En 1971, ce livre devait convaincre du poids du politique dans l'histoire. Cette démonstration n'est plus aujourd'hui nécessaire. Mais l'étude des structures et des mentalités politiques reste un champ encore largement ouvert à la recherche.
Les États des XIVe et XVe siècles ont, certes, travaillé à accroître leurs ressources pour renforcer leur administration et leur armée. Leurs moyens étaient pourtant trop faibles encore. Un État solide ne pouvait naître que de l'accord d'un prince et d'un peuple. Le peuple cherchait la justice et la paix. Le prince devait le convaincre qu'il était assez fort pour les lui donner, et qu'il tenait à bon droit son pouvoir de Dieu. Autant et plus que la contrainte des institutions, la propagande du prince et les convictions des sujets assuraient la solidité de l'État.
Donne la perspective chronologique d'un système politique, religieux, économique, social et culturel dont l'effondrement, en 1789, signifia son incapacité à réformer le modèle élaboré par la Renaissance.
Cet ouvrage se propose de présenter de manière synthétique et pédagogique, à l'usage des élèves de classes préparatoires, de premier et de deuxième cycles universitaires, mais aussi de tous les lecteurs curieux d'histoire, les acquis récents de la recherche historique et sociologique sur le syndicalisme en France depuis les premières organisations ouvrières du XIXe siècle jusqu'à la crise actuelle des grandes confédérations et ses conséquences pour le système social français. Existe-t-il un modèle spécifique de syndicalisme à la française ? Quelle place les organisations professionnelles ont-elles tenu dans l'histoire de ce siècle ? Quelle interprétation peut proposer l'historien de la crise actuelle du syndicalisme ?
Une étude de l'oeuvre de l'historien et sociologue arabe (1332-1406).
À la fin du Moyen Âge, les schémas anciens, ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent, ne permettent plus de rendre compte de la complexité croissante des sociétés occidentales. Au premier rang des groupes qui émergent vient celui des gens de savoir. Ces hommes s'imposent par leurs compétences intellectuelles et par leur aptitude à fonder sur ces compétences une véritable utilité sociale et politique. L'État moderne naissant trouva en eux ses meilleurs auxiliaires et favorisa leur ascension au sein des élites traditionnelles. À la convergence de l'histoire culturelle, sociale et politique, cet essai de sociologie historique cherche à mesurer, à travers l'essor des professions intellectuelles et l'avènement des bureaucraties d'État, le poids que certaines disciplines, en particulier religieuses, littéraires et juridiques, ont acquis - et souvent conservé jusqu'à nos jours - dans les principes d'organisation et la conscience de soi des sociétés européennes.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Le Moyen Âge, soit de l'an 500 aux environs de l'an 1500 - qui marqua la fin du monde antique et vit la naissance de l'Europe - est une époque fascinante, qui nous a laissé d'innombrables monuments et documents. Archiviste-paléographe, Geneviève d'Haucourt nous raconte la vie matérielle : habitat, mobilier, vêtement, nourriture, mais aussi le temps qui passe : naissance, éducation, mariage, maladie et mort de nos ancêtres.
Cette synthèse, qui cherche à cerner les caractères des échanges entre les différentes rives de la Méditerranée au XIIe siècle, montre que les Occidentaux ont adopté les outils intellectuels des Byzantins et des musulmans à l'occasion des croisades de l'Eglise contre l'Islam. Le fossé entre les religions se trouva agrandi mais l'Europe connut un grand essor.
Cet ouvrage retrace l'histoire de cette dynastie d'origine française qui gouverna l'Angleterre de 1151 à 1485. Originaires d'Anjou, alliés aux dynasties anglo-normande et aquitaine, les Plantagenêts, devenus rois d'Angleterre, ont gouverné un empire allant de l'Écosse aux Pyrénées. Au-delà de leur rivalité avec les Capétiens, qui culmina au temps de la guerre de Cent ans, leur histoire est liée à celle de toute l'Europe occidentale du XIIe au XVe siècle qui conduisit, à son terme, aux destins divergents de la France et de l'Angleterre.
Entre 1300 et 1460, la société européenne connut une période de dépression économique, de conflits militaires, politiques et sociaux. Certes, l'Histoire ne se répète jamais, mais l'analyse de cette dépression médiévale apporte des éléments de réflexion à méditer sur ce qui fut sans doute une crise globale de civilisation, présentant quelques concordances troublantes avec notre monde contemporain.
Etude d'un thème qui, selon l'auteur, méritait un tableau de synthèse.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Après 1300, l'Église - comme l'Occident tout entier - entra dans l'âge des déséquilibres et des contradictions. À la centralisation romaine, répondaient les théories conciliaires ; la sécheresse de la scolastique contrastait avec la ferveur de la mystique... Le Schisme déchira la "tunique sans couture" en deux, puis en trois morceaux. Le brasier hussite fut plus redoutable que jadis la contestation cathare. Ces défis furent relevés, et de nombreuses réformes mises en chantier : il fallait redresser les institutions, réduire les abus, instruire les fidèles. Les efforts accomplis à cette fin permirent de multiplier les expériences et d'accumuler les matériaux.
Dans ce laboratoire et ce conservatoire, le catholicisme tridentin et le protestantisme trouvèrent beaucoup d'éléments dont ils surent faire des ensembles neufs et solides. L'automne de l'époque médiévale avait préparé le renouveau chrétien des temps modernes.
Chef barbare devenu maître du monde occidental, Charlemagne connut un destin prodigieux. La légende lui attribua nombre de qualités qui ne lui appartenaient sans doute pas toutes. Renée Mussot-Goulard nous raconte cet homme complexe, tour à tour guerrier et diplomate, organisateur génial, chrétien souvent en conflit avec le Pape, sous le règne duquel (768-814) la Gaule, pour la première fois dans son histoire, prit place parmi les grands pays du monde.
Par sa mystérieuse « sainteté », par le paradoxe de sa « romanité » très nordique, non moins que par l'étrangeté de ses structures, le Saint-Empire romain germanique apparaît bien comme une sorte de monstre sacré de la légende des siècles européenne. Voltaire disait de lui qu'il n'était « ni saint, ni romain, ni Empire ». Jean-François Noël tente ici « de ramener un peu le Saint-Empire du monde des chimères dans celui de l'histoire ».
Cette histoire de l'économie médiévale française se fonde sur l'histoire du pouvoir et de ses élites, sur l'histoire des mentalités, des croyances, des cultures, et sur celle des différentes formes de la vie sociale et quotidienne.
Du XIIe au XIVe siècle, les peuples occidentaux, en particulier les Français et les Italiens, avaient colonisé le Levant, c'est-à-dire, dans l'ordre chronologique, la Syrie maritime et la Palestine (1098-1291), Chypre (1191-1571), Constantinople (1204-1261), Athènes (1205-1458), le Péloponnèse (1206-1430) et les îles grecques (XIIIe-XVIe siècles). Leur influence avait même, dans une certaine mesure, latinisé le royaume arménien de Cilicie (1098-1375). Ce fut la première expansion coloniale de l'Occident. Elle eut pour cause au début, pour prétexte ensuite, l'élan spirituel des Croisades, pour mobiles durables le désir de conquêtes territoriales chez les barons français, l'intérêt commercial chez les républiques maritimes italiennes. Elle s'appuya sur des idées-forces agissantes : délivrance du Saint-Sépulcre, suppression du schisme grec. Elle déchaîna l'impérialisme politique de la France capétienne, l'impérialisme économique vénitien et génois. Pourtant, de cette brillante expansion occidentale, rien n'est resté.
Histoire du règne de Clovis, roi des Francs de 481 à 511. Baptisé en 496, il reçut de l'empereur d'Orient le titre de Patrice, protégea le catholicisme et réunit un concile à Orléans en 511.
Aujourd'hui, le monde de l'Islam est aussi éloigné dans le temps, de l'époque classique du Prophète et des califes, que l'Occident l'est de Charlemagne. Au XIe siècle seulement, apparaissent certains traits qui marquent encore les pays musulmans. Pour l'Occident, le XIe siècle est l'époque des Croisades. Dans le monde musulman, des peuples nouveaux s'imposent aux États. La fin de ce que nous appelons le Moyen Âge verra l'expansion de l'Islam dans le monde.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Jean Froissart n'est pas seulement l'auteur des «Chroniques» qui sont une des principales sources pour la connaissance du XIVe siècle et de la guerre de Cent Ans. Il a pratiqué presque toutes les formes qu'offrait la littérature de son temps. L'objet de ce livre est donc d'étudier la perception et l'expression du temps dans cette oeuvre si variée.
L'activité maritime islamique dans l'Occident médiéval, connue sous le terme de piraterie sarrasine, se rendit maître des deux rives du Maghreb et de la péninsule ibérique pendant six siècles et contrôla le détroit de Gibraltar. En examinant les politique
Peut-on rester d'Eglise sans rien abdiquer de son esprit critique ? Rien de plus difficile au temps des réformes. Pourtant, en France, en pleine Contre-Réforme, des croyants n'hésitent pas, sans craindre de fournir des arguments aux protestants, à dénoncer les abus et les vices du clergé et à réclamer que les laïcs participant plus activement à la vie de l'Eglise.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.