Sous le Haut Empire, les provinces d'Afrique et de Numidie n'ont été défendues, la plupart du temps, que par une légion et ses auxiliaires. La célèbre IIIe Légion Auguste est déjà bien connue ; les unités auxiliaires le sont moins. Pourtant, leur rôle fut loin d'être négligeable.
Recrutées à partir de contingents venus d'autres régions, de la Pannonie à Palmyre, ou chez les Africains eux-mêmes, leurs garnisons, déployées jusqu'aux confins du désert, relayaient l'action de la Légion. Dans les territoires qu'elles contrôlaient, toutes ont joué un rôle, certes fondamentalement militaire, mais aussi politique, socio-économique et culturel.
S'il présente d'abord chacune des unités, Yann Le Bohec s'attache ensuite à dégager leur action collective, dans des domaines aussi divers que la stratégie et la tactique, l'attachement à l'empereur et les événements de 238, tout autant que le recrutement et les salaires, la diffusion du latin, les cultes pratiqués, la "barbarisation" des auxiliaires...
Yann Le Bohec enseigne l'Histoire ancienne à l'Université Jean Moulin Lyon III. Historien soucieux d'épigraphie et d'archéologie, il a publié de nombreux travaux sur l'Afrique du Nord et sur l'armée romaine, en particulier : "L'archéologie militaire de l'Afrique du Nord", "La IIIe Légion Auguste" et "L'armée romaine sous le Haut Empire".
Célébrés à la fois devant les dieux et devant les hommes, les jeux constituent un espace commode de communication où s'inscrivent des formes particulières de la relation des hommes avec le monde
À la lisière des domaines méditerranéen et aquitain, le Languedoc occidental est une région clé pour la compréhension du néolithique de la France méridionale.
Disposer d'un plan de grande précision, pour promouvoir l'étude d'un site monumental aussi complexe que le temple d'Amon-Rê, est une nécessité ressentie de longue date, à laquelle le Centre franco égyptien d'étude des temples de Karnak apporte, aujourd'hui, une réponse au travers d'un nouveau document en six planches, à l'échelle du 1/2 50e, qui donne une vision synthétique des ensembles monumentaux, tout en exprimant, avec une bonne précision, le détail des différents espaces internes et externes des édifices.
Pour que les circonstances de son lever ne soient pas vouées à l'oubli, un chapitre est consacré aux commentaires de ses divers auteurs, topographes et architectes ; dans le même esprit, un autre relate les travaux préliminaires, réalisés par l'Institut géographique national, qui établit, dès 1967, une triangulation géodésique et un quadrillage sur le site, puis en dressa un premier plan au 1/500e par photogrammétrie aérienne.
Au-delà du plan, l'étude de l'ensemble monumental demande que ses différents espaces, structures et éléments architectoniques, puissent être désignés de manière simple, et sans ambiguïté. Une nomenclature générale est proposée pour les répertorier : ce nouveau vocabulaire autorise toute forme d'interrogation par l'ordinateur, comme il facilite la communication entre les chercheurs. Sa conception est développée dans un troisième chapitre.
Auparavant, faute d'un tel langage, chacun des savants attachés à l'étude de Karnak, depuis Champollion, a dû créer son propre système de référence, et il en est résulté, dans la littérature égyptologique, de multiples dénominations qui, souvent, se superposent : pour faciliter leur recoupement, un dernier chapitre les met en parallèle, avec la nouvelle nomenclature sous la forme de tableaux synoptiques.
Le présent volume constitue donc un outil de travail ; les volumes à venir, quant à eux, retraceront l'évolution archéologique du grand temple d'Amon-Rê, au travers de l'analyse des plans anciens, qui en furent dressés du XVIe siècle à nos jours.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cette synthèse d'archéozoologie régionale s'intéresse à 70 ensembles d'ossements répartis entre le VIIe millénaire av. J.-C. et la fin du Moyen Âge.
Gisement archéologique d'exception, la baume de Gigny est avant tout un site moustérien, malgré quelques indices de paléolithique ancien et récent.
L'analyse des plans des établissements, des techniques de construction, des installations de bains et de chauffage de plus de mille sites romains situés entre le Rhin et la Seine, apporte un nouvel éclairage sur les villas et la vie économique dans cette région entre le IIIe et le 5e siècle.
Restitution précise du tracé de la muraille, des problèmes techniques rencontrés par les bâtisseurs, des différents types d'appareils utilisés.
Fondé sur le dépouillement de toutes les sources écrites, et sur l'analyse de toutes les données archéologiques, ce livre retrace l'histoire du Val de Loire (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret), de l'époque celtique jusqu'à la fin de l'Antiquité. De nombreuses cartes thématiques mettent en lumière les diversités de l'occupation du sol, des paysages ruraux, de l'urbanisation, de l'économie, et même des manifestations religieuses ou des rites funéraires. Cette enquête révèle l'originalité majeure de cette région qui, plus qu'une frontière entre peuples, se dessine comme un lieu de contact entre trois cultures (Armoricains à l'ouest, Celtes à l'est, Méditerranéens au sud).
La description et l'identification des céramiques exigent que l'on puisse désigner, sans ambiguïté, les divers types de poteries, les procédés de fabrication, les techniques de finition et de décor. C'est à quoi s'attachent ici les auteurs, qui établissent une nomenclature précise des récipients, classés selon des rapports simples de profondeur et de diamètre, et suivant leurs dimensions. Puis, l'on suit leur fabrication, des matériaux bruts jusqu'aux produits prêts à l'usage, en inventoriant les outils et les procédés. Enfin, les principaux modes de finition et de décor sont étudiés, permettant de reconnaître avec sûreté les techniques utilisées. Établi à partir d'une collection de poteries de toutes origines, accompagné de figures et de nombreuses photographies, ainsi que d'un index en anglais et en espagnol, cet ouvrage s'adresse à tous ceux, amateurs ou professionnels, qui s'intéressent à la céramique.
La méthode Bordes permet de distinguer facilement les pierres taillées, de les classer et dater, d'après leur forme, leur technique de fabrication, leur usage possible et leur lieu de découverte.
Étude de ce site, scellé depuis des millénaires et découvert en 1978, véritable mine documentaire sur la civilisation du néolithique et l'âge du cuivre.
La région des Grands Causses, au sud du Massif central, constituée de reliefs de moyenne altitude, est une zone très peu occupée durant tout le Paléolithique, contrastant en cela avec les régions avoisinantes (vallées périphériques). L'abri des Canalettes, situé sur le Larzac, le Causse le plus méridional, est l'un des très rares habitats moustériens de cette région. Découvrir les conditions paléoclimatiques qui, durant la dernière période glaciaire, ont pu permettre l'occupation, certes saisonnière mais répétitive, de ces zones de moyenne altitude, mettre en évidence les stratégies de subsistance et les comportements techniques développés par ces groupes de chasseurs-cueilleurs pour s'adapter à leur environnement... telles sont les questions qu'abordent dans cet ouvrage les chercheurs des différentes disciplines (préhistoire, géomorphologie, paléontologie animale, végétale, archéozoologie, datations, impliqués dans ce programme sur la base des données de fouilles récentes menées dans cet abri.