Quand en 1770, le marin du Roi, Brestois, Mathieu Marie de Dall de Tromelin, épouse Anne Pierre de Chambellan, il ignore que l'héritage de sa femme, à Saint-Domingue, va engendrer des tourments qui marqueront leur vie jusqu'à l'indépendance de la Grande Île. Cette correspondance inédite nous éclaire sur Saint-Domingue et la marine de Louis XVI, mais aussi sur les pratiques sociales de planteurs à l'aube de l'effondrement de l'économie coloniale de l'île.
Ce livre réunit, aux lettres de Napoléon, les quelques lettres connues que Joséphine lui adressa et celles, intimes, destinées à ses proches. On pénétrera mieux ainsi le destin unique de ces deux êtres, nés dans un temps de tumulte et de bouleversements, unis jusqu'au sommet de la gloire, que la raison d'Etat finit par séparer.
La signature de la paix d'Amiens en mars 1802 permet au premier consul Bonaparte de récupérer les colonies occupées par les Britanniques depuis 1794-1796. La Martinique accepte d'entrer dans l'Empire français tout en conservant sa société hiérarchisée : l'esclavage et la traite négrière se maintiennent. L'île est éloignée de la tempête révolutionnaire mais plongée dans le blocus britannique. Les luttes politiques et économiques se multiplient fragilisant le pouvoir français dans la colonie.
Cet ouvrage s'intéresse à la vie des femmes sous le Consulat et l'Empire. Il envisage la conception que Napoléon se faisait de la femme, en scrutant son apport à la rédaction du Code civil sur la question de la place de la femme dans la société ou sur l'éducation des jeunes filles. Les mémoires ou correspondances permettent de se faire une idée de la manière dont les femmes qui ont traversé l'Empire ont perçu cette période de réformes, de privation des libertés, mais aussi de guerres.
Le témoignage de Thibaudeau, qui siégea à la Convention, appartint au Conseil d'Etat, fut préfet de Marseille sous l'Empire et membre de la chambre des pairs des Cent-Jours avant de finir sa vie comme sénateur du Second Empire, est l'un des meilleurs et des plus sûrs concernant la période 1789-1815. Thibaudeau a beaucoup écrit et ce qu'on retint surtout de lui ce sont ses mémoires. Les revoici grâce à François Pascal, dotés d'un appareil critique.
Des troupes irrégulières (corps francs, francs-tireurs, résistants...) ont de tout temps secondé les armées officielles. Les chefs des corps francs sous Napoléon venaient d'horizons divers : des opportunistes voulant gagner du galon, des pillards sans foi ni loi, des fervents bonapartistes, des patriotes... Cet ouvrage exhume ces délaissés de l'histoire et dresse un panorama de leur recrutement et de leur combat.
Napoléon Ier meurt le 5 mai 1821, prisonnier à Sainte-Hélène. L'autopsie alors réalisée n'expliquera jamais clairement les causes du décès : l'empereur aurait-t-il été victime d'un empoisonneur à la solde des Anglais ? Qu'en est-il du taux d'arsenic relevé dans ses cheveux ? Ne posait-il pas sa main sur l'estomac ? Le docteur Alain Goldcher, médecin français passionné de l'épopée napoléonienne, lève ici le voile sur la mort du plus célèbre des français.
Il suffit d'avoir reconnu le terrain et d'être instruit sur l'importance des effectifs ennemis et sur leurs mouvements pour être "un bon général d'avant-poste". Le diplomate en poste chez l'adversaire joue un rôle capital avant la campagne et l'éclaireur à cheval fournit le renseignement à chaud. Il y a aussi les interrogatoires de prisonniers et les courriers interceptés. Napoléon a compris l'intérêt du renseignement dès la première campagne d'Italie.
Négociant et industriel normand, membre influent de la bourgeoisie rouennaise, Pierre Nicolas de Fontenay (1743-1806) fut élu député du tiers état de Rouen aux états généraux de 1789. Convaincu de participer à la relation de l'histoire, il tint à associer son épouse en lui écrivant quotidiennement. Les quelques six cent vingt-six lettres de cette correspondance constituent une chronique vivante et personnelle des deux premières années de la Révolution.
Dans sa correspondance suivie avec l'opposant politique Pierre Mesnil, Robert Lindet fait part de ses sentiments sur la politique du Directoire puis de Napoléon Bonaparte, de ses efforts pour échapper à l'exil suite au retour des Bourbons, et enfin de son opposition à la loi sur la conversion des rentes. Une galerie de portraits de ses contemporains clôt cet ouvrage. Un témoignage des événements marquants de la société européenne relatés par l'ancien responsable de la politique économique du Comité de Salut public.
C'est le moment précis de la paix religieuse consécutive à la signature du Concordat que ce livre collectif étudie, en mesurant les conséquences pour l'Eglise catholique, les effets aussi chez les protestants, ou encore à l'étranger. A travers sa dimension religieuse, politique, diplomatique, et même artistique, le Concordat de 1801 est en effet un texte de toute première importance.
François-Jérôme Riffard Saint-Martin a connu une longévité politique exceptionnelle sous la Révolution et l'Empire. Député de base, il prend vite conscience de l'importance des événements auxquels il participe et transforme le cahier sur lequel il notait quelques comptes en un véritable journal politique. Il y consigne ses impressions sur la Terreur, la chute de Robespierre, la prise de pouvoir de Bonaparte... C'est donc un témoignage qui permet de mieux comprendre l'histoire de la Révolution et du Consulat.
Dans les derniers jours de 1822, Louis XVIII fut sollicité au congrès de Vérone pour intervenir en Espagne. Le peuple, soumis à l'influence d'une partie du Clergé et de l'Inquisition, ne trouva pas les élans qu'il avait eus pour s'opposer aux armées de Napoléon. C'est ce qui fera dire aux anciens des campagnes napoléoniennes et aux détracteurs du régime qu'à l'exception de quelques foyers de résistance et la prise d'assaut du Trocadéro, l'expédition engagée en Espagne fut une "promenade militaire".
Le Pays d'Auge a connu au XVIIIe siècle une mutation agricole particulière : le couchage en herbe, au détriment des labours, pour développer l'élevage bovin. Cette pratique réduisant les besoins en main d'oeuvre, les paysans, pour rétablir l'équilibre, limitèrent volontairement les naissances. La propagation des pratiques contraceptives prit une telle ampleur que la génération née à la charnière des XVIIIe et XIXe siècles ne fut plus en mesure d'assurer son renouvellement...
Dans la société d'Ancien Régime, les maréchaux de France avaient pour fonction la conduite des armées du Roi. Au XVIIIe siècle, la plupart des quatre-vingts officiers généraux distingués par le maréchalat le furent à un âge avancé. Cette thèse montre dans une première partie l'évolution d'une dignité accordée à l'origine pour commander à la guerre vers une faveur décernée en période de paix. Les parties suivantes sont consacrées à la place de cette élite dans la société.
Ce dictionnaire regroupe les notices des 267 chefs de brigade et colonels ainsi que des 77 capitaines de vaisseau ayant servi sous le Consulat et ayant cessé leur carrière avant la fin de cette période. Il fait mention des 771 chefs de brigade et colonels ainsi que des 129 capitaines de vaisseau qui ont poursuivi leur carrière au delà dont les notices figurent dans le Dictionnaire de Six et dans ceux de Danielle et Bernard Quintin. Il s'appuie sur des archives conservées au SHD, Départements Terre et Marine.
Ces mémoires de l'homme politique et historien Antoine Claire Thibaudeau ont été publiés en 1828 pendant l'exil auquel il avait été condamné comme régicide et dont il est revenu à la faveur des "Trois Glorieuses". Il évite ici toute mention de son action personnelle, la plus grande partie du livre étant consacrée aux institutions dont plusieurs restent à la base de celles qui nous régissent actuellement. François Pascal éclaire par un appareil critique ce texte essentiel pour la compréhension de la période.
A l'époque des grandes migrations, il est bon de faire mémoire de l'aventure viking et de Rollon, fondateur du duché de Normandie, de sa parfaite intégration au sein du royaume franc, sans oublier Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, qui se fit couronner et sacrer roi d'Angleterre à l'église abbatiale Saint-Pierre de Westminster le 25 décembre 1066. La Normandie et l'Angleterre étaient ainsi unifiées sous un même pouvoir.