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Don Quichotte
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Le salaire de la vie ; notre travail coûte trop cher, disent-ils
Ghislaine Tormos, Francine Raymond
- Don Quichotte
- Non fiction
- 16 Janvier 2014
- 9782359491920
12 juillet 2012. Philippe Varin, président du directoire de PSA, premier constructeur automobile français, annonçait la fermeture du site d'Aulnay. Ainsi donc, après leur avoir promis que le site resterait ouvert et que la priorité était de préserver leurs emplois, les ouvriers d'Aulnay sont priés d'aller voir ailleurs. Une entreprise qui ferme, c'est presque une banalité par les temps qui courent : dans le cas de PSA-Aulnay, ce sont 3 000 emplois supprimés, 3 000 vies bousculées, et quelques images au journal de 20 heures, vite chassées par une nouvelle actualité.
Un emploi industriel, c'est comme un arbre après la tempête, vite déraciné mais plus difficile à faire repousser. Certains ouvriers d'Aulnay seront reclassés dans le groupe, d'autres devront partir à la recherche d'un (improbable) nouveau CDI. Ghislaine Tormos, elle, a décidé de se battre avec courage. Avant ce jour de juillet, Gigi n'avait encore jamais fait grève. Depuis, elle est devenue l'un des symboles de la lutte des ouvriers de PSA.
La crise grandissant, les voitures se vendent moins, les profits de PSA ne sont plus ce qu'ils étaient, et supprimer des emplois devient la seule réponse à la crise. " On me dit que je coûte trop cher, mais pour moi depuis des années, c'est la vie qui est trop chère. " Gigi n'accepte pas que son travail, sa seule richesse, soit devenu le mal-aimé de notre économie, que l'on parle de son coût comme d'une charge pesante et jamais de sa valeur fondamentale. Elle n'accepte pas davantage que les socialistes n'aient pas tenu les promesses faites aux ouvriers d'Aulnay lors de la campagne présidentielle. Elle ne se résout pas à cette fatalité de laisser sans broncher fermer nos usines les unes après les autres.
Derrière le témoignage de cette quinquagénaire parlant juste, il y a la parole de tous ces ouvriers, hommes et femmes, liés chaque jour par une chaîne de travail, dans l'effort, la contrainte, parfois la douleur. Autrefois certains d'appartenir à une organisation humaine qu'ils pensaient solide, ils se sentent aujourd'hui trahis.
Face aux implacables logiques économiques et financières, le point de vue de la petite ouvrière d'Aulnay ne pèse pas bien lourd, or il mérite qu'on l'écoute.
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Toulon, décembre 1992. Il y a Manu, l'homme sans histoires, qu'un groupe d'individus contraint un jour de participer à un casse d'envergure. Pourquoi lui? Parce qu'il est vigile à la Banque de France. On a pris sa femme et son jeune enfant, on lui a passé une ceinture d'explosifs à la taille, et le voilà plongé dans un monde effrayant, dont il devient sans l'avoir voulu le maillon essentiel: il ouvrira aux truands les portes de la banque. Et puis il y a Marc, le cerveau du hold-up, qui a monté l'opération mais nourrit depuis le début le sentiment qu'elle va mal tourner. Il s'obstine pourtant, sans savoir pourquoi, jusqu'au moment où il ne peut plus reculer. Hold-up est le récit d'une machine infernale. Ou comment des hommes et des femmes se trouvent pris dans un engrenage qui finit par les dépasser. Dans l'espace confiné de la banque, le temps est suspendu, les relations exacerbées: chacun des protagonistes cherche à protéger ses intérêts, tout en nouant avec les autres des liens empreints à la fois de respect et de haine. Mais tous les personnages ont beau s'agiter dans leur bocal, le ressort de la tragédie est bandé et nul ne peut en arrêter le cours. Dans ce témoignage fiction où les regards des deux héros, Manu et Marc, sans cesse se croisent et se répondent, Jean-Claude Kella démonte, avec l'habileté du romancier et la précision de l'ancien braqueur, un casse monumental.
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12 mars 2003, 4 h 15. Des hommes attaquent la prison de Fresnes à l'explosif. 4 h 25. Antonio Ferrara est libre.
L'évasion d'Antonio Ferrara ne laisse rien au hasard : ce jour-là, ce détenu particulièrement surveillé (DPS) s'est arrangé pour se retrouver au quartier disciplinaire, endroit stratégique de la prison pour mener à bien l'opération. Dans la nuit, un commando d'une dizaine d'hommes cagoulés, organisés et lourdement armés (fusils d'assaut, kalachnikov, lance-roquettes) arrivent sur place et incendient des voitures pour occuper l'arrivée éventuelle des pompiers et des policiers. Lors de l'attaque, d'autres " gèlent " les miradors au fusil d'assaut AK-47 pour dissuader les gardiens de tenter toute réaction. Un dernier groupe fait sauter deux portes blindées à l'explosif et au lance-roquettes, tandis que Ferrara fait exploser lui-même les grilles de sa cellule avant de s'enfuir...
10 juillet 2003, Paris 12e. Antonio Ferrara est localisé dans un bar avec deux hommes, parmi lesquels Malek Bouabbas, l'auteur du livre. C'est l'OCRB et la BRB qui mènent l'opération. Quarante policiers issus de ces deux services sont mobilisés pour cette arrestation.
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Un sujet toujours présent dans les médias, qui, mettant en jeu les notions de démocratie, d'égalité, de justice, de liberté et de tolérance, déclenche les passions politiques et citoyennes.
Ce livre, écrit par une journaliste grand reporter, arabe et laïque, est une réflexion nourrie d'avis de spécialistes religieux et politiques mais aussi de témoignages de musulmanes. Non polémique et instructif, un nouveau débat, franc et serein, sur ce sujet complexe et passionnel.
Nahida Nakad, auteur légitime sur le sujet, a été élue en 2012 Femme arabe de l'année par le journal Takreem. Grand Reporter à TF1 depuis 1994, elle couvre les conflits au Moyen-Orient, dans les Balkans et en Afrique. En 2010, elle est nommée directrice du pôle arabophone de France 24 puis directrice des rédactions des trois chaînes, française, anglaise et arabe. Depuis 2013 elle est consultante en relations internationales à Public Diplomacy. Elle a publié À la recherche du Liban perdu, et Un couple dans la guerre, un essai sur la guerre en Irak avec Jean-Pierre About.
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Comment ça va, l'école ? être parent d'élèves pendant vingt ans, cela forge un point de vue
Francine Raymond
- Don Quichotte
- Non fiction
- 19 Mars 2015
- 9782359494280
Notre école est forcément finie, celle de demain en marche, déjà ébauchée dans le regard de nos enfants. Et sur le fronton de cette nouvelle école on pourra lire : " Attention chantier ! Chef-d'oeuvre en cours de réalisation. "
Endosser le rôle de parent d'élève pendant vingt ans, cela forge un point de vue sur l'école. Vingt années à rêver de pouvoir pénétrer cette fameuse salle de classe, lieu de tous les dangers et des lassitudes. Car, à l'extérieur des murs, il faut panser les plaies de nos enfants trop souvent cabossés par l'école sans bien comprendre d'où vient le mal. Là où on aimerait entendre les mots d'épanouissement, de valorisation et d'empathie, on parle de sélection, de stress, d'humiliation ou d'ennui.
L'école française, personne n'y est heureux. Si friande de sélection, elle se plaît à faire le tri entre les riches et les pauvres, entre les forts en maths et les autres. Elle fantasme une classe idéale garnie de bons élèves qui habiteraient dans le centre des villes. Et, quand parents et enseignants partagent la même obsession de la note et de la performance, quand cela devient trop crucial de passer un bac S, nos enfants ont mal au ventre. Ce sont pourtant eux qui auront à inventer le siècle prochain, à devenir des adultes créatifs capables de façonner le nouveau monde à nos portes. Trop souvent, ils sortent de l'école sans rien savoir de leurs désirs, incapables de dessiner leurs propres rêves. D'autres ont perdu confiance et préfèrent fuir la compétition, convaincus que cette école qui ne sait que pointer la faute n'est pas faite pour eux.
Je veux ici raconter cette conversation entretenue depuis vingt ans avec les enfants à l'heure de la sortie, ces mots échangés avec des enseignants croisés dans les salles vides, ces rencontres avec de jeunes professeurs impuissants qui tentent de survivre dans l'école des ghettos, les confidences de parents d'élèves harassés qui ne savent plus quoi inventer pour donner le goût d'apprendre à leurs enfants. Parent d'élève est un métier qui oblige à bousculer ses certitudes, à bouger le projecteur, à partir à la rencontre de pédagogues rassurants, visionnaires et enthousiastes, des professeurs qui préfèrent les marges ou des pionniers entreprenants convaincus que les maths sont un jeu d'enfants pour autant qu'on trouve les mots.
Notre école est forcément finie, celle de demain en marche...