Marie-Claire Pasquier, Hélène de Gunzburg, Charlotte Dudkewicz-Sibony, Kate Millett, Rosiska Darcy de Oliveira, Taslima Nasreen, Khadija Cherif, Lena Vandrey, Colette Deblé, Catherine Lopes-Curval, Sophie Bassouls, Irmeli Jung, Yolande Robveille, Natalie Mei, et d'autres encore... -
Avec la participation d'Edgardo Rodríguez Juliá (écrivain, Puerto Rico) - Jean-Pierre Clément (Université de Paris Sorbonne) - Jean-Paul Duviols (Université de Paris IV) - Ernesto Mächler Tobar (UPJV / CEHA) - Jean-Philippe Barnabé (UPJV / CEHA) - Angela Pérez Mejía (Biblioteca Luis Angel Arango, Bogotá) - Marita Caballero (Universidad de Sevilla) - Adriana Méndez Rodenas (University of Iowa) - Roberto Ignacio Díaz (University of Southern Caifornia, USA) - Claire-Emilie Martin (California State University, Long Beach, USA)- Carmen Vásquez (UPJV/CEHA) - Alberto Castrillón Aldana (Universidad Nacional de Colombia, Medellín) - Pablo Montoya (Universidad de Antioquia) - Porfirio Mamani Macedo (UPJV / CEHA) - Daniel-Henri Pageaux (Université de Paris III) - Erwan Dianteill (EHSS) - François Delprat (Université de la Sorbonne Nouvelle/ Paris III)