Ce livre propose, pour la première fois, un tableau d'ensemble de la vie à Toulouse sous l'Ancien Régime (du XVIe au XVIIIe siècle). Après une ample description du paysage urbain, un rappel de l'organisation des institutions municipales, et une analyse des structures démographiques et sociales, l'auteur évoque les diverses facettes de l'existence quotidienne : la naissance, la maladie, et la mort, le logement, l'alimentation, l'hygiène et le vêtement, les activités économiques et le monde des métiers, les loisirs et les divertissements, les fêtes et les cérémonies, les formes de la sociabilité, les réactions face à l'insécurité engendrée par la violence des hommes, et celle des éléments naturels. Les derniers chapitres sont consacrés aux aspects religieux et intellectuels, caractéristiques d'une ville qui avait alors la réputation d'être à la fois « sainte » et « savante ». Fondé sur les acquis les plus récents de la recherche historique et, notamment, sur de nombreux travaux universitaires inédits, cet ouvrage constitue une synthèse rigoureuse, accessible au lecteur non spécialiste, rédigée avec précision et clarté. Un travail neuf, sans équivalent aujourd'hui.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Lorsqu'en mai 1565, les forces ottomanes attaquèrent Malte, il semblait bien que ce fût la fin de l'ordre illustre des Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem qui, en 1530, avaient reçu de Charles Quint les îles de Malte, de Gozo et de Comino. Comment une poignée d'hommes, réfugiés dans des forts, pouvait-elle prétendre résister aux cent mille Turcs envoyés par Soliman le Magnifique ? En visant Malte, non seulement ce dernier voulait exterminer cet ordre militaire exécré, dont les galères lui causaient du tort dans toute la Méditerranée mais, une fois l'île conquise, il espérait s'emparer de la Sicile, gagner ensuite le sud de l'Italie puis, peu à peu, envahir et islamiser l'Europe occidentale. Le grand maître de l'Ordre, Jean Parisot de la Valette, prévenu de l'entreprise turque, demanda vainement des secours aux souverains chrétiens. Mais ceux-ci ne saisirent pas immédiatement l'ampleur de l'enjeu. Restait alors aux chevaliers, issus de nations différentes, mais unis dans la même abnégation exigée par leur ordre, à ne compter que sur eux-mêmes. Soutenus par une population maltaise héroïque, et dirigés par un grand maître hors du commun, ils opposèrent au fanatisme musulman un esprit de croisade et de sacrifice qui les transforma en redoutables guerriers. Leur résistance victorieuse durant les longs mois d'été, finit par susciter l'émerveillement de l'Europe chrétienne. Le Grand Siège devint le symbole de la lutte entre l'Évangile et le Coran, entre la Croix et le Croissant. La Valette fut considéré comme un héros et sa victoire, qui fut la première défaite de Soliman, donna un prestige immense à l'Ordre de Malte.
La France naît, dit-on, en 843, au moment du traité de Verdun qui partage l'Empire franc entre les fils de Louis le Pieux. Trois royaumes sont constitués dont l'un, attribué à Charles le Chauve, la Francia occidentalis (englobant l'Aquitaine et la Bourgogne), sera le seul à conserver le souvenir du nom franc. La Gaule devenait la France et, en novembre 843, à Coulaines, près du Mans, une assemblée réunissant le roi, les évêques et les « grands » définissait les droits et les devoirs de chacun. Ainsi étaient dessinés les traits fondamentaux de la royauté française. Mais l'événement de 843 était en fait l'aboutissement d'une évolution profonde. Aussi Renée Mussot-Goulard remonte-t-elle dans le temps pour analyser l'héritage gaulois, puis gallo-romain et enfin mérovingien, racines de l'identité française. L'auteur insiste particulièrement sur le rôle immémorial dévolu aux groupes d'hommes qualifiés de « princes » ou de « grands » selon les temps, met en évidence l'évolution et le poids de la structure sociale de la France en gestation. Elle termine avec le couronnement d'Hugues Capet qui clôt la période initiale de la France. C'est un essai particulièrement bienvenu à l'approche du 1500e anniversaire du baptême de Clovis, événement clef dont l'auteur explique précisément le cheminement et l'extraordinaire importance dans l'histoire de la France et de l'Europe.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Histoire d'une famille gallo-romaine poitevine, de César à Marc-Aurèle, dont l'un des représentants, M. Sedatius Severianus, accéda aux plus hautes dignités de l'Empire romain.
Autour de la dissolution manquée de 1877, premier coup de tonnerre de l'histoire républicaine, J. Grévy brosse la fresque de ce double septennat qui a changé la France. L'auteur décrit les réseaux républicains de sociabilité, des cafés et salons parisiens aux associations de gymnastique et de tir, et démonte l'organisation légale et clandestine pour conquérir le pouvoir.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Pendant vingt ans, une dizaine d'individus, tous aussi peu connus les uns que les autres, ont corrompu, intoxiqué, surveillé, retourné les plus puissants personnages de la Révolution, de l'Empire mais aussi des cours européennes. En puisant dans les vastes archives inexplorées des ministères des Affaires étrangères et de l'Intérieur, Olivier Blanc découvre les réseaux de l'argent caché qui expliquent les étranges recrutements de Lebrun ou de Brissot, les fuites du Comité de Salut public, la subversion anti-tsariste menée via Hambourg. On y apprend aussi la vérité sur Barère, Montgaillard et le comte d'Antraigues ; les « intox » et les complots fomentés au sein du Conseil secret de Louis XVI comme par le génie de Talleyrand, dont on ne sait s'il organise ces manigances à son service, à celui de l'État ou de son maître, Bonaparte. On y découvre enfin une curieuse affaire des Irlandais qui rappelle un épisode récent et prouve que la raison d'État obéit à des mobiles éternels. Voici dévoilée pour la première fois la toile d'araignée de la diplomatie secrète et des groupes d'influence à une période décisive de l'histoire européenne.
Après des ouvrages monumentaux sur la Vendée en armes (1 600 pages), et sur Louis XVI (1 500 pages), Jean-François Chiappe est parvenu à raconter une Histoire de la France en 450 pages ! C'est dire qu'il ne prétend pas à l'exhaustivité, mais qu'il choisit - dans une matière immense - l'essentiel de ce qui, à ses yeux, tisse notre Histoire, de la Gaule à la Ve République.
Vive et naturellement très concise, cette Histoire de la France constitue une approche originale, souvent non conformiste, et se présente comme un récit. C'est le regard d'un homme libre de tout système et de toute école, qui voit agir les personnages et surgir les événements, en se gardant de leur prêter rétrospectivement - comme tant d'historiens le font - une logique, des directions, une cohérence, qu'ils n'avaient pas en leur temps. Le style de Jean-François Chiappe, qui sait d'un mot piquant ou savoureux colorer les gens et les faits, contribue à la personnalité de cette vision de l'Histoire de la France.
Si les miroirs de la galerie des glaces du château de Versailles pouvaient restituer le film des trois siècles d'Histoire qui ont impressionné leur plaque sensible, combien de grandes heures nationales, de l'Ancien Régime à la Ve République, nous seraient-elles contées ? Lanterne magique du passé de la France, machine à fabriquer de l'Histoire et à créer du mythe, formidable théâtre de la grandeur bourbonienne, elle a servi tous les hommes, toutes les époques, tous les régimes. Démonstration la plus parfaite de la pompe et de la mécanique versaillaises, au temps du Roi Soleil, la galerie des glaces fut aussi, et d'abord, un carrefour des vanités humaines, où il importait de briller, de voir, d'être vu, de parader et de se déchirer. Si la royauté y fut chez elle, la Révolution, l'Empire et la République en ont également usé. De la Pompadour à Jackie Kennedy, de Charles Le Brun à André Malraux, du tsar Pierre Ier à Bismarck, de La Fayette à Charles de Gaulle, de Racine à Victor Hugo, de l'impératrice Eugénie à François Mitterrand, ou du Régent à Johnny Hallyday, ils ont tous été, un jour ou l'autre, "de la galerie", comme les milliers d'anonymes, qui s'y sont bousculés depuis trois siècles. Ainsi, Bruno Cortequisse nous conte-t-il ce haut lieu de l'Histoire de la France, et même de l'Europe.
Alors que, depuis quelques décennies, la condition féminine connaît de profonds changements, quels en étaient les principaux caractères il y a mille ans ? Des femmes exercent alors une influence politique importante, dirigent des fiefs, voire des États, aussi bien en France - en particulier dans les régions méridionales - et en Allemagne, que dans la lointaine Byzance. Certaines composent des ouvrages littéraires, telle cette nonne allemande qui écrit des pièces, à la manière du poète latin Térence. Certes, les femmes dont parlent les documents de l'époque sont des aristocrates, ou des moniales, par conséquent une infime minorité. Mais, pour l'immense majorité des femmes anonymes, l'archéologie vient au secours des textes et l'on devine que la femme moyenne de l'an mille joue un rôle capital inhérent à sa nature. C'est elle qui permet au foyer d'exister. L'auteur pose la question de savoir si les femmes occupent, dans la réalité, une situation vraiment subordonnée, puis il étudie les fonctions d'épouse et de mère que remplissent la plupart d'entre elles, quand elles ne se consacrent pas à Dieu. Toutes interviennent de diverses façons dans la société de leur temps. En fait, si rien, en droit, ne privilégiait ni ne protégeait les femmes de l'an mille, et si elles ne songeaient à revendiquer quoi que ce soit, elles jouaient, dans la réalité quotidienne, un rôle qui n'était guère différent des femmes de l'an 2000.
En faisant revivre, au jour le jour, la ville et ses habitants, des guerres de Religion à la Révolution, le grand historien qu'est Paul Butel fait entrer le lecteur dans un monde de contrastes. En dépit de la dureté des temps, encore grande pour beaucoup, le Bordelais de la fin de l'Ancien Régime profite des nouveaux horizons ouverts au grand port des Lumières. Il ne se reconnaîtrait pas dans le Bordeaux du temps de Montaigne, ville tapie dans le cocon de ses remparts, ravagée par la peste, ni même dans la cité qu'un François de Sourdis a voulu convertir, encore moins dans la ville rebelle et insoumise qu'un Parlement, jaloux de son autorité, ferme aux troupes royales à l'époque de la Fronde. À la crainte presque quotidienne de la peste, au renouvellement de la foi sous l'impulsion de groupes de ferveur, soutenus par la dévotion populaire, la nouvelle prospérité du XVIIIe siècle a fait succéder un puissant dynamisme, celui des élites marchandes construisant leurs fortunes de la Baltique à la Caraïbe, étroitement liées aux juges, ces robins acceptant encore mal le poids du pouvoir. Tourny, lou tyran de Bourdeu, impose le décor royal, mais la cité s'éveille d'elle-même à la fièvre des nouveaux quartiers. Cependant, les rythmes quotidiens de la vie demeurent en partie les mêmes : on ne se lasse pas de suivre la société au fil des jours, dans la fondation des familles et la diversité des destins, comme en marge du quotidien, dans les jeux de la délinquance et de la débauche ou l'art de paraître et le plaisir de la fête.
Napoléon, échappé de l'île d'Elbe, débarque à Golfe-Juan le 1er mars 1815, entre à Paris le 20 mars tandis que Louis XVIII a gagné Gand et signe sa seconde abdication le 22 juin. Pendant les Cent-Jours, au nord et au sud de la Loire, des grands noms de l'ex-Vendée militaire (Poitou, Anjou, Maine, Bretagne, Normandie) ont tenté de soulever ces provinces contre l'"usurpateur". C'est le récit détaillé de cette nouvelle "Vendée" que nous fait Jean-François Chiappe. La question religieuse n'étant plus à l'ordre du jour depuis le Concordat, l'appel aux armes ne mobilisa pas les paysans comme en 1793, mais l'Armée catholique et royale fixa tout de même à l'Ouest 40 000 "bleus" dont on s'est demandé si leur présence à Waterloo n'eût pas changé le sort de la bataille. Jean-François Chiappe évoque aussi la "Vendée bordelaise", la "Vendée toulousaine" et la "Vendée bas-languedocienne", autrement dit les autres mouvements armés royalistes suscités par le "vol de l'Aigle". Pour traiter ce volet des Cent-Jours, trop souvent oublié par les historiens et donc méconnu du public, l'auteur, assisté d'Eric Vatré, a pris en compte l'environnement religieux, familial, économique, financier, linguistique. Mais, surtout, il a exhumé et redonné vie à des êtres de chair toujours prêts à sacrifier leur sang par fidélité à leurs principes.
Pendant un siècle, Paris fut la capitale du monde. Dans l'entrelacs de ses mille rues, où vivent plus de 600 000 habitants, naît la grande Révolution, produit d'une fermentation d'abord sourde, puis terrible. On y croise d'abord des bourgeois, puis des artisans, des ouvriers, et enfin des aventuriers et des étrangers venus observer le spectacle d'une aventure politique sans précédent. C'est le temps de la Terreur, des complots, de la disette, et des enrichis que le coup d'État de Brumaire dénoue en 1799. Vient alors le règne de Paris, capitale de l'Europe continentale, où même le pape, sous la contrainte, vient faire allégeance à Napoléon. Paris, versatile, qui acclame à tour de rôle l'Empereur et les Bourbons, avant de congédier le dernier. C'est le Paris de la Révolution qui resurgit, qui se divise entre les légitimistes du faubourg Saint-Germain, les orléanistes de la rive droite, et les républicains des faubourgs. Mais ces querelles n'assombrissent pas le règne de la Parisienne sur la mode ou les entreprises amoureuses, ni celui des Parisiens sur les affaires de l'esprit. Peu importe qu'on appartienne à la société du beau monde, ou que l'on côtoie les grisettes, c'est là que bat la modernité du temps. Et la fête impériale, en transformant les rues, les murs et les places, en creusant les entrailles de la ville, en étendant ses limites à ce qui n'était déjà plus sa banlieue, assure le rayonnement de la capitale jusqu'à une ultime révolution qui la laisse, en 1871, exsangue. Six fois en un siècle, des Parisiens étaient partis à l'assaut des Tuileries : cette fois, les flammes emportaient le rêve.
Une histoire générale de cette mosaïque d'événements que fut la chouannerie dans un récit à la fois tragique, romanesque et cocasse qui ressuscite un peuple de paysans, de faux-saulniers, de marins-pêcheurs, d'artisans et de nobles dont le combat religieux et politique constitue de 1792 à 1804 une épopée.
Le journalisme est une arme, le journaliste un combattant. C'est pourquoi la presse écrite s'est développée avec l'État lui-même, et a proliféré pendant les périodes de crise, de la Fronde jusqu'à la Révolution, âge d'or où les journalistes s'appellent Hébert, Rivarol, Chamfort, Desmoulins, Marat... Depuis La Gazette de Théophraste Renaudot, inspirée par Richelieu, jusqu'au Moniteur manipulé par Napoléon, Jean-Paul Bertaud, par des exemples concrets assortis de portraits pittoresques et parfois tragiques, montre comment, politiquement mais aussi techniquement, la presse s'est installée dans le domaine politique, intellectuel et économique, à la fois instrument de pouvoir et d'influence, mais aussi reflet de l'opinion. Aux quelques centaines de lecteurs du début du XVIIe siècle ont succédé, à la fin de l'Ancien Régime, et dans la tourmente révolutionnaire, des millions de lecteurs pour des milliers de titres. L'auteur, solidement informé, fait revivre cette époque, d'un stylo alerte, à la façon des meilleurs journalistes.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.