De la prédication de la première croisade en 1095 à la chute de Saint-Jean-d'Acre en 1291, le récit documenté et enlevé des multiples tentatives pour libérer les Lieux saints.
Après avoir publié sa monumentale et prestigieuse Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem, en trois volumes, que Perrin a rééditée en 1991, René Grousset avait écrit en 1936 cette Epopée des croisades, une synthèse destinée naturellement à un plus vaste public, qui devint, elle aussi, un classique dont chaque ligne est précieuse.
René Grousset nous conduit de la prédication d'Urbain II à Clermont - en novembre 1095 - à ce 28 mai 1291 qui vit les 200 000 hommes du sultan El Achraf Khalil réduire les dernières défense de Saint Jean d'Acre, l'ultime bastion de ce qui avait été le royaume franc d'Orient. Il raconte avec une clarté, une concision et une qualité de style admirables les neuf croisades qui jalonnèrent ces deux siècles extraordinaires dans l'histoire de l'Occident chrétien et de l'Islam. Tout le monde est d'accord pour estimer que les ouvrages du grand orientaliste, qui avait été à toutes les sources possibles, tant du côté musulman que du côté chrétien, restent la référence.René Grousset (1885-1952), de l'Académie française, est toujours considéré comme le plus grand historien de l'Orient, proche et extrême.
Une vision d'ensemble de la vie des hommes et des femmes du Moyen Age, des invasions barbares à la Renaissance.Entre " Naître " et " Mourir ", les vingt-deux chapitres de ce livre - appelé à devenir un classique - scandent l'existence des hommes et des femmes du Moyen-Âge.
L'on découvre ainsi qu'on ne se marie pas par amour et que les futurs époux, surtout la femme, n'ont pas leur mot à dire. La sexualité tient pourtant une place importante au sein du couple et certains textes, connus des milieux cultivés, attestent même l'existence d'un art érotique. L'éducation, quant à elle, est décrite à la fois sur le plan religieux, pratique et intellectuel, et les anecdotes décrivent de façon plaisante la vie des étudiants dont Villon est l'un des représentants les moins recommandables.
Les quantités de nourriture et de vin exagérées - aspects essentiels du quotidien - impressionnent assurément nos contemporains fervents de diététique, de même que la vie de ceux qui prient, qui combattent et qui travaillent, ces paysans qui sont l'essentiel de la population. La religion, naturellement, structure cette société et impose à tout homme de préparer sa mort - ce qui n'empêche pas de profiter des instants de loisir bien plus fréquents qu'on ne l'imagine. Jean Verdon brosse avec
maestra un panorama sans équivalent, riche et foisonnant.
La grande synthèse par l'un des meilleurs médiévistes actuels.Pourquoi cette nouvelle histoire du Moyen Age ? Premièrement, parce que plus nous nous éloignons de cette période, plus elle intrigue, et même fascine, car nous sentons confusément que là se trouvent les racines de nos aspirations et de nos drames actuels, des obscurantismes religieux aussi bien que des hautes spiritualités, de la violence aveugle comme de la quête de sens, de la peur du futur comme du rêve d'un retour à la nature.
Deuxièmement, parce que l'image actuelle du monde médiéval est trop souvent falsifiée : évacué des programmes scolaires, réduit en miettes anecdotiques pour les médias, transformé en légende noire ou dorée, le Moyen Âge a perdu toute cohérence dans la mémoire collective du " grand public ". Pour le comprendre - donc pour nous comprendre -, il faut restituer les faits, les noms, les dates, dans leur enchaînement logique et chronologique. C'est ce que ce livre tente de faire.
Troisièmement, parce qu'aujourd'hui plus que jamais il est nécessaire d'élargir notre vue en replaçant " notre " Moyen Âge européen dans le contexte de ses relations avec ses voisins. L'histoire médiévale occidentale est indissociable de celle du Proche-Orient, à la fois ennemi et Terre promise. C'est un drame en trois actes, plein de bruit et de fureur, de splendeurs et de misères, rythmé à la fois par les avancées propres du génie européen et par son affrontement avec l'Orient : du Ve au Xe siècle, c'est l'âge des grandes illusions, pendant lequel l'Orient byzantin puis musulman domine un Occident encore barbare ; du XIe au XIIIe siècle, l'Occident chrétien manifeste son dynamisme et atteint son âge de raison, en accord avec une foi plus éclairée, avant de connaître des fléaux apocalyptiques aux XIVe et XVe siècles, dans un âge de transition vers un monde moderne.
Une analyse en perspective de la première véritable " guerre totale ".De Crécy à Azincourt, du Prince Noir à Jeanne d'Arc, la première guerre européenne (1337-1453) fut aussi une guerre totale, qui a bouleversé les sociétés anglaise et française, favorisé l'émergence des deux nations et profondément marqué les mentalités.
Une synthèse exhaustive de trois siècles dramatiques et flamboyants. La référence indispensable.
Michel Roquebert a reconstitué avec une minutie inégalée la société cathare, son histoire et celle de sa répression, en se fondant uniquement sur les sources du temps : traités et rituels cathares, chroniques, interrogatoires et sentences de l'Inquisition, correspondances des papes, des rois et des grands, canons conciliaires, actes publics et privés de tout ordre. Cette "Histoire des Cathares", couvrant plus de trois siècles, raconte l'hérésie, sa nature exacte, son essor dans l'Europe entière et les raisons de son développement particulier dans les Etats du comte de Toulouse et des vassaux, correspondant, en gros, aux régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon; la croisade, lancée en 1209 par le pape Innocent III, jusqu'à la chute de Montségur en 1244; l'Inquisition, fondée en 1233 à Toulouse, pour éradiquer le christianisme dissident dont elle ne vient à bout que dans le premier quart du XIVe siècle.
Michel Roquebert, Grand Prix d'Histoire de l'Académie française, lauréat de l'Académie des Jeux Floraux et de l'Académie du Languedoc, est très connu de tous ceux qu'intéresse l'histoire du catharisme. Les quatre premiers tomes de son Epopée cathare, ainsi que le cinquième - Les Cathares, de la chute de Montségur aux derniers bûchers -, paru chez Perrin, ont été des succès, tout comme son fameux album, Les Citadelles du vertige (1972) ou Montségur, les cendres de la liberté (1992), et La religion cathare (2001).
La naissance d'un roi...Charles de Valois, l'un des premiers rois dont il est possible de connaître et d'apprécier la personnalité, n'est pas le prince falot parfois décrit et décrié, se laissant porter par le hasard et par son entourage. Taiseux, obstiné, passablement instruit, il mène la nef royale sur une mer démontée. En près de quarante années de règne (1422-1461), il s'adapte aux circonstances, tire parti des conflits entre les princes, s'appuye sur ses " bonnes villes " et sur la papauté, crée des institutions administratives et militaires efficaces. Autre innovation appelée à une longue postérité, l'apparition publique d'une favorite royale, sous les traits avenants d'Agnès Sorel. Avec Charles VII émerge aussi et enfin une forme de sentiment " national ". La biographie conçue par Philippe Contamine est résolument politique, au sens que prend ce mot précisément à cette époque. Sont ici mis en lumière les pratiques du pouvoir, les mécanismes de son fonctionnement, sa conception et ses représentations.
La thèse qui a bouleversé la perception du Haut Moyen Age occidental et compte désormais parmi les classiques. Selon Henri Pirenne, l'avancée de l'islam serait à l'origine de la rupture avec l'Antiquité. Séparant définitivement l'Orient et l'Occident, elle aurait mis fin à l'unité méditerranéenne et repoussé l'axe de la civilisation du Sud vers le Nord.
L'État franc, confiné au Nord, aurait donné naissance à un monde nouveau : le royaume mérovingien, dans lequel la dynastie des Carolingiens s'imposait. Le Moyen Age commençait.
Et Pirenne de conclure par cet aphorisme célèbre : " Sans l'islam, l'Empire franc n'aurait sans doute jamais existé, et Charlemagne sans Mahomet serait inconcevable. " Cette thèse, qui aujourd'hui encore suscite de nombreux débats, occupa Henri Pirenne durant les vingt dernières années de sa vie. Elle compte désormais parmi les classiques.
" Michel Zink, professeur au Collège de France, fait partager la sensualtié et le charme de la poésie en langue d'oc du XIIe siècle. Émouvant. "Le MondeLes troubadours sont, au XIIe siècle, les auteurs, immensément admirés, des plus anciennes chansons d'amour composées dans une des langues nouvelles de l'Europe, la langue d'oc. Le tremblement du désir et celui de la crainte, la ferveur et la frustration, la jalousie et la jouissance, tout cela ils l'ont dit de façon si nouvelle et si intense que leurs chansons résonnent encore dans les mots d'amour d'aujourd'hui.
Le beau livre de Michel Zink rend sa fraîcheur à cette poésie vieille de neuf siècles en la suivant dans ses méandres, en disant au fil des poèmes, qu'il cite en grand nombre, juste ce qu'il faut pour qu'elle nous parle, pour qu'elle nous enchante et pour qu'elle vive en nous.
Un livre qui redresse les idées reçues sur ce sujet méconnu, par le plus grand médiéviste français.
Au Moyen Âge, l'argent répugne, l'argent fascine, et la monnaie est rare. " Dans cet essai, je veux expliquer quel a été le sort de la monnaie, ou plutôt des monnaies, dans l'économie, la vie et la mentalité médiévales ; et dans cette société dominée par la religion, comment l'Église a considéré et enseigné l'attitude que le chrétien doit observer face à l'argent et à l'usage qu'il doit en faire. Si l'argent a joué un rôle important dans la constitution des États, si les techniques financières et bancaires ont progressé, si le commerce s'est largement développé, le Moyen Âge, faute d'un marché global, n'a pas connu ne fût-ce qu'un précapitalisme, même à la fin. C'est pourquoi son développement économique a été lent et limité, en dépit d'îlots de prospérité. Au Moyen Âge, donner de l'argent est aussi important que d'en recevoir, l'esprit de charité l'emporte sur le désir de profit, François d'Assise sur Jacques Coeur. Aussi une crise comme celle d'aujourd'hui y est-elle inconcevable. " Jacques Le Goff " Un ouvrage lumineux. "L'Express " Une synthèse éblouissante. "Le Point
De Wittenberg à Genève, de l'Angleterre aux Amériques, un protestantisme qui n'est jamais tout à fait le même ni tout à fait un autre. De la très grande histoire.
Sait-on bien que les baptistes sont aujourd'hui plus nombreux aux Etats-Unis que les catholiques en Espagne et en Italie ? Que les assemblées pentecôtistes, sur les cinq continents, réunissent chaque année des millions de personnes ? Depuis près de cinq siècles, la Réforme protestante, en choisissant de s'adresser à tous les hommes de toutes conditions dans leur propre langue, a contribué à l'émergence des sociétés modernes et à l'affirmation des nations. Bernard Cottret restitue fidèlement cette histoire en interrogeant l'oeuvre et l'influence de l'Allemand Martin Luther (1483-1546), du français jean Calvin (1509-1564) et de l'Anglais John Wesley (1703-1791). De Wittenberg à Genève, de l'Angleterre au Nouveau monde, la Réforme protestante s'est ainsi affirmée comme un mouvement original et puissant dont la trajectoire se poursuit sous nos yeux.Membre honoraire senior de l'Institut universitaire de France, Bernard Cottret enseigne à l'université de Versailles-Saint-Quentin et à l'Ircom (Paris-Sorbonne). Auteur de biographies de Calvin, Henri VIII, Elizabeth Ier, Jean-Jacques Rousseau (avec Monique Cottret), il a également publié chez Perrin 1598, l'Edit de Nantes (1998).
Une période et un aspect historique mal connus : l'esclavage des Noirs en pays d'islam, qui ne prit fin qu'au XIX e siècle dans l'ignorance quasi générale.
L'histoire de l'esclavage, généralement limitée à la Rome antique, à la période coloniale et à la traite des Anglais et des Français au XVIIIe siècle, laisse de nombreux pans aveugles, en raison de la rareté des sources et de la culpabilité rétrospective des nations colonisatrices. Ainsi, du VIIe siècle à la fin du XIXe, s'est mis en place un système de traite musulmane des Noirs d'Afrique, par caravanes à travers le Sahara et par mer à partir des comptoirs d'Afrique orientale. En tenant compte des travaux les plus récents, notamment ceux des historiens ivoiriens et nigérians, Jacques Heers retrace le mécanisme de cette traite, ses itinéraires, ses enjeux commerciaux et le rôle des esclaves dans les sociétés arabes - à la Cour, dans l'armée, dans les mines ou aux champs. Il évoque les tensions épisodiques, mais aussi la grande révolte du IXe siècle. Se dessinent de la sorte une cartographie de l'esclavage africain ainsi qu'une étude sociale menée sur une période de plus de mille ans. Jacques Heers, professeur émérite à la Sorbonne (Paris IV), a notamment publié La Première Croisade, Louis XI, Les Barbaresques.
Emanations du sultanat de Constantinople, les conquêtes des " barbaresques ", leurs razzias, leurs captures de chrétiens et leurs trafics sont au coeur, durant deux siècles, de l'histoire de la Méditerranée et des rapports entre la chrétienté et l'islam.
Le terme " Barbaresques " est apparu au XVIe siècle pour désigner les corsaires, généralement des officiers du sultan de Constantinople lancés à la conquête du Maghreb et de la Méditerranée occidentale. Les plus célèbres furent les frères Barberousse, fils d'un Sicilien passé à l'islam. Véritables fondateurs de la Régence d'Alger, ils furent durant trente ans la terreur des Espagnols et ravagèrent les côtes de Calabre et de Sicile, et même de Nice. Mais l'histoire des Barbaresques ne se limite pas aux Barberousse. Tout l'intérêt de l'ouvrage de Jacques Heers est justement d'embrasser l'ensemble de l'histoire de la course en Méditerranée avec ce qu'elle implique : les conquêtes ottomanes (notamment l'Egypte), les cités marchandes victimes ou complices, comme Gênes ou Barcelone, les émirs pirates, les razzias et les grands combats dont un des plus célèbres est celui de Lépante, les captures et l'esclavage des chrétiens, ainsi que les transactions de tout ordre auxquelles il donne lieu, les petits et grands trafics, les sociétés, les cultures et les peuples qui s'affrontent ou se mêlent. Deux siècles qui sont au coeur des rapports entre la chrétienté et l'islam. Jacques Heers, professeur émérite à Paris IV-Sorbonne, a notamment publié : La Première Croisade, Négriers en terres d'Islam et Le clan des Médicis.Presse: "Le livre embrasse toute l'histoire de la guerre de course en Méditerranée.."Famille Chrétienne, 14 Juin 08
L'histoire de la première croisade en 1095 qui jette sur les routes des milliers de pélerins jusqu'à leur arrivée à Jérusalem quatre ans plus tard. Le récit d'une entreprise stupéfiante.
Déclenchée par la prédication d'Urbain II à Clermont en novembre 1095, cette croisade allait lancer peuple et barons vers la Terre sainte. Jacques Heers raconte la mobilisation des quatre armées, l'enthousiasme des foules entraînées par la prédication des ermites, foules hétéroclites de pèlerins voués au désastre. Il met l'accent sur les arrière-plans d'une entreprise tellement inédite et déraisonnable. Puis il décrit les longues marches à travers l'Europe centrale, les sièges interminables, la découverte de l'Orient, mais également le massacre des "pauvres gens" par les Turcs en octobre 1096 ; et enfin - le 7 juin 1099 - la découverte de Jérusalem par une cohorte épuisée, divisée, que la menace turque et l'espérance religieuse font encore tenir.
Agrégé d'Histoire, Jacques Heers a été professeur aux facultés des lettres et aux universités d'Aix-en-Provence, d'Alger, de Caen, de Rouen, de Paris X-Nanterre et de la Sorbonne (Paris IV), directeur du département d'études médiévales de Paris-Sorbonne. Parmi ses ouvrages principaux : "Précis d'histoire du Moyen Age", "Christophe Colomb", "La Vie quotidienne à la cour pontificale au temps des Borgia et des Médicis" et, chez Perrin : "Le Moyen Age, une imposture" ; "Gilles de Rais".
Le combat de Pèire Autier, notaire à Ax en Ariège, pour faire renaître l'Eglise cathare, cinquante ans après Monségur, entre 1300 et 1310.
1300, le bûcher de Montségur n'est pas oublié et l'insoutenable souvenir de la répression cathare en Occitanie a étouffé tout désir de rébellion. La sainte Inquisition triomphe. Pourtant, alors que tout semblait être rentré dans l'ordre royal et catholique, Pèire Autier, un notaire réputé d'Ax, proche du comte de Foix, abandonne tous ses biens et prend le chemin de la clandestinité. Dix ans durant, sillonnant le pays, de cache en cache, fidèle à sa foi, il entreprend de reconstruire l'Église cathare. Dernière dissidence religieuse, ultime résistance à la normalisation monarchique, l'histoire de Pèire Autier est le récit d'une trajectoire hors du commun. La lutte sera inégale, l'Inquisition se donnant cette fois les moyens d'éliminer toute hérésie d'Occitanie.
Mille ans de l'histoire de France à travers une chronologie commentée de Clovis à Louis XI.
Au cours de mille ans qui séparent le règne de Clovis de celui de Louis XI, la France s'est constituée en Etat et s'est épanouie en nation. Cette lente maturation occupe ce qu'on appelle le Moyen Age. Rois et princes, seigneurs et clercs, bourgeois et vilains sont entraînés dans une communauté de destin qui s'éprouve à travers batailles et traités, essor économique, famines et épidémies, monastères, cathédrales et châteaux, traités savants, hérésies et chansons de geste. De la Gaule franque au plus puissant des royaumes occidentaux, un fil court, d'une remarquable continuité : Louis XI, en dépit des accidents dynastiques, ne nommait-il pas Clovis son " ancêtre et prédécesseur " ? De ce fil est tissé notre passé.Laurent Theis, historien et éditeur, a publié plusieurs ouvrages relatifs aux personnes et aux images royales, du Moyen Age français : Dagobert (1982), L'Avènement d'Hugues Capet (1984), l'Héritage des Charles, de la mort de Charlemagne aux environs de l'an mil (1990), Clovis (1996), Robert le Pieux (1999). Il est également l'auteur d'une biographie de François Guizot (2008).
Contrairement à ce qui est généralement admis, le capitalisme naît bien au Moyen Âge et se diffuse largement entre le XIIIe et le XVe siècle.
En atteste les formes variées qu'il prend alors : prêts à intérêt, le mot " bourse "; nom d'une famille de Bruges, date de cette époque; spéculations diverses; enfin vitalité des compagnies marchandes et financières. Toutes les strates de la société participent au phénomène : juifs et Lombards ne sont pas les seuls à le pratiquer, les bourgeois sont bien plus nombreux que les étrangers, et même les plus modestes y concourent par le biais des parts de société qu'ils peuvent acheter. A cet égard, parler d'un " capitalisme populaire " n'est pas exagéré. Que l'Eglise multiplie les interdits des prêts et de l'usure montre à quel point ils sont peu respectés. Quant aux vrais puissants, ce ne sont pas les grands marchands, mais les usuriers. Dans la cité, ils tiennent le haut du pavé et s'imposent en maîtres, les Médicis en étant la figure la plus emblématique.
La rencontre et le dialogue singulier entre deux personnalités exceptionnelles : Dieu et Louis XIV.Louis XIV se prenait-il pour Dieu ? Ses sujets ont pu le croire, tant il incarnait la majesté divine dont, ayant reçu les saintes huiles du sacre, il exprimait sur terre la volonté. Aussi s'impliqua-t-il dans la vie religieuse du royaume, et même de l'Europe, comme aucun de ses prédécesseurs, de la défense du gallicanisme à la révocation de l'édit de Nantes en passant par la persécution de Port-Royal, sans compter l'attention portée à la liturgie et à la musique sacrée. En même temps, après avoir beaucoup sacrifié aux plaisirs du siècle, il se reconnaissait humble pécheur et fit une mort exemplaire. Les pieds sur terre, la tête dans le ciel, ainsi se découvre la double identité du Roi-Soleil.
" Un livre riche et précis, qui met en lumière une dimension méconnue du grand roi. "
Le Figaro Histoire
Enfin, la réhabilitation grand public du Moyen Age.
Malgré certains travaux novateurs, le Moyen Age continue d'être considéré comme une période barbare, marquée par la violence, le famine et la peste. Entre l'Antiquité et la Renaissance, la nuit planterait sur dix siècles d'histoire occidentale. Pour dissiper cette vision caricaturale, l'auteur met en regard les bons comme les mauvais cotés de l'existence des contemporains de Charlemagne, de Saint Louis ou des Médicis. En dix chapitres portant notamment sur l'alimentation, la médecine, les femmes, l'intolérance, les plaisirs ou la mort, il brosse un tableau nuancé et vivant, qui rend la civilisation médiévale profondément attachant et la restitue dans toute sa vérité.Professeur honoraire d'histoire du Moyen Age à l'université de Limages, Jean Verdon a publié de plusieurs ouvrages chez Perrin, dont deux couronnés par l'Académie française, tous centrés sur différentes aspects du Moyen Age.
Le témoignage précieux d'un étranger aux dons de mémorialistes remarquables, admis au coeur de la jeune cour de Louis XIV.Galant, spirituel, perspicace, Jean-Baptiste Primi Visconti, Piémontais arrivé à Paris en 1673, est en somme devin. Il lit dans les cartes, tire les horoscopes, prédit la victoire des armées du roi ou le terme d'une grossesse de la reine. Il est aussi un observateur à nul autre pareil de la cour du Grand Roi. De Paris à Saint-Germain et à Versailles en pleins travaux, il y a beaucoup à voir et autant à raconter : le roi, sa famille et ses maîtresses, Colbert et Louvois, Turenne et Condé, l'affaire des Poisons dont Primi Visconti est le premier à relever l'aspect politique. C'est toute une époque qui passe sous son regard toujours incisif, souvent amusé. Moeurs, institutions, mentalités, campagnes militaires, intrigues mondaines, rien n'est oublié. Aussi, riches d'anecdotes, les Mémoires de cet étranger sont-elles un témoignage essentiel sur la première partie du règne de Louis XIV.
Introduction et notes de Jean-François Solnon.
La plus célèbre et la plus dramatique des batailles de la guerre de Cent Ans Le 25 octobre 1415, la bataille d'Azincourt marque le point culminant du conflit entre la France et l'Angleterre. Un temps apaisée grâce à Charles V et Du Guesclin, la guerre a été ranimée par Henri V d'Angleterre qui, profitant de la folie de Charles VI, de la discorde des princes du sang, de la guerre intestine provoquée par la qurelle des Armagnacs et des Bourguignons, se lance dans la conquête du royaume de France. Les Anglais ayant échoué devant Barfleur, en Normandie, décident de rentrer à Calais pour rembarquer, et les Français de leur barrer la route à Azincourt. Dix-huit mille Français sont opposés à 6 000 Anglais. L'affaire, qui aurait dû tourner à la victoire des premiers, s'avère en fait un desastre. Le sol, détrempé par des pluies diluviennes, rend la cavalerie inopérante, qui vient de surcroît s'écraser contre des forêts de pieux plantés dans le sol derrières lesquels les archers anglais déciment l'adversaire. Azincourt marque l'anéantissement de la cavalerie française et a pour conséquence le honteux traité de Troyes qui fait de Henri V l'héritier du royaume de France.