Des spécialistes des domaines grec, latin, hébreu, arabe, persan, syriaque, copte et arménien se sont attachés à analyser les techniques de fabrication des manuscrits au Moyen Âge, en Orient et en Occident, en prêtant une attention particulière au codex (support de l'écriture, cahiers, signatures, réclames et autres marques assurant l'ordre du volume, et enfin reliure).
Des indices et notamment un Index rerum librariarum consacré aux termes de paléographie et de codicologie terminent l'ouvrage.
Quels intérêts d'ordre pratique se cachent derrière les nombreuses histoires généalogiques publiées au début de l'âge moderne ? Ces généalogies fabuleuses attribuent aux dynasties régnantes et aux familles nobles des origines tellement illustres et si éloignées dans le temps qu'elles en apparaissent ridicules et incroyables. Or, dans le cadre d'une histoire des origines des peuples et des pays, ces généalogies sont également diffusées dans des textes dont l'ambition est certes de légitimer et de célébrer, mais tout autant d'élaborer un discours historique, même s'il semble bien étranger à notre écriture de l'histoire.
Ce livre étudie les présupposés intellectuels et la mise en oeuvre scientifique de l'historiographie généalogique. Il passe en revue un certain nombre de thèmes propres à la production de l'âge moderne ; il en examine les origines dans l'Antiquité classique et chrétienne ; il confronte cette production à la critique érudite et aux idéologies religieuses et politiques de l'époque.
En tentant de comprendre la signification d'une historiographie différente de la nôtre - dans son déploiement logique comme dans sa matrice chronologique -, Roberto Bizzocchi nous suggère aussi de nous livrer à une autocritique prudente. Est-il certain, en effet, que notre propre quête de la vérité historique obéisse toujours à une rationalité à toute épreuve ?
Le château de Vincennes est l'une des plus grandes fortifications médiévales d'Europe actuellement conservée. Ce volume rassemble des articles écrits par les meilleurs spécialistes, fait le point d'une manière cohérente et complète sur ce monument et en montre l'importance historique. L'histoire d'une grande résidence royale médiévale, la découverte de la transformation d'un manoir de chasse en capitale politique et administrative permet de comprendre la naissance de l'État moderne.
Cahier V. L. Saulnier n° 22
Plus que sur une répartition fonctionnelle des vers et de la prose (sur une opposition stricte du movere et du docere, du faux et du vrai), le prosimètre des Grands Rhétoriqueurs, forme mixte, forme totale, est fondé sur leur connivence et leur convergence. Il permet d'aborder tous les genres et les fonctions de la rhétorique, leurs échanges autant que leurs oppositions.
Y sont mis en abyme, à travers des effets de marqueterie constamment soulignés (passage du récit au discours, d'un plan du récit à l'autre), les enjeux même de cette littérature, dans une relation étroite entre histoire et fiction, entre la mission historiographique de ses auteurs et leur mission eulogique.
Les études ici réunies illustrent dans sa diversité, sa richesse et son inventivité, une pratique largement répandue au tournant du Moyen Age et de la Renaissance que la fin du XVIe siècle reprendra pour la croiser avec d'autres modèles. La confrontation d'angles d'approche divers, codicologique, rhétorique, narratologique, dramaturgique, tout autant que la convocation de textes variés (littérature didactique latine, pastorales italiennes, espagnoles et françaises de la Renaissance) ouvrent nombre de perspectives nouvelles à l'examen des textes du XVIe siècle.
Au XIIe siècle on assiste à l'épanouissement de la mythologie gréco-latine dans la littérature, lié entre autres au développement d'une littérature en langue vernaculaire (et donc d'une culture profane) et à la relative tolérance de l'Église face aux survivances du paganisme. Mais outre la mythologie antique, la mythologie nordique constitue dans l'Occident médiéval un ensemble narratif cohérent.
La littérature latine et vernaculaire du Moyen ge offre un ensemble riche et cohérent de métamorphoses, qui puise dans les Métamorphoses d'Ovide. À travers elle, cet ouvrage tente d'étudier les jeux d'opposition entre christianisme et paganisme, culture savante et culture populaire, latin et langues vernaculaires.
Ce volume a son origine dans les travaux effectués au cours d'un séminaire d'histoire de l'art qui s'est réuni entre l'année 1969 et l'année 1971 sous les auspices du Centre de sciences humaines de l'École normale supérieure, auxquels sont venus s'ajouter des textes issus des réflexions suscitées par ce séminaire. Si nous avons voulu publier des textes déjà connus des spécialistes sur le symbolisme de la Renaissance, ainsi que des études qui sont plus à considérer comme des propositions de recherche ou de méthode que comme des résultats acquis ou définitifs, c'est qu'il nous a semblé que l'on continuait trop souvent de simplifier ou d'obscurcir à plaisir la complexité réelle de ce symbolisme et que la restitution précise des conditions historiques de sa formation et de son utilisation méritait attention.
Cet ouvrage analyse la construction au fil des siècles d'un nouvel ordre étatique et la poursuite d'une recherche d'identité par adaptation successive des aristocraties aux nouvelles réalités politiques.
Lire un texte médiéval, c'est s'immerger dans une autre façon de penser, de raisonner, d'imaginer, c'est se plonger dans un autre rapport de l'esprit au réel. Cet ouvrage apporte sa contribution à l'élucidation des problèmes que posent la genèse et les transformations d'une écriture au sein d'un champ culturel.
Cet ouvrage rassemble une douzaine d'articles de Pierre Jeannin, historien éminent du commerce à l'époque moderne. Il restitue les espaces et les trafics maritimes de la Baltique à l'Océan et fait surgir la foule des acteurs qui ont fait, du début du XVIe à la fin du XVIIIe siècle, la fortune des sociétés et des villes du Nord.
L'histoire politique est redevenue un des axes majeurs de l'histoire médiévale. Mais il ne s'agit plus du simple récit événementiel des règnes et des batailles.
Les mécanismes du pouvoir, au sens le plus large, la sociologie des gouvernants, leur culture, les réflexions théoriques et pratiques qu'eux-mêmes ou les clercs à leur service ont menées sur l'exercice du pouvoir, les représentations et les symboles liés à la souveraineté sont désormais au coeur de l'histoire politique du Moyen Âge occidental. Celle-ci est aujourd'hui inséparable d'une histoire culturelle qui se situe elle-même au carrefour de l'histoire des mentalités et de celle des productions intellectuelles, écrites ou figurées.
Les vingt essais ici réunis en l'honneur de Françoise Autrand, qui a été en France l'une des pionnières de ce renouveau historiographique, abordent avec précision la plupart de ces thèmes. De l'époque carolingienne à la fin du XVe siècle, de la Bohême à l'Italie en passant par les états bourguignons et le royaume de France, et à travers les sources les plus diverses,du fabliau à la chronique, du traité savant aux actes de chancellerie, de la parole à l'image, ils balisent un champ encore largement ouvert de la recherche historique.
Contribution à l'étude des relations commerciales entre Lubeck et les villes livoniennes à partir notamment de l'analyse des archives de Wolter von Holsten.
Cet ouvrage étudie un homme et une entreprise dont la raison d'être et la fonction ont été l'ouverture sur le monde extérieur. Il montre que Lubeck occupait à la fin du
XVIe siècle une position économique de premier plan dans le monde baltique et en Allemagne.
Les Cahiers V.L. Saulnier traitent de la création littéraire au XVIe siècle en faisant alterner étude d'un auteur et étude d'un thème. Chaque volume contient les actes de la journée de colloque qui s'est déroulée au mois de mars de l'année précédente à l'université de Paris-Sorbonne.