Le vin et son commerce ont tenu, au Moyen-Âge, une place inégalée. Mais, plus encore que le vin, c'est la ville de Bordeaux - et son vin - qui y ont tenu une importance à nulle autre pareille !
A travers six études, Y. Renouard trace les grandes lignes du « grand commerce » du vin au Moyen-Âge et plus particulièrement celui des vins de Gascogne ; il évoque les conséquences de la conquête française de 1451 et 1453 pour ce commerce jusqu'alors si florissant ; il s'interroge sur ce qu'était le « vin vieux » au Moyen-Âge et enfin il mène une investigation rigoureuse, quasi policière, sur la capacité du tonneau bordelais, sujet a priori anodin, mais qui permet, une fois sa valeur établie, de pouvoir quantifier véritablement au plus juste quelle fut l'ampleur de ce commerce. Tels sont les sujets des articles de ce deuxième tome consacré à l'histoire de l'Aquitaine par l'un des plus grands médiévistes français du XXe siècle. Profonde érudition, synthèses éblouissantes, style limpide, un recueil passionnant.
Né en 1908, Yves Renouard, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé d'Histoire et géographie, membre de l'Ecole française de Rome (1932) puis professeur à l'Institut français de Florence (1935), est nommé à la chaire d'Histoire du Moyen-Age de la Faculté des Lettres de Bordeaux (1937) dont il fut le doyen de 1946 à 1955, date de son élection à la chaire d'histoire économique du Moyen-Age à la Sorbonne. Président du Comité français des sciences historiques, le grand historien s'est éteint en 1965.
Il n'était pas facile d'écrire l'histoire de la Cité de Liège. Cette grande ville n'a pas d'archives. Cinq catastrophes, marquées par les dates de 1212, de 1408, de 1467, de 1468 et de 1794, ont anéanti la plupart des documents qui auraient pu nous renseigner sur son passé. On se tromperait si l'on croyait trouver un dédommagement dans les sources narratives. Certes,l'historiographie du pays de Liège est, au moyen-âge, d'une richesse extraordinaire mais les chroniqueurs liégeois ne se sont guère intéressés qu'à l'histoire des princes-évêques n'ont parlé de la Cité qu'à l'occasion des conflits qui la mettaient aux prises avec le prince.
Si la ville de Liège a perdu toutes ses archives, cela ne veut pas dire que toutes soient détruites. Les documents relatifs a sa vie intime, à sa comptabilité, aux séances de son Conseil communal, au fonctionnement de ses diverses institutions, sont peut-être irrémédiablement perdus, mais il n'en est pas de même grand nombre d'autres qui, à cause de leur caractère d'utilité quotidienne, ont été conservés ailleurs que dans le coffre de la Cité. Recueillir et classer tous ces documents épars était le premier travail qui s'imposait. Je ne m'y suis pas dérobé, et je crois avoir réuni à peu près tout ce qui existe... (extrait de la Préface, éd. orig. de 1909).
Publiée en 3 tomes (1909-1910), la Cité de Liège au Moyen-Âge couvre la période allant des origines connues au début du XIVe siècle (tome Ier) ; le XIVe siècle (Tome 2) ; le XVe siècle (Tome 3), jusqu'à la destruction de la ville par Charles-le-Téméraire.
Godefroid Kurth (1847-1916) né à Arlon (Belgique), professeur d'histoire médiévale à l'Université de Liège et historien. On lui doit de nombreux ouvrages historiques, notamment un La lèpre en Occident avant les Croisades ; Histoire poétique des Mérovingiens ; Clovis, le fondateur ; Notger de Liège et la civilisation au Xe siècle ; Études franques, etc. Mais la Cité de Liège au Moyen-Âge reste son oeuvre majeure, un classique par excellence pour comprendre et apprécier le passé de la prestigieuse et orgueilleuse capitale de la Principauté de Liège.
Des premiers vicomtes de Béarn au Xe siècle - et en côtoyant les plus que célèbres : Gaston Fébus ou Henri IV - jusqu'au XXe siècle, P. Tucoo-Chala retrace l'histoire de ce petit pays qui cultiva sa "singularité" durant plus de neuf siècles. On ne peut comprendre le Béarn aujourd'hui sans connaître les événements et les hommes qui l'ont fait hier. Cet ouvrage de vulgarisation permettra aux Béarnais de retrouver leur Histoire et aux autres de découvrir, d'apprécier et aimer cette terre contrastée et riche d'un prestigieux passé.
Pierre Tucoo-Chala, agrégé de l'Université et Docteur ès-Lettres, éminent spécialiste du Moyen Âge et plus particulièrement de Gaston Fébus, il a contribué grandement à une meilleure connaissance de cette époque auprès d'un public non spécialisé.
Les Sarrasins, qui ont envahi la Provence au début du VIIIe siècle et ne l'ont quittée qu'au commencement du XIe, ont laissé de ce long séjour de trois cents ans des traces nombreuses et profondes dans l'histoire, dans les monuments, dans les moeurs et dans la langue de ce pays. Ce sont ces traces plus ou moins apparentes sous celles des générations qui, depuis, se sont succédé en Provence, que nous nous proposons de rechercher et de mettre en lumière... », extrait de l'avant-propos de l'édition originale de 1908.
L'ouvrage a été couronné, à sa sortie, par le Félibrige parisien, association de défense de la langue d'oc en Provence, fondée à Paris en 1879.
Nouvelle édition entièrement recomposée - et illustrée - de ce texte, constamment réédité depuis plus d'un siècle.
Auteur provençal, membre du Félibrige, contemporain de Frédéric Mistral. On lui doit également : Les Félibresses, étude sur l'action littéraire des femmes dans le Félibrige (1853-1895).
Le duché de Savoie, issu du Saint-Empire romain germanique, fut généralement francophone, mais, distinct de la France jusqu'en 1860, il posséda une tradition propre, représentée par une littérature originale et souvent méconnue.
Marqué par la littérature religieuse, il chercha à développer une imagination demeurant dans les principes de l'Église, ainsi que le recommandait François de Sales, parlant à cet égard des bouquets mille fois renouvelés avec les mêmes fleurs. Certes, aux franges de ce fil obligé, la poussée de l'histoire influença profondément la littérature savoyarde,la tirant vers le protestantisme, les Lumières, la France. Mais elle conserva jusqu'au bout sa tendance à concilier l'imagination et la tradition, ne voyant entre les libertés de la première et les servitudes de la seconde qu'un paradoxe à surmonter.
Ainsi, des origines médiévales et latines au romantisme de la « Restauration sarde », on voit passer les évocations mystiques des saints, les chroniques de la dynastie, la poésie de cour, la littérature apologétique de Joseph de Maistre, puis le retour aux symboles anciens et le chant du paysage alpin, reflet de l'âme des poètes. Une large place est laissée au XIXe siècle, si peu connu, mais si rempli d'images chatoyantes - nourries de mythes, de légendes. Les poètes bressans et vaudois de l'époque savoyarde de leurs provinces en occupent une importante également, tout comme les premiers poètes en langue savoyarde, imprégnés de folklore et de vie champêtre.
Facile d'accès, aisé à la lecture, cet ouvrage complet résume huit siècles d'histoire littéraire en faisant apparaître une couleur spécifique, une nuance singulière, au sein de la littérature francophone.
Rémi Mogenet, poète et professeur de littérature, est né à Paris en 1969 et habite la Haute-Savoie depuis 1980. Dans la bibliothèque de son grand-père savoyard, il a déniché nombre de vieux ouvrages d'écrivains du duché de Savoie aujourd'hui oubliés. Après ses études à la Sorbonne, il a décidé de leur consacrer du temps, ce qui lui a valu de devenir membre associé de l'Académie de Savoie. Après avoir publié un ouvrage sur les écrivains qui ont évoqué les Pays de Savoie dans leurs souvenirs de voyage, il se consacre dans ce livre à ceux qui, savoyards eux-mêmes, ont culturellement animé le duché au cours des siècles.
Ainsi que le dit Brantôme : « Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne ». Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans. Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol. Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui. Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre. C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860). La présente réédition se base sur l'édition de 1860.
Amable-Guillaume-Prosper Brugière, baron de Barante né à Riom (1782-1866), préfet sous le Ier Empire, pair de France sous la Restauration ; ses idées libérales le font écarter de la vie politique et l'amène à se consacrer à ses études historiques. Il publie la première édition de l'Histoire des Ducs de Bourgogne (1824-1826) qui lui vaut d'entrer à l'Académie Française. Après la Révolution de 1830, il sera nommé ambassadeur en Piémont-Sardaigne, puis en Russie jusqu'en 1848.
Né vers 1375 à Avensan en Médoc, Pey (Pierre en gascon) Berland fut certainement le plus grand archevêque « national » qu'ait connu Bordeaux et la Gascogne. D'origine modeste, il fait des études à Bordeaux puis à l'université de Toulouse. Il gravit tous les degrés de la hiérarchie ecclésiastique, devient secrétaire de l'archevêque de Bordeaux - et l'accompagne dans ses voyages en Italie, France ou Angleterre -, puis chanoine avant d'être nommé archevêque en 1430. Fondateur de l'université de Bordeaux en 1441, membre du conseil ducal, il va rapidement devenir l'âme de la résistance bordelaise et gasconne face à l'invasion française qui se fait de plus en plus pressante. Après la reddition définitive de Bordeaux, en 1453, Pey Berland, suspect de « nationalisme gascon » aux yeux des Français et de Charles VII, est poussé à la démission mais le peuple de Bordeaux le rétablit de force sur le siège épiscopal. Définitivement retiré de la vie publique en 1457, il meurt, l'année suivante, en odeur de sainteté.
Voilà Pey Berland, le dernier archevêque gascon de Bordeaux, figure historique majeure du XVe siècle, dont la biographie - éditée en 1888 et incompréhensiblement jamais rééditée depuis : Pey Berland ferait-il peur encore, 500 ans plus tard ? - méritait d'être enfin remise entre toutes les mains des Bordelais, des Aquitains et des Gascons qui se doivent bien de connaître celui qui, corps et âme, se dévoua au chevet de sa patrie gasconne et de ses habitants.
La publication en a commencé en 1846, elle s'est poursuivi jusqu'en 1850 quand sera édité le 7e et dernier volume ! C'est la première et la plus complète des histoires consacrées à la Gascogne, terre sans état, partagée entre deux régions françaises et l'entité du Val d'Aran en terre espagnole.
« ...Dans ce travail général, la Gascogne n'a pas encore pris la part qui lui revient, et cependant aucune de ses soeurs ne devrait se hâter autant qu'elle. Reléguée par sa position topographique aux extrémités des Gaules, loin du centre où s'agitèrent presque continuellement les destinées de la nation, elle ne se mêla guère, nous ne dirons pas à la France, mais aux provinces du nord, qu'après la guerre des Albigeois. Nos grands historiens, ne la trouvant jamais sous leurs pas, n'ont ni dû ni pu l'associer à leurs récits. Partagée d'ailleurs, comme elle l'était, entre sept ou huit seigneurs, tous égaux de rang et de puissance, elle n'eût offert à leur investigation qu'un intérêt secondaire... » (extrait de la Préface).
Ce troisième tome démarre à la fin du XIIIe siècle où l'antagonisme croissant entre Capétiens et Plantagenêts va déboucher sur la Guerre de Cent-Ans et une scission entre Gascogne occidentale pro-anglaise et orientale pro-française, jusqu'aux années 1380 qui marquent la fin des grands personnages du siècle : Edouard III, Charles V, le Prince Noir, Duguesclin.
L'abbé Jean-Justin Monlezun (1800-1859), né à Aignan (Gers) est un des principaux historiens régionalistes du XIXe siècle. Il fut chanoine de la cathédrale d'Auch. L'oeuvre de sa vie est cette Histoire de la Gascogne, entièrement recomposée pour la première fois depuis son édition originale du XIXe siècle.
Troisième tome qui couvre la période allant grosso modo de l'avènement de Philippe le Bel et Edouard II à la mort de Charles V et Edouard III.La publication en a commencé en 1846, elle s'est poursuivi jusqu'en 1850 quand sera édité le 7e et dernier volume ! C'est la première et la plus complète des histoires consacrées à la Gascogne, terre sans état, partagée entre deux régions françaises et l'entité du Val d'Aran en terre espagnole.
« ...Dans ce travail général, la Gascogne n'a pas encore pris la part qui lui revient, et cependant aucune de ses soeurs ne devrait se hâter autant qu'elle. Reléguée par sa position topographique aux extrémités des Gaules, loin du centre où s'agitèrent presque continuellement les destinées de la nation, elle ne se mêla guère, nous ne dirons pas à la France, mais aux provinces du nord, qu'après la guerre des Albigeois. Nos grands historiens, ne la trouvant jamais sous leurs pas, n'ont ni dû ni pu l'associer à leurs récits. Partagée d'ailleurs, comme elle l'était, entre sept ou huit seigneurs, tous égaux de rang et de puissance, elle n'eût offert à leur investigation qu'un intérêt secondaire... » (extrait de la Préface).
Ce troisième tome démarre à la fin du XIIIe siècle où l'antagonisme croissant entre Capétiens et Plantagenêts va déboucher sur la Guerre de Cent-Ans et une scission entre Gascogne occidentale pro-anglaise et orientale pro-française, jusqu'aux années 1380 qui marquent la fin des grands personnages du siècle : Edouard III, Charles V, le Prince Noir, Duguesclin.
L'abbé Jean-Justin Monlezun (1800-1859), né à Aignan (Gers) est un des principaux historiens régionalistes du XIXe siècle. Il fut chanoine de la cathédrale d'Auch. L'oeuvre de sa vie est cette Histoire de la Gascogne, entièrement recomposée pour la première fois depuis son édition originale du XIXe siècle.
Troisième tome qui couvre la période allant grosso modo de l'avènement de Philippe le Bel et Edouard II à la mort de Charles V et Edouard III.
L'archéologie atteste l'existence de la vigne sur le sol normand dès l'époque romaine. Cette présence est confirmée au haut Moyen Âge par des textes. L'Église, dont les messes nécessitent du vin, a sûrement joué un rôle dans ce développement. C'est surtout à l'époque ducale que remonte la vraie conquête de la vigne en Normandie. Dès la fin du Xe siècle, on remarque l'essor des vignobles de Longueville, autour de Vernon, et d'Argences à l'est de Caen. Aux siècles suivants, la vigne apparaît partout, sur toutes les pentes bien exposées (à l'exception du Cotentin). Trois zones de production se distinguent néanmoins : la vallée de la Seine, les coteaux d'Argences et l'Avranchin. Jusqu'à la fin du XIIIe siècle, le duché de Normandie bénéficie de conditions climatiques relativement favorables à ce type de production. Il produit même suffisamment pour exporter jusqu'en Angleterre. Ensuite, l'essor viticole s'arrête, entravé par le refroidissement du climat et par la concurrence d'autres régions viticoles. Après 1154, l'intégration de la Normandie à l'empire Plantagenêt ouvre la région aux vins de meilleure qualité de Loire et de Gascogne. Publiée en 1866, cette étude est « jusqu'à présent à peu près la seule qui ait traité avec quelque développement un sujet qui touche tout à la fois à l'archéologie et à l'histoire, au commerce et à l'industrie, à l'agriculture et à la liturgie ».
Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875), né à Sanvic (Le Havre), se prend de passion pour l'archéologie dès sa jeunesse. Il est nommé Inspecteur des Monuments historiques en 1849, et Conservateur du Musée des Antiquités de Rouen en 1867. Il reste considéré comme un des pères fondateurs de l'archéologie en France, au XIXe siècle.
L'abbé Cochet est le tout premier à avoir étudié les tenants et aboutissants de la culture de la vigne en Normandie. Au moment où le réchauffement climatique tend à ramener les conditions climatiques du Haut Moyen âge, il est tout à fait intéressant de se replonger dans l'histoire et la vie de ces anciens vignobles.
Publié en 1873, cet ouvrage (en deux tomes) comblait le vide historique concernant l'une des grandes anciennes provinces de France : le Limousin. Incompréhensiblement, l'ouvrage n'avait jamais été réédité depuis lors et était devenu totalement introuvable.
Certes l'histoire du Limousin, plus qu'à son tour, a été une histoire compliquée et pleine du bruit des ambitions et des guerres, locales ou générales.
De la tribu gauloise des Lemovici en passant par les premiers comtes puis les turbulents vicomtes d'après l'an 1000, leurs démêlées sanglantes avec le clergé et avec les ducs d'Aquitaine - notamment Henri II et Richard Coeur-de-Lion -, la complexe passation d'héritage au profit de la dynastie des ducs de Bretagne, rien n'est épargnée à la vicomté et à sa population.
Voici, enfin rééditée et entièrement recomposée, cette palpitante histoire du Limousin qui ne manquera pas de passionner tous ceux qui ont de près ou de loin une attache avec cette région.
François Marvaud, professeur d'histoire, fut également vice-président de la Société archéologique et historique de la Charente et correspondant du Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes. Il a publié de nombreux ouvrages historiques sur la Charente et le Limousin dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Parue en 1935, cette monumentale histoire de Toulouse (plus de 900 pages) est un véritable monument de l'histoire régionale et l'oeuvre de toute une vie.
« ...Nous avons donc pensé qu'il y avait place encore pour un livre mettant au point l'autrefois de la ville d'après les recherches les plus récentes, pour un livre impartial, aussi complet que possible, mais avec des dimensions modestes, libérant des études minutieuses et savantes, renvoyant cependant aux documents ou aux travaux des érudits, pour un livre capable de satisfaire les lecteurs curieux de preuves et de détails, ennemi de la sécheresse et recherchant la vérité ; enfin, pour un livre s'adressant à un public fervent, mais averti. C'est une oeuvre de piété écrite avec amour. Puisse-t-elle ne pas déplaire, puisse-t-elle intéresser et instruire les Toulousains, à qui je la dédie ».
La présente édition, entièrement recomposée se présente en deux tomes.
Henri Ramet (1859-1941), juriste, fut Président de la cour d'appel de Toulouse, maire de Martel, sa ville natale. Son Histoire de Toulouse demeure, plus de 70 ans plus tard, l'ouvrage de référence sur la « ville rose ».
A deux siècles d'intervalle (XIVe siècle pour l'un, XVIe siècle pour l'autre), les deux sièges de Calais marquent, en quelque sorte, le début et la fin d'un cycle. Lequel cycle débute avec l'affrontement franco-anglais, résultant de la querelle dynastique (qui voit l'avènement des Valois à la couronne de France, au détriment des Plantagenêts, puis des Lancastre). Et le symbole en est parfaitement ce premier siège (qui dure un an) de Calais par le roi d'Angleterre, Edouard III.
La fin du cycle renvoie chacun des protagonistes dans ses terres, lorsque le duc de Guise enlève, en l'espace d'à peine une semaine, cette dernière possession anglaise sur le continent, en 1558.
Entre-temps se déroule la trop fameuse guerre de Cent-ans.
Voilà donc une page d'histoire certes connue mais qu'il est toujours aussi passionnant de (re)découvrir. S'appuyant sur les témoignages d'époque du chroniqueur Jean Froissart et celui des grands historiens du XIXe siècle (Henri Martin, Jules Michelet), l'auteur nous offre là une littérature historique à la fois instructive et distrayante.
Madame C. Barbier s'est fait connaître, dans la seconde moitié du XIXe siècle, en publiant de nombreux ouvrages de vulgarisation sur les grands événements historiques.
L'Histoire des Comtes de Poitou d'Alfred Richard - ancien archiviste du département de la Vienne -, éditée pour la première fois en 1903, est fondamentale pour la connaissance de l'histoire du Poitou et de l'Aquitaine des Xe, XIe, et XIIe siècles. Et pour mieux comprendre l'épopée de ces comtes qui devinrent les plus puissants seigneurs du royaume des Francs - ducs d'Aquitaine, ducs de Gascogne, et même, comtes de Toulouse, un court temps - avant d'être sacrés, au XIIe siècle, reines et rois d'Angleterre. Cent ans après cette première et aujourd'hui - introuvable - édition, voici une troisième édition en quatre tomes de ce grand oeuvre de l'Histoire « régionale » qui réjouira tous les amateurs et tous les chercheurs. Les trois « Guillaume » (VIII, IX, X suivant la terminologie « ducale » d'Aquitaine), en moins de cent ans, donne un éclat brillantissime au Poitou et à l'Aquitaine, à la fois politique et militaire mais aussi littéraire avec le premier troubadour (Guillaume IX).
Clic-Clac est le pseudonyme pris par le docteur Elie Moringlane, grand amateur de courses landaises.
Au tout début du XXe siècle, il écrivait ce petit ouvrage, faisant ainsi le point sur un demi-siècle de course landaise.
Période capitale de cette tauromachie spécifiquement gasconne qui voit, peu à peu, se fixer les règles et les diverses figures qui la caractérise.
On pourra mesurer ainsi, à cent ans d'intervalle, ce qu'était la course landaise d'alors : « ... enthousiasme devenu une quasi-religion, et bon nombre de mes compatriotes me donnent la douce consolation de penser qu'ils éprouvent le même sentiment que moi... ».
Les Troubadours : Beaucoup en ont entendu parler, peu en savent vraiment quelque chose, encore moins ont lu un texte troubadouresque... Le présent ouvrage veut combler ce manque et regroupe - sous une présentation bilingue - l'ensemble des chansons des Troubadours d'Aquitaine dont les mélodies nous ont été conservées à ce jour. Ce volume II est exclusivement consacré aux Troubadours du Périgord : Arnaut Danièl, Bertrand de Bòrn, Arnaut de Maruèlh et d'autres encore. L'ensemble médiéval d'Aquitaine, TRE FONTANE, - à l'origine de cette édition - a enregistré sur compact-disque la plupart des chants présentés ici. Cette double édition - "orale et écrite" - permet d'apprécier à leur juste valeur ces joyaux trop longtemps méconnus de la culture occitane et universelle.
Los Trobadors : Se mantuns n'ann entenut a parlar, chic ne'n sàbenn quauquarré per a de-bon, encoèra menx n'ann legit un tèxte trobadorenc... Lo líber aqueste vòu comblar aquesta hrèita e arregropa - hentz ua presentacion bilingüa - l'ensemble de las cançons deus Trobadors d'Aquitània que las melodias e'n sonn estadas sauvadas dinc'au jorn qui èm. Aquest volume II qu'es consacrat, cap e tot, a'us deu Peiregòrd : Arnaut Danièl, Bertrand de Bòrn, Arnaut de Maruèlh e mei d'auts encoèra. L'ensemble medievau d'Aquitània, TRE FONTANE, - a l'origina d'aquesta tirada - enregistrè sus disc-sarrat la mage part deus cants pre-sentats ací. Aquesta edicion dobla - "orau e escriuta" - permet de presar com cau aquestas jòias tròp pausa desconeixudas de la cultura occitana e universau.
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Un promeneur inattentif pourrait croire que Mont-de-Marsan, cité préfectorale moderne, est toute entière dans son temps, et d'architecture ancienne n'évoquerait que son passé commercial récent des XVIIIe et XIXe siècles. Pourtant, au coeur de la cité, au détour d'une ruelle, sur le bord des rivières, se trouvent encore des vestiges séculaires qui rappellent la fondation du bourg, les péripéties historiques, politiques et guerrières qui firent de Mont-de-Marsan une forteresse médiévale.
Prosper Mérimée avait décrété qu'aucun édifice antique ou moyen-âgeux dans les Landes n'était digne d'intérêt. Opinion largement contredite par de nombreuses fouilles qui ont permis de mettre en lumière un patrimoine incontestable...
Serge Pacaud, chercheur et historien, dans une série de monographies consacrées aux vestiges médiévaux de ce département, s'attache à évoquer le passé de ces vieilles ruines, trésors avérés de l'architecture historique des Landes.
A la suite des précédentes monographies sur La Bastide d'Armagnac, Bessaut et L'Abbaye de Sorde, un nouvel opus, présenté dans le nouveau format de la collection : 13x18 cm.
Voilà tout juste deux cents ans, le Nord, l'Est et le Sud-Ouest de la France étaient envahis par les armées coalisées (Russes, Allemands, Autrichiens au Nord ; Anglais, Espagnols & Portugais au Sud), décidées à en finir définitivement avec Napoléon Ier que la désastreuse campagne de Russie avait si considérablement affaibli. En l'espace d'un trimestre (de janvier à avril 1814), le sort de la France (et de l'Empire) semble tour à tour sauvé ou perdu, au gré des batailles à demi-gagnées ou à demi-perdues par des armées françaises qui luttent le plus souvent à 1 contre 3 ! Mais, au final - on le sait -, la fortune tournera en défaveur d'un Napoléon qui ne parvient pas à empêcher Paris, après une terrible bataille dans les faubourgs, de tomber aux mains des Coalisés et qui, pris dans un infernal engrenage de malchances successives, finit par abdiquer, abandonné par tous...
Le 1814 de Henry Houssaye est un ouvrage inouï où l'on suit, au jour le jour, parfois même d'heure en heure, le déroulement haletant des événements : on se trouve sur les chemins qui mènent aux champs de bataille, aux marches en avant ou aux retraites ; dans les villes assiégées, prises ou reprises, au sein des états-majors qui échafaudent fiévreusement des plans ; au côté des maréchaux, des généraux, des politiciens du gouvernement de régence à Paris et leurs (vacillants) états d'âme ; enfin dans l'intimité même de Napoléon Ier et de ses soldats...
Par son style alerte, sa précision éclairante du détail, sa minutie, son souffle dans l'évocation, sa documentation faramineuse et toujours édifiante, 1814 donne la fascinante impression de remonter deux siècles de temps et d'être immergé au coeur de l'Histoire aux instants décisifs et précis durant lesquels elle se déroule le plus intensément. C'est certainement un des plus brillants, des plus complets et des plus compréhensibles ouvrages sur la chute du Premier Empire.
Henry Houssaye, né à Paris (1848-1911), est un historien initialement spécialisé dans la Grèce antique ; après la guerre de 1870 (à laquelle il participe brillamment comme officier), il se consacre totalement à l'histoire militaire de Napoléon Ier et publie sur le sujet deux monumentaux ouvrages définitifs : 1814 (en 1888) (près d'une centaine d'éditions !), et 1815, (en trois volumes). Il est élu à l'Académie française en 1894.
Henry Aragon fit paraître, en 1928, cette étude imposante qui relate un horrible fait divers qui, sous Louis-Philippe, défraya la chronique judiciaire : l'affaire des Trabucayres. Les Trabucayres (en catalan : porteur de tromblon) en question étaient une bande de jeunes détrousseurs de diligence qui opéraient entre Espagne et Roussillon. Non contents de piller et maltraiter, ils rançonnent certains voyageurs qu'ils enlèvent et retiennent en captivité dans les grottes des montagnes. Ici, l'affaire tourne mal : la famille ne peut réunir la rançon exigée : en représailles, on coupe les oreilles du malheureux kidnappé, puis on le larde de coups de poignard et on finit par l'égorger... La bande des trabucayres est finalement arrêtée et ses principaux meneurs condamnés à mort en 1846. C'est à l'intégralité du procès que l'on assiste dans cette minutieuse relation qu'en fait l'auteur (dont l'oncle, Victor Aragon, avait été le président de la cour dans cette même affaire). Un ouvrage documentaire rare pour une affaire extraordinaire, sur fond de guerres carlistes en Espagne, qui contribuera largement à la légende des Trabucayres sur les deux versants des Pyrénées catalanes.
Henry Aragon (né en 1861), membre de la Société française d'archéologie, fut un historien prolixe qui, de 1914 à 1930, publia de très nombreuses études historiques et archéologiques, tout particulièrement sur le Roussillon.
Dans ce livre, qui est moins un chapitre de la vie de l'Empereur que l'histoire de la France pendant une année tragique, j'ai cherché à peindre les sentiments des Français de 1815 et à marquer leur action sur les événements. Napoléon, Louis XVIII, Talleyrand, Fouché, Ney, Davout, Carnot, restent au premier plan, mais non loin d'eux on voit les paysans, les bourgeois, les ouvriers, les soldats... J'ai tenté d'exprimer les idées et les passions de cette époque troublée avec le langage du temps. Quand je dis des mousquetaires les soldats d'antichambre, des vendéens les brigands et des prêtres les calotins, je parle comme les officiers à la demi-solde et les maçons du quai de Gêvres. Quand j'appelle Napoléon l'usurpateur ou l'aventurier Corse, les maréchaux de l'empire les va-nu-pieds et les conventionnels, les assassins ou les buveurs de sang, je parle comme les amis du comte d'Artois. De même, j'ai reproduit dans toute leur atrocité les propos sanguinaires des fédérés bonapartistes contre les nobles et les monstrueuses menaces de répression proférées à Grand et à Londres par les émigrés. L'historien ne doit pas seulement raconter les événements, il doit aussi, selon le mot de Saint-Marc-Girardin, « faire revivre les passions qu'on n'a plus » (Extrait de la Préface)
Le 1815 de Henry Houssaye est un ouvrage inouï où l'on suit, au jour le jour, parfois même d'heure en heure, le déroulement haletant des événements. Par son style alerte, sa précision éclairante du détail, sa minutie, son souffle dans l'évocation, sa documentation faramineuse et toujours édifiante, 1815 donne la fascinante impression de remonter deux siècles de temps et d'être immergé au coeur de l'Histoire aux instants décisifs et précis durant lesquels elle se déroule le plus intensément. C'est certainement un des plus brillants, des plus complets et des plus compréhensibles ouvrages sur la chute du Premier Empire.
Le présent tome porte exclusivement sur les quelques jours (15 au 18 juin) durant lesquels se déroulent la préparation, la bataille proprement dite et les suites immédiates de la défaite qui marquent la fin programmée des Cent-Jours.
Henry Houssaye, né à Paris (1848-1911), est un historien initialement spécialisé dans la Grèce antique ; après la guerre de 1870 (à laquelle il participe brillamment comme officier), il se consacre totalement à l'histoire militaire de Napoléon Ier et publie sur le sujet deux monumentaux ouvrages définitifs : 1814 (en 1888) (près d'une centaine d'éditions !), et 1815, (en trois volumes). Il est élu à l'Académie française en 1894.
Charles de France n'est pas un personnage quelconque. Le conflit dont les phases vont être racontées est né des dissentiments qui existèrent de très bonne heure entre ce prince et le roi Louis XI, son frère ; il a évolué dans une période de crise aiguë où la complexité des sentiments les moins recommandables a ébranlé la confiance et dérouté l'opinion ; il s'est achevé dans le lamentable effondrement d'une ambitieuse coterie dont Charles de France n'était guère que le chef nominal. Ce fut ce prince que l'on mit en avant, lui que l'on jeta imprudemment dans la mêlée ; ce fut lui, presque inconsciemment, l'âme de la coalition des princes contre le pouvoir royal. On a négligé les influences exercées sur lui pour ne juger que le rebelle. On s'est indigné du rôle que d'autres lui ont fait jouer, sans examiner l'ambiance où sa jeunesse inexpérimentée s'est trouvée entraînée. On ne lui a point pardonné parce qu'il a perdu la partie. A l'âge des folles entreprises et des présomptueuses pensées, il a disparu de la scène politique, et sa mort causa au roi de France un soulagement profond... » (extrait de l'Introduction).
Paru initialement en 1921, cet ouvrage imposant de plus de 800 pages est la biographie de Charles de France (1446-1472), dernier fils de Charles VII et plus jeune frère du roi Louis XI, roi contre lequel il ne cessera de comploter. Il reçut successivement en apanage le duché de Berry (1461-1466), puis celui de Normandie (1465-1469) et enfin il sera l'ultime duc « souverain » de Guyenne (1469-1472).
Henri Stein (1862-1940), né à Perry, historien et archiviste, conservateur aux Archives Nationales. On lui doit de très nombreux ouvrages historiques, notamment sur la Sainte Chapelle, l'Hôtel-Dieu de Beaune, le château de Fontainebleau, un Catalogue des actes de Charles Le Téméraire, un Manuel de bibliographie générale, une Bibliographie générale des cartulaires français, Archers d'autrefois, archers d'aujourd'hui... Il fut le fondateur de la Société historique et archéologique du Gâtinais.
Edité en 1852 à Toulouse, Paris et Pamiers, ce monumental ouvrage de 1.000 pages, rarement réédité depuis, nous offre un panorama complet de l'histoire du pays et comté de Foix des origines historiques connues jusqu'à la Révolution (où le comté de Foix se fond désormais dans le département de l'Ariège).
Ce premier tome nous amène jusqu'au milieu du XIVe siècle (Gaston II est alors comte de Foix).
Ouvrage à la fois pour un public large - car agréable à lire - et un public plus érudit grâce, en particulier, à ses notes, titres et chartes qui le complètent très utilement, ouvrage fondamental pour qui veut comprendre et connaître l'histoire de ce pays dont le dernier comte s'appela... Henri IV !
Grégoire de Tours nous apprend que Clovis, par sa victoire de Vouillé en 507, conquit toute la Gaule méridionale (moins la Septimanie) et nous savons, par des témoignages certains, qu'au commencement du viie siècle cette vaste région était encore au pouvoir des Mérovingiens. Dans les premières années du viiie siècle, vers 718, les chroniqueurs nous montrent ce même pays constitué en un duché indépendant, le duché d'Aquitaine. Comment cela s'est-il fait ?
Les témoins du viie siècle n'en disent à peu près rien. Il faut évidemment, pour relier les rares indications qu'ils nous fournissent, recourir aux hypothèses. M. Fauriel, l'historien de la Gaule méridionale, assigne deux causes à cette obscure révolution : 1° L'existence en Aquitaine, dès le commencement du viie siècle, d'une véritable dynastie de ducs nationaux. Malheureusement tout ce qui concerne cette dynastie n'a d'autre fondement que la charte d'Alaon ; or, depuis la célèbre dissertation de M Rabanis, la charte d'Alaon est bannie de l'histoire. - 2° « La lutte des Aquitains contre les Francs », c'est-à-dire la lutte des races, l'effort continu, « national », d'une race conquise contre une race conquérante. Cette explication suppose dans la Gaule méridionale, au viie siècle, un esprit national que nous n'y apercevons pas.
La question reste donc à peu près entière. Nous avons essayé dans cette étude, - en rassemblant tous les indices qui nous restent, en les examinant de près, en y ajoutant aussi quelques conjectures, - sinon de résoudre complètement le problème, du moins de le circonscrire, de réduire la part d'inconnu qu'il renferme... (Avant-propos de l'édition originale de 1881).
Nouvelle édition, entièrement recomposée, de cet important texte historique sur une période obscure de l'histoire de l'Aquitaine.
Claude Perroud, (1839-1919), né à Villefranche-en-Beaujolais, enseignant, journaliste, historien et recteur d'académie. On lui doit divers ouvrages historiques dont La proscription des Girondins (1793-1795) et la publication des correspondances de Girondins célèbres : Mme Roland, Jacques-Pierre Brissot.
Best-seller de l'édition régionaliste tout au long du XIXe siècle (la dernière édition datait de 1886), l'ouvrage de cet archiviste du département du Nord, également sous-préfet, méritait d'être tiré de l'oubli dans lequel le XXe siècle a laissé l'histoire "régionale".
Déjà, au moyen âge, au carrefour des puissances européennes, la Flandre et ses comtes défraieront les chroniques par l'éclatante prospérité du pays et par la turbulence avérée qui ca-ractérise leurs relations. Creuset du pouvoir communal qui se heurte frontalement à une féodalité arrogante, la Flandre a connu une histoire complexe et dramatique qu'il est toujours passionnant de mieux connaître et comprendre.
Edward Le Glay né à Cambrai (1814-1894), historien, archiviste-paléographe et sous-préfet de 1845 à 1863. On lui doit plusieurs ouvrages sur les Flandres et leurs comtes, dont le principal reste cette Histoire des Comtes de Flandres, publiée pour la première fois en 1843.
En 1886, Alexandre Tuetey fait paraître cette petite étude sur la sorcellerie dans le pays de Montbéliard.
On y trouvera un aperçu des superstitions concernant la sorcellerie, telles qu'elles régnaient au XVIIe siècle, et un exposé de la procédure usitée à l'égard de ceux qui étaient accusés de s'y livrer, exclusivement puisé dans des documents inédits qui se rapportent au pays de Montbéliard ou aux cantons limitrophes. Ce qu'il rapporte montre à quel degré le pays de Montbéliard était pénétré, au XVIIe siécle, de ces funestes et ridicules superstitions qui ont égaré tant de populations, les ont poussées au fanatisme le plus inhumain. La peur des sorciers a sévi, au XVIe et au XVIIe siécle, en France et dans d'autres contrées de l'Europe, comme une véritable épidémie; elle était devenue contagieuse et, par un singulier contraste, en même temps qu'elle se répandait, allaient se multipliant ceux qui étaient hantés de l'idée d'évoquer le diable, ou en proie à des hallucinations, dans lesquelles ils s'imaginaient le voir et le toucher, converser avec lui, dans des assemblées de sorciers.
Alexandre Tuetey (1842-1918), archiviste-paléographe, conservateur aux Archives nationales, historien ; on lui doit de nombreux ouvrages historiques, souvent d'après des documents jusqu'alors inédits : Les Écorcheurs sous Charles VII, épisodes de l'histoire militaire de la France au XVe siècle, Journal d'un bourgeois de Paris (1405-1449) publié d'après les manuscrits de Rome et de Paris, Histoire générale de Paris. Registres des délibérations du bureau de la Ville de Paris, etc.